Il a saisi par voie de correspondance le Comité exécutif national du Social democratic front.
La lettre parvenue au Comité exécutif national du Social democratic front (Sdf) date du 17 décembre 2019. Dans ladite lettre, Fonguh Joseph Ngu 1er adjoint au maire de la Commune de Bamenda fait savoir à la direction de son parti politique, sa décision. Celle de se retirer de la course du double scrutin du 9 février 2020. Dans sa correspondance, l’élu du parti de la balance explique les raisons justifiant son désistement. Ces raisons sont premièrement, le décès récent de son épouse. Il évoque la situation du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les deux régions anglophones. Cependant, il faut rappeler que Fonguh Joseph Ngu a été kidnappé par les séparatistes. Il venait juste d’être remis en liberté par ces derniers.
On serait tenté de croire que sa décision aurait également été motivée par les menaces des sécessionnistes. Depuis un certain temps, ils font circuler un mot d’ordre, demandant de vandaliser les biens des élus et des parlementaires du parti politique de Ni John Fru Ndi. Le but étant de les contraindre à se retirer de la course des élections législatives et municipales de 2020. La méthode semble porter des fruits. Car il faut par ailleurs rappeler que le 1er adjoint au maire de Bamenda n’est pas le seul candidat du Sdf qui décide maintenant de ne plus prendre part aux élections de 2020.
Il y a eu avant lui, le dénommé Tanjoh Fridrick Tetuh Mba le Maire de la Commune de Batibo. Dans la lettre qu’il a rendue publique, il a fait mention aussi de la crise anglophone. Il a fait mention des incendies devenus récurrents, des rapts de leurs proches se soldant par des demandes de rançon pour leur libération. Dans ce climat meublé par la violence, le Maire a trouvé bon de se mettre de côté.
Seulement si tous les candidats du Sdf se retirent de la course, quels seront donc les compétiteurs du parti de Ni John Fru Ndi qui n’a pas épousé l’idée du boycott du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
Liliane N.