Les rapports entre la société Hysacam et ses partenaires publics, les collectivités territoriales décentralisées précisément, restent tendues. Du fait des prestations impayées de l’entreprise en charge de la collecte, du transport et du traitement des déchets. Le cas de la Communauté urbaine de Douala est le plus révélateur. 14 milliards de FCFA, soit 25% de son chiffre d’affaires, l’équivalent de 7 mois d’arriérés de salaires: c’était le montant total de l’enveloppe due par l’Etat du Cameroun et les collectivités territoriales décentralisées à Hysacam. Révélation faite le 4 décembre 2018 dernier par son directeur général, Michel Ngapanou.
Au cours d’une autre sortie effectuée le 14 décembre 2018 par Garba Ahmadou, le responsable de la communication d’Hysacam, l’opinion publique apprenait que l’entreprise traînait une importante dette auprès de trois banques de la place : la Société générale du Cameroun (SGC), la Banque internationale du Cameroun pour l’Epargne et le Crédit (Bicec), et Ecobank. Montant, 6 milliards de FCFA.
Rendu au 30 janvier 2019, si la dette gouvernementale est quasiment apurée d’après des informations reçues à bonnes sources, les collectivités territoriales décentralisées demeurent mauvais payeurs. Cas de la ville de Douala. Les derniers chiffres rendus publics lors d’une séance de travail entre les responsables d’Hysacam et l’exécutif de la Communauté urbaine de Douala dévoilent des arriérés de paiement de près de 5 milliards de FCFA redevables par la CUD: « des problèmes de trésorerie », indique Fritz Ntone Ntone, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala.
L’institution a pourtant achevée l’exercice 2017 avec une dette: un reste à payer de 500.000.000 de FCFA. « Hysacam n’a rien reçu de la Communauté urbaine en 2018. Ils ont travaillés sans être payés », confirme le Délégué du gouvernement, qui évalue ces prestations non-réglementaires à 4 milliards de FCFA. Soit un total de 4.500.000.000 de FCFA.
Hysacam est également confrontée à d’autres sérieux problèmes structurels et techniques : matériel bloqué au Port autonome de Douala, pièces de rechange coincées dans les soutes de bateaux, approvisionnement laborieux en carburant pour les véhicules de ramassage en rotation, mauvaise qualité des routes en zone d’intervention, vandalisme sur le matériel Hysacam, saturation des décharges, etc. Réduisant sa capacité d’intervention. Cette morosité financière intervient au lendemain de la décision de l’Etat du Cameroun de réorganiser le ramassage des déchets dans les centres urbains.
Otric N.
Ils ont reçu leurs attestations et certificats ce 31 janvier 2019 au 21ème Régiment du Génie Militaire de Douala.
Après un séjour de 90 jours au Centre multifonctionnel de Bépanda (Cmf) et au Centre spécialisé d'instruction, d'application et de perfectionnement du Génie militaire de Douala (Csiap Gen), 157 agents de la police municipale sont arrivés en fin de formation.
La cérémonie de clôture était présidée par Bertrand MACHE, le Préfet du Wouri, en présence du Dr. Fritz Ntone Ntone, le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, des sous-préfets de Douala 1er, 2ème, 3ème, 4ème, 5ème et 6ème, des maires de Douala 2, 3 et 4. Y ont également assistés, plusieurs autorités des forces de l'ordre dont le Commandant de la 2ème Région de gendarmerie du Littoral et le Commandant de la Légion de Gendarmerie du Littoral.
Dans son discours de circonstance, le Directeur de l'instruction du 21ème Régiment du Génie militaire, responsable pédagogique de la formation des stagiaires, dévoile quelques modules d'enseignement auxquels ont été soumis les nouveaux agents municipaux : notions en Droit avec l'appui du parquet de Douala, des modules de police judiciaire et gendarmerie et des sessions de sport etc... "leurs missions étant des missions délicates, il était essentiel qu'ils s'imprègnent de quelques notions pratiques en droit. Notre objectif c'est d'avoir des agents municipaux bien formés pour le bien-être des populations", a précisé le Dr. Fritz Ntone Ntone.
