La capitale économique est sous les feux des projecteurs. En moins d’une semaine, que de crimes recensés par les médias. Les uns plus violents que les autres. A cette allure, il faudra réfléchir par deux fois avant de circuler dans les rues de la ville de Douala.
La ville de Douala fait parler d’elle depuis une semaine. Et ce n’est pas en bien. Des cas de vol, de viol, de petites filles retrouvées en putréfaction dans un domicile privé, des citoyens qui sont dépouillés de leurs effets personnels, et parfois jusqu’à la mort. Dimanche dernier, c’était l’émoi au quartier Nkonmondo (dans l’arrondissement de Douala 1er), la petite Tracy âgée de 9 ans, dont la famille était sur les traces depuis le jeudi de la même semaine, sera retrouvée dans le domicile d’un blanchisseur d’origine malienne, voisin de ladite famille. En plus de la dépouille de la petite fille, deux autres corps dans un état avancé de décomposition. Alors que les populations ne se sont pas encore remises de tout cela, c’est un employé d’une grande surface qui est froidement abattu en plein jour dans les rues de Bonanjo. Ce dernier venait de faire le retrait d’une importante somme d’argent pour le compte de son entreprise. Comme si cela ne suffisait pas, dans la nuit de mardi à mercredi on a comptabilisé pas moins de 15 cas d’agressions simples et à mains armés.
D’où proviendrait cette recrudescence ?
D'abord les causes classiques propres à la ville de Douala. Le manque d’urbanisation qui créé une promiscuité sans pareil. Les bidons villes pullulent. L’absence d’éclairage publique. Les patrouilles de police qui se font de plus en plus rares. Certains agents de police se plaignant du sous-effectif dans les postes de police et de l’absence de matériel suffisant pour assurer les rondes en garantissant sa sécurité.
Mais il faut également aller chercher dans des causes plus récentes. Notamment, la crise anglophone et ses conséquences. La principale étant le déplacement de centaines de milliers de populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest vers la région du Littoral et singulièrement, vers la ville de Douala. La population urbaine de la capitale économique connaît donc depuis quelques années une explosion non maîtrisée par les autorités de la ville. Et cette croissance a pour effet, l’accroissement de la pauvreté, la rareté du travail et le décuplement des vices civiques. Pendant que de nombreuses filles se livrent à la prostitution, les garçons s’adonnent aux braquages et aux autres formes de crimes. Il y a péril en la demeure.
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Stéphane NZESSEU
Deux individus, roulant à bord d’une moto, l’ont pris en chasse alors qu’il venait à peine de sortir de la banque, portant à bout de bras, un sac qui apparemment contenait de l’argent.
Une poursuite qui était d’autant plus facile pour ses meurtriers parce qu’il était lui-même passager d’un engin à deux roues. Selon les témoignages relatés par plusieurs sources, l’homme a reçu une balle alors que son chauffeur et lui venaient à peine de dépasser la Sgbc de Bonanjo.
Alors qu’il était couché sur l’asphalte, baignant dans son sang, les bandits ont arraché son sac et, pour annihiler toute idée de poursuite, ils ont tiré de nombreux autres coups de feu en l’air avant de fondre dans la nature.
Conduit à la garnison militaire de Douala, le caissier est décédé quelques minutes après son admission et une enquête a été ouverte pour en savoir plus par rapport à cette autre agression qui ressemble à celle qu’on voit dans les films policiers.
C’est ainsi que certains appréhendent la capitale économique du Cameroun. Il se passe rarement un jour, une semaine sans qu’on entende parler d’une histoire de meurtre, d’assassinat, d’agression et autres. Pour ironiser, les habitants de cette ville, ont pour habitude de dire « La vie appartient à ceux qui se lèvent tôt mais à Douala, si tu te lèves tôt et que tes arrières ne sont pas assurés, alors, tu n’es pas certain de revoir ton domicile pendant que tu es en pleine possession de tous tes moyens psychique, psychologie, intellectuelle et physique… ».
