Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) mis aux arrêts fin janvier 2019, a été libéré le 5 octobre dernier. Maurice Kamto raconte ses jours au pénitencier de Kondengui.
Dans une interview accordée au quotidien Le Jour, le leader du MRC, Maurice Kamto déroule ses 8 mois passés en prison. D’entrée de jeu, il affirme : « en prison les journées se suivent et, contrairement à ce qu’on peut penser, ne se ressemblent, pas. Ce n’est pas une monotonie parfaite. Certains jours peuvent être plus paisibles que d’autres ».
Les occupations quotidiennes de l’homme en prison
S’agissant de ses occupations quotidiennes à la prison de Kondengui, Maurice Kamto, explique : « Les jours de visite des familles ne sont pas de même nature que les jours de non visite. Donc, en gros, je ne peux parler que de notre expérience, je ne sais pas comment les autres détenus vivaient. On se lève comme tout citoyen camerounais en fonction de l’heure à laquelle on s’est couché, bien entendu. Et puis généralement pour ceux qui aiment la lecture, c’est mon cas, après avoir écouté la radio on va se plonger dans les livres ».
« Pour ceux qui peuvent gratter quelques notes, parce que ça peut toujours être utile dans la réflexion on le fait, et généralement on discute. On échangeait beaucoup avec les amis, les codétenus. Et je crois que de ce point de vue ça a été une période qui nous a permis d’aller en profondeur dans certaines choses. Je ne peux pas donner plus de détails que ça », ajoute le leader du MRC dans les colonnes du journal Le Jour.
Lire aussi : Première sortie médiatique de Maurice Kamto : « Nous n’avons eu de pourparlers avec personne »
Globalement, depuis sa libération le 05 octobre 2019, Maurice Kamto reste attaché à ses principes cardinaux à savoir la conquête. L’on apprend d’ailleurs que de nouvelles manifestations pour contester la légitimité de Paul Biya sont en vue.
Innocent D H
Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun s’est exprimé ce matin sur les antennes de Radio France International (RFI). Le Pr Maurice Kamto a déclaré qu’il n’a jamais négocié sa sortie avec qui que ce soit.
C’est un autre magazine international qui a émis la rumeur au sein de l’opinion publique internationale. Jeune Afrique a publié dans ses colonnes des informations faisant état de ce que les membres du MRC qui ont été libérés à la suite de la décision d’arrêt de poursuites signée par le Chef de l’Etat, ont dû négocier leur sortie contre des contreparties de nature à discréditer leur combat républicain. Cette position a été relayée sur des plateaux de débat télévisé par des responsables politiques de parti en vue. A l’instar de Armand OKOL qui a renchérit en disant avoir des preuves de ces allégations.
Seulement, il n’en est rien. Ce d’autant lus qu’à l’heure du numérique, et avec la volonté éprouvée de discréditer certains acteurs politiques, il aurait été très facile de montrer aux yeux du monde les preuves de ce que le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun et ses alliés ont effectivement discuté et obtenu leur libération à la suite d’accords passés avec le pouvoir qu’ils considèrent comme illégitime. Manifestement, Maurice Kamto et ses alliés ont été libérés sans avoir marchandé leur intégrité.
C’est ce que le leader du parti de la renaissance a dit à Carine Franck sur RFI ce matin. « Je suis formel, nous n’avons eu de pourparlers avec personnes pour notre libération ». Maurice Kamto a saisi l’occasion pour rappeler que le combat de la revendication d’un Etat de droit se poursuivra selon des modalités qu’il fera savoir dans les jours à venir. Maurice Kamto ne voit aucun acte de magnanimité dans l’acte du Chef de l’Etat. « Il devait le faire et il l’a fait ». Lorsque la journaliste lui fait remarquer que ceci pourrait constituer un geste d’apaisement, Maurice Kamto répond : « Tant mieux ».
Par ailleurs, il s’est exprimé sur d’autres sujets à l’instar du Grand Dialogue National qui s’est déroulé à Yaoundé. Pour Maurice Kamto il s’agissait d’une rencontre unicolore, dont les résultats ne peuvent apporter de solutions durables à la crise. Et pour résorber la crise en cours il faudrait libérer les principaux acteurs encore en prison, comme Sisiku Ayuk Tabe. Sur l’avenir politique du Cameroun Maurice Kamto est clair, il faut réformer la gouvernance actuelle au risque de sombrer dans des divisions comme ce que le Cameroun connaît en ce moment.
