« Nelson Mandela était un « extraordinaire défenseur mondial de la dignité et de l'égalité » a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres dans son message marquant la Journée internationale qui honore l'icône de la campagne anti-apartheid, et le premier Président sud-africain élu démocratiquement.
« Il est l’un des dirigeants les plus emblématiques et les plus inspirants de notre temps. Nelson Mandela a incarné le courage, la compassion et l'engagement pour la liberté, la paix et la justice sociale. Il vivait selon ces principes et était prêt à sacrifier sa liberté et même sa vie pour eux », a expliqué M. Guterres.
« Alors que nous travaillons collectivement pour la paix, la stabilité, le développement durable et les droits de l'homme pour tous, nous serions bien inspirés de rappeler l'exemple donné par Nelson Mandela », a-t-il affirmé. « Notre meilleur hommage se trouve dans l'action », a-t-il ajouté.
Allant dans ce sens, diverses entreprises d’Afrique du Sud se sont réunies pour emballer de la nourriture destinée aux communautés pauvres dans certaines régions du pays. Le groupe caritatif international Rise Against Hunger (RAH), s’est adonné à l’exercice au cours duquel les employés de l’entreprise ont préparé des repas à base de riz, de soja avec différentes soupes. Rapporte notre confrère Africanews.
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En l'honneur d’un grand leader et de sa contribution désintéressée à l'humanité, des hommes de par le monde ont donc consacré 67 minutes de leur temps au bénévolat afin de venir en aide aux autres. Un chiffre symbolique, qui correspond aux 67 années de militantisme du leader sud-africain, décédé en 2013 à l’âge de 95 ans. Cette année, cette Journée marquait le 101e anniversaire du lauréat du prix Nobel de la paix.
Pour rappel, Mandela est devenu le premier président démocratiquement élu d'Afrique du Sud en 1994. Il a dirigé le pays en y instaurant une démocratie multiraciale. Il a quitté ses fonctions en 1999 à l’âge de 81 ans, après avoir terminé son mandat, refusant de se présenter pour un deuxième mandat.
Danielle Ngono Efondo
Suite à de nouveaux affrontements entre des groupes opposants les communautés Hema et Lendu dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), les populations franchissent la frontière ougandaise à raison de 311 par jour, soit plus du double des 145 arrivées quotidiennes de réfugiés notées en mai dernier. A déclaré mardi à Genève, Andrej Mahecic, porte-parole de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés.
D’après le site officiel de l’ONU, depuis le début du mois de juin, environ 7.500 Congolais se sont réfugiés en Ouganda, mettant à rude épreuve des installations déjà très surchargées dans ce pays. Ces nouveaux mouvements de population sont le résultat d'une grave détérioration de la situation dans la province d'Ituri, avec de « multiples attaques » impliquant les communautés Hema et Lendu.
La plupart des gens fuient en Ouganda via le lac Albert depuis la province d’Ituri, où le nombre de personnes déplacées internes est maintenant estimé à 300.000 depuis début juin. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), ces nouveaux réfugiés ont fait état d’une extrême brutalité. « Des groupes armés attaqueraient des villages, incendieraient et pilleraient des maisons et tueraient des hommes, des femmes et des enfants », a déclaré M. Mahecic.
Les réfugiés ont indiqué aux équipes de l’agence onusienne, « qu’il est probable que d’autres personnes arriveront bientôt en Ouganda ». Cependant, certains groupes seraient empêchés de quitter la RDC par des groupes armés, tandis que d’autres auraient du mal à s’acquitter des frais liés au voyage en bateau - une somme équivalant à moins de 6 dollars.
Notons que, près des deux tiers des réfugiés sont des enfants de moins de 18 ans. Certains réfugiés fuyant la RDC arrivent avec des biens importants, craignant de ne pouvoir rentrer chez eux avant un certain temps. D’autres, qui ont fui un danger imminent, n’ont guère plus que les vêtements qu’ils portent.
