La 5ème session du Conseil Electoral a permis s'est tenue ce vendredi à Yaoundé. Sept points ont marqué l’ordre du jour des travaux, qui se sont tenus dans la salle des conférences du bureau siège d’Elections Cameroon.
Et, les plus importants étaient : La Visite d’évaluation des Membres du Conseil Electoral dans les différentes bases logistiques : Base Aérienne 101 – Imprimerie Nationale et imprimerie Montparnasse. A chacune des étapes, les personnes ressources ont donné des explications, par rapport au travail qu’ils abattent depuis quelques semaines déjà et, qui a commencé avec le recrutement de nombreux volontaires.
A chaque étape, l’on a pu se rendre compte que des dizaines de personnes font un véritable travail de fourmis, grâce à la mise en place d’un service de quart. Quelques détails donnés notamment par Mme Nomo Christelle – Coordonnatrice d’Elecam à la Base Aérienne 101
« Nous faisons les calculs à partir du nombre des bureaux de vote, et du nombre d’exemplaires, par type de documents. Une fois que les documents sont conditionnés dans les kits, nous récupérons au niveau des pools, tout ce qui a déjà été fait ; mais, nous les récupérons par circonscription électorale pour éviter que plusieurs circonscriptions se retrouvent au même endroit. La vérification consiste à passer carton après carton, à inspecter chaque élément qu’il y’a dans le carton, en tenant compte de la check liste. Deux personnes vérifient particulièrement pour les bulletins de vote, parce que c’est le plus délicat. Une fois que tout cela a été fait, nous classons en sortie, une fois de plus par antenne communale, par circonscription électorale… ».
Et ensuite, le satisfecit affiché par tous les membres du Conseil Electoral. Bien qu’ils soient en avance, Enow Abrams Egbe assure que tout au long du processus et même après la proclamation des résultats, la vigilance reste de mise
« A l’issue de la visite des différents sites Nous sommes entrain de boucler la première phase de notre descente sur le terrain, et vous avez constaté avec moi que le travail est bien fait, et les membres du conseil électoral, par ma modeste voix, sont très satisfais du travail qui a été abattu. Le parcours à mi chemin, montre que nous avons une bonne maîtrise du temps, la programmation a été respectée par la direction générale mais, nous sommes certes confiants mais, nous allons rester vigilants, jusqu’à ce que les élections se terminent et après la proclamation des résultats… ».
Par ailleurs, quelques modalités pratiques relatives à la prise en compte des électeurs handicapés, selon les spécificités du handicap, ont été prises.
Pour les aveugles, myopes, presbytes, borgnes, astigmates et personnes vivant avec l’albinisme, en plus de la production et de la diffusion audio des messages relatifs au processus électoral, il a été imprimé et en gros caractères et/ou en braille, les noms des partis politiques et le type d’élection sur les étiquettes à placer devant chaque bureau de vote.
Pour les handicapés auditifs, il a été entre autres demandé de mettre à la disposition de cette catégorie d’électeurs, un stylo et du papier pour faciliter la communication écrite, en cas d’absence d’un interprète spécialisé en langages de signe.
Les handicapés moteurs auront accès au bureau de vote grâce à un accès aménagé (rampes, passerelles en ciment ou en bois en cas d’escalier ou des rigoles).
Nains et amputés des jambes : Il sera question de prendre en compte, la petitesse des doigts et des membres inférieurs de cette catégorie de personnes pendant la mise en place du matériel (hauteur de la table portant les bulletins/ enveloppes et les listes d’émargements).
Ne pas diriger ces électeurs vers les nouveaux isoloirs en aluminium qui ne conservent pas leur secret de vote…
Nicole Ricci Minyem
Le bureau de coordination des opérations d’Election’s Cameroon dans la commune de Misaje est parti en fumée dans la nuit du mardi 07 janvier 2020. Plusieurs sources confirment qu’il s’agit d’une attaque des milices ambazoniennes.
