Ceci survient après une manifestation des employés le 19 novembre dernier à Tiko, réclamant des mois de salaires impayés.
La crise anglophone fait des ravages, elle touche particulièrement les entreprises installées dans ces deux régions du pays. Mardi, à Tiko, dans le Sud-ouest Cameroun, les employés de la Cdc manifestent. Ils revendiquent des mois de salaires impayés. Dans la foulée, ils invitent le préfet à pallier à leurs doléances.
Malgré que la région soit en crise les travailleurs disent jouer leur part. Malgré cette bonne foi, ils ne reçoivent rien en retour. Pour rassurer ses troupes le directeur général de la Cdc vient de pondre un communiqué. Franklin Ngoni Njie, le grand boss de la structure agro-alimentaire rassure que toutes les mesures sont prises pour régler les salaires ce mois en cours.
Le patron de la Cdc, se dit touché par la situation des travailleurs. Pour lui, ils sont confrontés à des souffrances inexplicables en raison de l'impact de la crise anglophone. Il ajoute que les bouleversements de ce moment, interviennent à un moment où la direction est sur tous les fronts pour mettre les travailleurs au petit soins. Mais aussi, trouver des mesures concrètes pour commencer progressivement le paiement des salaires du mois de septembre.
Il profite de cette occasion pour remercier les travailleurs de leur courage et de leur persévérance face à cette période difficile que traverse la société. Il apprécie aussi au passage le soutien des forces de l'ordre à la société en ces moments difficiles. Il demande par conséquent aux travailleurs de rester calme. Aussi, de garder espoir. « Si nous compatissons avec les travailleurs, il faut noter que cette situation engendrée par la crise anglophone ne peut trouver une solution durable que par notre volonté progressive et sans compromissions de reprendre les travaux. Nous devons continuer à travailler ensemble pour atteindre les objectifs de la Cdc», explique le directeur général.
Depuis 2016, début de la crise dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, la Cdc est en ballottage défavorable. Au quotidien, les employés subissent les menaces de sécessionnistes armés. C'est ainsi, que le 14 octobre 2019, 10 employés de la société sont enlevés. Dans un communiqué le directeur rappelle que c'est l'oeuvre des groupes armés. A l'époque des faits, 6 employés sont battus 4 autres pris en otage.
Le drame qui s’est déroulé ce lundi dans la ville de Bafoussam suscite de l'émoi.
Comment ne pas écraser une larme lorsqu'on voit cet enfant sans vie transporté par un riverain ? Tous les camerounais ont le cœur meurtri et compatissent face à ce drame survenu au quartier Gouache Bamoungoum.
Ces personnes, ces familles qui ont perdu la vie prématurément avaient des rêves, des projets à court et à long terme. Ces enfants qui ne demandaient qu'à vivre n'ont pas eu la chance de s'en sortir. La nature a décidé des les priver de ceux qu'ils chérissaient, de ce pourquoi ils luttaient, de leurs raisons de vivre tout simplement.
Aucune maison n’a été épargnée par cette avalanche de boue qui a tout rasé sur son passage. Les plantations, le bétail et autres petits commerces en ont payé les frais. Un bilan qui laisse deviner l'ampleur de ce sinistre.
Tous les Camerounais, du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest font montre d'une consternation et d'une désolation profonde. Ils unissent leurs prières pour le repos de ces âmes arrachées fatalement à la vie. Ils prient pour ces familles affectées par le malheur ce jour.
Puisse l'âme de ces victimes trouver le repos éternel.
Lire aussi : Bafoussam : Un éboulement cause la mort d’au moins vingt personnes
Bafoussam Forever...
L’agent de police était en service au commissariat de sécurité publique du 2ème arrondissement de Bamenda, chef lieu de la région du Nord Ouest et, l’image de sa tête a fait le tour des réseaux sociaux dimanche dernier.
