Dans une tribune publiée il y a quelques heures et reprise dans par de nombreux confrères, le leader séparatiste des ambazoniens en détention à la prison principale de Yaoundé Kondengui dit entre autres avoir trouvé auprès du défunt, “ Les qualités d’un dirigeant réservé et impartial”
Un témoignage qui intervient pratiquement deux semaines après le décès du président du Mouvement Agir et dans lequel le détenu présente ses tristes et sincères condoléances à la famille du disparu
L’intégralité de son message dans lequel apparaît quelques séquences des moments qu’ils ont partagé en prison
“Il y a dix jours, lorsque nous avons appris le décès de M. Christian Penda Ekoka, nous avons été remplis de tristesse. Au nom de mon peuple, et en mon nom, je présente nos profondes condoléances à sa famille immédiate et à la grande communauté qu’il a créée grâce à son activisme au sein d’Act/Agir.
Pendant les neuf mois que m. Penda Ekoka a passé spontanément à la prison principale de Yaoundé, mon peuple et moi avons appris à le connaître. Le souvenir de lui et de ses coéquipiers dans la cour de la prison, où nous nous retrouvons pour prier, faire de l’exercice, manger, nous détendre ou méditer. Je continue.
Il est apparu comme un administrateur et un politicien rigide, sévère, décisif, réservé et impartial. A tout moment, son intelligence et sa maîtrise technique étaient exposées.
Il était doux, surtout lorsqu’il te regardait dans les yeux pour parler franchement. Même lorsque nous n’étions pas d’accord, nous le faisions dans le respect de l’autre.
Nous avons appris et apprécié ses vifs intérêts, ses conceptions et ses sacrifices personnels pour améliorer les conditions de vie et la liberté de ses compatriotes. Nous avons compris que certaines de ses positions le rendaient incompatible avec l'équipage et les collègues du palais.
Nous nous joignons aux prières pour que ceux qu’il a encadré au travers d’Act/Agir et de ses autres partenariats poursuivent sa mission. Que sa famille, ses amis et sa communauté aient la force de supporter cette perte irréparable.
Adieu cher ami Christian Penda Ekoka. Que tu puisses te réjouir dans le royaume céleste.”
Maurice Kamto : « La disparition de Christian PENDA EKOKA est un coup dur porté à la Résistance Nationale »
En rappel, Christian Penda Ekoka, décédé le 8 Août 2021 a rejoint le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais dans les années 90; Quelques années après son militantisme débordant, il est nommé conseiller du Président de la République et il devait évoquer avec lui, les questions économiques.
Cependant, des sources non officielles laissent entendre qu’il n'arrive pas véritablement à se formaliser de la gouvernance du système dirigeant à Yaoundé et dit régulièrement son malaise en même temps qu'il prend ses distances avec certaines décisions du pouvoir.
Sa séparation avec cette formation politique est actée quelques semaines avant la tenue de l’élection présidentielle de 2018 et c’est à ce moment qu’il annonce son ralliement au mouvement pour la renaissance du Cameroun ;
Une association qui n’a pourtant pas résisté à la force du temps car, Kamto Maurice et lui se sont brouillés à cause de la gestion questionnable des fonds dédiés à la lutte contre le Covid-19 dans le cadre de l'initiative Survie Cameroun lancée par l'opposant. Christian Penda Ekoka s’en est allé à l’âge de 69 ans.
Nicole Ricci Minyem
Me Nicodemus Amungwa Tanyi a été libéré au soir du 09 juin 2021 après plusieurs jours de détention au Secrétariat d'Etat de la Défense.
Me Nicodemus Amungwa Tanyi qui assure la défense de Sisiku Ayuk Tabe condamné à la prison à vie pour les événements relatifs à la crise anglophone, a été remis en liberté hier soir. Selon nos informations, il a été libéré sous caution avec 03 membres du Barreau du Cameroun qui se sont portés garants. Parmi ces 03 membres du Barreau, figure Me Claire Atangana Bikouna bâtonnier par intérim.
« Je me suis assurée que Nicodemus Amungwa est bien sorti du camp militaire. Mais l’enquête ouverte contre lui est toujours en cours », a déclaré Me Claire Atangana Bikouna.
Avant la remise en liberté de son avocat, Sisiku Ayuk Tabe avait déclaré : « Cela fait huit jours que l’avocat Amungwa Tanyi est illégalement détenu au camp de concentration du SED à Yaoundé. Personne ne sait pourquoi il est détenu sauf pour être une voix forte pour la justice pour notre peuple qui est enlevé et transporté à Yaoundé. C’est inquiétant ».