Douala n’est pas la seule ville dans laquelle on décrie la présence de l’insécurité. Certains considèrent comme métier à plein temps, le fait d’agresser, arnaquer, violer, assassiner leurs concitoyens.
C’est certainement la raison pour laquelle les gouverneurs des régions, réunis à Yaoundé dans le cadre de leur deuxième rencontre semestrielle, se sont appesantis sur la problématique de la sécurité des personnes et des biens, en cette période de l’année. Période au cours de laquelle, les agressions et autres cas de violation sont accrues, puisque au sein des familles, associations et autres, c’est le moment de la cassation. Partout, les dispositions sont prises, des sacrifices sont consentis tout au long de l’année afin que les fêtes se déroulent dans de bonnes conditions.
Certes, nul ne connait les conditions de son départ de la terre mais, la vigilance doit être accrue en tout temps et, les dispositions doivent être prises à tous les niveaux, afin d’assurer la sécurité des personnes et des biens, en cette période de fêtes de fin d’année.
Sincères condoléances à la famille de ce caissier.
Nicole Ricci Minyem
Le Ministre de l’Administration territoriale a profité de sa descente dans la ville de Douala, pour échanger avec les conducteurs de motos-taxis.
En fin de semaine dernière, Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) a eu une rencontre avec les conducteurs de motos-taxis de la capitale économique. Ladite rencontre s’est tenue dans les services du gouverneur de la région du Centre. D’après notre source, le Minat voulait sensibiliser ses hôtes du jour sur leur apport dans le maintien de la sécurité de leur ville.
Paul Atanga Nji n’a pas que sensibilisé, il a prescrit de nouvelles mesures aux conducteurs de motos-taxis, pour une pratique saine de leur activité dans la ville. Le Minat a demandé aux responsables des syndicats de mototaximen, de développer une collaboration saine et franche avec les autorités de la Douala. L’objectif étant qu’il faut assainir leur secteur d‘activité. Et ils doivent avoir une part active dans le processus.
Comme recommandé à Yaoundé, le Minat a demandé que les conducteurs de motos-taxis vulgairement appelé «benskineurs», soient identifiables. Cela peut se avec le port des chasubles. Sur ces chasubles on pourra avoir l’indication de leur zone de travail. Sachant qu’il se pose un problème de permis de conduire dans les rangs des motos-taximen, le Ministre a promis un accompagnement personnel à ses interlocuteurs.
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A titre de rappel, la réunion que le Ministre a eue avec les conducteurs de motos-taxis, n’est pas un fait du hasard. Elle a été inspirée par les évènements qui ont eu lieu la semaine passée à Yaoundé. Les conducteurs de motos-taxis ont initié une série de mouvements d’humeurs. Il fallait donc que le Minat en sa qualité de patron de l’Administration territoriale arrivé à Douala pour une réunion sécuritaire, fasse de la prévention. Car à Yaoundé, les conducteurs de motos-taxis manifestaient parce qu’ils ne souhaitent pas respecter le plan de circulation qui leur interdit à l’accès à certains axes de la capitale. Au cours de leur manifestation, ils ont eu à bloquer la circulation.
Liliane N.
Un incendie a consumé ce lundi 11 novembre 2019, plus d’une vingtaine de boutiques au sein du marché Mboppi à Douala. C’est la 3e fois depuis le début de cette année que des incendies embrasent des boutiques au sein de ce marché de la capitale économique.
Le marché de Mboppi est en proie aux flammes. C’est aux environs de 22 heures que le feu s’est déclaré sur ce marché fréquenté de Douala. Ce sont les cris et les alertes poussés par des passants et quelques derniers commerçants qui n’avaient pas encore quitté le marché qui attirent l’attention du plus grand nombre. Des flammes jaillissent d’un magasin en plein cœur du marché. Les flammes sont voraces. Le malheur est d’autant plus féroce que les boutiques sont fermées et les propriétaires sont absents.