C’est très tard dans la nuit que les flammes ont été remarquées par les riverains. Mais personnes ne pouvait véritablement voler au secours du bureau d’Election’s Cameroon qui partait ainsi en fumée. Les ambas boys qui revendiquent cette opération disent qu’il s’agit là du début d’une série d’actions visant tout simplement à empêcher le déroulement des élections municipales et législatives dans la région. En attendant de savoir avec précision le bilan des pertes, il faut craindre la disparition d’une certaine quantité de matériel électoral et surtout des cartes de votes qui n’avaient pas encore été récupérées par les propriétaires. Mais quel que soit les données qui pourraient s’être consumées, le système informatisé d’Elecam peut tout remettre à jour pour le grand bien des électeurs. Les données du bureau d’Elecam de la division de Misaje seront certainement reconstituées.
Il ne reste plus qu’un mois pour que les citoyens camerounais accomplissent leur droit de vote en allant choisir les hommes et femmes qui vont les représenter dans différentes instances du pouvoir politique. Un acte citoyen que tente d’empêcher de diverses manières, les milices sécessionnistes engagées dans la crise anglophone. Ils annoncent d’ailleurs cinq jours de villes mortes dans toutes les deux régions, soit du 07 au 12 février 2020. Compris donc le jour des élections. Pour eux, ils se préparent à cinq jours de combats, cinq jours d’affrontements avec qui que ce soit qui tenterait d’une manière ou d’une autre de défier leur autorité, leur décision.
Le Donga Mantung dans la région du Nord-Ouest fait partie de ces principales localités où les combats entre milices ambazoniennes et forces de défense sont les plus rudes. Du fait de l’extrême insécurité dans la localité, on a assisté à la démission de plusieurs élus du SDF de leurs candidatures pour les prochaines échéances électorales. Aussi, d’après des informations vérifiées, de nombreux camions pleins de gendarmes camerounais sont entrés dans les villes de la région du Sud-Ouest dans la journée d’hier mardi. On parle de près de 350 gendarmes. Ils ont principalement la responsabilité de sécuriser la contrée pour permettre aux citoyens d’accomplir librement leur droit de vote, le 09 février prochain.
Stéphane NZESSEU
Erik Essousse a également prescrit à ses équipes, la concentration pour les travaux de conditionnement du matériel électorat, qui sont en cours.
Erik Essousse le Directeur général (Dg) des élections vient d’effectuer une visite d’inspection à la base aérienne 101 de Yaoundé. Le but de cette descente était d’évaluer l'état d'avancement des travaux de conditionnement du matériel électoral. Il s’agit du matériel qui doit être acheminé dans les bureaux de vote. Il va être utilisé lors des élections législatives et municipales de 2020.
Même si le délai de dépôt de ce matériel dans les bureaux de vote n’a pas été rendu public par Elections Cameroon (Elecam), il doit être acheminé à temps, pour que le double scrutin du 9 février 2020 se déroule sans problème. Du fait de cette contrainte, Erik Essousse qui était accompagné le 24 décembre 2019 par Enow Abrams Egbe le président du Conseil électoral, a recommandé que le travail se fasse avec célérité, concentration et responsabilité.
Il convient de préciser que les travaux de conditionnement du matériel électorat font suite au choix des couleurs de bulletin de vote et de campagne qui a été fait par les partis politiques en lice pour le prochain double scrutin législatif et municipal. Il faut par ailleurs noter que le conditionnement consiste en l'empaquetage des boîtiers d'encre indélébile, dateurs, boîtes de colle, et tout autre outil indispensable au bon fonctionnement des bureaux de vote. Le processus de conditionnement se déroule dans des stands aménagés pour cette activité, sous la conduite de plusieurs agents. C’est donc après l’opération sus décrite, que l'on pourra acheminer ces cartons dans les différentes circonscriptions électorales.