A titre de rappel, Me Nicodemus Amungwa Tanyi avait été arrêté le 31 mai 2021. On avait alors appris qu’il serait soupçonné de complicité avec des sécessionnistes. Me Bertrand Nzouango dans un message adressé le 1er juin 2021 à ses confrères, a essayé d’apporter des éclaircis sur les circonstances de son interpellation.
« Je viens par ce post faire un devoir d'information sur l'arrestation ce soir (31mai 2021, ndlr) de notre confrère Amungwa Tanye. Les faits : Dans le cadre d'une procédure en cours d'enquête préliminaire pour reprise d'immeuble et rébellion à l'encontre de ses clients, il s'est mis à me filmer discrètement avec son téléphone sans que je ne sache, l'enquêteur s'en est aperçu et a récupéré son téléphone pour exploitation, c'est l'hécatombe qui y a été découverte.
Selon les dires de l'enquêteur, on a vu des vidéos de propagande des Ambazoniens, des réunions et beaucoup d'autres choses compromettantes. Je puis vous dire, *l'affaire est plus grave que mon récit*. Même les négociations par lui intentées n'ont pas pu faire fléchir les Gendarmes. Il a été conduit au Service Central des Recherches Judiciaires pour enquête approfondie sur son cas. Malgré qu'il soit mon adversaire dans ce dossier, je ne pouvais pas rester muet, par *devoir de confraternité », avait écrit Me Bertrand Nzouango.
Liliane N.
Selon nos sources, Me Amungwa Nicodemus a été interpellé dans la soirée du 31 mai 2021 et placé en garde à vue dans les locaux du Secrétariat d’Etat à la Défense à Yaoundé.
Me Amungwa Nicodemus fait partie des avocats qui assurent la défense de Sisiku Ayuk Tabe arrêté et incarcéré à Kondengui dans le cadre de la crise anglophone. L’avocat a été arrêté hier soir. On apprend qu’il serait soupçonné de complicité avec des sécessionnistes. Me Bertrand Nzouango dans un message adressé ce mardi 1er juin 2021 à ses confrères, parle de ce qu’il sait de l’arrestation de Me Amungwa Nicodemus.
«Je viens par ce post faire un devoir d'information sur l'arrestation ce soir (31mai 2021 ndlr) de notre confrère Amungwa Tanye. Les faits: Dans le cadre d'une procédure en cours d'enquête préliminaire pour reprise d'immeuble et rébellion à l'encontre de ses clients, il s'est mis à me filmer discrètement avec son téléphone sans que je ne sache, l'enquêteur s'en est aperçu et a récupéré son téléphone pour exploitation, c'est l'hécatombe qui y a été découverte. Selon les dires de l'enquêteur, on a vu des vidéos de propagande des Ambazoniens, des réunions et beaucoup d'autres choses compromettantes. Je puis vous dire, *l'affaire est plus grave que mon récit*. Même les négociations par lui intentées n'ont pas pu faire fléchir les Gendarmes. Il a été conduit au Service Central des Recherches Judiciaires pour enquête approfondie sur son cas. Malgré qu'il soit mon adversaire dans ce dossier, je ne pouvais pas rester muet, par *devoir de confraternité», a écrit Me Bertrand Nzouango.
Pour l’Organisation non gouvernementale (ONG) Mandela Center, l’arrestation de Me Amungwa Nicodemus est illégale et sa détention est arbitraire. L’ONG dit suivre de près cette affaire.
Liliane N.
Selon des indiscrétions, la femme de Sisiku Ayuk Tabe reproche à son époux, la division du mouvement indépendantiste.
Des indiscrétions affirment que Lilian Ayuk Tabe l’épouse de Sisiku Ayuk Tabe président de la république imaginaire d’Ambazonie demande le divorce à son mari. La raison est qu’elle reproche à Sisiku la division du mouvement indépendantiste. Pour elle, l’attitude de son époux favorise la division de leur mouvement et ne favorise pas l’unité du peuple du Southern Cameroon.
A titre de rappel, Sisiku Ayuk Tabe est incarcéré à la prison de Yaoundé Kondengui depuis l’année 2019. Avec ses compagnons arrêtés au Nigéria, dans un hôtel à Abuja le 5 janvier 2018, il a écopé au Cameroun, d’une condamnation à vie. Pour mémoire, Sisiku Ayuk Tabe s’est autoproclamé président de la république d’Ambazonie. Il est apparu au moment de la radicalisation des positions et l’enlisement de la crise. Il était farouchement attaché à l’idée de diviser le pays. Cependant, depuis son arrestation, il a perdu son autorité sur les éléments de l’Ambazonie. Beaucoup de factions ont vu le jour depuis.