Une vision insoutenable, insupportable, injustifiable, cette tête abandonnée en pleine chaussée, au lieu dit Ngeun Jonction, que certains, peut être les assassins du fonctionnaire de police, ont sorti du sac ensanglanté qu’on aperçoit à quelques mètres de la macabre découverte et, en arrière plan, on aperçoit des motos qui vont et viennent, dans une indifférence totale.
Près de 24h après l'annonce de ce crime odieux, aucune réaction de la part des combattants sécessionnistes. Mais l'information a envahie la toile et suscite de l'émoi.
Pourquoi ?
Qu’est ce qui peut une fois encore, justifier cet acte barbare, cette envie de verser le sang d’un être humain ? Comment expliquer qu’au moment où les réflexions sont menées, afin d’implémenter les résolutions prises pendant le Grand Débat National, comment comprendre qu’au moment où les populations crient leur envie de voir revenir la paix et la sérénité sur leur terre, qu’on soit à vivre encore et toujours ce regain de violence, qui donne à penser que la vie d’un être humain n’est plus sacrée ?
Alors qu’on n’a pas encore dépassé le traumatisme causé par les images et les vidéos de la décapitation de Florence Ayafor, des individus sans foi ni loi, remettent ça.
A qui profite le crime ?
Seuls, ceux qui refusent de déposer les armes, malgré les multiples appels émis par le Chef de l’Etat, peuvent apporter des réponses à cette question, si tant est – il qu’il en existe pour justifier la perte de chacun de ces camerounais, qui pour certains, à l’instar de L’OP2 Nwana Paul, faisait juste leur travail : Assurer la paix et, défendre l’intégrité territoriale.
Des Forces de sécurité et de Défense qui veillent au grain
Et qui continuent, malgré la perte des camarades d’armes et des conditions de travail parfois intenables à œuvrer, afin que la politique de développement impulsée par le gouvernement, malgré ses nombreuses imperfections, soit une réalité dont vont profiter les populations à plus ou moins long terme.
Le démantèlement de la base arrière de ces bandits de grand chemin il y’a quelques heures, dans la localité de Ashum, toujours au Nord Ouest est une information qui, même comme elle ne change rien au traumatisme causé par ces meurtres, laisse entrevoir qu’il y a de l’espoir.
Après avoir riposté au feu nourri des terroristes, qui pensaient être protégés par les gris gris qu’ils portent, les éléments du Bataillon d’Intervention Rapide, aidés par les populations, ont détruit cette base des amba boys et ont récupéré des armes, des munitions, le nécessaire de cuisine, à l’instar des bouteilles et plaques à gaz ...
Tout comme pour Florence Ayafor et de nombreuses autres victimes, les enquêtes ont été ouvertes et, l’on espère que bientôt, les coupables seront amenés devant les juridictions compétentes afin de répondre de leurs actes.
L’Organisation non gouvernementale (Ong) a décidé de se désolidariser de l’appel au soutien de l’ancien Directeur général de la Cameroon radio and television.
L'Union Internationale de la Presse Francophone (Upf) ne partage pas le même avis que Reporters sans frontière, en ce qui concerne l’affaire relative à la détention d’Amadou Vamoulke l’ancien Directeur général (Dg) de la Cameroon radio and television (Crtv). Dans une correspondance signée du 22 septembre 2019, la présidente de l’Upf apporte de nombreux éclaircis, sur sa position. Déjà il faut noter que l’Ong se désolidarise de l’appel au soutien d’Amadou Vamoulke.
«L’affaire Vamoulké avait fait l’objet de délibérations formelles à deux réunions du Bureau international de l’UPF : la première à Paris, le 22 juin 2017. La deuxième le 29 mars 2018. Et la position de l’UPF avait été clairement définie : monsieur Amadou Vamoulké, Directeur général de l’office de la radiotélévision du Cameroun Crtv, de janvier 2005 à juin 2016 est placé sous mandat de détention provisoire pour une affaire de relative à sa gestion de la Crtv. Il est évident que c’est le manager qui a des démêlés judiciaires », écrit la présidente de l’Upf.
