C’est aux côtés du Mouvement 11 millions de citoyens créé par Cabral Libii que l’Union démocratique du Cameroun (Udc) se mobilise sur le terrain, depuis le 1er juillet 2019, dans la ville de Douala. Le parti politique créé et fondé par Adamou Ndam Njoya a décidé d’unir ses forces pour pouvoir avoir un grand nombre d’électeurs inscrits. L’objectif fixé est d’atteindre le chiffre de 11 millions d’inscrits sur le fichier électoral au 31 août 2019 et faire mieux que les plus de six millions annoncés par Elections Cameroon (Elecam).
Le projet sur la base duquel l’Udc et le Mouvement 11 millions de citoyens travaillent a été baptisé « Opération Ouragan ». Dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Jean-Louis Batoum, coordonnateur de cette opération à Douala II explique «nous avons jusqu’au 31 août pour atteindre cet objectif. Elecam ne peut pas tout faire seul. Attendre des électeurs dans leurs antennes ou dans les grands carrefours n’est pas suffisant pour accroître le nombre d’inscrits sur les listes électorales».
Il convient de noter que le Mouvement mis sur pied par Cabral, est disposé à travailler avec tout autre parti politique dont la visée est de changer la donne à la tête des mairies lors des prochaines échéances locales. C’est donc tout naturellement que son premier allié est le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) actuellement présidé par Cabral Libii. Le Pcrn et le Mouvement Onze Millions de citoyens se sont unis depuis le mois de mai 2019.
Pour revenir donc à l’alliance avec l’Udc, il faut noter qu’à Douala c’est Mme Nsangou qui dirige la caravane de mobilisation des militants non-inscrits du parti de Ndam Njoya. D’ailleurs, cette jonction est une idée de Sam Mbaka, vice-président de l’UDC, basé à Douala. «L’Udc a pris part aux réunions préparatoires de lancement de ces opérations. Nous restons ouverts à toutes les formations politiques ayant le même objectif de changement à la tête des mairies comme nous», a déclaré Jean-Louis Batoum.
Liliane N.
Le 27 juin 2019, Elections Cameroon (Elecam) qui tenait la deuxième session ordinaire de son conseil, a fait savoir, qu’il s’est fixé un objectif de 07 millions d’inscrits à enregistrer, avant la fin de la révision des listes électorales. Pour l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun, le nombre d’inscrits souhaité peut être atteint. En ce sens qu’avant la dernière élection présidentielle du 07 octobre 2018, Elecam avait déjà 6,6 millions d’inscrits.
Il convient de rappeler que lors du lancement de la nouvelle campagne de révision des listes électorales, Erik Essousse, le Directeur général d’Elecam avait déclaré « nous sommes déjà à plus de 6,6 millions d’électeurs inscrits sur les listes. Notre objectif est d’atteindre les 10 millions d’inscrits». Pour atteindre l’objectif fixé, l’organe en charge des élections avait indiqué compter sur le concours des partis politiques. «Nous allons intensifier les inscriptions. Nous pensons à des méthodes novatrices à mettre sur pied. Mais il faut d’abord que les partis politiques qui sont les principaux bénéficiaires, s’impliquent davantage », avait déclaré Erik Essousse. Donc aujourd’hui, avec un nouvel objectif de 7 millions d’inscrits, pour les responsables d’Elecam le nombre voulu est plutôt réaliste.
En plus de rendre public son nouvel objectif, au cours de la deuxième session ordinaire de son conseil présidée par Enow Abrams Egbe, Elecam a aussi dressé un bilan des activités qu’il a menées depuis le 15 mars 2019. L’attention a été portée sur la poursuite des activités d’inscriptions sur les listes et sur la distribution des cartes électorales. Les descentes des membres d’Elecam sur le terrain au Cameroun et à l’étranger et les séminaires tenus ont également fait l’objet d’un examen. Enow Abrams Egbe en sa qualité du président du conseil a insisté sur la mise en place d’une plateforme de dialogue permanent, qui a été un cadre de concertation bilatérale avec les autres acteurs du processus électoral. Ces acteurs étant les partis politiques, les organisations de la société civile, l’administration, les Forces de défense et de sécurité. Sans oublier les médias.
Liliane N.
