L’information a été révélée dans le site de Jeune Afrique. Parmi les sujets abordés pendant les assises, la crise anglophone dans les régions du Nord et Sud Ouest Cameroun.
En dépit des réticences africaines, le Conseil de sécurité de l'ONU va tenir sa première réunion sur le Cameroun le 13 mai prochain, à l'initiative des États-Unis. Parmi les principaux sujets à l’ordre du jour, la situation humanitaire dans le pays dont certaines parties sont secouées depuis 2017, par un conflit armé entre « séparatistes » anglophones et les autorités centrales.
Une rencontre informelle avec la possibilité d’intervenants extérieurs. Aucun texte, déclaration ou communiqué du Conseil, n’est attendu à l’issue de cette session : « Cela fait longtemps que le Conseil de sécurité devrait s’intéresser à ce qui se passe au Cameroun, où nous voyons une crise humanitaire dévastatrice. Nous espérons que cette réunion permettra d’encourager une réponse régionale et internationale plus robuste (…) afin d’éviter une dégradation de la situation plus importante », a souligné la mission américaine à l’ONU.
S’agit–il de divergences diplomatiques ?
Ceux qui attaquent, violent, tuent et décapitent les populations civiles et, les forces de défense et de sécurité et, qui se font appeler séparatistes prétextent qu’ils veulent créer un état indépendant dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. Pour parvenir à l’atteinte de leurs objectifs, ils ne rechignent devant aucune atrocité pour se faire entendre, filmant et mettant dans les réseaux sociaux, leurs actes d’une barbarie insoutenable.
Malgré les dispositions prises par le pouvoir de Yaoundé, pour répondre aux demandes de ceux qui sont les instigateurs de cette crise (enseignants et avocats), la création d’un comité de désarmement et bien d’autres institutions pour favoriser la paix et la cohésion sociale, quelques individus, retranchés dans les brousses entretiennent un conflit qui n’a de cesse de prendre de l’ampleur.
Depuis deux ans, aucun membre du Conseil de sécurité n’a demandé de réunion sur ce sujet. Plusieurs de ses membres, notamment africains, considèrent qu’il s’agit d’une affaire interne au pays dont l’ONU n’a pas à se mêler, ou pour laquelle l’Union africaine est plus à même d’aider à une résolution du conflit.
Plusieurs États membres jugent qu’une « diplomatie bilatérale » et « discrète » est préférable pour faire pression sur le pouvoir afin de parvenir à une solution pacifique, selon certains diplomates, qui se basent sur les rapports de certaines ONG et, font fi du traumatisme vécu par les populations de ces régions.
L’argument d’une déstabilisation régionale
Selon le centre d’analyses géopolitiques International Crisis Group, en vingt mois le conflit a fait 1 850 morts. Il a déjà forcé plus de 530 000 personnes à fuir leur domicile. Le Nigeria accueille 35 000 réfugiés, pour la plupart des femmes et des enfants, d’après les Nations unies.
Sur le plan humanitaire, 1,5 million de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire au Cameroun et, cette situation est sévère pour 8% d’entre elles. Selon l’ONU, le conflit a conduit à la fermeture de 80% des écoles, à la destruction de 75 bâtiments scolaires et à l’enlèvement d’élèves et de personnels éducatifs.
La déstabilisation régionale représente un argument pour ceux qui veulent porter le dossier dans une enceinte multilatérale.
Nicole Ricci Minyem
Les autorités de Tunis l’accusent d'espionnage, un crime passible de la peine de mort alors que les Nations unies réclament des éclaircissements : « Nous sommes très préoccupés par le fait qu'à ce jour, le gouvernement tunisien n'a fourni aucune réponse adéquate sur les raisons de cette arrestation », a indiqué mi-avril le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.
L'immunité diplomatique de M. Kartas peut être levée par le Secrétaire général de l'ONU mais uniquement sur demande de Tunis. Or la Tunisie, n'a pas fait de démarche en ce sens, selon l'ONU : « La détention de Moncef Kartas, pour des motifs fallacieux et en violation de son immunité soulève de graves questions concernant l'Etat de droit en Tunisie », ont estimé la centaine de signataires dans une pétition publiée dans des journaux européens. Soulignant au passage qu'aucun élément de preuve n'a été présenté, ils insistent sur l'éthique irréprochable du chercheur.
Les avocats tunisiens de M. Kartas ont déposé mardi une demande de libération, faisant valoir le manque d'éléments étayant les accusations portées contre lui : « L'un des principaux éléments à charge est un appareil donnant accès aux données publiques concernant les vols d'avions civils et commerciaux », a indiqué à l'AFP son avocate, Sarah Zaafrani.