Pour l’Upf c’est Amadou Vamoulke en sa qualité d’ancien gestionnaire de la chaîne publique qui a des problèmes et pas le journaliste. Toutefois l’Ong par le biais de son Bureau international n’empêche aucun journaliste d’apporter son soutien à l’ex Dg de la Crtv. «Les journalistes appartenant à des associations et organisations nationales et internationales sont libres d’apporter leur soutien à titre personnel à monsieur Ahmadou Vamoulké, mais l’UPF refuse d’être enrôlé dans une campagne qui ne rentre pas dans ses missions de la défense de la liberté de la presse», écrit-il.
A titre de rappel, l’Ong Reporters sans frontières n’a de cesse d’appeler à la libération d’Amadou Vamoulke. Il a même sollicité une évacuation sanitaire sur la base des rapports médicaux qui indiquent que l’ancien Dg de la Crtv ne va pas bien.
Liliane N.
L’insecticide a été baptisé «Stop Moustique».
C’est un produit purement Made in Cameroon, que les chercheurs viennent de mettre sur pied. Le spray insecticide «Stop Moustique» a été conçu pour agir de façon préventive dans la lutte contre le paludisme. Il est en fait le fruit de longues années de recherche. On a appris qu’il répond aux normes en matière de protection de l’environnement. Les chercheurs camerounais qui l’ont inventé, ont été motivés par les chiffres qui restent tout de même alarmant. Les statistiques indiquent que le taux de mortalité est de 20% pour les cas de neuro-paludisme.
Le produit «Stop Moustique» Made in Cameroon ainsi mis sur pied, rejoint une panoplie d’autres utilisés pour mettre fin à cette maladie. Le paludisme demeure préoccupant aussi bien en Afrique en général qu’au Cameroun en particulier. Le Ministère de la Santé a entrepris depuis des années déjà de distribuer les Moustiquaires imprégnées à longue durée d'action (Milda). Les zones comme celles du septentrion restent les plus touchées. D’ailleurs le 5 septembre dernier, la campagne de distribution des Milda a été lancée dans la région de l’Adamaoua. La délégation régionale de la Santé publique pour l'Adamaoua fait savoir que l’année dernière en 2018, le paludisme représentait 35,5% de motifs de consultations et 18% de causes de mortalité. Avec la campagne lancée, il a été prévu de ce côté que 300 000 ménages reçoivent 783.422 moustiquaires.
Dans la région du Nord, autre partie du pays sérieusement touchée, il a été prévu que plus d’un million de Milda y soit distribué. La distribution y a commencé le 13 septembre dernier. Jean Abate Edi'i le gouverneur de ladite région a invité les ménages qui ont reçu les moustiquaires, à en «faire bon usage». Les équipes de santé déployées sur le terrain pour la conduite des opérations de distribution procèdent à des démonstrations pour expliquer les modalités d'usage des Milda aux populations.
La lutte engagée contre le paludisme est donc une affaire de tous, et les autorités sont toujours disposées à accueillir des innovations allant dans ce sens.
Liliane N.
Les consultations en vue de l’organisation du grand dialogue national sont en cours. Des listes des institutions et organisations à consulter sont en circulation et c’est avec beaucoup de regret de nombreux pasteurs des églises de « réveil » se sont rendus compte que leur branche chrétienne ne sera pas consulté pour la tenue du grand dialogue en perspective.
Avec 70,3% de représentativités, la religion chrétienne est la plus répandue sur l’ensemble du territoire camerounais. Seuls trois grands groupes se partagent ces 70% de croyants. Les catholiques romains, les protestants et les pentecôtistes. Les regroupements à connotation pentecôtistes représentent la deuxième communauté d’obédience chrétienne présente sur le territoire camerounais, juste derrière la Mission Catholique Romaine. Ce sont donc des regroupements qui drainent de nombreuses foulent et leur influence sur la population est évidente.
Or, à l’heure de la convocation du grand dialogue national, les catholiques romains et les protestants sont convoqués et les pentecôtistes sont laissés à la traîne. Qu’est ce qui peut justifier cet état de chose ? Est ce simplement une méprise de l’organisation de cet important courant religieux d’ailleurs très implanté dans les régions anglophones en crise ? De toute évidence, l’exclusion de ce courant religieux des discussions est un mauvais choix stratégiques.