Les efforts déployés par les autorités camerounaises dans la gestion des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées à l'intérieur du pays ont été appréciés par les missions étrangères africaines accréditées au Cameroun par la voix du Président du Groupe africain du Corps diplomatique à Yaoundé, Ambassadeur de la République centrafricaine au Cameroun, Martial Beti Marace.
C'était à l'occasion de la clôture des discussions marquant la commémoration de la 56ème édition de la Journée africaine célébrée au ministère des Relations Extérieures sous la présidence du Ministre Délégué chargé des Relations avec le Commonwealth, Felix Mbayu, le 29 mai 2019. Célébrée sous le thème "l'année des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes : vers des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique".
Selon Cameroon Tribune, les parties prenantes ont axé leurs délibérations sur la promotion des valeurs panafricaines tout en encourageant la gestion décente des réfugiés et des autres personnes en situation difficile. Dans sa déclaration à la presse, le ministre Felix Mbayu a déclaré que les discussions gravitaient autour des questions mises sur la table par l'Union africaine concernant les réfugiés, les rapatriés et les déplacés internes.
"Nous avons essayé de le décomposer pour présenter la situation camerounaise concernant la gestion de ces personnes et le processus de décentralisation et avons présenté le travail d'Elections Cameroon (ELECAM). Comme vous le savez, les élections qui sont bien organisés, c'est la colle qui assemble les différents composants", explique-t-il.
Felix Mbayu a ajouté que le délégué général à la sécurité nationale a présenté les chiffres des réfugiés et des personnes déplacées dans le pays, notant que l'hospitalité du Cameroun est reconnue comme légendaire en termes d'accueil des réfugiés. "Et je pense que tous les ambassadeurs reconnaissent que notre hospitalité ne peut être remise en question. Sur la question de la décentralisation, le représentant du ministre a présenté les différentes mesures qui ont été prises pour accélérer le processus", a déclaré le ministre.
Selon le diplomate, l'élément le plus important des ambassadeurs était qu'ils ont compris qu'il y avait beaucoup à faire et que le fait que certains n'aient pas été informés ne signifie pas que les choses ne sont pas faites pour régler la crise anglophone.
Pour sa part, l'Ambassadeur Martial Beti Marace s'est félicité des efforts déployés par le gouvernement pour accueillir les réfugiés des pays voisins malgré les difficultés internes auxquelles le pays est confronté. "L'Afrique se compose d'un seul village. Les problèmes des Camerounais sont les nôtres et les leurs", a-t-il dit.
Otric N.
Selon le délégué régional d’Elections Cameroon (Elecam) Ouest, cette région enregistre 53 415 inscrits ou potentiels nouveaux électeurs, rendu à cette semaine en cours. Le délégué précise qu’avec l’opération de toilettage du centre national de biométrie électorale, on aura le fichier définitif. «Nous sommes donc potentiellement à 53% par rapport au chiffre de 100 000 inscrits nouveaux, fixé comme objectif à atteindre», déclare Francis Pene Tchientcheu dans une interview qu’il a accordée au quotidien Cameroon tribune.
Toutefois sans surprise, le phénomène des citoyens qui se font inscrire cependant qui ne récupèrent pas leurs cartes d’électeurs, reste d’actualité même à l’Ouest. Profitant de son échange avec Cameroon tribune, Francis Pene Tchientcheu a convié ces derniers à entrer en possession du document qui leur revient de droit et qui leur permettra de remplir leur devoir civique.
« Nous avons également reçu 17 043 cartes. 2 690 cartes sont déjà distribuées. Il reste encore en stock 14 353 cartes. C’est l’occasion pour nous de lancer un vibrant appel aux personnes inscrites afin qu’elles se dirigent vers nos points fixes que sont les antennes communales et les points mobiles d’inscription que nous avons organisé dans les grandes agglomérations comme Bafoussam, pour le retrait de leurs cartes électorales, ou s’inscrire, pour les personnes qui traînent encore les pas. Il y a un engouement pour les inscriptions. Nous souhaitons qu’il se poursuive et se répercute même au niveau du retrait des cartes électorales », explique le délégué régional d’Elecam Ouest.
Lire aussi : Inscriptions sur les listes électorales : encore 3 mois avant la fin de l’échéance
Pour ce qui est du problème relatif au processus de modification sur les cartes en cas de déplacement auquel font souvent face les inscrits sur les listes d’Elecam, le responsable Ouest de l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun, indique qu’il faut se rapprocher de leurs services.
