La scène se déroule à Akonolinga dans le département du Nyong et Mfoumou, région du Centre. Le président du Parlement Africain, sans langue de bois et sans mettre les gants rappelle les frasques du ministre Robert Nkili aux populations de la contrée.
Prenant la parole au cours du meeting du RDPC et en présence des élites et des autorités du Nyong et Mfoumou, Roger Nkodo Ndang va donner une douche froide à ses camarades du parti et adversaire politique dans la contrée. Dans un mélange entre langue locale et langue française, Roger Nkodo Dang ne passe pas par quatre chemins pour dire aux populations d’Akonolinga que Robert Nkili n’a rien fait pour eux. Malgré ses 14 ans passés au gouvernement comme ministre. Dans ses punchlines traduit en français par David Eboutou, il n’y va pas d’une main morte.
Le Président du Parlement Africain est franc. Il indique : « Faisons donc le bilan car je crois que certains ici nous prennent pour des fous. (…) Robert Nkili a été Ministre pendant 14 ans. Je mets au défi quiconque ici présent et surtout les jeunes de cette localité de dire maintenant à qui NKILI a donné du travail (…) Que le jeune qui est honnête se lève maintenant et vienne dire ici devant tout le monde que NKILI lui a donné du travail (…) Nkili a été Ministre du travail et de la prévoyance sociale pendant 14 ans. SAMBA un autre fils de la région de l'Est au même poste en a profité pour remplir les ressortissants de l'Est dans les sociétés d'état... »
Roger Nkodo Ndang poursuit : « Nkili a été systématiquement Ministre du travail et Ministre des Transports. Il mettait même encore ses pieds ici ? Répondez. (…) Voici l'autre qui est assis ici devant moi. Durant 25 ans DIRECTEUR général adjoint de l'ENAM. Qui dans ce village a-t-il mis à l'ENAM? à part ses propres enfants. (…) Lui Mebada ASSOMO, ma propre fille a été admissible à l'oral de l'ENAM deux fois de suite devant lui sans réussir parce qu'on voulait que j'aille donner de l'argent. Ils ont tapé à côté. Donner l'argent ? Qui moi ci ? (…) Le voici qui est assis là. Tous les jours, je suis Professeur! Je suis professeur ! C'est Professeur qu'on mange? (…) Est ce que Mebada peut vous dire que j'entre chez lui? Ou même que qui de vous entre chez lui ? (…) NKILI ne peut pas donner des leçons de moralité aux gens car lui-même est de mauvaise moralité. (…) Je suis venu vous dire d'arrêter ces intrigues ici. Votez le RDPC et c'est tout. Le reste ne nous intéresse pas ... »
De toute évidence, les élites du Nyong et Mfoumou ne s’embrassent pas sur la bouche. Seulement si ce bras de fer peut profiter aux populations de ces localités.
Stéphane NZESSEU
13 février 1933 – 13 février 2020, le Chef de l’Etat du Cameroun a 87 ans aujourd'hui. Dans un environnement comme le nôtre, c’est une grâce et un privilège.
Trêve de politique. C’est l’occasion en ce jour d’anniversaire de poser un autre regard sur l’homme qui dirige la nation depuis le 06 novembre 1982. Paul BIYA, le père de famille, le frère, le patriarche, l’homme en somme.
Joyeux anniversaire Mr le Président ! Qu’on soit homme politique adversaire du président du RDPC, ou acteurs de la société civile et pourfendeur des politiques de management des affaires publiques mises en œuvre par Paul BIYA et son équipe, un jour comme celui-ci devrait nous obliger à ranger nos armes. Ne serait-ce que l’instant d’une journée, comme cette journée anniversaire.
Il faut se souvenir que l’homme qui incarne la nation camerounaise est avant tout un homme, un être humain avec toutes les sensibilités et les susceptibilités qui peuvent s’en dégager. Pour cette journée, il serait bienséant de dire « Joyeux anniversaire Mr Paul BIYA ». Puisqu’il s’agit d’un compatriote, d’un frère, d’un ami, d’un contribuable et d’un justiciable.