Des voix s’élèvent du milieu des églises de réveil pour crier à la marginalisation. Et avec raison pourrait-on dire.
C’est du fait de la crise anglophone que le grand dialogue national a été convoqué. L’objectif à terme serait donc de trouver des solutions pour la résolution définitive de cette crise et par extension des autres problèmes du Cameroun qui y seront débattus. Un regard panoramique dans notre société nous donne très vite de se rendre compte que les églises de réveil sont un maillon incontournable pour la résolution de ces crises.
Les églises de réveil sont très fortement implantées dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. Pour des raisons historiques et du fait de leur proximité avec le Nigéria le pentecôtisme a très vite gagné ces régions. Bon nombre de pasteurs des églises de réveil dans l’ensemble du pays sont originaires desdites régions. Et même lorsque les populations anglophones quittent leurs régions, ils trouvent refuge dans les milliers de chapelles de réveil sur le territoire. C’est la raison du bilinguisme qu’on pratique couramment dans ces communautés religieuses. Associer, les pasteurs des églises de réveil serait un atout incommensurable dans le relais de l’information du rassemblement et de l’union souhaité par les organisateurs du dialogue. Les exclure créerait peut-être plus de frustrations au sein des populations qui se reconnaissent en ces obédiences.
Stéphane NZESSEU
Le porte-parole du Parti de la majorité présidentielle et du Parti démocratique uni, UDP, Elhaj Bochong Lawan Bako, a déclaré qu'il présenterait des questions épineuses lors du grand dialogue national annoncé pour fin septembre afin de résoudre la crise actuelle dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun.
Réagissant au message adressé mardi par le Président Paul Biya à la nation, Elhaj Bochong Lawan Bako, qui a fait campagne pour la vision de paix, de stabilité et de développement du candidat du RDPC, déclare qu'il y a un paquet énorme que l'UDP va apporter au Dialogue National pour la paix afin de le ramener au Cameroun.
"J'ai retenu une chose : le dialogue inclusif. Je me réjouis que l'on me donne le temps de tenir ce dialogue d'ici la fin de ce mois-ci. Puisqu'il [le Président Paul Biya] invite les partis politiques, nous allons être présents", a-t-il dit.
Lawan Bako ajoute que : "La crise dévastatrice qui secoue les deux régions anglophones est en tête de l'ordre du jour. Lorsque nous arriverons à la table du dialogue, nous présenterons certaines des questions les plus épineuses. Par exemple, il est normal qu'il y ait des systèmes de common law et de droit civil au Cameroun, mais il est inadmissible que les deux ministres soient tous francophones.
"Ensuite, descendez à la SONARA, le directeur est francophone et, logiquement, le ministre des Mines aurait dû être un anglophone ou vice versa. Que cela nous plaise ou non, ce sont des faits auxquels nous devons demander réparation. Il y a un paquet énorme que l'UDP emmènera au Dialogue national pour la paix afin de retourner au Cameroun."
Le Président Biya rejette les revendications de marginalisation
Dans son message à la nation, le mardi 10 septembre 2019, le président Paul Biya a déclaré que les anglophones ont toujours eu une place de choix dans tous les gouvernements qu'il a formés depuis son accession au pouvoir.
"Le prétendu sentiment de marginalisation des populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a souvent été invoqué pour justifier cette crise. A cet égard, je tiens à rappeler à nos compatriotes de ces régions, mais aussi à ceux des huit autres régions du Cameroun, que la marginalisation, l'exclusion ou la stigmatisation n'ont jamais guidé l'action des différents gouvernements que j'ai formés depuis que je suis président de notre pays. Bien qu'aucune entreprise humaine ne soit parfaite et que, dans un pays en développement comme le nôtre, aux défis multiples et aux ressources limitées, de nombreux besoins restent à satisfaire, dans toutes les régions.