« Au niveau des antennes communales d’Elecam, nous avons des fiches de mutation qui existent, et nous procédons aux mutations des électeurs qui arrivent à Elections Cameroon tous les jours… Dès qu’ils remplissent une demande de mutation, nous transmettons le dossier qui comprend l’ancienne carte d’électeur et une photocopie de la carte nationale d’identité au centre nationale de biométrie électorale par voie hiérarchique. Immédiatement la mutation est enclenchée et la nouvelle carte est retournée au niveau de la délégation régionale pour acheminement au niveau des antennes », explique Francis Pene Tchientcheu.
Liliane N.
En ouvrant l’année 2019 pour la révision du fichier électoral, Elections Cameroon (Elecam) s’est fixé un objectif : 10 millions d’inscrits sur les listes. Cinq mois après le démarrage effectif des opérations le 2 janvier, les acteurs du processus s’investissent chacun à sa manière, au regard des enjeux de cette année.
En effet, rappelle Cameroon Tribune, trois échéances sont attendues dans le pays : les élections législatives et municipales, ainsi que les élections régionales pour la première fois. Pour ce dernier cas, les électeurs sont essentiellement constitués des conseillers municipaux et des chefs traditionnels. Un électorat différent des électeurs traditionnels, attendus dans leur ensemble pour les autres scrutins.
Dans un cas comme dans l’autre, les populations sont invitées à se faire inscrire sur les listes électorales, pour dépasser le cap des 6,6 millions d’inscrits en 2018 pour l’élection présidentielle. Cette responsabilité incombe à Elecam d’une part, mais aussi aux autres acteurs du processus, à savoir les partis politiques, les organisations de la société civile et des médias.
Sur le terrain, Elecam poursuit silencieusement mais efficacement ses opérations de sensibilisation. L’objectif étant d’atteindre les 10 millions annoncés en début d’année. A ce jour, le principal enjeu repose sur la convocation du corps électoral pour l’un ou l’autre des scrutins. Dès lors, toutes les opérations d’inscription seront arrêtées sur l’ensemble du territoire national. La limite fixée au 31 août de chaque année comme le prévoit le Code électoral, pourrait ainsi subir des modifications.
Depuis le 11 juillet 2018 à la suite d’une loi promulguée par le président de la République, les députés ont vu leur mandat prorogé de douze mois à compter du 29 octobre 2018. Idem pour les conseillers municipaux dont le mandat a été prorogé d’un an le même jour par décret présidentiel.
A la première session ordinaire du parlement en mars dernier, deux textes liés à la mise en place des ont été adoptés et promulgués par le président de la République. Le premier porte sur la modification du Code électoral, pour préciser et clarifier les modalités de présentation et de constitution des dossiers de candidature à l’élection des conseillers régionaux. Le second texte, c’est la loi fixant le nombre, la proportion par catégorie et le régime des indemnités des conseillers régionaux.
Au regard du Code électoral, au moins l’un de ses scrutins pourrait être convoqué à tout moment.
Otric N.
Le 04 mai 2019, Cabral LIBII, Coordonnateur du Mouvement 11 millions de Citoyens, a répondu à l'invitation de Michelle BACHELET, ancienne Présidente du Chili, en qualité de Haut Commissaire des Nations-unies aux droits de l'Homme. L'objet de cette rencontre avec les partis et autres acteurs politiques portait sur la situation des droits de l’homme droits politiques, et des libertés au Cameroun. Lors de son intervention, Cabral LIBII a abordé avec forte démonstration 5 questions :
L'absence des pouvoirs d'ELECAM sur le processus électoral
L'absence d'un contentieux sur le résultat des élections
La paralysie du droit de vote et des droits politiques au Cameroun
La question anglophone
Les persécutions contre le mouvement onze millions et de son leader.
- L'absence de pouvoir d’Elecam sur le processus électoral
Cabral LIBII a rappelé que, Elecam ne dispose d'aucun pouvoir dans le suivi du scrutin au Cameroun.
Cet organe présenté à tort comme un organe indépendant chargé de garantir la transparence des élections, est en réalité une simple commission de la logistique.
Elecam est juste chargé de créer les bureaux de vote, mettre à la disposition des bureaux de vote les urnes, les transporter, affecter les scrutateurs, recruter des prestataires pour imprimer les bulletins des différents candidats, acheter les enveloppes, les registres, l'encre pour les empreintes.