C’est l’occasion de sa rappeler que le terrain politique ne devrait pas nous rendre inhumain au point de ne pas souhaiter un simple, mais convivial « Joyeux anniversaire » à un homme qui est des nôtres depuis près de 87 ans. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Paul BIYA est un patriarche. Et les considérations de nos sociétés camerounaises et africaines voudraient qu’on sache faire la distinction entre le patriarche et l’homme politique. Le premier est irremplaçable et est dévolue par le droit naturel, tandis que le second peut être démis par les populations qui lui ont conférer ce pouvoir. Dans sa posture de patriarche, il mérite donc qu’on lui reconnaisse l’autorité de l’âge qui est après tout une grâce de Dieu.
Ce jour anniversaire est aussi l’occasion de se souvenir de ce que la même année 1933, alors qu’on enregistrait la naissance du jeune Paul Barthelemy BIYA BI MVONDO, le 30 Janvier, le maréchal Hindenburg nomme Adolf Hitler chancelier du Reich en remplacement du général von Schleicher. Une année qui marquera un tournant majeur dans l’histoire politique de l’Europe et du monde. 1933, c’est aussi l’année de naissance du célèbre Quincy Jones, (trompettiste, arrangeur, compositeur et producteur américain). C’est également l’année de naissance (14 juin) d’HENRI D’ORLEANS, Duc de France. Mais aussi de très grand noms qui auront marqués le monde.
Joyeux anniversaire Mr le Président !
Stéphane NZESSEU
C’est la lecture faite par Mongue – Mouyeme, qui se présente comme un « Influenceur vote » au regard des incidents qui se seraient déroulés dans certains bureaux de vote le 09 Février dernier.
« A la fin du scrutin du 9 février 2020, des camerounais ont été odieusement tués à Foumban parce que des gens se battaient pour « sécuriser » les urnes menacées de « viol » par les fraudeurs aux élections. La bêtise humaine a ainsi endeuillé des familles à cause de la folie de certains compatriotes qui ont fait du mandat de député ou de conseiller municipal, une question de vie ou de mort. Evidemment, ce petit incident n’est pas de nature à ébranler le cynisme du microcosme politique camerounais, et à la place d’un tollé d’indignation et de compassion de la part des candidats aux élections municipales et législatives, on a plutôt des démonstrations hypocrites de fair-play.
On assiste en effet à un ballet de candidats qui font des sorties pour reconnaître leur défaite, alors que les résultats ne sont pas encore officiellement publiés, et que le Code Électoral interdit d’énoncer même la tendance des votes. Mais qui va les inculper pour non-respect des lois et des institutions, du moment où les grands défenseurs de la République sont plutôt en train de les féliciter pour leur « élégance » politique ?
Ce n’est certainement pas le marionnettiste des muscles de l’Etat qui va s’offusquer de ce que « son » opposition l’accompagne dans la diffusion illégale des tendances de vote favorables au pouvoir. Il est très enthousiaste, et n’hésite pas à propager de fausses informations sur le niveau de participation au double scrutin, appuyé en cela par « ses » médias et « ses » observateurs des élections.
Il est tellement heureux que le boycott des élections prôné par les « Petits Partis Politiques » (PPP) ait massivement été boycotté jusque dans les brousses du NOSO, qu’il a oublié de puiser dans son intarissable dernière énergie pour condamner le saccage d’une sous-préfecture dans le Mayo-Tsanaga dû aux colères post-électorales. Ce crime a été perpétré soit par des partisans du RDPC, soit par ceux l’UNDP son allié (seuls partis en course dans la localité), ce qui le rend tolérable et dispensé de menaces de représailles avec écarquillement des yeux.