C'est le cas de la prétendue marginalisation des anglophones, de la persécution de la minorité anglophone par la majorité francophone, du refus du gouvernement d'engager un dialogue préférant une solution militaire à la crise, voire des accusations ridicules de génocide".
Otric N.
Les flammes qui ravagent les jungles de l'Amazonie et de l'Indonésie nourrissent les inquiétudes pour les forêts tropicales, qui jouent un rôle vital dans la régulation du climat.
Après l'Amazonie, de vastes zones de forêts défrichées brûlent sur l'île de Sumatra en Indonésie et celle de Bornéo, enveloppant des régions entières d'Asie du Sud-Est d'un nuage de fumée toxique.
Pourquoi les forêts tropicales sont-elles importantes pour la régulation du climat?
Si les énergies fossiles sont pointées du doigt pour leur rôle essentiel dans le réchauffement climatique, les scientifiques estiment que la déforestation est aussi un facteur important. Les forêts de la planète absorbent une partie du CO2 de l'atmosphère, mais elles tendent à diminuer à cause de l'exploitation forestière et des besoins de nouvelles terres pour l'élevage, surtout en Amérique latine, ou de l'agriculture. Les incendies qui ravagent des pans entiers de forêts dégagent aussi de grandes quantités de CO2.
En 2015, au cours des pires feux de forêts en Indonésie depuis deux décennies, le pays a émis plus de gaz à effet de serre par jour qu'un grand pays industrialisé comme les Etats-Unis sur la même période, selon l'institut de recherche World Resources Institute (WRI). La réduction de la couverture végétale perturbe aussi la régulation des températures. Une végétation dense et humide favorise le maintien de températures plus basses, alors que les sols nus et secs enregistrent des températures plus élevées.
Quelle surface de forêt tropicale a été détruite en Indonésie?
Greenpeace estime qu'au cours des 50 dernières années, plus de 74 millions d'hectares de forêts tropicales - soit deux fois la superficie de l'Allemagne - ont été coupés, dégradés ou brûlés en Indonésie. Les forêts ont souvent été d'abord coupées pour le bois, puis converties en plantations d'huile de palme, surtout sur les îles de Sumatra et Bornéo, ou laissées inexploitées. Des feux de forêts surviennent tous les ans en Indonésie mais ils ont pris de l'ampleur cette année à cause d'une saison sèche particulièrement longue et intense.
De janvier à août, l'agence indonésienne de gestion des catastrophes estime que 328'000 hectares ont brûlé. Il s'agirait donc des pires incendies depuis ceux de 2015, qui avaient brûlé 2,6 millions d'hectares. L'Indonésie a réussi cependant à faire baisser le rythme de la déforestation ces dernières années.
Quelles sont les causes des incendies?
Les causes sont difficiles à prouver. Les grandes plantations sont accusées de déclencher des feux pour nettoyer des zones de forêt rapidement et à bas coût. Mais les grands groupes démentent utiliser cette méthode et rejettent la responsabilité vers les petits agriculteurs, qui ont recours aux feux pour préparer les terres à la culture et ne maîtrisent pas toujours leur propagation. Les incendies sont particulièrement problématiques dans les zones de tourbières asséchées, très inflammables, où il est difficile d'éteindre les feux qui brûlent en profondeur. L'Indonésie a déployé quelque 9000 pompiers et militaires pour éteindre les feux, mais il faudra sans doute attendre la saison des pluies, qui commence souvent en octobre, pour éteindre tous les foyers.
Peut-on comparer les feux en Amazonie et en Indonésie?
L'ampleur des incendies en Indonésie est bien plus modeste qu'en Amazonie, la plus grande forêt tropicale au monde. Les incendies en Bolivie ont détruit 2 millions d'hectares de forêt depuis le mois d'août, tandis qu'au Brésil 88'816 feux ont été enregistrés de janvier à août, dont la moitié dans la forêt tropicale.
Quel risque d'être l'impact sur le réchauffement climatique?