Stéphane NZESSEU
Depuis l’arrestation du directoire du parti le 28 janvier 2019, le parti a connu un ralentissement conséquent dans le déploiement de ses activités sur le terrain. Malgré les actions du 1er Vice président puis de la 2e vice présidente, le parti de la renaissance connaîtra une réelle perte de vitesse sur le terrain.
Avant la sortie de prison des leaders du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun samedi dernier, le parti faisait face à de nombreuses incertitudes. En l’absence de Maurice Kamto sur le terrain des opérations le parti était quasi paralysé et des conflits de personnes commençaient à miner la cohésion entre les responsables de la communication du parti. Il était difficile de se projeter en tant que parti.
Incertitude sur la participation aux prochaines échéances électorales.
Lors d’une conférence de presse donnée au siège de parti au quartier Odza en Août dernier, la 2e vice présidente avait du mal à répondre aux questions des journalistes présents sur la participation ou non du MRC aux échéances électorales en vues. Il ressortait de ses hésitations que le parti de Maurice Kamto n’envisageait aucune stratégie de déploiement dans l’optique de conquérir des sièges au parlement ou dans les municipalités. Il était presque impossible de concevoir une élection sans ses capitaines d’opération sur le terrain.
Par ailleurs, les intérimaires de Maurice Kamto n’ont pas le même aura et la même popularité que lui. C’est ce qui pourrait expliquer les descentes limitées de ses vices présidents sur le terrain pour des actions de mobilisations en son absence. Les quelques essais menés par ses successeurs ont été pratiquement des échecs d’un point de vue de la mobilisation populaire. On peut en dire autant pour les actions de mobilisation financière à l’endroit des réfugiés du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Qu’il s’agisse de l’opération Ardoise Rose ou de l’opération de collecte des denrées alimentaires pour les populations des régions en crise.
Le retour de Maurice Kamto est un bol d’air frais pour le parti. Sa libération a redonné espoir à de nombreux sympathisants de ce parti qui revolent l’espoir renaître. Le parti de la renaissance peut maintenant vivre une autre renaissance. Le premier chantier du directoire sera de mettre en place une stratégie gagnante pour les prochaines échéances régionales, législatives et municipales prévues pour février 2020. En espérant que le MRC consente à y prendre effectivement part.
Stéphane NZESSEU
Le Secrétaire général des Nations Unies s’est dit encouragé par la décision du Président de la République du Cameroun, Paul Biya, de libérer le candidat du MRC à la dernière élection présidentielle camerounaise, Maurice Kamto et certains de ses militants.
Le 4 octobre 2019, le Président de la République du Cameroun, Paul Biya a annoncé l’arrêt des poursuites judiciaires contre le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc), Maurice Kamto, et certains militants de son parti, arrêtés dans le cadre de la « marche blanche » organisée pour protester contre les résultats de la présidentielle. Soit 102 personnes au total.
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres a fait une sortie le lendemain, pour saluer cet acte du Président de la République du Cameroun. « Le Secrétaire général encourage les autorités camerounaises à continuer à adopter davantage de mesures de confiance et de réconciliation », a ajouté le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse publiée samedi dernier.
Selon lui, António Guterres a également pris note de la libération de 333 prisonniers détenus en relation avec la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le chef de l’ONU s’est aussi félicité de la tenue du dialogue national et a encouragé le suivi effectif. Il a réitéré la disponibilité des Nations Unies d'aider les autorités et le peuple camerounais à cet égard.
En effet, le tribunal militaire de Yaoundé a ordonné samedi 05 octobre dernier, la remise en liberté du principal opposant camerounais, Maurice Kamto, et de certains opposants présents à ses côtés. Ce jugement survient au lendemain de la décision du Président Paul Biya, d’exiger l’arrêt des poursuites judiciaires engagées contre eux.
Maurice Kamto, arrivé deuxième au dernier scrutin présidentiel, conteste la réélection de Paul Biya en 2018. Il avait été arrêté en fin janvier avec des centaines de ses partisans à la suite de manifestations pacifiques organisées pour protester contre les résultats de la présidentielle.
L’annonce du Président de la République est survenue quelques heures après la clôture du dialogue national convoqué pour tenter de mettre fin au conflit séparatiste qui ensanglante les deux régions anglophones du pays.