Dans la République du cynisme, pendant que le ministre chargé de la remise des médailles d’honneur du travail s’occupe très utilement à expliquer ce qu’est un PPP, et que celui en charge de l’emploi est en pleine campagne de présentation des écoles délabrées du Septentrion, c’est au Chef de l’Etat qu’on colle le sadique privilège d’annoncer la création en 2019 de 500 000 emplois au pays du bendskin-métier roi des jeunes.
Dans 60 ans, les jeunes d’aujourd’hui diront à leurs fils et petit-fils qu’un ancien jeune de 87 ans à qui l’Etat avait tout donné s’était spécialisé dans le remuement de coutelas dans les plaies béantes de leur misère. Et ils citeront le 10 février 2020 comme ce jour cauchemardesque où il a affirmé plein volume et en mondovision que tout le monde mangeait, se soignait et s’instruisait convenablement au Cameroun. Une criminelle provocation que rien ne justifiait, même pas la volonté de contrecarrer la « désinformation » de la « communauté internationale » sur l’état des lieux réel du pays, par l’ennemi public n°1 au Cameroun dans sa tournée en Occident.
Si pour protester contre ces crimes post-électoraux et le cynisme ambiant, je lance un appel au boycott du contentieux post-électoral, y aura-t-il des gens pour se joindre à moi ? J’aurai au moins les avocats militants des PPP, non ?
Que les opposants opposés à l'opposition aillent fouiller les articles de lois qui condamnent le boycott du contentieux post-électoral pour m’intimider. Ils ont fait ça pour décourager le boycott des élections elles-mêmes, ça a produit quoi ? N’est-ce pas ils sont en train d’accuser le tailleur de leur pantalon maintenant que la danse les a dépassés » ?
Nicole Ricci Minyem
Face à la presse ce mardi, l’observatoire accrédité au Cameroun a parlé « d’une faible affluence. Aucun engouement particulier n’a été noté dans les différentes localités couvertes… ».
C’est la substance du document lu devant les hommes et les femmes des médias ce Mardi, dans l’une des salles des conférences de l’hôtel Hilton par l’ancien Premier Ministre du Niger, Seyni Oumarou et les autres membres de l’organisation d’Etats Africains.
Le chef de la mission d’observation, accompagné de 33 autres personnes n’a pas voulu s’étendre sur les chiffres, arguant que cela est de la responsabilité de l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun : Elecam qui en principe, doit publier les résultats des Municipales ce Mercredi, tandis que ceux des Législatives seront connus plus tard.
Il est important de relever que Seyni Oumarou et les autres observateurs, notamment les membres du Parlement Panafricain, ceux de la Commission de l’Union Africaine ou encore des organes de gestion des élections, ceux venus des organisations de la société civile et autres experts électoraux ont été dans six régions (Centre – Sud – Est – Ouest – Littoral – Nord) ; soit cent soixante seize (176) bureaux de vote. Un chiffre qui renvoi à un pourcentage de 79% en zone urbaine et 21% en milieu rural, peut – on lire dans le document.
Il n’a pas été possible de se rendre les régions en crise, a relevé le chef de cette mission d’observation, pour des raisons évidentes : « C’est parce qu’au niveau de l’UA, ils n’ont pas voulu prendre des risques par rapport à certains observateurs ».
Un taux d’abstention qui suscite le débat au sein de l’opinion publique
Pour certains, à l’instar de l’analyste politique Eric Mathias Owona Nguini, ce pourcentage n’a rien à voir avec l’appel au boycott de certaines formations politiques puisque lors de la présidentielle, il n’était pas très différent : « Si tu peux mobiliser 80% à 90% de l’électorat en ta faveur, autant le faire pour gagner, plutôt que de les inciter à boycotter les élections !!!Si tu gagnes 80 à 90% de l’électorat, tu as nécessairement une majorité parlementaire large. Donc, voilà des gens qui se targuent de contrôler 80 à 90% de l’électorat et préfèrent le gaspiller dans le boycott. Soit c’est la folie, soit c’est de l’arnaque » !!!
