Ce sont deux éléments du Régiment d’artillerie Sol-Sol (RASS) qui ont été tués à Soueram, une ville frontalière avec le Nigéria non loin de Fotokol, dans la région de l’Extrême-Nord.
Les forces de défense camerounaise viennent de perdre sur le champ de bataille à Soueram, une ville frontalière avec le Nigéria, deux de leurs éléments. C’est à la suite d’une attaque menée dans cette zone par les insurgés de la secte Boko-Haram. En effet, l’attaque a été menée en même temps côté nigérian dans les villes de Wouglo et Ladari. Des sources contactées sur place, les combattants de Boko-Haram, ont ciblé des bases de la Force multinationale mixte.
L’on a appris que tôt samedi dernier 20 mars 2021, des insurgés ont attaqué le village de Nguetchewe. Dans cette attaque, un homme d’une vingtaine d’années a été mortellement abattu alors qu’il essayait de défendre sa moto et ses équipements pour l’agriculture. Alertée par les membres du comité de vigilance, l’armée s’est lancée à la poursuite des assaillants.
Des informations relayées par nos confrères du journal l’Œil du Sahel, deux personnes ont été tuées et des maisons brulées à Kangari (Mayo-Sava) dans la nuit du 18 mars 2021.
Les attaques sus évoquées entretenues par Boko-Haram dans l’Extrême-Nord indiquent clairement que la capacité de nuisance des terroristes de cette secte, n’est pas totalement anéantie. Il est donc une fois encore urgent de renforcer la sécurité dans cette partie du pays pour que les membres de Boko-Haram n’y règnent plus à leur guise.
Innocent D H
C’est du moins ce que pense l’armée de ce pays qui accuse par ailleurs cet organisme de fournir aux hors la loi, de la nourriture et les médicaments dans les zones du Nord – Est
Malgré les nombreuses mises en garde des responsables militaires, qui font face à une insurrection permanente dans cette région située dans le Nord – Est, l’ONG française a semblé faire la sourde oreille, ce qui a conduit à la fermeture de leurs bureaux.
Pour expliquer leur décision, le colonel Isa Ado, une autorité militaire nigériane a rédigé un communiqué : « Les activités subversives de l’ONG Action contre la faim ont persisté malgré plusieurs avertissements pour qu’elle cesse d’aider et d’encourager les terroristes et leurs atrocités… ».
Le porte-parole de l’opération Lafiya Dole, en charge de la lutte contre les groupes jihadistes dans le nord-est, a lui aussi dénoncé « les pratiques malsaines » de certaines ONG sur les théâtres d’opération.
« ACF est déclarée persona non grata, pour avoir aidé les terroristes de Boko haram/Iswap (Etat islamique en Afrique de l’Ouest), en leur fournissant nourriture et médicaments », a-t-il poursuivi.
Sans préavis et sans donner d’autres explications, des camions de l’armée ont obligé le personnel de l’ONG à évacuer et fermer leurs bureaux à Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno ainsi qu‘à Damaturu, dans l’Etat voisin de Yobe.
De son côté, le directeur pour le Nigeria d’ACF, Shashwat Saraf, a confirmé la fermeture de ses bureaux dans une interview accordée à la presse locale : «Nous sommes très surpris. Pour l’instant, nous n’avons toujours aucune information ».
L’aide humanitaire compromise ?
L’ONG répond par l’affirmative. Répondant elle aussi par un communiqué, les responsables expliquent que « cette décision compromet l’aide apportée par ACF aux plus vulnérables de l’Etat du Borno et force à suspendre immédiatement ses programmes touchant plusieurs millions de personnes ».
Le bras de fer existe depuis des lustres
Les relations entre l’armée nigériane et les ONG ont toujours été émaillées de tensions dans le nord-est du Nigeria, où l’insurrection jihadiste et sa répression ont fait plus de 35.000 morts en 10 ans.
En juillet dernier, six employés d’ACF, dont des contractuels, avaient été enlevés par l’ISWAP, la branche de Boko Haram affiliée au Groupe Etat islamique, alors qu’ils rentraient à leur base de Damaturu.
Une source humanitaire basée dans la région a confié à l’AFP que ces fermetures soudaines pouvaient être liées avec les négociations menées pour faire libérer les otages, toujours entre les mains de l’ISWAP.
