Le Secrétaire général adjoint du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, dans une série de tweets, donne l’explication de ce qu’il entend par petit parti.
On se rappelle que le 09 février 2020, juste après avoir accompli son devoir civique, Paul Biya le Président de la République en s’adressant aux camerounais, a indiqué que les formations politiques qui ont appelé au boycott des élections locales, ne sont que de “petits partis”. Il n’aura pas fallu attendre toute une journée pour avoir la réaction du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), qui s’est sans nul doute senti indexé. En sa qualité de porte-parole de Maurice Kamto le président du Mrc, Olivier Bibou Nissack a posté un message dans lequel, il laisse entendre que cette qualification du Président est méprisante.
« Le mépris est la marque des «petits» esprits car les grands recourent au dédain. En outre, on ne parle pas de ce qui est négligeable… si jamais on le fait c’est que cette quantité n’est pas aussi négligeable qu’on le laisse à croire, bien au contraire ! Cependant merci pour la pub », a écrit Olivier Bibou Nissack sur son compte Twitter.
En sa qualité aussi de Secrétaire général adjoint du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le parti au pouvoir, Grégoire Owona tenu à clarifier l’expression “petits partis” utilisé par le Chef de l’Etat. « Le terme petit parti utilisé par le Chef de l'Etat n'a rien ni de méprisant ni d'insultant mais décrit une réalité bien connue dans la typologie des partis politiques ; tout en respectant chaque formation politique bien sûr ! », peut-on lire dans son premier tweet.
Continuant dans son explication du terme “petits partis”, Grégoire Owona a écrit «quand un parti n'a qu'un député sur 180. zéro sénateur sur 100, 18 conseillers municipaux sur près de 11.000, comment le désigne-t-on? Quand un parti va aux élections de temps en temps sans jamais rien gagner, comment le désigne-t-on?
Quand un parti à peine créé se disloque, comment le désigne-t-on ? Quand un parti n'arrive pas à faire la moindre discipline dans ses rangs et ne reconnaît de leader en personne, comment le désigne-t-on? Quand un parti pour avoir 14% à une élection présidentielle doit coaliser avec 4, 5 ou 6 autres partis, comment les désigne-t-on? Quand un parti ne peut pas aller aux élections municipales et législatives faute de candidats, comment le désigne-t-on?», demande le Sg du Comité central du Rdpc.
Après la série d’interrogations, le Sg du Comité central du parti au pouvoir répond « on le désigne dans un français châtié et juste comme l'a fait Paul Biya par "petits partis". Nous n’allons pas lui reprocher de parler si bien français et de souvent trouver la bonne formule ou le bon mot au moment opportun ».
Liliane N.