Hamad Ibn Issa croit savoir que : « Le taux d'abstention se justifie sur 3 points
1) Le désintéressement des populations face l'importance du vote
2) La mauvaise gestion des investitures dans les listes du Rdpc car bénéficiant d un grand nombre de militants plus de 50% des inscrits dans les listes
3) Le manque de financement des petits partis politiques pour mieux s'organiser dans les combats politiques. Bref c sont les quelques points qui ont favorisés le faible taux de participation… ».
Joseph Landry Owono estime que : « L'abstention aux élections législatives et municipales du 9 février 2020 repose sur plusieurs facteurs. Je vais partager ceux-ci:
1- Les décès des inscrits entre la date de l'inscription sur les listes électorales et la date du scrutin plusieurs potentiels électeurs décèdent et leurs familles pour la plupart ne déclarent pas ces décès à ELECAM pour la radiation de ceux-ci du fichier électoral
2- Le nomadisme entre la date d'inscription et la date du scrutin, plusieurs potentiels électeurs migrent à travers le territoire national et ceux-ci ne savent pas qu'ayant changé de commune de résidence, ils peuvent procéder à une mutation d'inscription auprès de l'antenne communale ELECAM de leur ressort. D'autres encore peut-être plus nombreux vont et s'installent dans les pays étrangers ils demeurent inscrits
3- La nature des élections peut en elle-même justifier l'abstention dans la mesure où les élections municipales et législatives comportent des logiques sociales, tribales, économiques et même politiques que la présidentielle ne comporte pas. Dans les élections de proximité, un militant d'un parti peut s'abstenir d'aller voter simplement parce que sa liste à lui n'a pas été validée par les instances supérieures du parti
4- Les enjeux des élections : L'élection présidentielle est plus courue et plus prisée que les élections municipales et législatives et suscite de fait plus d'engouement et d'intérêt
5- L'absence de compétition : Dans plusieurs circonscriptions électorales, le RDPC s'est retrouvé seul et sans concurrence. De fait, plusieurs potentiels électeurs de ces circonscriptions n'ont pas trouvé un intérêt justifié à aller voter
Le boycott : Certains potentiels électeurs et militants de certains partis politiques ont bel et bien donné une suite factuelle à l'appel au boycott. Ceux-là sont quantifiables.
Au demeurant, il serait malhonnête pour un parti politique de revendiquer le succès du boycott pour ces raisons entre autres. N'oublions pas que pour la présidentielle de 2018, le taux d'abstention était de 46% alors même qu'il n'y avait aucun appel au boycott. L'abstention infine n'a aucune incidence sur la validité des élections et aucun impact sur la légitimité de ceux qui en seront élus… ».
Nicole Ricci Minyem
Le Secrétaire général adjoint du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, dans une série de tweets, donne l’explication de ce qu’il entend par petit parti.
On se rappelle que le 09 février 2020, juste après avoir accompli son devoir civique, Paul Biya le Président de la République en s’adressant aux camerounais, a indiqué que les formations politiques qui ont appelé au boycott des élections locales, ne sont que de “petits partis”. Il n’aura pas fallu attendre toute une journée pour avoir la réaction du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), qui s’est sans nul doute senti indexé. En sa qualité de porte-parole de Maurice Kamto le président du Mrc, Olivier Bibou Nissack a posté un message dans lequel, il laisse entendre que cette qualification du Président est méprisante.
« Le mépris est la marque des «petits» esprits car les grands recourent au dédain. En outre, on ne parle pas de ce qui est négligeable… si jamais on le fait c’est que cette quantité n’est pas aussi négligeable qu’on le laisse à croire, bien au contraire ! Cependant merci pour la pub », a écrit Olivier Bibou Nissack sur son compte Twitter.
En sa qualité aussi de Secrétaire général adjoint du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le parti au pouvoir, Grégoire Owona tenu à clarifier l’expression “petits partis” utilisé par le Chef de l’Etat. « Le terme petit parti utilisé par le Chef de l'Etat n'a rien ni de méprisant ni d'insultant mais décrit une réalité bien connue dans la typologie des partis politiques ; tout en respectant chaque formation politique bien sûr ! », peut-on lire dans son premier tweet.