Sur place en Ouganda, les installations de transit et de réception sont déjà débordées. Les nouveaux arrivants sont d’abord conduits dans un centre de transit situé à Sebagoro, un petit village de pêcheurs situé au bord du lac, où ils subissent un dépistage médical. Les réfugiés sont ensuite transportés au centre d’accueil de Kagoma, à quelques kilomètres de là. Le centre accueille actuellement quelque 4.600 nouveaux arrivants, soit 1.600 de plus que sa capacité maximale prévue. Face à cette surpopulation dans les sites, plusieurs centaines de réfugiés ont reçu des parcelles de terrain à proximité du camp de réfugiés de Kyangwali.
« Cependant, le rythme des nouveaux arrivants signifie que les besoins dépassent de loin ce que les humanitaires sont en mesure de fournir », a fait saloir le porte-parole du HCR.
Danielle Ngono Efondo
La journée internationale des veuves a été introduite pour lutter contre la pauvreté et l’injustice auxquelles sont confrontées les veuves et leurs enfants dans de nombreux pays. Elle a été officiellement reconnue par les Nations Unies en 2010 et est observée annuellement le 23 juin. A l’occasion de celle qui qui s’est célébrée hier dimanche 23 juin, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et la Directrice exécutive d'ONU-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, ont appelé à ne pas abandonner ces femmes qui rencontrent souvent de grandes difficultés économiques et sont laissées pour compte.
Dans de nombreux pays, les femmes après la perte de leur mari se retrouvent le plus souvent dans des situations très déplorables. A l’occasion de la commémoration de la Journée Internationale des Veuves, édition 2019, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et la Directrice exécutive d'ONU-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, ont appelé à ne pas abandonner ces femmes qui rencontrent souvent de grandes difficultés économiques et sont abandonnées à elles même.
« En l’absence de protection sociale et juridique, les moyens dont disposent les veuves (revenus, économies de toute une vie) sont souvent trop faibles pour leur permettre d’échapper à la pauvreté. Même dans les pays où une pension de retraite décente est assurée, les femmes âgées sont beaucoup plus susceptibles que les hommes d’être pauvres », a déclaré M. Guterres dans un message. Selon lui, c’est pourquoi les services sociaux sont particulièrement importants pour les veuves qui vivent seules ou ont besoin de soins gériatriques.
Dans certains pays, les droits d’une femme sont liés uniquement à son mari. Quand celui-ci décède, elle peut se retrouver sans place dans la société. Il n’est pas rare que les femmes dans ces situations, soient obligées d’épouser un autre parent de leur mari décédé. Selon le chef de l’ONU, « il importe également de lutter contre la marginalisation, la maltraitance et la violence que subissent les veuves dans certaines sociétés, y compris les atteintes et le harcèlement sexuels ou le remariage forcé, notamment en s’attaquant aux normes qui servent à justifier la violence et les pratiques coutumières discriminatoires ».
Par ailleurs, la Directrice exécutive d'ONU-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, a rappelé pour sa part que « lorsque la valeur d’une femme dépend de la présence d’un mari, le veuvage peut forcer les femmes à quitter complètement les structures familiales, les rendant particulièrement vulnérables à la pauvreté multidimensionnelle, à la solitude et à l’isolement ». « Bien qu’elles soient présentes en grand nombre dans toutes les sociétés, ces femmes n’en sont pas moins invisibles et ne bénéficient que d’un faible soutien face aux défis auxquels elles font face », a-t-elle ajouté.
Selon elle, il existe une série de mesures évidentes que les gouvernements peuvent adopter, notamment en orientant leurs efforts stratégiques vers la sécurité du revenu et la participation économique des personnes les plus vulnérables et les plus exposées à la pauvreté, telles que les veuves.