« Or, cet appareil, un RTL-SDR, soumis à une autorisation en Tunisie, lui servait uniquement pour la surveillance du trafic aérien à destination de la Libye, afin d'identifier les vols susceptibles d'être liés à des violations de l'embargo sur les armes », explique-t-elle.
La défense de M. Kartas affirme par ailleurs que les questions qui lui étaient posées, lors des auditions se sont jusque là concentrées sur ses activités en lien avec la Libye, pays voisin où des camps rivaux se combattent pour le pouvoir. Une situation que l’on déplore, d’autant plus que la justice tunisienne semble décidée à garder M. Kartas en prison le temps de l'instruction, qui peut durer plusieurs mois.
Pour Wolfram Lacher, chercheur à l'Institut allemand pour les Affaires internationales et la Sécurité, et ami de M. Kartas, « C'est un dangereux précédent pour les enquêteurs de l'ONU. Cette arrestation est clairement instrumentalisée, sans qu'on puisse comprendre ce qui se passe en coulisses ».
La famille de M. Kartas déplore ne pas avoir eu de contact direct avec lui depuis son arrestation. Pour des proches, il pourrait avoir touché une corde sensible en Tunisie en cherchant à identifier les auteurs des violations de l'embargo sur les armes visant la Libye, dans le cadre de son travail pour le comité des sanctions de l'ONU : « Cette arrestation entrave le travail d'un panel de l'ONU, dont le rôle est particulièrement important actuellement, avec la reprise des combats et des informations sur des convois d'armes étrangers » déplore encore Wolfram Lacher.
Le point de vue du gouvernement tunisien
A Tunis, les autorités indiquent que Moncef Kartas est soupçonné d’espionnage, au profit des pays étrangers. Le ministère de l'Intérieur avait affirmé avoir saisi des documents secrets contenant des données détaillées sensibles ainsi que des équipements technologiques interdits, qui peuvent être utilisés pour brouiller ou intercepter des communications. Ces précisions avaient été faites, alors que le fonctionnaire des Nations Unies était déjà placé sous mandat de dépôt.
Cet incident survient au moment où la Tunisie veut obtenir un siège de représentant non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies pour 2020-2021.
Nicole Ricci Minyem
Cette édition se célèbre sous le thème : "Faisons briller notre Lumière à travers le Monde". Pour les organisateurs, cet évènement a pour principal mérite, de contribuer de manière significative, à l’implication de la personne albinos dans tout processus de développement au Cameroun.
Une raison qui trouve tout son sens, suite à la décision prise au cours de l’assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, le 18 Décembre 2014. A l’issue des assises, la date du 13 Juin avait été arrêtée comme journée commémorative de la sensibilisation sur l’albinisme. Le but poursuivi était de stopper la stigmatisation et, de revaloriser la dignité de la personne albinos.
Du haut de cette tribune, Ban Ki-Moon, alors secrétaire générale de l’ONU, avait appelé à la sensibilisation des sociétés sur la notion d’albinisme, afin de dissiper les mythes, promouvoir la justice et mobiliser l’action internationale contre la discrimination : « Nous devons mettre à profit la Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme pour défendre la dignité intrinsèque des personnes albinos »
Une politique coptée sur le plan national, grâce à l’Association des Femmes Albinos du Cameroun, dirigée par Madame Wafo Marie Madeleine. Résolues de prendre leur destin en main et de faire changer leur situation eu égard aux maltraitances et autres sévices subit dans leur dignité et leur valeur intrinsèque, les membres de cette association ont saisi le prétexte de cette célébration, afin de promouvoir le talent, la beauté et l’intelligence des personnes atteintes d’albinisme, ainsi que leur autonomisation dans la lutte contre la pauvreté, le plein emploi et le travail décent.