Continuant dans son explication du terme “petits partis”, Grégoire Owona a écrit «quand un parti n'a qu'un député sur 180. zéro sénateur sur 100, 18 conseillers municipaux sur près de 11.000, comment le désigne-t-on? Quand un parti va aux élections de temps en temps sans jamais rien gagner, comment le désigne-t-on?
Quand un parti à peine créé se disloque, comment le désigne-t-on ? Quand un parti n'arrive pas à faire la moindre discipline dans ses rangs et ne reconnaît de leader en personne, comment le désigne-t-on? Quand un parti pour avoir 14% à une élection présidentielle doit coaliser avec 4, 5 ou 6 autres partis, comment les désigne-t-on? Quand un parti ne peut pas aller aux élections municipales et législatives faute de candidats, comment le désigne-t-on?», demande le Sg du Comité central du Rdpc.
Après la série d’interrogations, le Sg du Comité central du parti au pouvoir répond « on le désigne dans un français châtié et juste comme l'a fait Paul Biya par "petits partis". Nous n’allons pas lui reprocher de parler si bien français et de souvent trouver la bonne formule ou le bon mot au moment opportun ».
Liliane N.
La réhabilitation de la voirie de ville, l’électrification de 16 villages et la construction d’un deuxième pont sur le fleuve Bénoué, sont les principales promesses faites aux populations de Lagdo à l’occasion du meeting de clôture de la campagne du RDPC. Le président de la Commission départementale de campagne dans la circonscription de Bénoué Est Alim Boukar, invite les militants et sympathisants à rester mobilisés et vigilants pour la victoire du parti.
C’est une marée humaine qui a répondue présente au meeting de consécration marquant la clôture de la campagne électorale des législatives et législatives à Lagdo. Après 12 jours campagne, il était question pour Alim Boukar, le président de la Commission départementale de campagne dans la circonscription électorale de Bénoué Est, de faire passer les dernières consignes aux militants et sympathisants du RDPC. « Nous devons travailler davantage puisque la campagne va jusqu’à minuit. Il faut que les uns et les autres restent mobilisés et vigilants car les adversaires politiques ne dorment pas », recommande Alim Boukar.
Dans le registre des promesses, le parti annonce la réhabilitation de la voirie de ville, l’électrification de 16 villages, la construction d’un deuxième pont sur le fleuve Bénoué, l’installation d’un système d’alerte sur le barrage hydroélectrique de Lagdo pour prévenir d’éventuelles catastrophes en cas de montée des eaux, entre autres. Toutes ces réalisations pourraient être concrétisées si les populations venaient à plébisciter les listes du RDPC, a martelé Mama Abakaï, tête de liste du parti aux municipales, par ailleurs maire sortant.
Après avoir eu à sillonner l’ensemble des 177 localités que compte l’arrondissement de Lagdo dans le cadre des campagnes de proximité (90 au total), l’équipe du RDPC dans cette partie de la région du Nord (Section RDPC Bénoué Sud Est) reste optimiste pour son triomphe au soir du double scrutin.
Innocent D H
Un autre rapport a été publié il y a quelques heures par cet organisme. Un document dans lequel l’armée est accusée de commettre des exactions sur les populations civiles… Un énième sabotage. Dans ce rapport publié jeudi, cet organisme est une fois de plus revenu avec des informations dont les sources sont questionnables.
Il a été prouvé et cela est vérifiable que sur l’étendue du triangle national, il n’existe aucun représentant de cette prétendue Ong. Par ailleurs, au fil du temps, il s’est avéré que les « témoins oculaires » auxquels ils font tout le temps référence ne pourraient être que des individus qui travaillent à la déstabilisation de leur pays ou alors, ceux qui se font pompeusement appelés « combattants ».
