La journée internationale des veuves a été introduite pour lutter contre la pauvreté et l’injustice auxquelles sont confrontées les veuves et leurs enfants dans de nombreux pays. Elle a été officiellement reconnue par les Nations Unies en 2010 et est observée annuellement le 23 juin. A l’occasion de celle qui qui s’est célébrée hier dimanche 23 juin, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et la Directrice exécutive d'ONU-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, ont appelé à ne pas abandonner ces femmes qui rencontrent souvent de grandes difficultés économiques et sont laissées pour compte.
Dans de nombreux pays, les femmes après la perte de leur mari se retrouvent le plus souvent dans des situations très déplorables. A l’occasion de la commémoration de la Journée Internationale des Veuves, édition 2019, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et la Directrice exécutive d'ONU-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, ont appelé à ne pas abandonner ces femmes qui rencontrent souvent de grandes difficultés économiques et sont abandonnées à elles même.
« En l’absence de protection sociale et juridique, les moyens dont disposent les veuves (revenus, économies de toute une vie) sont souvent trop faibles pour leur permettre d’échapper à la pauvreté. Même dans les pays où une pension de retraite décente est assurée, les femmes âgées sont beaucoup plus susceptibles que les hommes d’être pauvres », a déclaré M. Guterres dans un message. Selon lui, c’est pourquoi les services sociaux sont particulièrement importants pour les veuves qui vivent seules ou ont besoin de soins gériatriques.
Dans certains pays, les droits d’une femme sont liés uniquement à son mari. Quand celui-ci décède, elle peut se retrouver sans place dans la société. Il n’est pas rare que les femmes dans ces situations, soient obligées d’épouser un autre parent de leur mari décédé. Selon le chef de l’ONU, « il importe également de lutter contre la marginalisation, la maltraitance et la violence que subissent les veuves dans certaines sociétés, y compris les atteintes et le harcèlement sexuels ou le remariage forcé, notamment en s’attaquant aux normes qui servent à justifier la violence et les pratiques coutumières discriminatoires ».
Par ailleurs, la Directrice exécutive d'ONU-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, a rappelé pour sa part que « lorsque la valeur d’une femme dépend de la présence d’un mari, le veuvage peut forcer les femmes à quitter complètement les structures familiales, les rendant particulièrement vulnérables à la pauvreté multidimensionnelle, à la solitude et à l’isolement ». « Bien qu’elles soient présentes en grand nombre dans toutes les sociétés, ces femmes n’en sont pas moins invisibles et ne bénéficient que d’un faible soutien face aux défis auxquels elles font face », a-t-elle ajouté.
Selon elle, il existe une série de mesures évidentes que les gouvernements peuvent adopter, notamment en orientant leurs efforts stratégiques vers la sécurité du revenu et la participation économique des personnes les plus vulnérables et les plus exposées à la pauvreté, telles que les veuves.
Danielle Ngono Efondo