Après la visite de travail effectuée à la base aérienne 101 de Yaoundé, Erik Essousse et Enow Abrams Egbe vont rendre dans les structures intervenant dans la confection, le conditionnement du matériel électoral.
Liliane N.
Le parti politique du Chairman Ni John Fru Ndi indique que dans le cas où il changera d’avis par rapport aux élections législatives et municipales de 2020, les canaux officiels seront utilisés pour le faire savoir à l’opinion.
Le Social democratic front (Sdf) affirme qu’il prendra bel et bien part aux prochaines élections législatives et municipales. Le parti politique a fait une mise au point par rapport à ce sujet. Parce que depuis la matinée du 17 décembre 2019, sur la toile, il est dit que la formation politique de Ni John Fru Ndi s’est retirée de la course. Jean Robert Waffo le ministre de la Communication du Shadow cabinet du Sdf affirme qu’il n’en est rien de tel. Ce cadre du Sdf indique premièrement que cette rumeur est infondée. Deuxièmement, il déclare qu’elle provient des tiers non mandatés ou des officines qui ont des raisons inavouées. La rumeur, ajoute-t-il participe d'une démarche distillé.
«Depuis la publication des listes des candidats du Sdf par Elecam, aucune résolution du Comité exécutif national encore moins une correspondance du Président national du parti n'a jusqu'ici été prise dans le sens irréversible d'une non-participation ou d'une participation définitive du Sdf au double scrutin de février prochain. Les discussions se poursuivent en interne relativement à la situation extrêmement préoccupante dans les deux régions du nord-ouest et du sud-ouest et pour laquelle le Sdf a toujours eu une démarche constante et cohérente à travers ses résolutions et les prises de positions républicaines de ses responsables dans l'espace public», écrit Jean Robert Waffo dans la mise au point parvenue à notre rédaction.
Le Sdf n’a jamais de façon explicite déclaré sa non-participation aux élections législatives et municipales de 2020. Le parti avait quelque peu créé un flou lorsque par la voix de son vice-président Joshua Osih, il demandait en condition préalable, la résolution de la crise anglophone avant la tenue de ces élections prévues pour le 9 février 2020.
Lire aussi : Elections municipales de 2020: Le Maire de Batibo se retire de la course
Liliane N.
Lady Bawa, le membre du Conseil électoral en charge de la région du Nord est sur le terrain. Objectif, s’enquérir de l’état d’avancement des préparatifs dans la région pour une bonne tenue du double scrutin législatif et municipal en vue.
Première étape de la visite du membre du Conseil électoral en charge de la région du Nord ce mardi 17 décembre 2019, la rencontre avec certains chefs d’agences et d’antennes communales d’Elections Cameroon (Elecam). Lady Bawa fait l’évaluation des activités menées dans les agences départementales et communales afin de parachever les préparatifs des législatives et municipales de 2020. « Nous voulons peaufiner avec les collaborateurs ce qui est en train d’être fait pour que le double scrutin soit une réussite dans cette partie du pays », déclare le membre du Conseil électoral en charge de la région du Nord.
Au cœur de la visite de Lady Bawa figure en pôle position, la vérification de la disponibilité des listes électorales provisoires et la mise à jour des bureaux de vote. Le constat qui se dégage est que tout se passe bien. « C’est un sentiment de satisfaction parce que j’ai trouvé que les listes électorales qui présentaient des anomalies ont été corrigées. Le travail qui va rester, c’est d’aller revérifier si ces anomalies ont été effectivement rectifiées et inviter les populations à venir les consulter », ajoute Lady Bawa.
Le membre du Conseil électoral va se rendre dans les 2.300 bureaux de vote dans le Nord. Sa visite s’achève le 24 décembre prochain.
Innocent D H
Elections Cameroon invite ces partis politiques à s’acquitter de cette tâche au plus tard ce 18 décembre 2019.