Nicole Ricci Minyem
Fervent défenseur du Cameroun aux assises du 13 mai dernier lors d'une réunion informelle inédite du Conseil de sécurité de l’Onu sur le Cameroun, la Chine a octroyé au gouvernement camerounais, une enveloppe d’un milliard 700 millions F Cfa. Cet important don sans contrepartie, informe la Crtv télé, servira à l’aide humanitaire dans les régions de l’Extrême-Nord, de l’Est, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. L’Empire du milieu continue ainsi, de témoigner son soutien au Cameroun qui fait face à une situation humanitaire urgente engendrée par des attaques de la secte terroriste Boko-Haram et la crise sociopolitique qui sévit dans les régions anglophones.
Cette annonce a été faite au cours de l’audience accordée par le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella à l’ambassadeur de Chine au Cameroun, Wang Yingwu. Au-delà de ce don, la Chine a soutenu, tout comme la Russie, le Cameroun, lors de la réunion informelle des membres du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) sur la situation humanitaire au Cameroun. La Chine a rappelé que le « Cameroun a les moyens de résoudre ses problèmes en interne». « La situation des régions Nord-Ouest et Sud-Ouest, est un problème actuel au Cameroun et nous pensons que les autorités camerounaises, le gouvernement ainsi que le peuple, sont compétents et capables de gérer la situation. La Communauté internationale doit respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du Cameroun. Il faut reconnaître que le Cameroun a fait beaucoup de contribution pour la lutte contre le terroriste Boko-Haram et pour accueillir les réfugiés des pays voisins », a affirmé l’ambassadeur de Chine au Cameroun au micro de la Crtv télé. Ce diplomate chinois invite la communauté internationale, à considérer les efforts du gouvernement camerounais dans la marche irréversible vers la stabilité du Cameroun et de la sous-région Afrique Centrale.
Dans la même position que la Chine, l’ambassadeur de la Russie au Cameroun reçu également en audience, a aussi déclaré que le gouvernement camerounais peut gérer la situation dans les régions anglophones victimes depuis près de 3 ans de la crise sociopolitique. Un point de vue soutenu aussi par Anatolio Ndong Mba, ambassadeur de Guinée équatoriale, membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, qui s’exprimait aussi au nom des deux autres pays africains de cette instance, l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire, qui a précisé au cours de cette réunion, que la situation humanitaire au Cameroun « n’est pas une menace pour la paix et la sécurité internationales » et « elle doit être gérée par le gouvernement camerounais ». Il a également relevé que « ce sont les Africains qui doivent régler les problèmes africains. »
Marie MGUE
Sept personnes dont deux kamikazes ont été tuées à Kolofata (Extrême-Nord) dans une attaque attribuée à la secte Boko Haram.
Selon les mêmes sources, les deux kamikazes, des jeunes filles, avaient réussi à s’introduire parmi la population de Kolofata avant d’actionner leurs charges, occasionnant la mort de cinq personnes et une dizaine de blessés.
Selon beaucoup d’observateurs, les pluies qui s’abattent actuellement dans l’Extrême-Nord du Cameroun favorisent les mouvements des terroristes.
Cette attaque survient quatre jours seulement après le passage du président de la République à Maroua, chef-lieu de la région. Paul Biya y tenait une campagne dans le cadre de l’élection présidentielle du 7 octobre prochain.
Dans son discours de circonstance, Paul Biya a félicité les populations qui ont sur faire face aux multiples menaces terroristes de Boko Haram.
“Face à un envahisseur barbare qui détruisait, brûlait, tuait, vous avez résisté autant qu’il
était possible. Vous avez soutenu nos forces de défense et de sécurité. Les comités de
vigilance ont joué un rôle essentiel dans votre résistance“, a-t-il dit.
“Maintenant que l’ennemi a été repoussé hors de nos frontières, il nous revient de
reconstruire, de faciliter le retour des déplacés et de tout faire pour recréer les conditions d’une vie normale sous ses différents aspects, administratifs, scolaires, économiques et sociaux”, a ajouté Paul Biya.
Depuis le début de la guerre contre Boko Haram, le Cameroun a enregistré plus 2.000 morts, civils comme militaires, selon des sources médiatiques concordantes.