Danielle Ngono Efondo
Selon un rapport de l'ONU publié lundi 17 juin, la population mondiale devrait atteindre 9,7 milliards de personnes en 2050 contre 7,7 milliards aujourd'hui, avec un doublement des habitants de l'Afrique subsaharienne et près de 11 milliards de personnes en 2100.
Le rapport 2019 de l’ONU sur les Perspectives de la population dans le monde 2019 a également confirmé que la population mondiale vieillissait en raison d’une espérance de vie croissante et de la baisse des taux de fécondité, et que le nombre de pays connaissant une réduction de la taille de la population augmentait.
La moitié des 02 milliards de personnes supplémentaires prévues sur les 30 prochaines années viendra de neuf pays : l’Inde, le Nigeria, le Pakistan, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, la Tanzanie, l’Indonésie, l’Égypte et les États-Unis. Le rapport indique par ailleurs que l’Inde devrait dépasser la Chine en tant que pays le plus peuplé du monde aux alentours de 2027 et que la population d'Afrique subsaharienne devrait doubler d'ici 2050 (augmentation de 99%). Le taux de fécondité mondial, qui est passé de 3,2 naissances par femme en 1990 à 2,5 en 2019, devrait encore reculer à 2,2 en 2050.
Le rapport souligne par ailleurs que la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) convenus à l’échelle mondiale qui prévoit de favoriser le bien-être économique et social en protégeant l’environnement sera impactée par ces modifications de taille, de composition et de répartition de la population.
« La plupart des populations à la croissance la plus rapide se trouvent dans les pays les plus pauvres, où la croissance de la population pose de nouveaux défis pour l’éradication de la pauvreté, l’égalité, la lutte contre la faim et la malnutrition et le renforcement de la couverture et de la qualité des systèmes de santé et d’éducation afin que personne ne soit laissée pour compte », a déclaré Liu Zhenmin, le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires économiques et sociales dans un communiqué sur le rapport, soulignant que ce dernier propose une feuille de route indiquant où cibler l'action et les interventions.
Concernant l'espérance de vie, les habitants des pays les plus pauvres vivent encore sept ans de moins que la moyenne mondiale. Elle devrait s'établir à 77,1 ans en 2050 contre 72,6 ans en 2019, indique le rapport. En 1990, cette espérance de vie était de 64,2 ans.
Danielle Ngono Efondo
Selon le rapport annuel du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés HCR l'année 2018 a été particulièrement marquée par une forte progression des déplacés internes Éthiopie. Un phénomène dû aux violences et à une hausse des demandes d'asile présentées par ceux qui se trouvent obligés de fuir la guerre, la crise politique et économique au Venezuela. Ajoutons à cela le conflit syrien qui a continué de produire un grand nombre de réfugiés et déplacés. Il y a aussi les cas de violence au Nigeria qui sont une source importante de déplacements.
Le rapport indique également que le nombre total des "déracinés" dans le monde comptabilisant les réfugiés de 25,9 millions, les déplacés internes au nombre de 41,3 millions et 3, 5 millions de demandeurs d'asile. Des chiffres qui ont progressé de 2,3 millions par rapport à l'année 2017. Néanmoins cette estimation reste prudente, précise le HCR car bien que la plupart des bus vénézuélien doivent pouvoir bénéficier du système de protection internationale des réfugiés, et un 1,5 million ont déposé une demande d'asile.
Dans les tendances, une fois de plus, des mauvaises directions persistent. "De nouveaux conflits (...) viennent s'ajouter aux anciens", à déclaré aux médias à Genève, le Haut Commissaire, Filippo Grandi, appelant le Conseil de sécurité de l'ONU à être plus uni afin de trouver des réponses concrètes aux conflits. Le monde a connu une hausse du nombre de réfugiés en 2009, enregistrant une forte progression entre 2012 et 2015.
Innocent D H
Agé de 67 ans, l’ex président égyptien Mohamed Morsi a tiré sa révérence lundi alors qu’il était entendu par la justice lors d’une audience à Tora au Caire. En effet, ses conditions de détention sont pointées du doigt. Ainsi, hier mardi, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a réclamé une enquête rapide et transparente sur les causes de son décès.