Autres objectifs visés : Favoriser la réinsertion de la personne albinos dans la société - Lutter contre toutes formes de discrimination (sociales, familiales ; culturelles, économiques, professionnelles…) dont sont victimes les albinos - Eveiller les consciences sur l’impact négatif de la stigmatisation sur la personnalité et la dignité des albinos - Promouvoir les talents artistiques et culturels - Valoriser l’esprit de leadership et d’entreprise - Eduquer les populations afin de changer les mentalités. Encourager le dynamisme et l’esprit d’initiative de la personne albinos…
Cette année, dans le souci de redynamiser et d’innover ses activités, l’Association des Femmes Albinos du Cameroun (AFAC) a décidé, peut être mieux que lors des précédentes éditions, d’organiser un événement à grande valeur sociale, culturelle, économique et professionnelle. C’est ainsi qu’en plus des réflexions menées autour du thème central, ceux qui vont faire le déplacement de l’hôtel Pullman à Douala, auront l’embarras du choix, au regard de la pléthore d’activités organisée pour cette 5ème année : Foire exposition – Une élection Miss et Master Albinos du Cameroun 2019 - Des Conférences débat – Une consultation en dermatologie – Une soirée de clôtures d’activités – La Remise des Dons.
L’AFAC, créée il y a six ans, est une association à but non lucratif dont le principal objectif est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des personnes atteintes d’albinisme.
Nicole Ricci Minyem
Dans cette correspondance, relayée par Cameroon Tribune, l’ambassadeur Michel Tommo Monthé procède à un récapitulatif des engagements et des mesures concrètes prises par le gouvernement en vue de parvenir à l’apaisement et au dialogue s’agissant de la situation socio-politique au Cameroun et particulièrement de celle qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le diplomate rappelle ainsi les engagements réitérés par le président de la République, Paul Biya au cours de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, et même dans son discours d’investiture le 6 novembre 2018.
Le chef de l’Etat, au faîte des préoccupations de ses compatriotes, avait alors pris l’engagement d’actionner deux principaux leviers : œuvrer au retour de la paix et faire procéder à l’accélération du processus de décentralisation. C’est dans ce cadre que l’on peut également situer la création d’un ministère de la Décentralisation et du Développement local.
Dans la suite de sa correspondance, le représentant du Cameroun auprès des Nations unies a procédé, à l’intention du secrétaire général des Nations unies, à l’ensemble des mesures prises par le gouvernement, à l’initiative du président de la République : recrutement spécial de 1 000 enseignants bilingues, mise en place d’un fonds spécial de deux milliards de F pour servir de subvention en faveur des établissements d’enseignement privés laïcs et confessionnels, création d’une division spéciale du Common law au sein de la Cour suprême, réorganisation de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) pour y introduire la pratique obligatoire du bilinguisme, pour ne citer que celles-là.
D'autres mesures plus globales ont été prises. Cameroon Tribune cite, la création de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme désormais opérationnelle ; le lancement du plan d’assistance humanitaire d’urgence d’un montant de 12,7 milliards de F afin de rétablir un cadre de vie propice à l’épanouissement et au développement des communautés affectées par les violences terroristes ; arrêt des poursuites alors pendantes devant les tribunaux militaires contre quelques 335 personnes dont les nommés Ayah Paul Abine, Nkongho Félix Agbor, Fontem Aforteka’a Neba ; création du Comité national de désarmement, de démobilisation et réinsertion (Cnddr)…
L’ambassadeur Tommo Monthé relève que « de manière générale, le climat socio-politique évolue sereinement, malgré les soubresauts occasionnés par certains acteurs qui continuent à vouloir contester dans la rue, les résultats de la dernière élection présidentielle ». Il rappelle du reste que dans un souci de transparence, les autorités camerounaises ont invité le haut-commissaire aux Droits de l’homme et le Parlement européen « à venir voir eux-mêmes la situation qui prévaut au Cameroun. Le représentant du Cameroun à l’Onu invite enfin les partenaires bilatéraux et multilatéraux de son pays à accompagner le gouvernement dans sa volonté de travailler pour un retour définitif à la normale.
Otric N.
Les Nations unies ont appelé jeudi le gouvernement nigérian a apporté une aide urgente à 10.000 personnes évacuées par l'armée, en amont d'une offensive contre les terroristes de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria.
"Le coordinateur des Nations unies pour les questions humanitaires, Edward Kallon, appelle le gouvernement du Nigeria à apporter une assistance humanitaire et à protéger près de 10.000 femmes, hommes et enfants qui ont été relogés de force à Maiduguri", la capitale de l'Etat du Borno, peut-on lire dans un communiqué.
Ces déplacés qui, selon les témoins contactés par l'AFP, ont été forcés mardi par les soldats de monter dans des camions sans aucun avertissement préalable, arrivent de la ville de Jakana, à 40 kilomètres de Maiduguri.
La capitale de l'Etat du Borno abrite déjà près d'un million de déplacés dans des conditions sanitaires désastreuses.
"Selon l'armée, les civils ont été relogés - dans le camp de déplacés de Bakassi - pour des raisons de sécurité, en amont d'une opération militaire dans la zone", souligne le communiqué de l'ONU.
