Alors qu’ils ont convoqué les prélats des communautés musulmanes, catholiques et protestantes ce jeudi matin pour une rencontre dont l’ordre du jour n’était pas précisé, les responsables du RDPC ont tourné en dérision les serviteurs de Dieu de leur circonscription électorale.
D’après ce que nous avons appris, ce n’est pas la première fois que cela arrive. Seulement ceux des prélats, notamment musulmans qui étaient là il y a environ 6 ans espéraient que ce soit différent cette fois ci. Que madame le maire leur voue un peu plus de considération et leur prête finalement une oreille assez attentive. Ce d’autant plus qu’ils se réclament l’une des plus importantes communautés vivant dans les terres de New Bell.
D’un autre côté, les pasteurs protestants qui étaient les plus nombreux présents espéraient que « leur fille » (dans la mesure où Denise Fampou appartient à cette confession), soit plus conciliante avec eux. Sans exprimer ouvertement une attente particulière. Mais c’est dans une grande déception et la bile relevée chez certains qu’ils partiront de la salle de la Mairie de Douala 2e en début de soirée. Ils auront finalement passé une journée pour rien.
Initialement prévue à 10 heures, la rencontre va être reportée à 13 heures. Et malheureusement, le protocole de la Mairie a attendu que tous les prélats soient tous présents pour leur faire savoir que la rencontre sera reportée. Un manque de tact qui annonçait les calvaires qu’allaient endurer le clergé exerçant sur Douala 2e au cours de cette journée. Ceux-ci seront donc obligés de rentrer, et de bousculer leurs programmes pour honorer le RDPC dans la suite de la journée.
13 heures, les prélats sont à nouveau présents. Mais le RDPC poursuit dans le manque de considération. Les hommes d’églises vont attendre pendant deux heures d’affilé sur place à se tourner les pouces. Finalement, vers 15 heures et quelques minutes, la rencontre peut commencer.
Une réunion pour rien finalement
Dans le cours de la rencontre, qui n’en sera pas véritablement une, le RDPC va s’excuser du report maladroit et du retard qui ne s’explique pas. Le RDPC dit juste que c’est une réunion avec le Premier Ministre qui a causé ces retards multiples. Or, nous savons que le Premier Ministre est depuis ce matin à Buea puis à Limbé où il poursuit les visites des chantiers de la CAN. Comme pour ajouter le comble à l’humiliation, le protocole va demander aux prélats d’exprimer leurs attentes et leurs besoins sur une fiche, ou sur dans un document qui sera remis à l’équipe de la Mairie. On se demande pourquoi avoir invité les Hommes et Femmes aussi respectables pour leur demander une chose que leurs différents secrétariats pouvaient faire aisément. Ils n’avaient pas besoin d’être présent.
Comme si tout ça a ne suffisait pas, l’humiliation la plus grave va intervenir à la fin de la cérémonie. En effet, le protocole de la Mairie passe devant chaque prélat relever son nom et lui donner d’émarger après une case qui indique qu’on devrait y inscrire un montant sans que rien n’y soit écrit comme chiffre. C’est quelques minutes plus tard que les hommes d’églises se verront tendre cinq mille (5.000) fcfa chacun. Et comme il manquait des coupures de 5.000 fcfa, ils ont demandé à remettre un billet de 10.000 fcfa à se partager deux par deux. Une insubordination que n’a pas toléré la plupart des hommes d’églises présents. Ils sont repartis en claquant pratiquement la porte. Et quelques-uns ont tenus à exprimer leur courroux face à cette humiliation que venait de leur servir la Mairie de Douala 2e.
Une contre publicité au final.
Stéphane NZESSEU