« Alors que l'ancien Président Mohamed Morsi était détenu par les autorités égyptiennes au moment de son décès, il incombait à l'État de veiller à ce qu'il soit traité avec humanité et à ce que son droit à la vie et à la santé soit respecté. Toute mort subite en détention doit être suivie d'une enquête rapide, impartiale, approfondie et transparente menée par un organe indépendant afin de clarifier les causes du décès. Ce sont des principes généraux élaborés par divers organismes internationaux de défense des droits de l'homme, y compris la Commission africaine des droits de l'homme, avec lesquels nous souscrivons pleinement », a déclaré le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, dans une note à la presse.
« Les États, y compris l’Égypte, qui ont ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ont également le devoir de prendre des mesures pour protéger la vie des personnes privées de liberté », a-t-il ajouté.
Le porte-parole du HCDH a indiqué que des préoccupations avaient été exprimées concernant les conditions de détention de M. Morsi, notamment l’accès à des soins médicaux adéquats, ainsi qu’un accès suffisant à ses avocats et à sa famille, au cours de ses six années de détention. « Il semble également avoir été maintenu en isolement cellulaire prolongé. L’enquête devrait donc également englober tous les aspects du traitement réservé à M. Morsi par les autorités afin de déterminer si les conditions de sa détention ont eu une incidence sur son décès », a dit M. Colville.
« Nous pensons qu’il est clair qu’une enquête indépendante et approfondie doit être ouverte sur les circonstances du décès de M. Morsi, y compris sur les conditions de sa détention. L'enquête devrait être menée par une autorité judiciaire ou une autre autorité compétente, indépendante de l'autorité de détention et habilitée à mener rapidement une enquête impartiale et efficace sur les circonstances et les causes de son décès », a-t-il conclut.
Relevons que, l’ancien Président issu des Frères musulmans était en détention depuis juillet 2013, après sa destitution par son successeur Abdel Fattah Al-Sissi, alors chef de l’armée. Mohamed Morsi comparaissait au sein du complexe pénitentiaire de Tora dans le sud de la capitale égyptienne. Au lendemain de son décès, il a été enterré à Medinat Nasr, un quartier de l'est du Caire.
Danielle Ngono Efondo
Le Premier ministre, chef du gouvernement, a eu une audience le 14 juin 2019 avec une délégation conduite par Ahmedou OuldAbdallah, président du Centre de stratégie et de sécurité au Sahel, qui s'est rendu au Cameroun sur recommandations du Conseil de sécurité des Nations unies dans le cadre de la promotion de la paix et de la stabilité dans la sous-région Afrique centrale.
L'envoyé de l'ONU a déclaré aux journalistes après l'audience qu'il avait discuté avec le Premier ministre Joseph Dion Ngute de la manière de soutenir et de renforcer le Bureau des Nations Unies pour l'Afrique centrale basé au Gabon, un bureau qui a été créé en grande partie à la demande de la République du Cameroun.
"Nous sommes ici avec mes collègues pour une mission recommandée par le Conseil de sécurité des Nations Unies pour discuter de la manière d'appuyer et de renforcer le Bureau des Nations Unies pour l'Afrique centrale qui est basé au Gabon. En fait, le bureau a été créé en grande partie à la demande du Cameroun", a-t-il déclaré.
En ce qui concerne la pertinence du bureau pour la sous-région, Ahmedou OuldAbdallah a déclaré qu'il a pour objectif de traiter les questions émergentes pertinentes et cherche à promouvoir la paix et la stabilité. "Il y a une forte présence de l'ONU dans la région. Il existe des coopérations de maintien de la paix comme en République centrafricaine et au Congo. Mais le bureau de Libreville, au Gabon, couvre toute la région et c'est un bureau politique qui s'occupe des questions émergentes et de la promotion de la paix et de la stabilité dans la sous-région," a-t-il expliqué.