Liliane N.
Sisiku Ayuk Tabe affirme que les hommes armés qui ont tué les élèves à Kumba samedi dernier, sont dirigés par Sako Ikome.
C’est depuis la prison principale de Kondengui dans laquelle il est incarcéré, que Sisiku Ayuk Tabe l’ancien président autoproclamé de la république imaginaire a réagi, après le meurtre de six élèves de l’école privé Mother Franscisca. En condamnant cet assassinat, Ayuk Tabe pointe du doigt Sako Ikome un autre leader séparatiste.
«J'ai vu des vidéos troublantes de l'attaque barbare contre une école à Kumba. Ces criminels qui ont assassiné nos enfants sont dirigés par Sako Ikome, et non le vrai gouvernement intérimaire de notre révolution», a écrit Sisiku Ayuk Tabe.
Du peu qu’on sait, on peut dire que Samuel Ikome Sako est un pasteur âgé de 64 ans. Après l’arrestation et l’incarcération de Sisiku Ayuk Tabe c’est lui qui a pris les rênes du combat pour la sécession. Depuis un certain temps, les rapports entre ces deux leaders sécessionnistes se sont fissurés. Et cela n’est pas sans conséquence sur le terrain. Après des assassinats comme celui de samedi dernier, les deux factions se rejettent la faute.
Il faut aussi rappeler que Sisiku Ayuk Tabe avait été arrêté au Nigéria, pays depuis lequel il conduisait la lutte sécessionniste. Avec ses compagnons il est écroué à la prison principale de Kondengui depuis janvier 2018. Il a été condamné en août 2020 à la prison à vie pour «terrorisme» et «sécession». Cette peine a été confirmée en appel en septembre 2020.
Liliane N.
L’information publiée il y a quelques minutes par nos confrères de « News upfront » aurait comme source le collège d’avocats des mis en cause.
Fru Awah Joseph, l’un des membres du conseil de défense des dix prévenus, détenus à la prison centrale de Yaoundé – Kodengui aurait déclaré que leurs clients «avaient été invités à comparaître devant la cour d'appel de la région centre ce jeudi 16 juillet 2020 au sujet de leur appel déposé quelques jours après leur condamnation à la prison à vie par le tribunal militaire de Yaoundé ».
L'officier de communication de l'équipe de défense de Sisiku, l'avocat Amungwa Nicodemus a corroboré l'information, même s’il dit « regretter le laxisme dont fait preuve la justice camerounaise puisque le dossier devait s'ouvrir le 20 mars 2020. Il a été ajourné pour que les modalités soient respectées... ».
Une décision de justice toujours contestée
Condamnés en Août 2019 avec comme motifs : Sécession - Terrorisme – Hostilité contre l’Etat du Cameroun, le meneur des exactions dans les régions du Nord et du Sud Ouest au début de la crise sécuritaire qui sévit encore et ses neuf compagnons n’ont eu de cesse de récuser les accusations portées contre eux.
L’on se souvient qu’après le verdict du Tribunal Militaire de Yaoundé, maître Christophe Njone, l’un de leurs avocats avait estimé que la sentence a été prononcée en « violation des droits de l’homme » : « C’est une déception totale. Toutes les règles procédurales ont été violées. A l’entame de cette procédure, les avocats des accusés ont dénoncé le fait que le magistrat était récusé. Ce dernier n’a rien voulu entendre et a déclaré qu’il rendrait sa décision quoi qu’il arrive. C’est pour dire que tout était préparé à l’avance. C’est vraiment un braquage judiciaire ».
Devant la cour d’appel alors que les rumeurs vont bon train
Une rumeur persistante, reprise aussi bien par certains médias nationaux qu’internationaux laisse croire que l’ « Etat se montre de plus en plus accommodant, conciliant face aux leaders séparatistes qui exigent que les choses soient faites selon leurs désirs si l’on veut ramener la paix dans les régions du Nord et du Sud Ouest ».
Il n’en n’est rien du tout
Le ministre de la Communication – Porte parole du Gouvernement a été clair : « Aucune démarche n’a été entreprise allant dans ce sens. Les mesures sont prises au plus haut sommet de l’Etat afin que la paix et la tranquillité reviennent dans les régions en crise mais, tout se fait dans le strict respect de la cohésion sociale et du vivre ensemble. La main reste tendue pour tous ceux qui ont décidé de déposer les armes et des mesures d’accompagnement sont prises afin de faciliter leur réinsertion dans la vie sociale ».