Les feux de forêts de plus en plus fréquents dans le monde génèrent plus de gaz à effet de serre et peuvent accentuer le réchauffement des températures, soulignent les experts. L'accord de Paris sur le climat implique que les pays s'efforcent de trouver des solutions pour maintenir la hausse des températures «bien en dessous» de deux degrés par rapport aux niveaux pré-industriels. Il préconise aussi de limiter la hausse des températures à 1,5 degré, mais selon le Giec, un groupe d'experts de l'Onu, ce niveau pourrait être dépassé dès 2030.
Si les feux de forêts «continuent, le rêve de maintenir la hausse mondiale des températures sous 1,5 degré ne sera qu'un rêve. On n'y arrivera pas», avertit Arief Wijaya, du World Resources Institute.
N.R.M
Dans un communiqué, ceux qui sont considérés par la quasi majorité de camerounais comme « promoteurs de la haine, de la division, du chaos, des meurtres… », rejettent en bloc, l’idée du dialogue national et de toutes autres entreprises visant à promouvoir un retour de paix dans les régions en crise.
Les mouvements de libération du sud du Cameroun demandent à Paul Biya de retirer immédiatement son armée et son administration de leur patrie
Mardi 10 septembre 2019 - Nous sommes horrifiés, sans être surpris, de l'indifférence impitoyable que M. Biya et son régime colonial continuent de manifester face à ce qui constitue un génocide en cours et une guerre illégale de recolonisation et d'annexion dans le sud du Cameroun.
Cette guerre est sur le point d'entrer dans sa quatrième année avec des dizaines de milliers de personnes tuées, plus de 150 000 conduites dans des camps de réfugiés dans les pays voisins, 1,5 million de personnes déplacées à l'intérieur du pays et des millions d'autres victimes.
Nous reconnaissons que le tyran de la République voisine du Cameroun s'est arrogé le pouvoir de décréter l'organisation de tout cirque politique, y compris ce qu'il a décrit dans son discours aujourd'hui comme un "dialogue national".
Cependant, en tant que libérateurs de notre peuple de la recolonisation, nous ne lui permettrons pas d’utiliser un tel cirque pour attirer la communauté internationale dans le sommeil, persuadé que ce tyran sans cœur entend véritablement s’attaquer à l’identité et au conflit territorial entre les deux Cameroun qui sont au cœur de la guerre déclarée par M. Biya et qui ont maintenant trop peur pour être reconnus.
Nous exhortons la communauté internationale à enjoindre à M. Biya, à ses sponsors et aux forces d’occupation de cesser de jouer à des jeux mettant en péril la vie de millions de Camerounais du Sud. À l'instar de l'Union soviétique et des confédérations sénégalaise et gambienne, M. Biya a appelé l'union et Kamerun indivisible a été déclaré «mort et enterré» le 1er octobre 2017 et ne sera jamais ressuscité.
C’est pourquoi, dans l’esprit de recherche d’une paix authentique fondée sur la justice, le droit international, les résolutions soutenues par les Nations Unies qui accordent l’indépendance du Cameroun méridional, le droit à l’autodétermination et tracent la voie de la séparation, réitérons notre attachement aux négociations menées par une tierce partie sans conditions préalables appelées et soutenues par la communauté internationale.
Nous rappelons à la communauté internationale que le génocide en cours au sud du Cameroun est le résultat direct du processus de décolonisation bâclé et qu’il sera impossible de le résoudre sans le rétablissement de l’indépendance du sud du Cameroun. C’est une cause pour laquelle nous resterons toujours fidèles et donnerons fièrement notre propre liberté ou notre propre vie.
Nous rappelons à M. Biya que nous ne lui permettrons pas, ainsi que son régime, ses commanditaires et ses forces d'occupation dans le sud du Cameroun, de massacrer, de violer, de mutiler, d'assassiner, de tuer, de brûler et de piller en toute impunité. Le peuple souverain d’Ambazonia ne permettra pas non plus que le soi-disant «dialogue national» convoqué par M. Biya soit détourné de l’esprit pour dénaturer l’enjeu au Cameroun. Ce n'est pas la marginalisation des Camerounais du Sud. Ce ne sont pas des préoccupations syndicales. Ce n’est même pas une question de langue, de bilinguisme et / ou de protection de l’éducation et des systèmes juridiques d’AngloSaxon qui sont chers à des Camerounais du Sud.