En se basant sur les informations qui viennent des régions du Nord et du Sud-Ouest, du comportement des populations vivant de ce côté, qui hier encore étaient de simples victimes, de cette complicité, cette symphonie qui existent entre elles et les Forces de Sécurité, on ne saurait prétendre comme le dit Amnesty International que : « L’armée du Cameroun s’est livrée à un regain de violence ces dernières semaines, qui a donné lieu à des dizaines d’homicides et contraint des milliers de personnes à quitter plusieurs zones des régions anglophones… ».
Au contraire, l’on assiste de plus en plus au retour des populations qui se sont à un moment donné réfugiées vers le Nigéria voisin. Des hommes et des femmes qui, pour certains ont résolu d’exercer leur devoir citoyen en allant voter le 09 Février prochain. Ce qui n’est assurément pas du goût de quelques groupes d’individus aidés et armés par leurs commanditaires qui vivent en dehors des frontières nationales.
Les menaces terroristes, les assassinats des civils et les enlèvements ont repris de plus belle ces derniers jours. Combien de fois ces dernières semaines, les Forces de Défense et de Sécurité ont – elles trouvé des armes cachées dans des endroits insoupçonnables, suite aux informations fournies par ces habitants des villages qui aujourd'hui ont été désertés, à cause des menaces reçues par les terroristes.
Dans ce rapport, Fabien Offner, chercheur sur le lac Tchad à Amnesty International prétend par exemple que « Les mesures de sécurité et la présence militaire renforcée annoncées par le gouvernement camerounais pour permettre le déroulement du scrutin ce week-end semblent cacher en fait une opération bien plus sinistre », sans dire sur quoi se fondent de telles assertions.
Après l’organisation du Grand Dialogue National, le gouvernement a engagé des mesures afin que le calme revienne dans les deux régions en crise. Et alors que la campagne électorale en vue du double scrutin du 09 Février prochain tire à sa fin, l’on a vu le Rdpc et le Sdf, les deux partis politiques en lice dans cette partie du pays faire campagne et, les populations ont formulé les vœux de voir un retour au calme.
Ce sont elles qui disent non aux « assoiffés » du pouvoir et qui entendent barrer la route à ces politiciens qui veulent surfer sur leurs souffrances pour se faire un nom.
Certes, beaucoup reste à faire parce qu’on ne reconstruit pas en quelques jours, ce qui a été détruit en quatre ans de guerre, de larmes, de destruction… Toutefois les campagnes de dénigrement ne sauraient aider à l’atteinte des objectifs que se sont fixés par exemple les ex terroristes qui ont déposé les armes, dans l’espoir de retrouver une vie normale, ces Camerounais qui ont regagné leurs villages, parce que convaincus que désormais, tout sera différent, encore moins le gouvernement.
Nicole Ricci Minyem
Le jeune Maire qui conduit la liste du RDPC pour les municipales à Yaoundé 6e était ce jeudi dans la localité de Mvog Beti pour mobiliser les militants du parti du flambeau ardent.
Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) est sur tous les fronts. C’est le seul parti politique qui a réussi l’exploit d’engager des candidats dans toutes les circonscriptions électorales sur l’ensemble du territoire camerounais, tant aux municipales qu’aux législatives. Et dans la Commune de Yaoundé 6e, le parti de la flamme est quasiment en pole position pour remporter la Mairie de l’arrondissement. Pour cette raison, le parti de Yoki Onana n’a pas forcé dans son déploiement. Le cœur de sa campagne a été l’inauguration du nouveau bâtiment moderne devant abriter les bureaux de la Mairie.
