Joshua Oshi, parlementaire à l’Assemblée nationale l’a indiqué ce Jeudi, dans le cadre d’une conférence de presse. Une rencontre avec les médias, au cours de laquelle il a par ailleurs relevé que le Président de la République dispose de tous les moyens pour parvenir à ce résultat, à deux mois du scrutin
« Il y’a des milliers et des milliers de solutions, qui peuvent permettre que la paix revienne définitivement dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest pour une élection, je vais en citer deux : La première c’est qu’il utilise tous ses pouvoirs, notamment celui que lui confère la Constitution du Cameroun, en cas de force majeure, pour convoquer le parlement au congrès, afin qu’on donne du contenu au statut spécial…
Ou alors, qu’il utilise ses statuts constitutionnels pour demander à l’Assemblée nationale, de revoir le code électoral, pour lui permettre de proroger cette élection, jusqu’au moment où nous retrouvons la paix dans le Nord Ouest et le Sud Ouest, condition sine qua non pour pouvoir avoir des élections crédibles… ».
La participation ou non, du Social Democratic Front à ce scrutin, d’après son vice président, est un faux débat.
Les raisons
« Il s’agit d’une sorte d’incompréhension un peu généralisée, des attitudes ou des positions qu’on peut avoir dans une situation extrême comme celle d’aujourd’hui…D’un côté, on voit une majorité de camerounais qui nous appelle pour aller à l’élection, comme si on avait dit qu’on y allait pas, et de l’autre côté, on voit une frange de camerounais qui nous appelle au boycott, comme si on avait dit qu’on y allait ; Donc il était important pour nous de clarifier notre position…
Il y’a aussi eu une très grande incompréhension, sur le fait que nous sommes dans un processus électoral, j’aimerais dire que nous y sommes depuis 1996, nous y sommes sortis après 1992 et, nous y sommes toujours. Nous avons participé du 1er Janvier au 31 Août aux inscriptions sur les listes électorales… ».
Une revendication constante au sein de cette formation politique, selon Joshua Oshi
« Nous sommes arrivés je crois au mois de Novembre et, contre toute attente, le Président de la République a convoqué le corps électoral. Cela signifie que dans ce processus électoral, les militants qualifiés su Sdf avaient quinze (15) jours pour préparer leurs dossiers de candidature. Ces quinze jours ont été parmi les plus violents dans notre parti parce que la plupart de nos militants était dans l’incapacité de réunir les documents requis, soit par un excès de zèle de l’administration de ce côté du Moungo, et ça, nous avons l’habitude depuis 1996, ca se répète à chaque élection, pour nous ce n’est pas nouveau ; mais, ce qui était nouveau, c’est le fait que les gens se fassent kidnappés, parce qu’ils allaient tout simplement demander un extrait d’acte, dans une mairie qui est fermée depuis quelques années.
Nous avons décidé de clarifier le fait qu’en déposant les candidatures, nous sommes dans un processus électoral et, il n’ya aucune loi qui nous oblige à rester dans ce processus jusqu’à la fin… ».
Le retour à la paix dans les régions en crise est une nécessité et cette responsabilité est commune
« Notre vœu le plus ardent c’est que le Président de la République utilise ces deux mois restant, pour donner des solutions concrètes et visibles d’un retour vers la paix, dans le Nord Ouest et le Sud Ouest, qui vont permettre à une élection de se tenir dans ces deux régions…
A défaut de cela, nous serons probablement dans l’incapacité, tous les partis politiques confondus, d’aller à ces élections là. C’est tout simplement parce qu’in n’y aura pas de bureaux de vote pour déposer l’urne, il n’y aura pas de scrutateurs, il n’y aura pas de président de bureau de vote. C’est aussi simple que cela. Et, nous disons qu’en tant que Camerounais, nous avons tous une responsabilité de ramener monsieur Biya à la raison… ».
Nicole Ricci Minyem