"Ils n'ont pas eu le temps de ramasser leurs affaires", a déclaré M. Kallon. "Certains n'avaient même pas de chaussures aux pieds", regrette-t-il, rappelant aux autorités nigérianes qu'elles sont soumises aux lois internationales de protection des civils.
La branche de Boko Haram affiliée au groupe de l'Etat islamiste en Afrique de l'ouest, ISWAP, a attaqué Jakana a de nombreuses reprises.
La ville se situe sur l'axe entre la forêt de Beni Sheikh et leur campement de Buni Yadi, dans l'Etat voisin de Yobe.
La semaine dernière, les terroristes ont affirmé avoir mené une attaque sur la base militaire de Jakana, infligeant de lourdes pertes parmi les soldats, des informations démenties par des sources sécuritaires et locales contactées par l'AFP.
L'ISWAP est sous la pression d'opérations de l'armée nigériane et de ses soutiens militaires du Tchad et du Cameroun, déployés en masse dans la région du lac Tchad depuis les dernières élections de février.
Le conflit lancé par Boko Haram en 2009 a fait plus de 27.000 morts et 1,8 de personnes sont toujours déplacées dans le nord-est, où sévit une grave crise humanitaire.
Source : Slate Afrique.
"Le cabinet Dupond-Moretti et Vey a saisi le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies, à Genève, de la situation des trois principaux leaders de l’opposition camerounaise et de leurs partisans détenus depuis plus de deux mois dans des conditions arbitraires", ajoutent les avocats dans un communiqué relayé par l'AFP.
Le cabinet d'avocats parisiens affirme que Maurice Kamto, Albert Dzongang, Paul Eric Kingue et 150 de leurs partisans et alliés, "ont été arrêtés de manière totalement illégale, sous des prétextes divers masquant en réalité une volonté de répression politique".
Les avocats rappellent que ces opposants sont inculpés "d'insurrection, rébellion et hostilité contre la patrie (...) encourant à ce titre la peine de mort". Ils se trouvent "en détention provisoire dans le cadre d’une instruction ouverte près le tribunal militaire de Yaoundé, en violation de l’interdiction pour un tribunal militaire de juger des civils qui s’impose en droit camerounais".
"Au regard de l’inefficacité de tout recours interne et de l’opposition des autorités camerounaise à toute forme de dialogue", les prisonniers demandent à l'ONU, par la voix de leurs conseils, "de constater les graves manquements à leurs droits les plus élémentaires et demandent leur libération immédiate".
Président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et avocat de renom, Maurice Kamto a été arrêté avec environ 150 manifestants à la suite d'une marche pacifique le 26 janvier. Ils protestaient contre la victoire du président sortant, Paul Biya, 86 ans dont 36 au pouvoir, à la présidentielle de 2018, qualifiée par M. Kamto, qui avait qualifié la victoire de "hold-up électoral".
L'avocat français Eric Dupont-Moretti, ténor du barreau de Paris, s'était rendu mi-mars à Yaoundé pour y rencontrer Maurice Kamto dans sa prison.
"Nous voulons apaiser une situation qui est ubuesque et qui peut se régler avec un peu de bonne volonté", avait-il déclaré, ajoutant : "Me Kamto redit par ma voix qu'il est tout à fait prêt à discuter avec le président Biya".
Début mars, l'Union européenne, puis l'ONU et les Etats-Unis s'étaient tour à tour interrogés sur le bien-fondé de la procédure contre M. Kamto.
Otric N.
« Je suis vivement préoccupé par le mouvement de troupes en Libye et le risque de confrontation. J'appelle au calme et à la retenue alors que je me prépare à rencontrer les dirigeants libyens », a écrit M. Guterres sur son compte Twitter, au deuxième jour de sa visite dans ce pays dirigé par deux autorités rivales.
Le patron de l'Organisation des Nations Unies a réaffirmé dans son post, qu'à cette date, il serait risqué de penser à une solution militaire en Libye, en proie au chaos depuis des années. C’est une proposition à ranger au fond des tiroirs. Il pense que seul, le dialogue inter libyen peut résoudre les problèmes libyens.
L'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar a annoncé mercredi soir, qu'elle préparait une offensive pour purger l'ouest de la Libye, dont la capitale Tripoli, des terroristes et des mercenaires. Une annonce accompagnée par des mouvements de troupes, tel le confirment certaines sources militaires.