Pour ce meeting de jeudi, c’est le quartier Mvog Betsi qui était le théâtre des festivités. Tout commence avec l’arrivée de la délégation conduite par René Sadi qu'accompagnent Gilbert Tsimi Evouna, Jean Baptiste Beleoken. Dans son mot de bienvenue, le Président de la section Rdpc Mfoundi VI Yoki Onana, par ailleurs président du secteur N°2, croit que la présence de plusieurs invités de marque au quartier Eba/Mvog Betsi, témoigne de l'importance que Paul Biya attache au succès du RDPC dans cette localité. Yoki Onana promet une Victoire éclatante et sans bavure du parti au pouvoir à Yaoundé 6e. Pour lui la présence de René Sadi et sa délégation galvanise et motive les troupes à aller plus sereinement vers le chemin de la victoire. « Je prends l'engagement d'un plébiscite dimanche prochain » a conclu l'actuel Maire de Yaoundé 6.
Les municipales et législatives à Yaoundé 6 ne doivent souffrir d’aucune voix. Le RDPC attend du 100% dans cette circonscription électorale. Le président de la commission communale Laurent Serge Etoundi Ngoa lui aussi en place à EBA/Mvog Betsi, est venu galvaniser les militants RDPC de la liste conduite par Jacques Yoki Onana. Les populations sont présentes pour sceller leur engagement à soutenir le RDPC. Elles apprécient d'ailleurs les projets dont elles ont bénéficié notamment l'éclairage public avec la construction des lampadaires, le désenclavement de la zone par la construction de quelques tronçons de routes, l'encadrement des jeunes et des femmes ainsi que l'accompagnement des populations dans les activités génératrices de revenus.
C’est dans une effervescence notoire que le RDPC a terminé son meeting à Mvog Betsi pour la commune de Yaoundé 6e et les législatives dans le Mfoundi.
Stéphane NZESSEU
Le déroulement de la campagne électorale pour les législatives montre combien les candidats sont mal outillés sur les réalités de la fonction de député de la Nation au Cameroun. Le contenu des propositions des candidats témoigne de cette ignorance, mais davantage de la complexité qu’il existe pour les candidats de briguer au niveau local, un mandat national.
Le mandat de représentant du peuple est un mandat impératif. En d’autres termes, le député est le député de la Nation entière. Ce qui implique qu’un camerounais désigné à Wouri Est, dès qu’il accède à la mandature, devient de fait le représentant des populations de Guider, Mbouda, Lebialem et du reste du Cameroun. Malheureusement, cette réalité de droit n’est pas assez imprégnée dans l’esprit de la plupart des candidats en course pour la députation. Qu’est-ce qu’on constate au cours de la campagne ?
Le candidat à la députation du RDPC à Wouri Centre doit tirer son mandat de cette circonscription. Alors, il doit aller vers ces populations les convaincre de ce qu’il est le meilleur candidat. Il va donc rédiger et proposer un programme politique en direction desdites populations. Or, ces populations ne vivent pas les mêmes réalités. Comment briguer un mandat national à partir de Wouri Centre ? D’où la complexité de la démarche des candidats. En effet, les candidats croient qu’il est nécessaire de promettre aux populations qu’ils vont construire des routes, mettre sur pied des industries, aménager les conditions de vie desdites populations. Or ce n’est en aucune manière le rôle d’un député de la Nation.
Le député au sein de la Chambre basse du Parlement a essentiellement deux missions : Voter des lois, et contrôler l’action du gouvernement. Même si le Cameroun met à la disposition des parlementaires ce qu’on a appelé des micros projets parlementaires. Il s’agit d’un financement de 6.300.000 fcfa remis à chaque parlementaire. Comment serait-ce possible pour un député d’opérer des miracles avec une telle somme d’argent obtenu annuellement ? Que dire finalement aux populations d’une localité précise pour obtenir leur suffrage sans tomber sous le coup de la démagogie ? Bien difficile.
Mais, il y en a qui y parviennent. Ceux-là construisent leur projet politique autour des lois qu’ils comptent faire voter pour l’amélioration de certains secteurs d’activités. Mais là encore, les choses se corsent pour les candidats de l’opposition. En effet, le RDPC va aux législatives avec près de 136 députés déjà acquis. Comment un parti d’opposition fera-t-il passer une proposition de loi ? Chose qui a été impossible au sein du parlement camerounais depuis son existence. Le rapport de force est complètement à l’avantage du parti au pouvoir. Difficile donc de convaincre les populations qu’on apportera un quelconque changement. Complexe la campagne dans une telle configuration.