L’essentiel du scrutin, c’est-à-dire, la computation des votes, est de la compétence des commissions mixtes électorales dirigées par des magistrats fonctionnaires entourés d' un grand nombre de fonctionnaires du Ministère de l'administration territoriale dont la carrière administrative dépend de la signature du Président de la République, par ailleurs, candidat à l'élection présidentielle ou dont les membres du parti qu'il dirige, sont candidats aux autres élections.
Article 49 du code électoral : « Il est créé des commissions électorales mixtes chargées respectivement des opérations préparatoires aux élections, de l’organisation et de la supervision des opérations électorales, des opérations de vote et du recensement général des votes. »
Sur ce point et pour une réelle transparence électorale, Cabral LIBII demande la dissolution pure et simple des commissions électorales mixtes afin de laisser Elecam jouer son rôle comme le prévoit pourtant le code électoral.
Article 4.- (1) « Elections Cameroon » est un organisme indépendant chargé de l’organisation, de la gestion et de la supervision de l’ensemble du processus électoral et référendaire.
- L’absence d’un contentieux sur les résultats des élections au Cameroun
Le leader Cabral LIBII a souligné le fait qu'au Cameroun, il n'existe pas de contentieux sur les résultats des élections.
Contrairement aux autres pays africains comme la RDC et d'autres, disposant d'organes indépendants chargé des élections, le contentieux électoral camerounais ne porte pas sur la contestation des résultats.
Dans ces pays, l'organisme chargé des élections comptabilise les résultats, les proclame publiquement et dès cet instant, les contestations sont ouvertes aux candidats contestataires.
A partir de cet instant, la partie ou le candidat qui contestent les résultats provisoires saisit la juridiction constitutionnelle, qui statue en audience publique. Et c'est seulement à l'issue de ces audiences de contestation des résultats que les résultats définitifs sont proclamés en audience solennelle de la juridiction constitutionnelle.
L'avantage de l'audience de contestation des résultats est que les candidats ou les partis peuvent sur la base de leurs procès-verbaux confronter devant la juridiction constitutionnelle avec les résultats comptabilisés par l'organe en charge des élections.
Au Cameroun, les fonctionnaires réunis en commission mixte électorale et commission nationale de recensement des votes arrêtent les résultats devant les représentants des candidats qui n’ont pas eu le temps en 72 heures de réunir les preuves de leurs allégations et les font lire simplement par le conseil constitutionnel.
En réalité, les résultats des différents bureaux de votes sont comptabilisés par les commissions mixtes départementales dirigées par des fonctionnaires puis acheminés à la commission nationale des votes à la tête de laquelle se trouve un magistrat du conseil constitutionnel, assisté des fonctionnaires de l'administration territoriale ou désignés par elle.
Après comptabilisation générale des résultats en interne au sein de la commission nationale de recensement des votes, sans que leur travail soit rendu public, les résultats sont acheminés discrètement au conseil constitutionnel, qui, les lit en audience publique solennelle, sans aucune possibilité de les contester matériellement.
En l’absence d’une proclamation des résultats provisoires, les partis politiques n'ont aucune possibilité pour défendre leurs votes tels qu'ils en ressortent des Procès-verbaux en leur possession généralement ultérieure aux 72 heures impartis pour introduire le contentieux.
Le contentieux électoral actuel au Cameroun porte uniquement sur les abus et irrégularités observés lors de l'établissement des listes de candidatures et le déroulement des élections le jour du vote : absence des bulletins de vote, encre délébile, interdiction du vote.
Sur ce point, le Coordonnateur Général du Mouvement 11 millions de Citoyens a vivement recommandé qu'Elecam puisse comptabiliser les résultats, les proclamer provisoirement et que le contentieux au niveau du conseil constitutionnel puisse porter non seulement sur la régularité des opérations de vote allant de l’inscription sur les listes électorales au scrutin proprement dit, mais aussi, sur la contestation des résultats provisoires donnés par ELECAM.
- La paralysie du droit de vote et des droits politiques au Cameroun
Le second point majeur évoqué par Cabral LIBII portait sur les actions néfastes des pouvoirs publics visant à atténuer le fort engouement des populations camerounaises à participer au choix de ses dirigeants.