Marie MGUE
Accueilli en héros dans son domicile par les militants et les sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, l’homme qui doit sa liberté à une décision du Chef de l’Etat Camerounais fait un discours dans lequel le mot « paix », revient à plusieurs reprises
« Je vous avais dit une chose, je ne vous trahirai jamais. La lutte que nous menons c’est une lutte politique, elle se fait dans la paix et elle se fera toujours avec moi dans la paix. Je vous ai dit dès le départ et dès la création de notre mouvement que nous réaliserons au Cameroun le changement dans la paix... Maintenant s’ouvre un nouveau chapitre de notre lutte...
Le grand chantier de la lutte politique pour le respect des droits humains fondamentaux de liberté des citoyens camerounais pour un système électoral fiable qui vous permet de choisir les dirigeants que vous voulez pour notre pays, ce chantier là est devant nous et je compte sur vous pour que nous menons jusqu’au bout ce chantier de manière pacifique.
Je vous ai toujours dit, je ne marcherais jamais sur le cadavre des camerounais pour accéder au pouvoir. Le jour que par la volonté de Dieu et votre engagement et détermination, vous me porterez aux affaires, alors j’irais diriger le Cameroun. Vous l’avez déjà fait le 7 Octobre 2018, mais les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite. Il y’a deux vertus cardinales en politique, deux choses, il faut savoir pourquoi on se bat et il faut avoir la résistance. Si vous savez pourquoi vous vous battez, quelque soit la durée du combat, vous aurez la victoire. Rentrez chez vous en paix ».
Un message dont ne font pas échos, ceux qui ont été ses compagnons de prison au cours des derniers mois.
Devant une multitude de personnes venue l’accueillir, Albert Dzongang, ancien député du Rdpc et ex candidat à l’élection présidentielle et aujourd’hui allié du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a affirmé « le président Ayuk Tabe avec qui j’ai pris mon petit déjeuner ce matin m’a dis « Dis aux Camerounais que là où il y’a la justice, personne ne pleure…».
Une attitude qui a suscité beaucoup de réactions dans les réseaux sociaux et ils sont nombreux, qui ont tôt fait d’établir le lien entre le Mrc et les ambazoniens.
« En qualité de quoi Ayuk Tabe peut–il envoyer un message aux Camerounais, lui qui est soupçonné de détournements de déniés publics et qui, devant la justice de ce pays, a revendiqué son appartenance à l’état imaginaire de l’ « ambazonie » ? s’interroge Jean Pierre Log.
Pour Augustin Eyei, « Mrc – Bas – Ambazonie, leviers impérialistes des occidentaux pour leur main mise sur les richesses du Cameroun… Le Mrc sur le champ politique et l’ambazonie sur le champ militaire. Ces deux forces ont une même caisse noire à l’extérieur. La République est témoin que ceux qui égorgent sont érigés en modèles au Mrc. C’est pour cela que la prise du pouvoir dans l’espoir d’un chaos était un objectif… J’hallucine, le mec évoque Ayuk Tabe !!!
Nicole Ricci Minyem
C’est par un communiqué signé du Secrétaire Général à la présidence de la république, Ferdinand Ngoh Ngoh, que l’opinion publique nationale et internationale a appris la bonne nouvelle de l’élargissement par le Chef de l’Etat de certains militants et sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun.
C’est l’euphorie sur les réseaux sociaux. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre. Dans un premier temps, tous les internautes qui entrent en contact avec l’information se réjouissent et jubilent de la libération de Maurice Kamto et de ses proches alliés dont Christian Penda Ekoka, Albert Ndzongang, Paul Eric Kingue et Valsero. Mais un rappel à l’ordre intervient pour souligner le mot « certains » incrustés dans le communiqué rendu public au nom du Chef de l’Etat. Cette précision jette un flou sur l’identité de ceux qui pourraient éventuellement sortir des geôles des prisons du Cameroun au nom du MRC. Un flou davantage entretenu par le communiqué qui précise que seront libérés, les responsables et les militants du parti.
La décision de l’arrêt des poursuites devant le tribunal militaire pour les membres du MRC est en soi un acte de détente politique. Un acte d’invite au pardon et d’apaisement des tensions entre les différentes populations camerounaises. Paul BIYA s’inscrit résolument comme un véritable mendiant de la paix. Après la décision d’arrêt de poursuites contre les prisonniers de la crise anglophone, cette nouvelle décision scelle la nouvelle ère du pardon national. A la suie du Grand Dialogue National, voici le Grand Pardon National.
Les implications sociopolitiques de cette décision sont très importantes. Considérant que Maurice Kamto est sorti 2e à la dernière élection présidentielle, il va sans dire qu’il est de fait la deuxième personnalité politique au Cameroun. Ceci dit, une bonne frange de la population qui s’identifie à lui et à son parti, et qui vivaient une certaine frustration du fait de son embastillement en violation de toutes les règles de procédures légales, se voient ragaillardis dans leur engagement politique.