M. Biya a choisi, dans son discours d’aujourd’hui, comme il l’a fait dans le passé, appuyé par ses sponsors, de mettre en évidence les symptômes; pas la maladie. Le cancer au cœur de la guerre génocidaire au Cameroun est la recolonisation, l'annexion, l'administration coloniale et l'occupation militaire illégale du Cameroun du Sud par la République du Cameroun.
La cause fondamentale est la poursuite dans le 21 siècle de crime contre l’humanité (colonisation) dans le cadre d’une expérience qui dure depuis plus de 100 ans. Dans les 44 années précédant 1953, cette expérience n’a pas permis de convertir les Camerounais du Sud en Nigérians. Le Cameroun méridional a joui de l'autonomie gouvernementale de 1954 à 1961. Depuis 1961, le régime d'Ahidjo-Biya s'est engagé, depuis 58 ans, dans une nouvelle tentative infructueuse visant à terroriser les Camerounais du Sud pour qu'ils deviennent citoyens de l'annexioniste Cameroun.
Contrairement aux affirmations de M. Biya dans son discours, nous rappelons à lui et à ses sponsors que
ils n'ont pas le droit de prendre la vie, d'ordonner le massacre en masse de ceux qu'ils appellent «chiens», «rats», «cafards» et «ennemis en dedans», et n'ont aucun pouvoir pour accorder le pardon (à eux-mêmes ou à quelqu'un d'autre). Nous veillerons à ce qu'ils ne bénéficient d'aucune immunité ou grâce pour avoir perpétré, financé, parrainé, commis ou fermé les yeux sur des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, des violations du droit international et des actes proches du génocide perpétrés contre le peuple souverain du Sud Cameroons.
Nous estimons que cette vérité va de soi que le moment est venu pour la communauté internationale de reconnaître que le régime de Biya est à la fois réticent et incapable de mettre fin aux violations massives des droits de l'homme. En conséquence, nous rappelons à la communauté internationale l’engagement Jamais Plus qu’ils ont pris après l’Holocauste et encourageons une rupture avec le silence criminel qui a rendu possible le génocide rwandais de 1994. Le moment est venu pour la communauté internationale d’évoquer le principe de la responsabilité de protéger afin de mettre fin au génocide dans le sud du Cameroun.
Les experts mondiaux sur le génocide conviennent avec nous qu'il faut un tyran impitoyable comme M. Biya pour traiter les allégations bien fondées de génocide comme "ridicules".
Il est honteux que M. Biya ait utilisé son discours le 10 septembre 2019 pour exprimer sa frustration face au monde qui lui a refusé le permis du boucher de Yaoundé qui cherche à massacrer les Camerounais du Sud en toute impunité. M. Biya est particulièrement contrarié par le fait que les Camerounais du Sud vivant dans la diaspora, y compris ceux qui ont acquis d'autres nationalités, ont refusé de détourner les yeux pendant le massacre des membres de leur famille.
Les Camerounais du Sud de la diaspora, y compris ceux qui ont acquis d'autres nationalités, ainsi que des personnalités de bonne volonté du monde entier, ne se reposeront pas tant que le régime de mise à mort de bébés de Paul Biya ne sera pas stoppé dans ses traces génocidaires au Sud du Cameroun.
Les forces d'occupation et l'administration coloniale de M. Biya doivent se retirer sans condition du Cameroun méridional ou doivent se préparer à tuer jusqu'au dernier Camerounais méridional, car c'est la seule façon pour les colonialistes de Yaoundé de pouvoir prendre possession de notre patrie.
Nous saluons la mémoire des plus de 13 000 Camerounais du Sud qui ont été massacrés par les forces génocidaires de Biya et nous réaffirmons solennellement qu’ils poursuivront la noble cause pour laquelle ils ont donné leur vie jusqu’à ce que leur indépendance soit restaurée. Nous réengageons cette journée pour vivre libre ou mourir en combattant.