Ahmedou Ould-Abdallah a déclaré que le Premier ministre l'avait assuré de son soutien personnel et de celui du gouvernement camerounais, assurance qu'il prenait au sérieux étant donné qu'il (Ahmedou Ould-Abdallah) avait connu le Premier ministre dans le cadre de la Commission mixte Cameroun - Nigeria. En ce qui concerne la situation au Sahel africain, l'envoyé de l'ONU a dit qu'il priait pour qu'une solution soit trouvée dans un avenir proche, espérant que la crise ne dégénère pas et qu'il soit difficile pour les autorités compétentes de s'y attaquer.
Otric N.
Samedi 25 mai, était célébré la journée de l’Afrique. À cette occasion le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a soutenu, dans un message que le regain d’attention accordé au partenariat stratégique entre l’ONU et l’Union africaine donne déjà des résultats.
« Je suis fier de dire que notre coopération a fait un pas de géant, de l’institutionnalisation des conférences annuelles ONU-Union africaine aux nouveaux cadres conjoints Union africaine-ONU sur la paix et la sécurité et le développement durable, en passant par la Déclaration conjointe relative à la coopération pour les opérations de soutien à la paix dirigées par l’Union africaine », a déclaré le chef de l’ONU.
« Nous soutenons fermement les initiatives de l’Union africaine dans les domaines de la prévention et de la médiation, notamment l’initiative Faire taire les armes d’ici 2020 et le Réseau des femmes d’influence en Afrique », a-t-il ajouté tout en rappelant que le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 de l’Union africaine s’articulent autour d’une transformation axée sur l’être humain et respectueuse de la planète. « La priorité absolue est l’élimination de la pauvreté. Nous collaborons étroitement pour intégrer la généralisation du Programme 2030 et de l’Agenda 2063 dans les plans nationaux de développement, ainsi que pour tirer parti des nouvelles possibilités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine ».
Le secrétaire général de l’ONU, a par ailleurs félicité tout particulièrement l’Union africaine d’avoir choisi le thème « Réfugiés, rapatriés et déplacés : vers des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique » pour l’année 2019. Selon António Guterres, « la manière dont l’Afrique s’est engagée en faveur de la sécurité et de la dignité des réfugiés est un exemple pour le monde entier ». « Ensemble, nous devons faire de la prévention des déplacements forcés et de la réponse à y apporter un élément central du programme de développement durable, non seulement en Afrique mais aussi dans le monde entier », a-t-il ajouté.
Concernant l’action climatique, le SG de l’ONU a souligné la collaboration étroite ONU-UA mais a estimé que le continent africain contribue peu aux changements climatiques et en subit parfois les effets les plus intenses et les plus dévastateurs. « Si nous ne réduisons pas rapidement les émissions de carbone, les changements climatiques auront de graves conséquences qui compromettront à la fois le développement durable et la sécurité de toute l’Afrique », a-t-il indiqué.
Danielle Ngono Efondo
Fervent défenseur du Cameroun aux assises du 13 mai dernier lors d'une réunion informelle inédite du Conseil de sécurité de l’Onu sur le Cameroun, la Chine a octroyé au gouvernement camerounais, une enveloppe d’un milliard 700 millions F Cfa. Cet important don sans contrepartie, informe la Crtv télé, servira à l’aide humanitaire dans les régions de l’Extrême-Nord, de l’Est, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. L’Empire du milieu continue ainsi, de témoigner son soutien au Cameroun qui fait face à une situation humanitaire urgente engendrée par des attaques de la secte terroriste Boko-Haram et la crise sociopolitique qui sévit dans les régions anglophones.
