La Chine fait un don sans contrepartie d’un montant d’un milliard 700 millions F Cfa au Cameroun, qui servira à l’aide humanitaire dans les régions de l’Extrême-Nord, de l’Est, du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.
Fervent défenseur du Cameroun aux assises du 13 mai dernier lors d'une réunion informelle inédite du Conseil de sécurité de l’Onu sur le Cameroun, la Chine a octroyé au gouvernement camerounais, une enveloppe d’un milliard 700 millions F Cfa. Cet important don sans contrepartie, informe la Crtv télé, servira à l’aide humanitaire dans les régions de l’Extrême-Nord, de l’Est, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. L’Empire du milieu continue ainsi, de témoigner son soutien au Cameroun qui fait face à une situation humanitaire urgente engendrée par des attaques de la secte terroriste Boko-Haram et la crise sociopolitique qui sévit dans les régions anglophones.
Cette annonce a été faite au cours de l’audience accordée par le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella à l’ambassadeur de Chine au Cameroun, Wang Yingwu. Au-delà de ce don, la Chine a soutenu, tout comme la Russie, le Cameroun, lors de la réunion informelle des membres du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) sur la situation humanitaire au Cameroun. La Chine a rappelé que le « Cameroun a les moyens de résoudre ses problèmes en interne». « La situation des régions Nord-Ouest et Sud-Ouest, est un problème actuel au Cameroun et nous pensons que les autorités camerounaises, le gouvernement ainsi que le peuple, sont compétents et capables de gérer la situation. La Communauté internationale doit respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du Cameroun. Il faut reconnaître que le Cameroun a fait beaucoup de contribution pour la lutte contre le terroriste Boko-Haram et pour accueillir les réfugiés des pays voisins », a affirmé l’ambassadeur de Chine au Cameroun au micro de la Crtv télé. Ce diplomate chinois invite la communauté internationale, à considérer les efforts du gouvernement camerounais dans la marche irréversible vers la stabilité du Cameroun et de la sous-région Afrique Centrale.
Dans la même position que la Chine, l’ambassadeur de la Russie au Cameroun reçu également en audience, a aussi déclaré que le gouvernement camerounais peut gérer la situation dans les régions anglophones victimes depuis près de 3 ans de la crise sociopolitique. Un point de vue soutenu aussi par Anatolio Ndong Mba, ambassadeur de Guinée équatoriale, membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, qui s’exprimait aussi au nom des deux autres pays africains de cette instance, l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire, qui a précisé au cours de cette réunion, que la situation humanitaire au Cameroun « n’est pas une menace pour la paix et la sécurité internationales » et « elle doit être gérée par le gouvernement camerounais ». Il a également relevé que « ce sont les Africains qui doivent régler les problèmes africains. »
Marie MGUE