Une autre conséquence est la bonne image que le Chef de l’Etat camerounais souhaite refléter sur le plan international. Paul Biya qui a quelques soucis avec certains partenaires internationaux qui voyaient mal une démocratie, comme se veut être le Cameroun, avec le principal opposant au pouvoir en place en prison. Une situation inconfortable pour le pouvoir de Yaoundé quand on considère tous les ressorts engagés par les avocats de Maurice Kamto dans de nombreuses organisations internationales.
Maintenant, les camerounais attendent la libération effective pour acter de la réelle volonté de pacification de Paul BIYA.
Stéphane NZESSEU
Après son passage dans les services du premier ministère afin de déposer leurs propositions en vue du grand dialogue national, le MRC s’évertue à se défendre quant à la nouvelle qui circule et fait savoir que les représentants du parti de Maurice Kamto ont reçu « un peu d’argent de taxi » au sortir de l’immeuble étoile.
C’est par un communiqué que le porte parole de Maurice Kamto fait savoir à l’opinion publique nationale et internationale que les membres du parti qui ont rencontrés le Premier Ministre Dion Nguté n’ont reçu aucun copeck du gouvernement.
De toute évidence, il y a de l’argent qui circule ans les couloirs du premier ministère, de grosses enveloppes sont remises aux consultés, question d’amortir les frais de déplacements pour l’immeuble étoile. C’est ce qui ressort des témoignages de plusieurs des personnalités qui ont fait un tour au premier ministère ces derniers jours. D’ailleurs, les membres du bureau du Conseil National de la Jeunesse du Cameroun sont à couteaux tirés à cause du mauvais partage de 2 millions de fcfa reçu à l’immeuble étoile.
Mais selon Bibou Nissack, le MRC est le seul consulté à faire l’exception. D’après un communiqué rendu public pour se défendre, le porte parole de Maurice Kamto dit que le MRC n’a rien reçu. « Nous tenons à faire savoir à l’opinion publique que la délégation conduite par madame Tiriane Noah n’a reçu, ni demandé, le moindre paiement en nature ou en espèce suite à sa rencontre avec Monsieur Dion Nguté. Il est dès lors totalement mensonger de prétendre le contraire » dixit le porte parole du président Kamto.
Bibou Nissack va plus loin en détournant l’attention pour la porter sur les services du premier ministère : « il est donc attendu des services de l’immeuble étoile que des clarifications soient faites à très brève échéance, en vue de faire publiquement savoir qui a éventuellement été payé suite à ces consultations conduites à la primature, les montants payés, et la mention de la rubrique sous laquelle figure de tels paiements. » Un détournement d’attention qui peut s’assimiler à de la pure distraction de la part de a communication du MRC.
Mais pourquoi s’évertue-t-il tant à démontrer que son part n’a rien pris ? Tout simplement parce que si cela était avéré, ce serait le coup de grâce à ce parti en proie à de nombreux soubresauts internes et externes depuis l’arrestation de son directoire.
Stéphane NZESSEU
L’information fait le tour des réseaux sociaux depuis quelques heures. Celui qui, il n’y a pas très longtemps encore était considéré comme un terroriste très engagé à faire partir le Président de la République, demande en outre pardon au peuple camerounais
On le dit très mal en point, couché dans un lit d’hôpital, mourant après avoir été victime d’un empoisonnement par des proches.
La déclaration qui lui est attribuée
« Je m'excuse d'avoir organisé les casses contre les Ambassades de mon pays. Puisque nous voulons la paix et la réconciliation, ça ne sert à rien de continuer de mettre à mal notre pays.
J'invite tous les membres de la BAS à laisser tomber toute la tension. L'élection de 2018 est déjà derrière nous. Le président Maurice Kamto n'a pas gagné.
A vrai dire nous avons agit au nom du professeur Maurice Kamto. Nous nous sentons abandonnés et oubliés par Mr Paul Biya. Mais, on ne défie pas un pays ni un Président de la République. Vous avez vu la fin de Ben Laden.
Cette tenue sur moi, je l'ai achetée au marché de Montreuil ici en France. J'ai jamais été formé militairement. Désolé pour vous qui avez cru en moi.
La longévité du président Paul Biya nous pousse aux dérives. Nous aimons bien notre pays. Nous invitons tous nos amis et frères anglophones à déposer les armes. Le Président Paul Biya a été humble le 10 Septembre dernier. Acceptons sa main tendue.