Quelques braves citoyens, portés par un élan de solidarité, vont s’engager à affronter les flammes. Il faut tout d’abord couper l’alimentation en énergie électrique. Pendant que d’autres tentent de vider les boutiques environnantes pour essayer de freiner l’avancé des flammes, d’autres vont chercher des sceaux d’eau qu’ils vont verser sur les flammes. Au même moment, d’autres citoyens apportent des sceaux de sable qu’ils propulsent sur le feu. C’est dans ces entre faits que les pompiers prévenus quelques minutes plus tôt vont arriver sur les lieux. Aidés des commerçants et des citoyens présents, ils vont prendre le relais de la lutte contre les flammes. La police a également investi les lieux et a quadrillé la zone à risque. Pour le moment, l’origine de cet incendie n’est pas encore connue. Mais une enquête devrait permettre d’en déterminer dans les prochaines heures, les causes de cet autre drame.
Le grave incendie de ce lundi soir au marché Mboppi de Douala donne de remettre sur la table la sempiternelle question de la sécurité des installations dans nos marchés. Ce d’autant plus que c’est la troisième fois au cours de cette année que des boutiques du marché Mboppi se consument. Les deux précédents incendies respectivement dans les mois de Mai et Juillet, avaient pour cause principales, les mauvaises installations électriques au sein du marché et des branchements anarchiques qui créent des courts circuits. Et jusqu'ici rien de concret n’a été fait pour résorber le problème de la fiabilité des alimentations électriques au sein du dit marché.
De plus, il faut interpeller les différents commerçants à plus de responsabilité quant à la sincérité de leurs installations. Car en définitive, ils sont les premiers perdants dans ces incendies à répétition. Les dégâts matériels sont de l’ordre de millions de FCFA à chaque fois. Et même pour ceux des commerçants qui ont une assurance, il faudrait encore pouvoir parachever les procédures nécessaires pour être remboursés. Des remboursements qui n’arrivent presque jamais.
Stéphane NZESSEU
Annoncée pour se tenir ce samedi au petit stade de Bonamoussadi, le meeting de Maurice Kamto a été interdit par le sous – préfet de Douala Ve ainsi que par le Préfet du Wouri. Hier soir, le parti de la renaissance a annoncé qu’ils vont reprogrammer le meeting pour une date ultérieure.
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun avait, après la décision d’annulation par le sus préfet de Douala Ve, choisi la voie républicaine de la justice pour contester la décision de l’autorité administrative. Le juge a rendu sa décision en fin de journée de ce vendredi 8 novembre. En somme, le juge dit :
« Statuant publiquement (…), ordonne la jonction de la demande principale et la demande additionnelle pour cause de connexité. Constate la pertinence du risque de trouble à l’ordre public allégué par le sous préfet de Douala Ve. Constate la pertinence des considérations tenant au risque de trouble à l’ordre public invoqué par l’autorité administrative.
En conséquence, rejette la demande du MRC. Le condamne aux dépens. »
Une décision qui ne fait pas les affaires du parti de la renaissance. Les responsables du parti ont qualifié cette décision de politique dans un communiqué signé du secrétaire général du MRC. De toute façon, le parti de Maurice Kamto fait le choix de l’apaisement en annonçant que le directoire procédera à une reprogrammation du meeting à une date ultérieure.
Par ailleurs, le MRC dénonce la volonté systématique des acteurs de l’administration publique à nuire de toutes les manières au parti. Des agissements qui portent un coup à la démocratie camerounaise et discrédite le pays de Paul Biya auprès des partenaires internationaux.
Le contenu du communiqué signé par le Secrétaire Général du MRC, Alain Foguet.
« A la suite d’une interdiction illégale de son meeting pacifique prévu le samedi 9 novembre 2019 par monsieur le sous – préfet de Douala Ve, le MRC avait saisi le tribunal de grande instance du Wouri qui a rendu ce vendredi 8 novembre 2019 une décision politique et inique.
Le MRC prépare dès à présent une reprogrammation de ce meeting à une date ultérieure qui sera communiquée très prochainement.
Le MRC appelle l’opinion publique nationale à constater avec lui la stratégie sordide du régime visant à l’éliminer du jeu politique par de basses manœuvres de diabolisation et de terrorisation des populations, à défaut de l’interdire purement et simplement. »
Douala sera calme ce samedi.