Stéphane NZESSEU
Alors qu’ils ont convoqué les prélats des communautés musulmanes, catholiques et protestantes ce jeudi matin pour une rencontre dont l’ordre du jour n’était pas précisé, les responsables du RDPC ont tourné en dérision les serviteurs de Dieu de leur circonscription électorale.
D’après ce que nous avons appris, ce n’est pas la première fois que cela arrive. Seulement ceux des prélats, notamment musulmans qui étaient là il y a environ 6 ans espéraient que ce soit différent cette fois ci. Que madame le maire leur voue un peu plus de considération et leur prête finalement une oreille assez attentive. Ce d’autant plus qu’ils se réclament l’une des plus importantes communautés vivant dans les terres de New Bell.
D’un autre côté, les pasteurs protestants qui étaient les plus nombreux présents espéraient que « leur fille » (dans la mesure où Denise Fampou appartient à cette confession), soit plus conciliante avec eux. Sans exprimer ouvertement une attente particulière. Mais c’est dans une grande déception et la bile relevée chez certains qu’ils partiront de la salle de la Mairie de Douala 2e en début de soirée. Ils auront finalement passé une journée pour rien.
Initialement prévue à 10 heures, la rencontre va être reportée à 13 heures. Et malheureusement, le protocole de la Mairie a attendu que tous les prélats soient tous présents pour leur faire savoir que la rencontre sera reportée. Un manque de tact qui annonçait les calvaires qu’allaient endurer le clergé exerçant sur Douala 2e au cours de cette journée. Ceux-ci seront donc obligés de rentrer, et de bousculer leurs programmes pour honorer le RDPC dans la suite de la journée.
13 heures, les prélats sont à nouveau présents. Mais le RDPC poursuit dans le manque de considération. Les hommes d’églises vont attendre pendant deux heures d’affilé sur place à se tourner les pouces. Finalement, vers 15 heures et quelques minutes, la rencontre peut commencer.
Une réunion pour rien finalement
Dans le cours de la rencontre, qui n’en sera pas véritablement une, le RDPC va s’excuser du report maladroit et du retard qui ne s’explique pas. Le RDPC dit juste que c’est une réunion avec le Premier Ministre qui a causé ces retards multiples. Or, nous savons que le Premier Ministre est depuis ce matin à Buea puis à Limbé où il poursuit les visites des chantiers de la CAN. Comme pour ajouter le comble à l’humiliation, le protocole va demander aux prélats d’exprimer leurs attentes et leurs besoins sur une fiche, ou sur dans un document qui sera remis à l’équipe de la Mairie. On se demande pourquoi avoir invité les Hommes et Femmes aussi respectables pour leur demander une chose que leurs différents secrétariats pouvaient faire aisément. Ils n’avaient pas besoin d’être présent.
Comme si tout ça a ne suffisait pas, l’humiliation la plus grave va intervenir à la fin de la cérémonie. En effet, le protocole de la Mairie passe devant chaque prélat relever son nom et lui donner d’émarger après une case qui indique qu’on devrait y inscrire un montant sans que rien n’y soit écrit comme chiffre. C’est quelques minutes plus tard que les hommes d’églises se verront tendre cinq mille (5.000) fcfa chacun. Et comme il manquait des coupures de 5.000 fcfa, ils ont demandé à remettre un billet de 10.000 fcfa à se partager deux par deux. Une insubordination que n’a pas toléré la plupart des hommes d’églises présents. Ils sont repartis en claquant pratiquement la porte. Et quelques-uns ont tenus à exprimer leur courroux face à cette humiliation que venait de leur servir la Mairie de Douala 2e.
Une contre publicité au final.
Stéphane NZESSEU