L'armée est là pour nous protéger et non pour tirer sur nous. Nous voyageons à travers le Monde il est inadmissible de tuer un homme en tenue. C'est directement l'Etat qu'on attaque.
Nous voulons que tous les Camerounais s'entendent pour la sortie de ces multiples crises qui minent notre pays le Cameroun.
Nous regrettons car ce retard que connait déjà notre pays avec tous ces morts nous sommes gravement désolés.
Que les chaînes de télé se montrent assez responsables en parlant de ce Dialogue Equinoxe tv etc... Evitez de vous focaliser sur un candidat comme un demi-Dieu.
Notre paix de 92 jusqu'en 2016 reposait entre les mains de John Fru Ndi que le Professeur Maurice Kamto soit humble et demande pardon au peuple camerounais et la vie continue au pays… ».
Une reddition qui, si elle est avérée est d’une grande importance au moment où le Premier Ministre Joseph Dion Ngute s’attèle à conduire les préalables du grand débat national, en recevant toutes les couches de la société mais également au moment où, certains chefs de groupes armés promettent de prendre part aux assises, au cas où aucune mesure judiciaire ne sera prise contre eux.
N.R.M
La nouvelle est rendue publique par le journaliste et lanceur d’alerte David Eboutou. Une réunion s’est tenue dans le domicile d’un ministre de la république en vue de trouver les arguments nécessaires pour mettre fin au fonctionnement de « la télévision du peuple ». Qu’est ce qui peut bien justifier une telle volonté ?
Depuis l’élection présidentielle d’octobre 2018, plusieurs chaines de télévisions ont choisi de donner plus de temps d’antenne aux discussions politiques et aux expressions d’opinions politiques. Parmi les stations qui se sont distinguées par leur professionnalisme et la croissance de leur audience, se trouve en bonne place la télévision bleue Equinoxe Television. Avec des programmes variés et diversifiés, elle se caractérise par sa neutralité dans le traitement de l’information et sa volonté toujours pérenne de se rapprocher des populations.
C’est donc avec un grand étonnement que nous apprenons de la part du lanceur d’alerte David Eboutou que cette télévision est désormais dans le collimateur de certains pontes du régime qui ambitionnent museler définitivement cet outil de communication et d’information du peuple camerounais. En effet, d’après le journaliste, des personnalités se sont retrouvés dans le domicile d’un ministre qui est second à son poste dans le gouvernement pour discuter du sort réservé à la télévision de Sévérin Tchounkeu. La réunion se serait achevée avec comme consigne de trouver des arguments irréfutables pour enfin pouvoir clouer le bec à Equinoxe Television et partant à la démocratie au Cameroun.
Mais pourquoi en veulent-ils tant à Equinoxe ?
En effet, cette station de télévision est restée la seule qui fait le maximum d’effort pour équilibrer ses informations. Que ce soit dans ses émissions de débat ou dans ses éditions de journaux parlés. Seulement, d’aucuns estiment que Equinoxe donne la parole aux militants de Maurice Kamto et du MRC qui y déconstruise quand c’est nécessaire les politiques mises en place par le gouvernement en place, dans le strict respect de l’exercice de la démocratie. Or, il est bien connu que ce ministre en second à son poste dans le gouvernement est un fusible dont le rôle dans le gouvernement est visiblement de s’opposer au parti qu’est le MRC et à son chef Maurice Kamto. Il semble donc évident que ce ministre veut bien accomplir sa tâche en muselant même par la force tous les moyens de communication permettant au MRC de répandre ses idées d’un autre Cameroun au sein de la population. Y parviendra-t-il ? La suite nous le dira.
Stéphane NZESSEU
Suite aux nombreuses rumeurs annonçant sa suspension comme porte parole de Maurice Kamto et ses alliés, celui qui est présenté comme « l’homme au sourire inexistant » estime qu’il s’agit d’un faux débat. Il apporte des précisions dans une interview accordée ce mardi à nos confrères de ABK radio.
- La polémique enfle et les spéculations courent, au sujet d’une supposée suspension de Olivier Bibou Nissack de toute prise de parole, au nom de Maurice Kamto. Qu’en est – il exactement ?
En m’interdisant de commenter plus que ça des propos qui sont des rumeurs, je dirais que je suis Bibou Nissack Olivier, porte parole de Maurice Kamto depuis quelques mois, le président élu et je suis également le coordonnateur de la plate forme communication du MRC et alliés qui est l’alliance dans le cadre de la résistance nationale qui milite en faveur de plus de démocratie et libertés individuelles dans ce pays.