Une colonne de véhicules armés est arrivée ce jeudi à l'aube, au sud de la ville de Gharyan, à 120 km au sud-ouest de Tripoli, où L'Armée nationale libyenne avait toutefois déjà obtenu le ralliement d'un important groupe armé.
Cette avancée risque d'embraser l'ouest libyen où les villes et les groupes armés sont divisés entre ceux qui appuient l'ANL et d'autres qui lui sont hostiles. A Tripoli, le chef du Gouvernement d'union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, a dénoncé dans un communiqué une escalade et des déclarations provocatrices.
Sarraj a par ailleurs indiqué qu’il a ordonné aux forces pro-GNA de se tenir prêtes pour faire face à toute menace. Il a d’ailleurs rappelé que l'escalade annoncée par l'ANL intervient à quelques jours de la tenue d'une Conférence nationale sous l'égide de l'ONU (14-16 avril), appelée à dresser une feuille de route visant à sortir le pays du chaos.
Deux autorités se disputent le pouvoir en Libye: le gouvernement d'union nationale de Fayez al-Sarraj, établi fin 2015 en vertu d'un accord parrainé par l'ONU et basé à Tripoli et, une autorité rivale installée dans l'Est et contrôlée par l'ANL du maréchal Khalifa Haftar.
Nicole Ricci Minyem
Dr Donald Blaise Limona et Nfinyo T. Mabu sont deux camarades de classe qui ont décidé de secourir des déplacés internes venus des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, résidant à Douala. Le premier est pharmacien exerçant au Texas, aux Etats-Unis d’Amérique. Le second est consultant en Business Development Investment. A travers l’Ong Limona Foundation International, ils ont organisé une campagne de consultations gratuites à Bonabéri du 22 au 23 mars 2019.
Selon Cameroon Tribune qui rapporte cette information, l’activité, qui ciblait une large gamme de pathologies, a mobilisé 300 personnes. « Je remercie les organisateurs de cette campagne. J’ai beaucoup apprécié l’accueil réservé aux malades. C’est une aubaine pour la plupart d’entre nous qui n’avons pas les moyens nécessaires pour nous faire consulter par des médecins », a affirmé Delphine Geh, bénéficiaire.
Le même sentiment de gratitude est exprimé par Marie Zé : « Il y a beaucoup de gens qui souffrent, mais qui n’ont pas moyen d’aller à l’hôpital. Une campagne comme celle-ci est donc la bienvenue et nous sommes reconnaissants envers les organisateurs ».
Une satisfaction qui cadre avec les objectifs fixés par les deux compatriotes, déterminés à montrer l’exemple aux autres membres de la diaspora camerounaise. « Nous avons créé Limona Foundation International pour contribuer à l’amélioration de la santé des populations camerounaises. Cette campagne de consultations gratuites cible jeunes, enfants, vieux, déplacés internes et populations vulnérables. Mon camarade et moi voulons apporter une contribution positive », a affirmé Nfinyo T. Mabu.
L’équipe médicale mobilisée pour la circonstance est composée de 4 médecins et plusieurs infirmiers. Une équipe dans laquelle l’on compte des médecins et infirmiers déplacés internes. Les deux compatriotes ont procédé hier à l’ouverture d’un centre d’analyse et imagerie médicale à Bonabéri.
Rappelons que l’ONU a lancé mardi un appel aux bailleurs de fonds pour recueillir près de 163 millions d’euros pour venir en aide à quelque 437.000 Camerounais déplacés par le conflit dans les régions anglophones de leur pays. L’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a précisé avoir besoin urgemment de 31,1 millions d’euros afin de fournir une assistance humanitaire vitale à certains de ces déplacés.
Selon l’ONU, 437.000 personnes ont été déplacées au Cameroun à cause du conflit dans les deux régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, et plus de 35.000 autres ont fui au Nigeria voisin.
Otric N.
Le sujet était au centre de l’audience accordée jeudi par le Premier Ministre, Joseph Dion Ngute, au représentant spécial du secrétaire général et chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas.
C’était une ambiance de retrouvailles à l’Immeuble Étoile entre Joseph Dion Ngute et Mohamed Ibn Chambas. Car, indique Cameroon Tribune, le Premier ministre, chef du gouvernement, et le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, ont en commun d’avoir travaillé dans ce qu’il est aujourd’hui convenu d’appeler le « dossier Bakassi ».