Madame Bachelet est d'ailleurs revenue sur ce point lors de son propos de clôture.
Fort de sa présence permanente sur le terrain depuis plus de 2 ans à travers la visitation de plusieurs dizaines d'arrondissements et des centaines de villages, ce qui fait de lui l'homme politique le plus proche des populations, Cabral LIBII a fait noter que le camerounais lambda veut absolument participer à la vie politique de son pays.
Mais de façon cynique , les tenants du pouvoirs veulent l'en décourager par la mise en place des mécanismes tels le verrouillage du système électoral comme sus décrit, les violations systématiques des libertés associatives et syndicales par l'interdiction des réunions et autres manifestations publiques quand elles ne sont pas celles du parti au pouvoir, la concentration de tous les pouvoirs entre les mains des gouvernants sourds à la volonté populaire , la menace de répression permanente lorsqu’un citoyen, désireux de participer à la construction de notre patrie, venait à émettre un avis contraire à celui du président de la République, ses soutiens ou de son parti politique, le musellement systématique des syndicats qui portent pourtant les aspirations profondes des membres qui les constituent. Cabral LIBII a insisté sur la protection du droit de participer, sur l’urgence de donner un contenu légal à la notion d’ « ordre public » et de limiter la garde à vue administrative au Cameroun.
- Sur la question anglophone
Le leader Cabral LIBII a indiqué que l’escalade de la crise anglophone est encouragée de manière ponctuelle par le refus des pouvoirs publics de laisser la société civile participer à la résolution de ce conflit, à travers un dialogue inclusif.
Cette crise anglophone trouve un champ fertile aussi du fait de la centralisation et la conservation excessives du pouvoir.
D'où son appel une fois de plus, à la libération des détenus et plus spécifiquement des leaders légitimes tels Ngalim Felix et Mancho Bibixy disposés à travailler pour la sortie de crise, à une véritable régionalisation donnant une vraie autonomie de gestion aux populations dans des domaines spécifiques. Néanmoins, il a rappelé que toute démarche de paix commandait que les groupes armés dans le bush, déposent également les armes.
- Les persécutions contre le mouvement Onze Millions de Citoyens
Ce point était une illustration des problématiques sus évoquées sur les atteintes aux libertés politiques et publiques de ceux qui ne partagent pas les avis du pouvoir.
Les membres du mouvement onze millions sont victimes régulièrement des agressions, intimidations, bannissements des villages, destructions des commerces, interpellations, séquestrations... .
Cabral LIBII, pour mieux illustrer les actes interdisant les activités du Mouvement 11 Millions de Citoyens dans certaines localités du pays, brandira plusieurs actes d’interdiction et évoquera sa suspension personnelle de toutes activités politiques qui étonnera madame Michelle BACHELET, les membres de la délégation qui l'accompagnaient et les autres participants à la rencontre.
Certains responsables des partis d'opposition ont même avoué n'avoir pas cru à cette information jusqu’au moment de la présentation du document physique. La question sur toutes les lèvres étaient celles de savoir quel texte juridique autorisait l'administration à suspendre un citoyen de ses activités politiques.
A la fin de son exposé reconnu comme clair, précis et concis, un mémo récapitulatif de toutes ces observations et recommandations citoyennes, a été remis à Madame la Haut Commissaire des Nations-unies aux droits de l'homme que le leader Cabral LIBII n'a pas manqué de remercier.
Anne Féconde NOAH BILOA
Porte-parole de Cabral LIBII
L’année 2019 est présentée comme une année électorale. Car il est prévu la tenue des élections régionales, municipales et législatives. Dans sa posture d’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun, Elecam s’est lancé dans les préparatifs de ces échéances. Le 18 avril 2019, l’institution a eu des assises avec les hommes de médias dont elle reconnait un rôle important dans la bonne conduite du processus électoral.
Même s’il convient de souligner que le Code électoral en vigueur au Cameroun n’attribue pas de place particulière aux médias. Elecam est conscient du fait qu’ils peuvent être de bons relais pour non seulement la transmission des informations mais aussi et surtout l’éveil des citoyens en matière électorale. Il est donc de bon ton que ceux-ci soient tenus informés du déroulement du processus électoral afin qu’ils aient la maîtrise parfaite du sujet et puisse au mieux cerner les enjeux du scrutin.