Stéphane NZESSEU
Le sous-préfet de Douala 5e et le Préfet du Wouri viennent d’interdire le meeting de ce samedi 09 novembre, annoncé par le MRC pour se tenir dans la capitale économique. Une interdiction justifiée par le risque de trouble à l’ordre publique selon l’autorité administrative.
Il a fallu qu’ils s’y mettent à deux cette fois pour interdire le meeting du MRC dans la ville de Douala. D'abord le sous-préfet de Douala 5e qui reçoit la déclaration de la manifestation publique du parti de Maurice Kamto à Bonamoussadi ce samedi 09 novembre 2019. Réagissant à cette déclaration, le sous-préfet va signer un arrêté interdisant ce meeting le 31 octobre 2019. Chose curieuse, il va produire un deuxième document le 07 novembre pour réitéré cette interdiction. Comme pour se rassurer son interdiction a bel et bien été enregistrée et intégrée par les militants du MRC.
A la lecture des justificatifs énumérés par le sous-préfet de Douala 5e , on tombe des nues et on est poussé à se demander si on est dans une véritable république ou une dictature hitlérienne. Tenez, l’autorité administrative évoque comme raison d’interdiction du meeting politique d’un parti politique légal et de notoriété au Cameroun,
- L’absence de l’accord du gestionnaire propriétaire du site retenu pour ladite manifestation ;
- Des individus aux intentions douteuses peuvent infiltrer vos rangs pour poser des actes de nature à troubler l’ordre public.
Or, il n’existe aucun document prouvant les allégations du sous-préfet à l’endroit du gestionnaire du petit terrain de Bonamoussadi qui a bel et bien donné son quitus pour la tenue de ce meeting. Par ailleurs, lorsqu'un sous-préfet juge que des personnes aux intentions douteuses peuvent entrer en scène, on est bien surpris qu’il ne choisisse pas de mobiliser les forces de maintien de l’ordre pour encadrer la manifestation. Au contraire, dans l’article 2 de l’arrêté, il choisit de mobiliser « toutes les forces de l’ordre » pour réprimer quiconque irait à l’encontre de cette décision.
La sortie du Préfet du Wouri sera tout autant inquiétante pour la démocratie au Cameroun. L’autorité administrative estime pour sa part que le stade de Bonamoussadi n’est pas approprié pour un tel meeting. Et au lieu de prescrire un autre site, il choisit lui aussi d’interdire avec violence. Voici le contenu de sa note.
« Le Préfet du Wouri a l’honneur d’informer l’opinion publique, que les responsables locaux du parti dénommé Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) qui projettent d’organiser un meeting dans la journée du 09 novembre à Douala, n’ont pas pu obtenir un espace ouvert approprié pour ce type de manifestation.
En conséquence, ledit meeting, bien que déclaré ne peut avoir lieu ou se tenir à la date sus indiquée. Le Préfet invite à cet effet, les responsables et militants de cette formation politique à s’abstenir d’entreprendre toute démarche improvisée qui viserait à créer soit des attroupements peu contrôlés sur la voie publique, soit des vacarmes en des lieux non autorisés. »
Les administrateurs camerounais semblent politisés et font très mal à la démocratie.
Stéphane NZESSEU
Samuel Dieudonné Ivaha Diboua le patron du Littoral indique que ces comités de vigilance vont devoir mettre hors d’état de nuire, les personnes qui veulent perturber la ville de Douala.
Le désordre ne passera pas par la ville de Douala. Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le gouverneur de la région du Littoral l’a bien fait comprendre à ses collaborateurs, aux habitants de Douala. On se rappelle que la semaine dernière, la capitale économique du Cameroun a été le théâtre des affrontements entre deux groupes de jeunes. Parmi ces groupes, l’un a été identifié comme étant constitué de malfrats. Avec des armes blanches dont des machettes et des poignards, ces jeunes ont pris d’assaut New-bell, créant la peur chez les habitants de ce quartier de Douala.