Jusqu’à ce jour, tous les partis politiques dont les dossiers de candidature ont été validés par Elections Cameroon (Elecam) n’ont pas encore choisi la couleur de leur bulletin de vote et celle de leur bulletin de campagne. Erik Essousse le Directeur général (Dg) des élections les appelle à venir non pas seulement pour choisir mais aussi pour confirmer ladite couleur. Dans le communiqué qu’il a signé, le Dg des élections précise que les formations politiques attendues doivent passer pour s’acquitter de cette tâche à la porte 309 de la Direction générale des élections.
Il convient de souligner que le choix de la couleur du bulletin de vote et de campagne est très important pour le processus électoral. Parce qu’il permet à Elecam de procéder à l’impression de ces documents importants. Il faut noter que hormis l’Union des populations du Cameroun, qui attend de savoir s’il sera admis à prendre part aux élections législatives et municipales de 2020, les autres partis politiques sont situés sur leur situation. Elecam a rendu public la liste des formations politiques retenues pour lesdites élections, le 09 décembre 2019. Elles peuvent donc aller choisir la couleur qui permettra leur identification le jour du vote par l’électeur.
Le processus électoral pour les prochaines législatives et municipales suit son cours selon les dispositions du Code électoral. Il faut rappeler que neuf partis ont saisi le Conseil constitutionnel. Ces partis ont déposé des recours soit pour la réhabilitation de certaines de leurs listes dans des circonscriptions électorales précises. D'autres contestent des listes et des candidatures. Le Conseil dirigé par Clément Atangana examine en ce moment ces requêtes.
Des sources indiquent que l’audience du contentieux aura lieu le jeudi 19 décembre 2019. Toutefois, un communiqué officiel sera fait pour situer les formations politiques.
Liliane N.
Tanjoh Fridrick Tetuh Mba a décidé de ne plus être candidat aux prochaines élections municipales à cause des violences qui se poursuivent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Tanjoh Fridrick Tetuh Mba a écrit une lettre pour rendre publique sa décision de ne plus prendre part aux élections municipales de 2020. Celui qui est Maire de la Commune de Batibo justifie sa décision en évoquant les actes de violence qui sont fait dans le cadre de la crise anglophone. Dans sa correspondance, l’autorité municipale militant dans les rangs du Social democratic front (Sdf) évoque la peine qu’il a à assister à des célébrations alors que des proches se font enlever, des demandes de rançon pour leur libération sont faites, des incendies de maison comme celle de l’Honorable Joseph Mbah Ndam se produisent. Il se demande où sont passées nos valeurs.
Le Maire qui précise militer au sein du Sdf depuis ces années d’étude à l’Université, indique avoir pris du temps pour mûrir sa réflexion. Il a réfléchi sur sa vision de leader. Et c’est en tenant donc compte de l’importance de la vie humaine, qu’il a résolu de ne plus être candidat à la prochaine mandature des Maires. Aussi, affirme-t-il, il ne prend pas part à aucune initiative visant à la réhabilitation de la liste du Sdf par le tribunal administratif ou par Elections cameroon (Elecam).
Il convient de rappeler que le Maire de Batibo Tanjoh Fridrick Tetuh Mba n’est pas le seul militant du parti politique du Chairman Ni John Fru Ndi à se retirer de la course des élections. Il y a de cela un mois où l’Honorable Eric Mbah rendait aussi publique sa non-participation aux élections législatives de 2020. «… Je signale par la présente que je ne suis pas disposé à me présenter comme candidat à l’élection municipale en raison du dynamisme bien connu de mes aspirations… Je vous exhorte à ôter mon nom de toutes les listes que vous constituez pour les dites élections couplées de février 2020», avait-il écrit dans la lettre adressée au Chairman Ni John Fru Ndi.
Comme l’honorable Cyprian Mbaya, qui a également désisté, il a évoqué la crise anglophone comme raison de cette décision.
Liliane N.
L’annonce de la convocation d’une session extraordinaire de l’assemblée nationale est tombée ce mercredi quelques minutes après le clôture des travaux de la session ordinaire du mois de novembre. Qui dit session extraordinaire dit un seul sujet à l’ordre du jour. Mais quel sujet cela peut bien être ? Et si Paul BIYA voulait simplement reporter les élections à venir ?
