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Alors que s’ouvre ce jour, le procès du président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, la chaîne française dans un reportage a voulu les présenter, lui et ses co accusés, comme des « victimes » d’un gouvernement qui se refuse à toute transition et est prêt à tout, même à museler celui qui est aujourd’hui présenté comme le principal parti d’opposition.

 

Les faits qui sont reprochés à Maurice Kamto et Cie sont clairement définis : Hostilité contre la Patrie, Insurrection, rébellion, destruction des biens publics …

Des chefs d’accusation qui prennent leur source dans les évènements qui se sont produits au lendemain de l’élection présidentielle du 08 octobre 2019. A partir du moment où, sans tenir compte des délais accordés à la Cour Constitutionnelle qui est le seul organisme au Cameroun, chargé de la proclamation des résultats, s’est auto proclamé vainqueur du scrutin, même si son directeur de campagne de l’époque, Paul Eric Kingue n’arrivaient pas à s’accorder sur les pourcentages obtenus.

 

La destruction des représentations diplomatiques en France et à Berlin

Même s’il a pris la décision après coup de condamner les actes posés par les membres de la brigade anti sardinards, qui se sont illustrés par des actes de barbarie depuis quelques mois, il n’en demeure pas moins que c’est la photo du professeur Maurice Kamto qui a été accrochée à la place de l’image  du Président de la République élu le 08 Octobre 2018 : S.E Paul Biya.

Et, par rapport à la destruction de l’ambassade du Cameroun en France, ils sont nombreux, qui se posent toujours la question de savoir comment ces individus qui ont poursuivi de nombreux autres camerounais de leur haine, ont pu aussi facilement avoir accès aux locaux de cette représentation diplomatique, surtout quand on connait le dispositif sécuritaire qui est mis en place aux alentours de l’ambassade de France au Cameroun. Et, si les marches se sont déroulées plus ou moins dans le calme au Cameroun, l’on ne peut dire que ce fut le cas ailleurs.

Maurice Kamto et ses coaccusés étaient présents à la salle du tribunal militaire ce jour, pour répondre des faits qui leurs sont reprochés. Un tribunal qui, jusqu’aux émeutes de 2008, n’avait pas qualité à gérer les affaires « civiles ». Toutefois, au lendemain de ces dernières, alors qu’il était encore ministre délégué au ministère de la Justice, Maurice Kamto, est nommé président d’une commission chargée de rédiger le texte donnant compétence au Tribunal militaire de connaître des affaires civiles. C’est devant ce tribunal qu’ils seront de nouveau présentés le 08 Octobre prochain… 

Lire aussi : Droit de réponse à Pascal Amoko de France 24 au sujet de son reportage sur le procès de Maurice Kamto 

Face à de nombreuses ingérences, notamment celle de la France, des Etats Unis et de plusieurs ONG internationales, le ministre des Relations Extérieures, Lejeune Mbella Mbella  a été obligé de faire une mise au point, pour rappeler aux uns et aux autres que le Cameroun est un Etat souverain, qui dispose des lois aptes à lui permettre de résoudre tous les problèmes de Droit qui peuvent être posés.

Dans le reportage de France 24, le journaliste a fait remarquer que « la France est une ancienne puissance coloniale ». Elle ne saurait dès lors « réclamer la libération de Maurice Kamto, en faisant fortement pression sur le Président Biya pour qu'il puisse agir et élargir ces prisonniers », comme l’a prétendu  le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian il y’a quelques jours.

 

Nicole Ricci Minyem

 

Published in Judiciaire

En réaction au reportage de France24, qui a indiqué « le soutien des ONG Internationales et des puissances occidentales au Pr Maurice KAMTO » (principal opposant au Président du Cameroun Paul Biya, qui doit être jugé, ce vendredi, aux côtés de 90 de ses partisans, pour "insurrection" et "hostilité contre la patrie", par le tribunal militaire à Yaoundé), L’on est à même de constater l’absence d’objectivité et de la chaine France 24 qui est devenue un instrument de relais néocolonialisme occidental, à travers ses positions condescendances et affirmations ostentatoires (dans la gestion d’une affaire de justice en cours) trahissant ainsi ses velléités graves d’immixtion intempestive et d'ingérence outrancière et inadmissible dans les affaires intérieures du Cameroun.

Il convient d’indiquer que le Président du MRC et ses partisans sont détenus pour des faits graves de droit commun (saccage des Ambassades, appel et incitation à l’insurrection, rébellion en groupes, hostilité contre la patrie, trouble à l’ordre public, association de malfaiteurs, etc..) et il appartient seule à la justice camerounaise et indépendante d’établir les faits et de dire le droit Conformément aux Lois de la République.

Le Cameroun n’est pas une République bananière. Il n’est la chasse gardée d’aucun État et par conséquent n’a de leçons à recevoir de personnes ni d’une puissance quelconque étrangère. Ce n’est pas le fait pour une puissance étrangère d’exiger la libération d’un ou des prisonniers politiques qui va émouvoir le Peuple camerounais. Qu’il soit clair pour tous et chacun, nous ne défendons nous défendons notre pays comme vous défendez les intérêts de votre pays. Le Cameroun est, reste et demeure un Etat de Droit, ou les lois et les règlements constituent le cadre normatif où l’exercice des libertés publiques, le droit de manifestation publique, et les activités de tous les Partis politiques sont régis dans le respect de la légalité./-

 

Published in Tribune Libre






Sunday, 05 June 2022 11:01