La nouvelle est rendue publique par le journaliste et lanceur d’alerte David Eboutou. Une réunion s’est tenue dans le domicile d’un ministre de la république en vue de trouver les arguments nécessaires pour mettre fin au fonctionnement de « la télévision du peuple ». Qu’est ce qui peut bien justifier une telle volonté ?
Depuis l’élection présidentielle d’octobre 2018, plusieurs chaines de télévisions ont choisi de donner plus de temps d’antenne aux discussions politiques et aux expressions d’opinions politiques. Parmi les stations qui se sont distinguées par leur professionnalisme et la croissance de leur audience, se trouve en bonne place la télévision bleue Equinoxe Television. Avec des programmes variés et diversifiés, elle se caractérise par sa neutralité dans le traitement de l’information et sa volonté toujours pérenne de se rapprocher des populations.
C’est donc avec un grand étonnement que nous apprenons de la part du lanceur d’alerte David Eboutou que cette télévision est désormais dans le collimateur de certains pontes du régime qui ambitionnent museler définitivement cet outil de communication et d’information du peuple camerounais. En effet, d’après le journaliste, des personnalités se sont retrouvés dans le domicile d’un ministre qui est second à son poste dans le gouvernement pour discuter du sort réservé à la télévision de Sévérin Tchounkeu. La réunion se serait achevée avec comme consigne de trouver des arguments irréfutables pour enfin pouvoir clouer le bec à Equinoxe Television et partant à la démocratie au Cameroun.
Mais pourquoi en veulent-ils tant à Equinoxe ?
En effet, cette station de télévision est restée la seule qui fait le maximum d’effort pour équilibrer ses informations. Que ce soit dans ses émissions de débat ou dans ses éditions de journaux parlés. Seulement, d’aucuns estiment que Equinoxe donne la parole aux militants de Maurice Kamto et du MRC qui y déconstruise quand c’est nécessaire les politiques mises en place par le gouvernement en place, dans le strict respect de l’exercice de la démocratie. Or, il est bien connu que ce ministre en second à son poste dans le gouvernement est un fusible dont le rôle dans le gouvernement est visiblement de s’opposer au parti qu’est le MRC et à son chef Maurice Kamto. Il semble donc évident que ce ministre veut bien accomplir sa tâche en muselant même par la force tous les moyens de communication permettant au MRC de répandre ses idées d’un autre Cameroun au sein de la population. Y parviendra-t-il ? La suite nous le dira.
Stéphane NZESSEU