Approché par le quotidien gouvernemental Cameroon tribune, le gouverneur de la région du Littoral, a précisé d’entrée de jeu, qu’il est important de rétablir les faits. Ce qui s’est passé samedi dernier, n’est pas lié à un repli identitaire. « Concernant la situation de New Bell, nous avons tous compris que l'incident s'est produit à un endroit précis et des jeunes ont appliqué leur phénomène de « retour », chose que nous condamnons tous. Mais de là à quitter New Bell pour demander aux boutiques de fermer à Akwa, c'est autre chose. C'est ce qu'on appelle de la manipulation. Et je préviens ceux-là qui utilisent des motos pour véhiculer de pareils messages, je leur rappelle que les responsables des mototaxis de la ville de Douala ne se reconnaissent pas dans cette façon de faire. Et ces délinquants qui ont pris ces engins doivent cesser de salir l'image des mototaximen citoyens de la ville de Douala » a-t-il déclaré.
Douala abritant le cœur de l’économie du pays, on ne saurait laisser prospérer des scènes de violence comme celles que les populations de New-Bell ont vécues. Le gouverneur recommande de ce fait la réactivation des comités de vigilance. « Je demande…aux autres arrondissements de Douala de réactiver ces comités de vigilance afin de mettre hors d'état de nuire ceux qui veulent perturber la mythique ville de Douala parce qu'ici, se trouve l'économie du Cameroun », a déclaré le gouverneur de la région du Littoral.
Liliane N.
Pour certain, tous les coups sont permis, le plus important est de proférer le plus d’injures possibles, en passant par des menaces de mort, quand il ne s’agit pas d’invectives ou de salir à tous les prix, l’image du Cameroun et de celui qui a reçu le mandat de le diriger.
Au-delà des débats radio et télévisés, théâtre des scènes dont les acteurs sont considérés sous d’autres cieux comme des modèles, ce sont les réseaux sociaux qui constituent le terrain de prédilection de ces nouveaux politiciens. Il faut à chaque instant faire un post qui va créer le buzz et pour atteindre cet objectif, certains n’hésitent par exemple pas à porter atteinte à l’intégrité morale ou physique du Chef de l’Etat ou de son épouse, les enfants ne sont pas épargnés, soit à mettre une information qui vise à ternir l’image d’un opérateur économique issu d’une ère géographique donnée ou tout simplement à rédiger des fake news et à partager pour attiser la haine, la colère, le désarroi au sein des couches sociales.
« Scandale à Buca Voyage Douala : les militants du Mrc chassés et sommés d’aller emprunter d’autres bus pour voyager.. On empêche aux camerounais d’entrer dans une ville et ce sont les élections qui seront possibles, bandes de rêveurs…Si Buca voyage n’est pas sanctionné dans les prochaines heures, il est temps de passer à la sécession ou de la prôner partout… Nous allons rendre ce pays ingouvernable par tous les moyens…Le type ci (allusion faite au Président de la République) ne peut pas rendre l’âme pour sauver les 22 millions 997000 milles habitants, nous allons le déloger d’Etoudi par tous les moyens, il fait, même les américains nous ont chassé de l’Agoa, le Cameroun n’est plus crédible nulle part, il doit partir… ».
Il n’est peut être pas évident de cerner le ressenti d’un individu, qui se voit spolier de ses droits les plus élémentaires, comme celui de marcher, pour exprimer son désaccord, par rapport à la prise des décisions qui les embrigadent et empêchent leur épanouissement. Ce n’est pas acceptable, dans un pays qui prône le vivre ensemble d’interdire l’entrée d’une région aux acteurs d’une formation politique, même si l’on ne cerne pas à priori les raisons d’un choix ou de tel autre par rapport au lieu choisi pour tenir leur manifestation, néanmoins il plus que jamais temps, pour les leaders des partis de l’opposition d’éduquer leurs militants et sympathisants. Ils doivent désormais, comme cela s’est fait ailleurs, sanctionner tous ceux qui, du lever au coucher du soleil, insultent, dénigrent, vilipendent et contribuent à créer un climat délétère, qui à la fin ne va profiter à personne, du moins pas à eux.