Nicole Ricci Minyem
Maurice Kamto demande par ailleurs la libération de Sisiku Ayuk Tabe.
Juste après que le décret portant remises et commutations de peine signé par Paul Biya le Président de la République ait été rendu public le 15 avril 2020, Maurice Kamto a réagi. Sans saluer l’acte pris par le Chef de l’Etat, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), a demandé que Mamadou Mota et Sisiku Ayuk Tabe soient libérés. Maurice Kamto souhaite que les cas de ces deux détenus soient pris en considération. Par ailleurs, il appelle à la remise en liberté des “prisonniers politiques” du Cameroun.
Seulement, il faut souligner que le décret du Chef de l’Etat définit clairement les profils des détenus concernés par cet acte. Ledit acte ne concerne donc pas, les personnes qui sont en détention provisoire. Mais celles dont les condamnations ont déjà été prononcées. Le décret du Président ne concerne pas les détenus condamnés pour des motifs qui tournent autour des crimes économiques, l’atteinte à la sécurité de l’État, la fausse monnaie, la fraude douanière, la torture, la pédophilie, le viol entre autres.
Coronavirus : Commutation et Remise de peine pour tous au Cameroun
Il convient de rappeler que Sisiku Ayuk Tabe le président auto proclamé de la république fantôme d’Ambazonie avec ses compagnons ont été condamnés le 20 août 2019 à la prison à perpétuité par le Tribunal Militaire de Yaoundé. Ils ont introduit un appel de cette décision auprès de la Cour d’Appel du Centre. Ils sont reconnus coupables de sécession, terrorisme, hostilité contre l’Etat du Cameroun et non possession de pièce d’identité camerounaise.
Mamadou Mota été reconnu coupable de «rébellion en groupe» et condamné à 2 ans de prison ferme.
Liliane N.
Le Président de la Transition Démocratique Camerounaise s’exprime dans une réaction exclusive. Les leaders de la crise en anglophone qui croient porter atteinte à notre intégrité territoriale en bravant les institutions de la République, s’exposent eux-aussi à la rigueur de la loi.
Une semaine après la condamnation à vie Sisiku Julius Ayuk Tabe et ses neuf co-accusés, le juge Jacques Baudouin Misse Njone et ses assesseurs ont assortie une amende de 250 milliards de francs CFA à payer au titre du préjudice causé.
Le tribunal militaire de Yaoundé a prononcé sa sentence vers 5h30 du matin, mardi 20 août dernier. Le Président de la Transition Démocratique Camerounaise s’exprime dans une réaction exclusive, pensant que les leaders de la crise en anglophone en décidant de braver les institutions de la République et de porter atteinte à notre intégrité territoriale. Ils se sont eux-mêmes exposés à la rigueur de la loi.
« J'approuve sans la moindre réserve la décision de justice condamnant à vie les 10 leaders séparatistes anglophones susvisés- dont la responsabilité collective dans la destruction des vies humaines et l'organisation de l'insurrection armée est entière. Le Cameroun est un Etat de droit, unitaire et indivisible. En décidant de braver les institutions de la République et de porter atteinte à notre intégrité territoriale ils se sont eux-mêmes exposés a la rigueur de la loi ».
Lire aussi : Carnet judiciaire : Julius Ayuk Tabe ne sortira plus jamais de prison
Une réaction dont ne partage pas, les avocats de la défense emmenés par Me Eta Bissong, qui ont récusé le juge, l’accusant de partialité. « Nous avons estimé que ce juge avait un agenda caché. Il est venu pour condamner nos clients. Nous avons une décision en attente auprès de la Cour suprême. La loi dit bien qu’en pareille circonstance, le procès doit être suspendu jusqu’à ce que le verdict de notre appel soit rendu. Comment peut-on poursuivre un procès au mépris total de la loi ? », S’est interrogé Me Christopher Ndong, autre avocat de la défense.
Pour le Président de la Transition Démocratique Camerounaise, Robert Messi Messi seul une grâce présidentielle pourrait sortir les leaders anglophones de leur impasse : « Il faut maintenant espérer que pour sortir de leur impasse, qu’ils aient la sagesse sur les conseils de leurs avocats de solliciter une grâce présidentielle. Connaissant la magnanimité du Chef de l'Etat nul doute que celle-ci leur sera accordée », conclut Robert Messi Messi.
Après l’annonce de la condamnation de Sisiku Ayuk Tabe, de nombreuses milices ambazoniennes éparpillées dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest ont décidé de deux semaines de villes mortes dans toute la partie anglophone. L’objectif est d’empêcher par tous les moyens l’effectivité de la rentrée scolaire dans lesdites régions.