Un indice frappant est contenu dans le communiqué que prononce le Président de l’Assemblée Nationale lors de l’annonce de la convocation de cette session extraordinaire. Il s’agit de la demande pressante de la Présidence de la République. Or le sommet de l’Etat, peut bavard ne peut provoquer une telle procédure exceptionnelle que si l’urgence est signalée et si l’importance est capitale. Pourtant sachant dans quel contexte vit le Cameroun en ce moment, il n’y a rien de plus urgent ou exceptionnel que la tenue prochaine des municipales et des législatives sur le territoire camerounais. Et si cette procédure visait juste à faire proroger le mandat des conseillers municipaux et des députés ?
D’un autre côté, on a observé la négligence qui a animé le travail rendu le 09 décembre dernier par Elecam. Qui au lieu de publier la liste des candidats comme l’exige la loi, s’est contenté de rendre public les noms des partis politiques. Ce qui est illégal et attaquable devant le Conseil Constitutionnel. Par ailleurs, comment méprendre le comportement méfiant de certains partis politiques qui envisageant une telle issue ont voulu jouer de la surenchère en conditionnant leur participation aux élections à venir.
Autre élément à inscrire au chapitre des indices, c’est la forte présence des patrons de certaines institutions internationales qui ont plus ou moins fait savoir au Chef de l’Etat qu’il était impossible d’organiser des élections au Cameroun en l’état actuel de la crise dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. L’OIF, le COMMONWEALTH et l’Union Africaine étaient catégorique, pas d’élection sans pacification préalable. Ces patrons qui ont tenu à rencontrer tous les principaux acteurs politiques du Cameroun pour leur faire part de leurs décisions. Est-ce qu’il est possible de penser que le Chef de l’Etat à céder face à ces multiples pressions exogènes ? Mais aussi endogènes, avec la crise elle-même qui perdure et paralyse une bonne partie du territoire camerounais. Les prochaines heures sont certainement déterminantes. Just wait and see !
Stéphane NZESSEU
C’est la question que plusieurs observateurs se posent depuis la publication des listes de partis retenus pour les différentes élections. Comme par surprise, les listes du PCRN ont toutes été validées, et le nombre correspondant aux ambitions électorales exprimées jusqu’ici. Question : comment ont-ils fait pour rattraper ce gap alors qu’ils se plaignaient il y a quelques jours de ce qu’ils n’ont pas pu déposer les dossiers.
Le Président Cabral Libii, au lendemain du jour de dépôt des candidatures a fait une sortie médiatique pour tancer les responsables de l’administration qui auront user de stratagèmes pour empêcher aux candidats du PCRN de déposer leurs dossiers. Le patron politique du PCRN avait mis sur la table l’éventualité de ne pas prendre part aux échéances électorales à venir si le conseil électoral d’Elecam n’accédait pas à leur requête. Ils ont demandé à l’organe en charge des élections 15 jours supplémentaires pour pouvoir justement régulariser leurs dossiers. C’est dire combien le déficit était réel et le préjudice important pour la survie politique du parti. Il ne fallait pas que ce soit moins pour risquer de mettre en jeu à coup de menaces déguisées, d’hypothéquer l’avenir de nombreux membres de ce parti en boycottant les élections. A moins que ce ne fût un coup de bluff, ou un mensonge.
Bien des choses certainement. On peut observer qu’entre le ton du discours tenu par le Président du PCRN le 25 novembre et celui du 02 décembre (au soir de la conférence de presse conjointe ministre de la communication et ministre de l’administration territoriale), le ton de Cabral Libii avait considérablement changé. L’homme qui hier menaçait à la limite le Conseil Electoral, lui donnant un ultimatum s’est transformé et est devenu plus modéré dans son propos. Au cours de son Facebook live de ce 02 décembre, il n’avait plus fait mention des 15 jours d’ultimatum. Et pour conforter la curiosité, on vient se rendre compte à la lecture des listes que le PCRN a tous ses représentants retenus. Mis à part la liste des législatives pour le Wouri où Elecam semble n’avoir pas retrouvé les justificatifs de versement des cautions que les membres du PCRN brandissent pourtant sur les réseaux sociaux.