- Quand avez-vous rencontré pour la dernière fois le professeur Maurice Kamto ?
Notre dernière rencontre remonte à quelques semaines, c’était à l’occasion d’une consultation que j’avais besoin de faire directement, plutôt que par les canaux communication par des intermédiaires lorsque ce n’est pas sensible
- Mais, en tant que porte parole de Maurice Kamto, vous êtes sensé être avec lui tout le temps, pour pouvoir porter sa voix et dire sa parole sur des sujets qui intéressent
Ne vous inquiétez pas à cet égard. Ma proximité physique avec le président élu subit quelques difficultés ces derniers temps, du fait de quelques pesanteurs (disons ça comme ça) qui sont infligés par l’administration en charge de la délivrance des permis de communiquer. En ce moment, le mien n’est pas renouvelé. Voilà pourquoi depuis quelques semaines, c’est assez difficile pour moi.
- Est-ce que vous voulez nous dire par là qu’il vous est interdit strictement d’aller rencontrer Maurice Kamto ?
Je ne suis pas loin de le penser, au regard des difficultés rencontrées pour l’obtention de mon permis de communiquer. Je ne comprends pas pourquoi il y’a ces pesanteurs, parce qu’il me semble que c’est un droit. Donc du coup, nous sommes obligés de communiquer par des intermédiaires. Et cela a quelques désavantages parce que s’agissant de certains aspects stratégiques, vous imaginez bien que c’est délicat et il peut y’avoir quelques zones d’ombre.
Vous savez, lorsque vous êtes emprisonné, vous ne dépendez que dépendre des communications que vous établissez par des intermédiaires. Le but ici n’étant pas de vous voir pour vous voir mais plutôt de communiquer et de pouvoir travailler en temps réel et c’est notamment le cas, lorsqu’il s’agit de réagir à chaud ou sur l’actualité ou sur des éléments particuliers, alors il faut pouvoir mobiliser sa communication par les canaux qui eux, peuvent entrer à la prison, transmettre le message et vous rapporter la réponse.
- Olivier Bibou Nissack, qu’en est –il de cette autre actualité, notamment la cacophonie au sein du MRC ?
Vous savez, je n’ai pas pour habitude de m’encombrer des états d’âme. Ce qui me préoccupe, ce sont les responsabilités qui sont les miennes. Il se trouve que sur le rempart qui entoure la forteresse que constitue la résistance, je suis un soldat qui a le devoir d’avoir l’œil perçant, qui doit être robuste et paré à toute éventualité. Qui doit conserver sa position, notamment dans l’hypothèse d’un siège et éventuellement conquérir de nouvelles positions pour aller au-delà des remparts.
Plus clairement, je voudrais dire qu’il n’y a pas de cacophonie. Il y’a ce qui existe dans toutes les organisations, c'est-à-dire que nous sommes dans un moment historique au Cameroun. Ce qui se passe au plan socio politique initiée par l’alliance MRC et alliés est sans précédent. Les mécanismes qui doivent être mis en place sont des mécanismes souvent pionniers dans leur domaine et en leur qualité ; il peut donc arriver qu’au niveau des réglages et des dégoupillages, qu’il y’ait quelques retards mais, dans l’ensemble, la résistance nationale répond présente sur tous les challenges qui lui sont posés.
- Vous avez pris votre carte de militant depuis quelques mois. Vous faites parti de la branche des modérés ou alors celle des tribalistes ?
Ce que vous venez de décrire comme branche n’existe pas dans le MRC. Je ne vous permets pas de faire cette caricature, parce qu’elle pourrait donner à certains matière à relais. C’est une caricature grossière et déplacée parce que le MRC est un parti national, nationalement implanté et nationalement constitué. Alors, si on porte des œillères pour regarder le MRC, libre à soi mais au moins, dans le cadre journalistique, la moindre des choses c’est de faire preuve d’objectivité et vous ne pouvez pas dire que pour un parti qui est représenté sur l’ensemble du territoire, en l’état actuel de sa représentation sociologique et géographique, n’a qu’un seul alter égo, c’est le parti qui par usurpation préside et gouverne le Cameroun aujourd’hui. Vous ne pouvez pas dire d’un tel parti qu’il est un parti qui obéit à la configuration que vous venez de faire. Je m’offusque et je m’insurge contre cela…
Retranscrit par Nicole Ricci Minyem