Le premier, alors qu’il était ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures, chargé de la Coopération avec le Commonwealth, était également membre de la Commission mixte Nigeria-Cameroun au sein de laquelle a également contribué le Dr Mohamed Ibn Chambas pour le compte des Nations unies. Or, depuis le 4 janvier 2019, Joseph Dion Ngute est devenu Premier ministre, chef du gouvernement au Cameroun. Ce qui ne pouvait que réjouir son hôte d’hier.
«Il s’agit d’abord d’une visite de courtoisie, mais je suis également venu saluer le Premier ministre et le féliciter pour sa nomination à cette fonction par le président Paul Biya», a déclaré le diplomate onusien. Occasion aussi, pour les deux personnalités, de faire le point de la démarcation de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, un processus supervisé par les Nations Unies. Mohamed Ibn Chambas a souligné que sur le terrain, «le travail avance bien malgré quelques difficultés géographiques et sécuritaires. Mais tout va pour le mieux et nous espérons boucler ce dossier bientôt».
Il s’est en outre félicité de la bonne disposition des présidents nigérian Muhammadu Buhari et camerounais Paul Biya à œuvrer dans le sens d’une évolution rapide pour la fin desdits travaux. La frontière à démarquer entre les deux pays est longue d’environ 2 100 km.
Longue de 2100 km, la frontière entre les deux pays fait l’objet d’une démarcation après les Accords de Green three (Etats-Unis) de 2006 signés entre le Cameroun et le Nigeria mettant fin au différend frontalier entre les deux voisins sur la péninsule de Bakassi, dans la région du Sud-Ouest.
Un accord paraphé par le chef de l’Etat camerounais Paul Biya et son homologue nigérian d’alors Olusegun Obasanjo, en présence du secrétaire général de l’ONU d’alors le Ghanéen Koffi Ata Annan, et devant les pays amis, notamment les Etats-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France alors que les armées nigériane et camerounaise ont eu plusieurs accrochages pendant une quinzaine d’années.
Territoire riche en hydrocarbures, le Nigeria disputait Bakassi au Cameroun depuis les années 1990, avant de reconnaître officiellement qu’il s’agit bel et bien d’un territoire camerounais nonobstant le fait que la majorité des habitants sont des Nigérians.
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a annoncé hier mardi 05 mars 2019 avoir été obligé de fermer son bureau au Burundi, après 23 années de présence dans ce pays, à la demande du gouvernement.
L’organisme spécialisé de l’ONU assure que le gouvernement burundais l’a forcé à plier bagage. Ce qui n’est pas surprenant lorsqu'on sait que c’est depuis octobre 2016 que le torchon brûle entre les deux entités.
Cette fermeture intervient aujourd'hui en référence à la demande faite début décembre par le président Pierre Nkurunziza qui avait dit ne plus comprendre l’utilité de ce bureau alors que la situation des droits de l’homme dans son pays s’est améliorée.
“Deux ans après la suspension de la coopération, le 5 décembre de l’année dernière, le gouvernement a demandé la fermeture de notre bureau au Burundi expliquant que le pays a fait des efforts suffisants en matière de mise en place de mécanismes pour la protection des droits de l’homme. Donc l’existence de notre bureau ne se justifie plus”, a expliqué Ravina Shamdasani, porte-parole de l’institution.
Le bureau des droits de l’homme de l’ONU a été ouvert au Burundi en 1995 au plus fort de la guerre civile qui ravageait le pays et qui a fait de nombreuses victimes. Plus de deux décennies plus tard, le gouvernement a estimé que la paix étant revenue, la situation des droits de l’homme n’étant plus la même, voir, s’étant améliorée, la présence de ce bureau sur son sol n’était plus pertinente.
Il faut dire que ce dernier a brillé par des rapports à charge contre le président Pierre Nkurunziza qu’il a régulièrement accusé de graves violations des droits de l’homme depuis la tentative avortée de coup d‘État en 2015. Des rapports que Bujumbura a toujours balayés d’un revers de la main.
Il est à noter que c’est également en octobre 2016 que le Burundi était devenu le premier pays à se retirer de la Cour pénale internationale. Retrait devenu effectif un an plus tard, après l’ouverture d’un examen préliminaire sur des accusations de meurtres, tortures et autres exactions commises dans ce pays suite à la réélection de Nkurunziza en juillet 2015. Lesdites violences auraient fait au moins 1200 morts et déplacés plus de 400.000 personnes entre avril 2015 et mai 2017, d’après les estimations de la Cour pénale internationale.
Il n’est pas exclu que d’autres pays, africains surtout emboîtent le pas au Burundi tant ces institutions onusiennes des droits de l’homme brillent par une partialité déconcertante.