C’est à la faveur de la tenue ce jeudi, 03 décembre de la session extraordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) par visioconférence, sous le thème : « Faire taire les armes Afrique à l’horizon 2022 ». L’appel du Maroc vise à renforcer les systèmes nationaux de traçabilité et l’échange d’informations entre les services et les Etats voisins concernés.
« Nous devons donc agir de manière pragmatique, réaliste et concertée pour atteindre des objectifs palpables pour faire taire les armes avant de proposer trois axes majeurs pour renforcer l’action de l’Union africaine face à la circulation illicite des armes légères et de petit calibre et à la résurgence des conflits », a indiqué le ministre délégué marocain aux Affaires étrangères Mohcine Jazouli lors de cette session extraordinaire du Conseil exécutif de l’UA.
Le ministre marocain a également rappelé que « l’Afrique est un continent qui cristallise tous les espoirs et tous les défis » et « pour réussir, l’Afrique a besoin de la convergence de tous les efforts pour faire face aux menaces communes ». Il affirme à juste titre que le Maroc est engagé pour participer pleinement au succès des actions communes en faveur de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du continent africain.
Il faut préciser que, cette session extraordinaire du Conseil exécutif de l’UA fait suite à la présentation par le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat du rapport et de la feuille de route pour atteindre l’un des objectifs phares de 2063, à savoir : « Faire taire les armes en Afrique à l’horizon 2022 ». Des initiatives que les Etats africains gagneraient donc encourager pour une solidarité agissante dans la lutte contre l’insécurité, mais surtout le terrorisme qui trouve de plus en plus un terreau fertile en Afrique à travers la circulation illicite des armes.
Innocent D H
La Banque africaine de développement et le Fonds d’assistance au secteur privé en Afrique (FAPA), un fonds fiduciaire multi-donateurs financé par le Japon et l’Autriche, ont procédé, mercredi 12 mai, à l’inauguration officielle du moteur de recherche de l’industrie agroalimentaire africaine (AABE), subventionné par le FAPA.
Le Fonds fournit des subventions à des activités d’assistance technique en Afrique et constitue l’une des composantes de l’Initiative d’assistance renforcée au secteur privé (EPSA), placée sous l’égide de la Banque.
Le moteur de recherche de l’industrie agroalimentaire africaine se chargera d’identifier les possibilités d’investissement et de financement dans l’agriculture et l’industrie agroalimentaire et axera ses activités sur le Mozambique, la Zambie, l’Éthiopie, le Rwanda et le Kenya. Le projet sera mis en œuvre par Grow Africa et placé sous la tutelle de l’Agence de développement de l’Union africaine - Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (AUDA-NEPAD). L’un des résultats attendus du moteur de recherche est la présentation d’accords pré-entérinés auprès de partenaires continentaux de premier plan lors de l’Africa Investment Forum qui se déroulera du 11 au 13 novembre prochains à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Selon Jennifer Blanke, vice-présidente de la Banque africaine de développement en charge du développement agricole, humain et social, « le lancement du moteur de recherche de l’industrie agroalimentaire africaine est important, car le financement privé est essentiel pour la progression du secteur agricole dans la chaîne de valeur et pour que l’Afrique commence à se nourrir elle-même, avant de nourrir la planète. »
La Banque africaine de développement met en place un portefeuille d’activités intégré qui génère et active des investissements pour les agro-industries et les PME agricoles à financer, dans les chaînes de valeur prioritaires du continent. Il est indispensable de permettre un financement inclusif dans le secteur agroalimentaire et de développer l’accès au marché pour les PME et les petits exploitants.
Symerre Gray-Johnson, responsable du programme Intégration régionale, infrastructures et commerce de l’AUDA-NEPAD, a précisé qu’il était approprié d’accueillir le moteur de recherche de l’industrie agroalimentaire africaine dans le NEPAD et que cela « démontrait clairement l’excellence de la coopération entre le NEPAD et le FAPA. »
Il a également réaffirmé son intérêt pour le deuxième Africa Investment Forum de la Banque à Johannesburg.