Pour Ambroise Vital Feuzeu, acteur politique, « La promotion de la haine n’est pas un programme politique. Réfléchissons de manière basique, vous êtes parent, allez vous permettre à votre enfant de côtoyer un enfant de son âge qui insulte, est discourtois, irrespectueux et j’en passe ? Je crois que pour un parent qui se veut responsable et soucieux du devenir de sa progéniture, ce n’est pas envisageable. Au contraire, il va tout mettre en œuvre pour que cesse ce type de relation. Comment pensez – vous dès lors sérieusement qu’on puisse confier un pays comme le Cameroun, à des personnes qui se manifestent par ce genre de comportements ? C’est pour que le Cameroun devienne quoi, avec un régime pareil.» ?
Il continue en ces termes : « Nous avons eu des bons et des mauvais côtés pendant la présidentielle d’Octobre 2018. On peut louer le fait qu’il y’ai eu comme une renaissance et un engouement politique notamment de la classe des jeunes, qui n’ont connu qu’un seul régime mais, cet éveil a drainé et aujourd’hui encore, des comportements qui sont condamnables, ne serait ce que du point de vue de la morale, de l’éthique sociétale. Et, si on veut être un leader politique crédible, on se défait de ce genre de compagnons. Aujourd'hui, c’est le régime Biya, mais, demain, ce sera à qui le tour ? On ne se défait pas de ce type de comportement d’un coup de baguette magique…».
Et Ferdinand Ango, opérateur économique de préciser « Lorsque vous cous sentez délestés dans vos droits, il y a des voies de recours dans ce pays, ne cédez pas la place à ce qui pourrait apparaître comme une insurrection, un déni de l’autorité en place. Si vous accédez à la magistrature suprême, quels sont ceux que vous allez gouverner ? Ou alors, ils seront obligés d’aller en exil parce qu’ils ne se sentiront pas en sécurité. Comment pensez-vous mériter le respect lorsque vous prôner la haine contre celui qui en est l’Institution aujourd'hui ? Quels sont les actes que vous avez posés qui vous rendent plus crédibles par rapport aux autres… ».
A la veille des élections régionales, législatives et municipales, les politiciens camerounais sont invités à plus de patriotisme, à une prise de conscience effective qui mette l’Homme au centre de tout ce qu’ils entendent faire, afin de valoriser le concept Démocratie : Gouvernement du Peuple, pour le Peuple et par le Peuple.
Une attitude qui va permettre à tous les Enfants de cette terre, de se sentir sur l’ensemble du triangle national comme chez eux.
Nicole Ricci Minyem
Certains quartiers de la capitale économique camerounaise ont été pris d’assaut par des jeunes délinquants ayant décidé se semer la terreur
Les incidents décriés se sont déroulés au niveau de New-bell, à la chefferie de Bonapriso, à Nkonmondo, selon les informations obtenues auprès d’une source policière : « Il s’agit des bandits, des individus qui après avoir subi une humiliation dans un autre quartier que celui dans lequel ils résident, ont décidé de se venger. Ils ont pris des couteaux et autres armes blanches qu’ils pouvaient trouver et se sont mis à agresser les gens. Ils arrachent les sacs, saccagent les commerces, arrachent les téléphones, bref, ils posent des actes de vandalisme, sous prétexte de se venger…».
Des habitants cachés chez eux
« J’ai fermé le portail, ils sont encore revenus et ils attaquent tous ceux qu’ils trouvent en route et arrachent tout. Ce sont les bandits et, certains voisins, en entendant l’alerte donnée par les jeunes du quartier, qui ont décidé de ne pas permettre que les habitants vivent dans la peur, sont entrain de chercher leurs enfants, c’est la panique ici et on attend encore la police, comme hier… », raconte une femme dont nous avons eu l’audio.
