Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun s’est exprimé ce matin sur les antennes de Radio France International (RFI). Le Pr Maurice Kamto a déclaré qu’il n’a jamais négocié sa sortie avec qui que ce soit.
C’est un autre magazine international qui a émis la rumeur au sein de l’opinion publique internationale. Jeune Afrique a publié dans ses colonnes des informations faisant état de ce que les membres du MRC qui ont été libérés à la suite de la décision d’arrêt de poursuites signée par le Chef de l’Etat, ont dû négocier leur sortie contre des contreparties de nature à discréditer leur combat républicain. Cette position a été relayée sur des plateaux de débat télévisé par des responsables politiques de parti en vue. A l’instar de Armand OKOL qui a renchérit en disant avoir des preuves de ces allégations.
Seulement, il n’en est rien. Ce d’autant lus qu’à l’heure du numérique, et avec la volonté éprouvée de discréditer certains acteurs politiques, il aurait été très facile de montrer aux yeux du monde les preuves de ce que le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun et ses alliés ont effectivement discuté et obtenu leur libération à la suite d’accords passés avec le pouvoir qu’ils considèrent comme illégitime. Manifestement, Maurice Kamto et ses alliés ont été libérés sans avoir marchandé leur intégrité.
C’est ce que le leader du parti de la renaissance a dit à Carine Franck sur RFI ce matin. « Je suis formel, nous n’avons eu de pourparlers avec personnes pour notre libération ». Maurice Kamto a saisi l’occasion pour rappeler que le combat de la revendication d’un Etat de droit se poursuivra selon des modalités qu’il fera savoir dans les jours à venir. Maurice Kamto ne voit aucun acte de magnanimité dans l’acte du Chef de l’Etat. « Il devait le faire et il l’a fait ». Lorsque la journaliste lui fait remarquer que ceci pourrait constituer un geste d’apaisement, Maurice Kamto répond : « Tant mieux ».
Par ailleurs, il s’est exprimé sur d’autres sujets à l’instar du Grand Dialogue National qui s’est déroulé à Yaoundé. Pour Maurice Kamto il s’agissait d’une rencontre unicolore, dont les résultats ne peuvent apporter de solutions durables à la crise. Et pour résorber la crise en cours il faudrait libérer les principaux acteurs encore en prison, comme Sisiku Ayuk Tabe. Sur l’avenir politique du Cameroun Maurice Kamto est clair, il faut réformer la gouvernance actuelle au risque de sombrer dans des divisions comme ce que le Cameroun connaît en ce moment.
Stéphane NZESSEU