Il aura donc été question jeudi dernier lors de ces assises de rappeler aux médias les différentes étapes du cycle électoral. Ces principales étapes étant la phase pré-électorale, le scrutin et la phase post-électorale. Le rappel a également porté sur la révision des institutions et acteurs intervenant en fonction des périodes.
Il faut dire que l’objectif de la rencontre avec les médias et même avec les partis politiques, vise la mise en place d’une plateforme dont les acteurs seront les formations politiques, les administrations concernées, les organisations de la société civile. Sans oublier les médias. Et cela rentre dans le cadre du Peace Building Fund composé du Pnud, de l’Unesco et d’Onu femmes.
L’autre objectif est de renforcer les capacités à l’appui de la conduite des processus électoraux pacifiques et de la cohésion sociale au Cameroun. Il sera donc question pour atteindre ledit objectif d’avoir un dialogue transparent et régulier avec les acteurs clé, d’inclure les groupes de femmes et les jeunes, enfin de former les Forces de défense et de sécurité à la prévention et à la résolution des violences pré et post électorales.
Liliane N.
Si à l’Union démocratique du Cameroun, on s’attendait entre autres à la révision de la Constitution, au Rassemblement démocratique du peuple du Cameroun, on aurait voulu qu’on procède à la révision des textes d’Elections cameroon.
La première session de l’année législative 2019 qui a commencé au parlement le 12 mars dernier s’est achevée le 10 avril en laissant de nombreux Députés de la Nation sur leur soif. Les questions relatives à un débat de fond portant sur la crise anglophone, le tribalisme, le Code électoral n’ont pas été à l’ordre du jour pourtant elles étaient très attendues. A l’Union démocratique du Cameroun (Udc) l’Honorable Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, indique qu’il était attendu qu’on parle de la révision de la Constitution et du Code électoral.
«J’attendais à l’Union démocratique du Cameroun comme nous le demandons depuis, la révision de la Constitution, la révision du Code électoral pour des élections justes et transparentes, pour que nos institutions soient meilleures. Je pense que dans un pays, ce sont les lois fondamentales qui peuvent garantir l’épanouissement des citoyens, le respect des droits fondamentaux, des libertés fondamentales garanties par la déclaration universelle des droits de l’Homme. Malheureusement aucune de ces lois ne sera passée.
J’aurais bien voulu qu’il y ait l’adoption d’un code de la famille pour que les femmes de ce pays ne soient plus victimes de la discrimination. On aurait bien voulu qu’il y ait une loi pour la couverture santé universelle pour que nos compatriotes, nos enfants puissent mieux se soigner. Malheureusement on remarque qu’aucune des lois qui sont là pour apporter des solutions véritables aux Camerounais ne passent à l’Assemblée nationale», déclare le Député de l’Udc.
En rappel, il faut savoir que lors de cette session de mars, les Députés et les Sénateurs ont adopté huit lois qui n’attendent qu’à présent qu’à être promulguées par le Président de la République. En attendant que cela se fasse, les Députés parlent de leur déception. Même ceux du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) ont été laissés sur leur faim.
«Je crois que la décentralisation doit aussi être un instrument qui doit consolider notre intégration nationale et traduit une réalité du vivre-ensemble. A l’heure qu’il est, les textes que nous avons, notamment les textes d’Elecam, qui prévoient qu’il y ait une composition sociologique en rapport avec la réalité du terrain, ces textes à mon sens ont trouvé leurs limites. Il faut aller au-delà de cela. Il faut être plus audacieux, essayé d’encadrer par la loi par un certain nombre de choses. Je pense qu’il serait bien que dans toutes nos régions, on puisse retrouver toutes les sensibilités nationales», déclare le Député du Rdpc Albert Kouoh Dooh Collins.
Liliane N.
Le premier mensonge porte sur le nombre de voix obtenu par le régional dans son propre bureau de vote. « Je tiens à rappeler à l'opinion publique que j'étais membre de la commission départementale de recensement des votes pour la Mifi, je n'étais pas scrutateur et j'ai voté au bureau de vote Banengo E. Au-delà du fait que le vote est secret, je tiens à rappeler à Cabral que j'ai voté pour lui, et dès demain j'irai rencontrer la responsable communale d'ELECAM pour mettre à nu ce gros mensonge de ce leader qui, sentant sa mort Politique cherche un bouc-émissaire pour justifier ses propres turpitudes » a précisé Armand Noutack II sur son compte Facebook. Le jeune homme politique, devenu depuis peu, le président régional du parti Univers à l’Ouest, estime que Cabral Libii veut le tenir pour responsable de la perte d’estime de plus en plus grandissante à l’endroit du mouvement 11 millions.