Ce n’est pas le premier incident de cette envergure à Douala
« Nous pensons que ce sont les mêmes individus qui ont posé des actes similaires il y’a deux ans. L’un des vandales était allé commettre ses forfaits ailleurs, il a été frappé par des jeunes et revenu à lui, il a appelé ses amis pour l’aider à se venger. Cela a entraîné des violents coups et blessures et certains ont fini à l’hôpital… », nous confie au téléphone, une source policière.
« Il ne s’agit pas des ressortissants des régions en crise qui auraient crée des embrouilles pour agresser et délester les populations », laisse une nouvelles fois entendre notre source qui n’a pas souhaité que soit divulguée son identité.
Une version corroborée par le patron de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua qui a tenu une réunion de sensibilisation ce Dimanche à Newbell afin de faire régner l’ordre et la discipline dans son unité de commandement : «Suite aux évènements malheureux qui se sont déroulés les 1er et 2 Novembre dernier, j’aimerais dire qu’il n'y a aucun affrontement intercommunautaire à Newbell, jusqu'à cette heure. Les forces de maintien de l'ordre ont occupé le terrain et dressent le constat d'une manipulation des populations de New bell et Nkonmondo. Les gens munis de couteaux ou machettes ont été dispersés. Le calme règne dans ce secteur depuis hier 20h30mn et des dispositions ont été prises pour que cela ne se reproduise pas… ».
Ce lundi, les activités ont normalement repris même si le soir tombé, chacun va veiller à rentrer chez lui pour se tenir à l’abri.
Nicole Ricci Minyem
Le Cameroun, dans les prochaines années va organiser deux compétitions d’envergures : le CHAN 2020 et la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021. Ces deux grands rendez-vous sportifs du continent obligeront le pays des Lions Indomptables à être en mouvement. Les footballeurs sur les pelouses, et leurs supporters. Les risques cardiaques peuvent aussi s’inviter au rendez-vous. Mais comment prévenir le pire ? Le Dr Armand Nghemkap, qui a fait de la lutte contre la mort subite du sportif son cheval de bataille, organise ce samedi 2 novembre, au parcours Vita de Douala la première édition de la Journée de lutte contre la mort subite du sportif, a-t-on appris de source fiable.
C’est sur le thème le thème : « Risques cardiaques lors de la pratique du sport : conséquences sur la santé et la carrière des sportifs », que va se dérouler la première édition de la Journée de lutte contre la mort subite du sportif. L’initiative est portée par l’association « Kamer Mouna Foot » qui, depuis juillet 2013, œuvre pour à la promotion du football jeune. Plusieurs articulations meubleront cette journée baptisée « Kamer Sports santé ». Notamment une conférence, des ateliers pratiques de massages cardiaques, et un match de gala.
Notons qu’au Cameroun, la mort subite liée à la pratique du sport devient de plus en plus récurent. La plus connue est celle du footballeur Marc-Vivien Foé, qui s’est éteint en plein match le 26 juin 2003, au stade de Gerland à Lyon. Avant lui, les footballeurs Omar Sahnoun en 1980), Hedi Berrekhissa en 1997, et Youssef Belkhouja en 2001, ont connu le même sort.
Si en Afrique on pense premièrement à une explication mystique, le Dr Armand Nghemkap lui, maîtrise les signes annonciateurs de ces morts subites. Il les partagera avec les participants ce jour au parcours Vita.
L’OMS quant à elle estime que plus de 17,5 millions de personnes sont décédées de maladies cardio-vasculaires telles qu’une crise cardiaque ou un AVC en 2012. Contrairement à ce que l’on croit généralement, plus de 3 de ces décès sur 4 sont survenus dans des pays à revenu faible ou moyen, et les hommes et les femmes ont été touchés de la même façon.
La bonne nouvelle toutefois, c’est que 80% des crises cardiaques ou des AVC prématurés sont évitables. Une alimentation saine, une activité physique régulière et le renoncement aux produits du tabac sont les clés de la prévention. Il est également important de vérifier et contrôler les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires et des AVC tels que l'hypertension artérielle, un taux élevé de cholestérol et de sucre ou le diabète.
Pour en savoir plus, rendez-vous au Parcours Vita de Douala ce samedi.
Danielle Ngono Efondo