Les rues de Bamenda sont vides depuis les premières heures de cette matinée. Les boutiques, les magasins et les surfaces sont tous fermés. Pas l’ombre d’un homme ou même d’une bicyclette dans la ville. Les transporteurs ont tus rangés leurs véhicules de peur de représailles. L’activité économique est complètement à l’arrêt. Ceux qui n’ont pas encore pu quitter la ville sont enfermés dans les maisons. Impossible de sortir. Ils sont cloîtrés chez eux attendant pour certains la bonne occasion pour fuir ce qui s’annonce comme une sorte d’Armageddon. La plupart des familles ont réussi à se faire quelques provisions pour tenir durant quelques jours.
Il faut rappeler que les habitats de Bamenda étaient habitués aux lundis morts sur l’ensemble de la région. Mais cette fois, les choses sont plus corsées. Au lieu d’un jour par semaine, la paralysie va durer sur six (06) jours, avec un seul jour donné aux populations pour se ravitailler. La dernière fois que la ville de Bamenda a connu une telle paralysie, c’était les lendemains d’indépendance. Sauf que le contexte était différent. Il n’était pas alors question de séparation des deux Etats. Aussi on ne comptait pas plus de 2000 morts dans le conflit, les uns et les autres n’étaient pas aussi armés. De toute évidence, les contextes sont complètements différents.
Les populations qui sont coincées dans les principales villes contrôlées par les milices ambazoniennes ont la peur au ventre. Les tensions sont de plus en plus vives entre les camps qui s’opposent. D’un côté les forces armées républicaines et de l’autre les milices ambazoniennes qui ont l’avantage stratégique de la maîtrise du terrain et des tactiques de guérilla urbaines employées. De plus, le contexte de guerre asymétrique ne facilite pas l’identification des assaillants. Toutes choses qui peuvent donner lieu à plusieurs travers dans ledit conflit.
L’enjeu cette fois, c’est la rentrée scolaire. Les milices d’en face sont déterminées à poursuivre avec des années blanches dans lesdites régions alors que le gouvernement souhaite de tout cœur permettre aux enfants de reprendre avec les cours dès le 02 septembre prochain. Le ministre de la communication et les ministres de l’éducation ont affirmé au cours d’une conférence de presse qu’il y aura cours dans es régions du Nord ouest et du Sud Ouest dès le 02 septembre 2019. Dans tous les cas attendons voir.
Stéphane NZESSEU
Cette opération vise à mettre en péril la rentrée scolaire dans les deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
En dépit des appels au retour au calme et à une reprise effective des classes dans les régions anglophones, les groupes séparatistes maintiennent leur désir d’empêcher les enfants de ces parties du pays, d’aller à l’école. En passant par la toile, les réseaux sociaux, ceux-ci viennent de dévoiler leur intention de plonger le Nord-Ouest et le Sud-Ouest dans un état de paralysie qui va s’étendre du 26 août au 16 septembre 2019. Ils menacent d’organiser leur fameuse opération baptisée « Lock down ».
Une opération qui n’est pas assez éloignée de celle baptisée «ville morte ». Durant celle-ci, les populations sont contraintes de rester chez elles, de fermer leurs commerces. Les villes vivent au ralenti et les rues sont désertes. Cependant, la particularité de ce nouveau « Lock down » est qu’il est question d’empêcher les enfants des régions anglophones de prendre part à la rentrée scolaire prévue pour le 2 septembre prochain.
Selon nos sources, cette opération de « Lock down » n’est pas acceptée par tous les séparatistes. A titre de rappel, ce n’est pas la première fois que ladite opération n’est pas agréée par tous les dirigeants des groupes sécessionnistes. Le désaccord avait été révélé par un communiqué signé par dix des dirigeants ambazoniens. Dans ledit communiqué datant du 04 août 2019, ils demandaient aux populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de vaquer normalement à leurs occupations.
L’organisation de l’opération « Lock down » était refusée au motif, de que cette décision a été prise sans le consentement du haut commandement militaire de la république imaginaire fédérale d’Ambazonie. La décision d’initier le Locdown a été prise par une faction de leaders séparatistes et surtout sans avoir consulté leurs forces sur le terrain.
Pour revenir au nouveau « Lock down », la faction des séparatistes qui est favorable, fait savoir que c’est une mesure sui intervient comme réponse au verdict du Tribunal militaire condamnant à vie Sisiku Ayuk Tabe et compagnie.
Liliane N.