Une rumeur avait fait état d’une entente entre le PCRN et Elecam qui lui a permis de déposer des dossiers hors délais, nuitamment. Mais n’ayant aucune preuve de ces allégations nous ne saurons les confirmer. Mais le constat est clair, le PCRN ne parle plus de boycott, au contraire, ils sont en range bataille pour les prochaines échéances. Quel revirement de situation ?
Stéphane NZESSEU
Le Conseil électoral d’Elections Cameroon a procédé ce lundi 09 décembre à la publication des listes des partis politiques retenus et non la liste des candidats dont les dossiers ont été trouvé complet et retenu pour compétir dans le cadre des élections du 09 février 2019. Or la loi parle de liste de candidats et non de liste de partis politiques.
Au cours de la longue journée de ce lundi 09 décembre 2019, le président du Conseil Electoral Enow Abrahams Egbe n’a pas rendue publique la liste des candidats aux différentes élections comme indiqué par la loi. Sans grande explication, l’organe en charge de l’organisation des élections a choisi de publier les noms des partis politiques retenus pour les compétitions aux législatives et municipales.
Selon l’avocat camerounais Christian Ntimbane cette attitude de Elecam n’est pas conforme à la loi. Il fait savoir dans une post sur son compte Facebook qu’« en effet conformément à l'article 187 du code électoral en ce qui concerne les législatives, il est indiqué que : "Soixante jours (60) jours au moins avant la clôture du scrutin, le conseil électoral arrête et PUBLIE LES LISTES DE CANDIDATS". Le dernier délai de publication des listes des candidats était donc fixé à hier le 09 décembre 2019 à minuit. » Seulement, sur ce dernier point, il y a quelques remarques importantes à faire. Certes, Elecam a choisi de publier ces listes le 09 février, mais les 60 jours dont parle la loi devrait tenir compte de ce que les mois de Décembre et de Janvier ont chacun 31 jours. De ce point de vue, les 60 jours tomberaient le 11 décembre. C’est en raison de ce détail qu’il est possible de croire qu’Elecam peur encore jusqu’au 11 décembre rendre public les listes comme demandée par la loi.
« En effet, en lieu et place de la publication des listes des candidats, le conseil électoral a plutôt publié les statistiques des candidats des partis politiques qui vont concourir comme il est clairement précisé dans le communiqué rendu public par le Conseil électoral le 09 décembre 2019 : " Le conseil électoral réuni en session de plein droit le 09 décembre 2019, suite à l'examen des dossiers de candidatures à l'élection des députés à l'assemblée nationale, après délibération a décidé à l'unanimité de ses membres D'ACCEPTER LES LISTES DES PARTIS POLITIQUES ci-après dans le cadre du scrutin du 09 février 2020, présenté par régions et par circonscriptions électorales"
Et de conclure : "Le présent communiqué de presse est publié conformément aux dispositions des articles 187 du code électoral qui dispose : "Soixante jours (60) au moins avant la date du scrutin, le conseil électoral arrête et publie la liste des candidats".
Au vu de cette référence, à l'article 187 du code électoral, il apparaît clairement que c'est ce report statistique des nombres de candidatures retenus par parti politique que le Conseil électoral considère comme la liste des candidats. Or une liste des candidats suppose l'énumération des candidats retenus par listes.
Le corps électoral n'a dès lors pas les noms des candidats retenus sur les listes par le Conseil électoral. » Décrit l’homme de droit.
Lire aussi : Listes des partis politiques retenus pour participer élections législatives de février 2019
Stéphane NZESSEU