Nous appelons tous les Camerounais du Sud - de la patrie ou de la diaspora - à fuir tout dialogue organisé par M. Biya, ses sponsors, ses forces d'occupation et les facilitateurs sur lesquels son régime continue de s'appuyer pour prétendre avoir le consentement de mal gouverner notre peuple.
Nous rappelons au monde que la volonté politique des Camerounais du Sud a été librement délibérée et exprimée dans les deux déclarations historiques adoptées à la fin des Conférences anglophones de 1993 et 1994 tenues respectivement à Buea et à Bamenda. le La campagne en cours pour le rétablissement de l'indépendance du Cameroun méridional a été mandatée par les conférences de 1993 et 1994 au cours desquelles notre peuple a pris son destin en main.
La communauté internationale devrait noter que quiconque prétend être un Camerounais du Sud qui adhère et / ou participe au dialogue appelé par M. Biya ne peut le faire qu'en tant qu'otage de fait et prisonnier d'un régime barbare qui tient une arme à feu la tête de tous pour enlever, expulser, rendre, emprisonner, torturer, «disparaître», tuer et / ou exécuter des dissidents politiques. Le régime cible notamment tous ceux qui remettent en question l’illusion «un, et le Kamerun indivisible» dont M. Biya prétend toujours qu’il existe, parlent moins de ceux qui soutiennent l’indépendance du Sud Cameroun.
Nous voulons que le monde sache qu'aucune position adoptée au cours d'un prétendu «dialogue national» convoqué par M. Biya et tenu où que ce soit au Cameroun ne sera jamais contraignant pour le peuple souverain du sud du Cameroun.
Aucun Camerounais du Sud ne peut se rencontrer et débattre librement dans un lieu où il est confronté à des enlèvements, déportations, restitutions, emprisonnements, tortures, exécutions, disparitions forcées, etc. du fait du régime terroriste de M. Biya. Enfermés dans une lutte existentielle, nos peuples savent maintenant que notre survie dépend de notre détermination à nous défendre et à défendre notre dignité en tant que peuple. Cela dépend de notre capacité à défendre notre liberté et à ne plus être le seul pays au monde à avoir obtenu l'indépendance devant les Nations Unies mais à ne pas avoir le droit de jouir de cette indépendance. Nous nous contenterons de rien de moins.
Nous appelons les peuples épris de liberté du sud du Cameroun à se tenir prêts à se défendre et à se battre jusqu'à la dernière femme, homme, garçon ou fille. Nous appelons les 64 pays qui, le 21 avril 1961, ont voté en faveur de l'indépendance du Cameroun méridional aux Nations Unies à réaffirmer leur vote et à reconnaître que le vote «NON» exprimé par la République du Cameroun, par la France et de nombreux alliés francophones du Cameroun et de la France constituent la preuve du caractère prémédité du crime de recolonisation que le Cameroun déploie depuis 58 ans maintenant.
Nous appelons nos volontaires en auto-défense à se tenir prêts à continuer à protéger leurs communautés et à résister aux forces génocidaires de M. Biya. Nous appelons les citoyens du monde qui veulent la fin du génocide en cours et de l'expérience coloniale consistant à essayer d'imposer une nationalité différente aux Camerounais du Sud, à s'associer au financement, à la mobilisation et à la campagne en faveur du rétablissement de l'indépendance et de la paix. Reconnaissance du Cameroun méridional en tant que 55ème pays souverain de l'Afrique.
Ont signé
APLM - Dr. Ebenezer Akwanga APERM - Edwin Ngang
ARCC - Catherine Nformangum CONSORTIUM - John Mbah Akuroh
IG - Dr. Samuel Sako Ikome / Yerima Darbney FSCWO - Flora Asongwe
MoRISC - Ntumfoyn Boh Herbert SCAPO - Augustine Ndangam
SCNC - Elvis Kometa SCWM - Vyvian Mbanwie