Shinichi Isa, vice-ministre parlementaire des Finances et gouverneur de la Banque africaine de développement pour le Japon, a fait part de la reconnaissance et de l’approbation du projet par le gouvernement nippon. Il s’est déclaré convaincu de l’importance de l’assistance technique et de l’influence qu’elle exerce sur le renforcement des capacités, au vu des expériences antérieures en matière de financement et de projets de développement.
Les objectifs spécifiques du moteur de recherche de l’industrie agroalimentaire africaine sont de renforcer la connaissance du marché et mettre en place une veille économique au niveau des pays pour les chaînes de valeur prioritaires, et de développer des plateformes de chaînes de valeur pour les moteurs avec un flux de propositions de PME agricoles innovantes et bancables. Grâce à ces objectifs, le projet permettra de déterminer les possibilités d’investissements commerciaux dans les chaînes de valeur des produits de base stratégiques et présentera un portefeuille fiable de projets susceptibles d’être financés et qui pourront rapidement trouver un investissement financier.
Participaient également à ce lancement officiel des gouverneurs et des représentants de gouvernements africains et étrangers, ainsi que des cadres supérieurs de la Banque, dont le vice-président en charge des Finances, Bajabulile Swazi Tshabalala.
Samedi 25 mai, était célébré la journée de l’Afrique. À cette occasion le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a soutenu, dans un message que le regain d’attention accordé au partenariat stratégique entre l’ONU et l’Union africaine donne déjà des résultats.
« Je suis fier de dire que notre coopération a fait un pas de géant, de l’institutionnalisation des conférences annuelles ONU-Union africaine aux nouveaux cadres conjoints Union africaine-ONU sur la paix et la sécurité et le développement durable, en passant par la Déclaration conjointe relative à la coopération pour les opérations de soutien à la paix dirigées par l’Union africaine », a déclaré le chef de l’ONU.
« Nous soutenons fermement les initiatives de l’Union africaine dans les domaines de la prévention et de la médiation, notamment l’initiative Faire taire les armes d’ici 2020 et le Réseau des femmes d’influence en Afrique », a-t-il ajouté tout en rappelant que le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 de l’Union africaine s’articulent autour d’une transformation axée sur l’être humain et respectueuse de la planète. « La priorité absolue est l’élimination de la pauvreté. Nous collaborons étroitement pour intégrer la généralisation du Programme 2030 et de l’Agenda 2063 dans les plans nationaux de développement, ainsi que pour tirer parti des nouvelles possibilités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine ».
Le secrétaire général de l’ONU, a par ailleurs félicité tout particulièrement l’Union africaine d’avoir choisi le thème « Réfugiés, rapatriés et déplacés : vers des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique » pour l’année 2019. Selon António Guterres, « la manière dont l’Afrique s’est engagée en faveur de la sécurité et de la dignité des réfugiés est un exemple pour le monde entier ». « Ensemble, nous devons faire de la prévention des déplacements forcés et de la réponse à y apporter un élément central du programme de développement durable, non seulement en Afrique mais aussi dans le monde entier », a-t-il ajouté.
Concernant l’action climatique, le SG de l’ONU a souligné la collaboration étroite ONU-UA mais a estimé que le continent africain contribue peu aux changements climatiques et en subit parfois les effets les plus intenses et les plus dévastateurs. « Si nous ne réduisons pas rapidement les émissions de carbone, les changements climatiques auront de graves conséquences qui compromettront à la fois le développement durable et la sécurité de toute l’Afrique », a-t-il indiqué.
Danielle Ngono Efondo
Selon un communiqué de la présidence égyptienne lundi 22 avril, le président Abdel Sissi recevra ses homologues Idriss Déby (Tchad), Ismaïl Omar Guelleh (Djibouti), Paul Kagame (Rwanda), Denis Sassou-Nguesso (Congo), Mohamed Abdullahi Mohamed (Somalie) et Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), pour le premier sommet qui portera sur la situation au Soudan où la contestation populaire se poursuit malgré la destitution du président Omar el-Béchir par l’armée. Toutefois, les manifestants toujours mobilisés réclament un gouvernement totalement civil et les militaires refusent de le faire jusqu'à présent.