Cette annonce a été faite au cours de l’audience accordée par le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella à l’ambassadeur de Chine au Cameroun, Wang Yingwu. Au-delà de ce don, la Chine a soutenu, tout comme la Russie, le Cameroun, lors de la réunion informelle des membres du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) sur la situation humanitaire au Cameroun. La Chine a rappelé que le « Cameroun a les moyens de résoudre ses problèmes en interne». « La situation des régions Nord-Ouest et Sud-Ouest, est un problème actuel au Cameroun et nous pensons que les autorités camerounaises, le gouvernement ainsi que le peuple, sont compétents et capables de gérer la situation. La Communauté internationale doit respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du Cameroun. Il faut reconnaître que le Cameroun a fait beaucoup de contribution pour la lutte contre le terroriste Boko-Haram et pour accueillir les réfugiés des pays voisins », a affirmé l’ambassadeur de Chine au Cameroun au micro de la Crtv télé. Ce diplomate chinois invite la communauté internationale, à considérer les efforts du gouvernement camerounais dans la marche irréversible vers la stabilité du Cameroun et de la sous-région Afrique Centrale.
Dans la même position que la Chine, l’ambassadeur de la Russie au Cameroun reçu également en audience, a aussi déclaré que le gouvernement camerounais peut gérer la situation dans les régions anglophones victimes depuis près de 3 ans de la crise sociopolitique. Un point de vue soutenu aussi par Anatolio Ndong Mba, ambassadeur de Guinée équatoriale, membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, qui s’exprimait aussi au nom des deux autres pays africains de cette instance, l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire, qui a précisé au cours de cette réunion, que la situation humanitaire au Cameroun « n’est pas une menace pour la paix et la sécurité internationales » et « elle doit être gérée par le gouvernement camerounais ». Il a également relevé que « ce sont les Africains qui doivent régler les problèmes africains. »
Marie MGUE
Le conseil de sécurité de l’ONU tient ce lundi 13 mai une réunion informelle sur la crise qui secoue depuis trois ans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Human Rights Watch estime que « la décision du Conseil de sécurité des Nations Unies de tenir une réunion informelle sur le Cameroun le 13 mai 2019 vient à point pour stimuler les efforts internationaux pour qu’on s’occupe de la crise des droits humains dont souffrent les régions anglophones du pays ».
À la suite de cette réunion, préconise l’ONG internationale qui défend les droits de l’homme, « le Conseil de sécurité de l’ONU devrait inscrire la situation au Cameroun parmi les sujets à son ordre du jour officiel régulier et insister auprès des autorités pour qu’elles ouvrent des enquêtes sur les membres des forces de sécurité qui sont réputés avoir commis des meurtres et des destructions de biens, et poursuivre en justice les individus responsables. Il devrait également faire savoir publiquement aux groupes armés séparatistes que leurs chefs seront tenus responsables des graves crimes commis par leurs combattants ».
« Les membres du Conseil de sécurité devraient appeler le gouvernement du Cameroun et les chefs des groupes armés séparatistes à mettre fin aux abus qui sont commis contre les civils dans les régions anglophones et faire rendre des comptes aux responsables de ces abus », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Cette réunion est une occasion de rappeler aux auteurs d’abus que le monde les observe ».
L’ONG estime que « les récentes violences reflètent une hausse des attaques perpétrées contre les civils depuis le début de 2019 ». De nouvelles violations des droits humains sont à craindre, prévient Human Rights Watch, « si le gouvernement ne contient pas ses forces et si les chefs des groupes séparatistes armés ne donnent pas clairement à leurs combattants l’instruction de cesser les abus ».
Sur place au Cameroun, le gouvernement multiplie des actions dans le sens d’un retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le Premier ministre, Joseph Dio Ngute, vient de séjourner à Bamenda où il a rencontré les forces politiques et traditionnelles avec lesquelles il s’est entretenu. Le Premier ministre, a déclaré aux journalistes et à d’autres parties prenantes à Bamenda que le président Paul Biya était prêt à dialoguer à la condition que la sécession soit exclue.
Otric N.