De plus, le parti univers a bel et bien mis en place un déploiement conséquent dans les arrondissements de la MIFI qui ont effectivement été sur le terrain durant toute la période pré-électorale. Comme pour justifier le fait que de nombreuses populations de l’ouest l’on suivi, Armand Noutack II fait savoir « mon cher Cabral j'ai voté pour toi, ma mère aussi, mon petit frère, mes nièces, mes tantes, bref toute ma famille, les populations ... Et aujourd'hui tu viens raconter des sottises à la télévision ? ». Des éléments qu’il évoque pour démontrer combien les propos tenus par Cabral Libii ne sont pas fondés.
Pour Armand Noutack II, Cabral Libii est corrompu par ceux qu’il a mis à ses côtés. Notamment, Armand Okol son directeur de cabinet et d’autres « repris de justice ». Comme dans un accès de colère, l’ancien régional de OMC déclare « Lorsque tu chemines avec un individu comme Okol qui dit être ton directeur de cabinet, toi ancien candidat à la présidentielle (du jamais vu dans l’histoire), sans aucune note de nomination, et qui pond des inepties sur les plateaux TV tous les jours, c'est pour aller où si ce n'est dans un trou profond ? ». Dans la suite de sa sortie, Armand Noutack promet de faire d’autres révélations croustillantes sur les mensonges de Cabral Libii.
Stéphane Nzesseu
L’annonce de cette autre marche du parti politique de Maurice Kamto a été faite par Me Emmanuel Simh le 3e vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc).
Me Emmanuel Simh a donné à Yaoundé, un point de presse pour parler des prévisions du Mrc. Le parti veut organiser une marche le 6 avril 2019. Le but de cette marche est de dénoncer le fait que le gouvernement veut organiser des élections, alors que les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-ouest sont toujours en proie à la crise socio-politique qui endeuille les familles. « Le Mrc dénonce la mise sur pied d’une machine de fraudes électorales, s’appuyant sur des procès-verbaux préfabriqués d’Elecam et des complicités ignobles auprès des administrations publiques », a déclaré Emmanuel Simh.
Le 3e vice-président du Mrc a donc profité du point de presse, pour appeler les responsables du parti à se mobiliser pour cette marche. « Nous instruisons à tous les responsables des structures de base du Mrc, à déposer les déclarations de manifestations publiques pour la journée du 6 avril 2019. Nous entendons mobiliser tous les camerounais pour revendiquer le respect des droits constitutionnels qui sont les nôtres », a-t-il déclaré.
Lors du même point de presse, Emmanuel Simh a aussi fait mention des interdictions d’organisation de leurs activités en faisant remarquer que tel n’est pas le cas pour le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le parti politique au pouvoir. Pour Me Simh, les autorités et les Forces de l’ordre doivent avoir la même attitude avec le Rdpc. Emmanuel Simh a laissé entendre que « Monsieur Biya » a instauré au Cameroun, «un régime policier terreur ». Et c’est la raison pour laquelle les camerounais ont peur de se retrouver dans la rue pour manifester.
« On a reculé de 50 ans. Nous sommes entrés dans une dictature médiévale. Et ce n’est pas tolérable. Mais, il y a des gens courageux qui continuent de se battre… Il faut d’abord que nous puissions conquérir ces bastilles qui sont dans nos têtes, cette peur qui nous enferme, qui nous tient », a-t-il ajouté.
Toutefois Me Emmanuel Simh a tenu à faire une précision par rapport à la marche du 6 avril prochain. « Si le 06 avril prochain, on nous donne des récépissés de déclaration de manifestations, je peux vous dire qu’il y aura des millions de camerounais pour demander que leurs droits civiques et civils soient respectés. Mais si les autorités nous refusent les récépissés et que le 06 avril, on mobilise les Forces de l’ordre, il est évident que les gens ne sortiront pas parce qu’ils ont peur, parce qu’ils sont tétanisés par la peur », a-t-il déclaré.
Liliane N.