Pour rappel, l'UA a menacé le 15 avril dernier de suspendre le Soudan si l'armée ne quittait pas le pouvoir d'ici 15 jours, au profit d'une « autorité politique civile. »
Par ailleurs, Le second sommet portera sur la situation en Libye où, le chef de l’Armée nationale libyenne, le maréchal Khalifa Haftar, a lancé depuis trois semaines une vaste offensive contre Tripoli tenue par le gouvernement d’union nationale, soutenu par la communauté internationale. Plus de 200 personnes dont des civils ont péri dans les violences, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pour ce dernier, Sissi recevra les présidents d’Afrique du Sud, du Tchad, de la République démocratique du Congo, du Rwanda, de Djibouti et de Somalie, ainsi que de hauts responsables éthiopiens, sud-soudanais et le président de la commission de l’UA, Moussa Faki.
Toujours selon le même communiqué de la présidence, le sommet sur le Soudan « a pour objectif de discuter (…) des moyens les plus appropriés pour faire face à l‘évolution de la situation et de contribuer à la stabilité et à la paix. » Et la réunion sur la Libye « abordera les moyens d’endiguer la crise actuelle et de relancer le processus politique ainsi que l‘élimination du terrorisme », a-t-elle ajouté.
Rappelons que, le Soudan est secoué par des manifestations d'une ampleur inédite depuis le 19 décembre 2018 ce qui a provoqué le renversement du président déchu Béchir le 11 avril 2019. La Libye, pays du nord de l'Afrique, riche en pétrole, est plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi renversé par une révolte populaire qui a provoqué sa mort.
Danielle Ngono Efondo
Et le moins que l'on puisse dire est que cette signature était très attendue notamment par les pays qui l'ont précédé pour préparer le lancement officiel de la Zleca en juillet 2019, à Niamey, en marge du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, comme l’avait préconisé le président du Niger, Issoufou Mahamadou, « Champion de la Zleca ».
Dès à présent, les pays signataires devront négocier entre autres, les aspects et les modalités de la mise en application de cet accord, notamment, les règles d’origine, les modalités de paiement, les concessions tarifaires pour le commerce des marchandises et de règlement et les obstacles non tarifaires.
Une fois entrée en vigueur, la Zleca permettra de créer un espace économique dans lequel des Etats-parties éliminent, entre eux, les droits de douane ainsi que toutes les barrières pouvant entraver le commerce.
A en croire les chefs d’Etat de l’UA, avec la mise en place de cet instrument, l’Afrique tout entière ne sera qu’un marché unique de 1,3 milliard de consommateurs où les produits circuleront et s’échangeront librement.
La Zleca a pour objectif ultime de rassembler les 55 Etats africains qui regorgent d’énormes potentialités naturelles et humaines mais dont les populations pâtissent souvent de la misère et la pauvreté du fait notamment des barrières géographiques et douanières.
Pour rappel, c’est le 21 mars 2018 à Kigali au Rwanda que le Cameroun adhérait à la Zone de libre-échange continentale africaine. Selon le Ministre du commerce interviewé alors par le quotidien Cameroon Tribune, vu le potentiel de l’économie camerounaise, par cet acte, le Cameroun faisait un appel aux investissements directs étrangers à la recherche des opportunités de marché.
Cette zone de libre-échange selon le membre du gouvernent, constituant une assurance d'un marché vaste, est de nature à accentuer et à accélérer le processus d'industrialisation de notre économie.
La Zleca, pour l'ensemble des 55 Etats membres de l’Union africaine (UA) est au bas mot un marché de 1,2 milliards d’âmes représentant une richesse (PIB) estimée à plus 2500 milliards de dollars. Plus encore, L’UA estime que la mise en œuvre de la Zleca permettra d’augmenter de près de 60% d’ici à 2022 le niveau de commerce intra-africain. En 2018, seulement 16% du commerce des pays africains s’effectuait avec d’autres pays du continent.