Avec une moyenne générale de 12,90, ces gardiens de la ville sont désormais munis des instruments techniques, pédagogiques et physiques pour participer à la lutte contre le désordre urbain dans la ville de Douala. D'où cet appel lancé par le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala en faveur de leur "discipline et civisme", au risque d'être "puni", précise le Dr. Fritz Ntone Ntone.
La formation de ces nouvelles recrues de la Cud au Centre spécialisé d'instruction, d'application et de perfectionnement du Génie militaire de Douala avait pour principal objectif de leur inculquer des capacités physiques, patriotiques, l'esprit de discipline, l'harmonisation de leurs connaissances techniques sur la gestion des affaires de la cité, apprendra-t-on encore de leur formateur militaire.
Rappelons qu'après la cuvée de 2015, celle de 2018 marque la deuxième promotion de cet ordre, baptisée " Cuvée de l'espoir ".
450 dossiers ont été reçus dans les services de la Cud depuis le lancement de l’opération. La première phase a consisté en l’étude des dossiers et la visite médicale. Les aptitudes physiques des candidats étant des critères très importants au vu des missions qui sont les leurs. Le délégué du gouvernement a clarifié certains points et expliqué les critères de recrutement, afin d’éviter des malentendus et des incompréhensions.
Pour ce qui est des critères de recrutement donc, le postulant doit être de nationalité camerounaise, avoir entre 25 et 30 ans, bénéficiant d’une forme physique à toute épreuve, être titulaire d’un brevet d’études du premier cycle (Bepc) ou autre diplôme équivalent, être de bonne moralité, avoir un casier judiciaire vierge. Pour terminer, les candidats retenus vont signer des engagements.
Otric N.
La Communauté urbaine de Douala vient d’attribuer à trois entreprises des contrats de ramassage de déchets ménagers.
Depuis une semaine déjà, la société d’Hygiène de salubrité du Cameroun (Hysacam) n’a plus le monopole du service de ramassage des ordures ménagères dans la ville de Douala. Après un appel d’offres lancé par les autorités, trois entreprises ont été retenues. Ces entreprises sont Alert System Sarl, Buil Pa Bus Co et le Groupement General Sarl. Leurs cahiers de charge indique celles-ci vont se charger de la pré-collecte des déchets dans les quartiers à accès difficile. Le montant de la transaction est annoncé à 1,4 milliards de FCFA pour une période de 14 mois. Ledit montant sera attribué en quatre lots. A savoir le premier et le troisième seront attribués à Cameroun Alert System sarl pour un montant de 872 millions de FCFA. Les deuxième et quatrième lots sont respectivement attribués à Buil Pa Bus Co et Groupement General Sarl pour 245 et 287 millions de FCFA chacun.
Il se trouve en fait que la société Hysacam depuis des années affichait des manquements dans le service de ramassage des ordures ménagères. La ville de Douala comme celle de Yaoundé croulait quotidiennement sous le poids de ses ordures. Sa défaillance ayant été notée jusqu’au sommet de l’Etat, le 25 janvier 2017, le Président de la république Paul Biya a instruit Ferdinand Ngoh Ngoh le Secrétaire général à la Présidence de la république à procéder à une nouvelle organisation du service de ramassage des ordures ménagères. L'ouverture à la concurrence de l'activité de collecte et de traitement des ordures au Cameroun, avait poussé Hysacam à se prononcer pour la première fois.
L’entreprise a donc redouté à partir de ce moment, le non-paiement des prestations. Dans une publication interne, la société a écrit que, dans le financement de la collecte des ordures à Yaoundé, l’entreprise reçoit 15% de ces fonds auprès de la communauté urbaine et 85% de l’Etat. Mais, soulignait la société, le manque à gagner induit par l’irrégularité des paiements de l’Etat, explique principalement le fait que la collecte et le traitement des ordures aient enregistré durant ces dernières années, de sérieux désagréments dans les villes telles que Yaoundé et Douala notamment. Car, sur les 6,4 milliards FCFA attendus vis-à-vis de l’Etat par Hysacam concernant le contrat de la période 2013- 2017, seul 1 milliard a été versé.
La société se demandait dès lors: «si l’Etat qui se trouve aujourd’hui insolvable avec un seul opérateur, pourra-t-il inverser la courbe lorsqu’ils seront plusieurs. Surtout que d’ici là, rien n’augure que les contraintes conjoncturelles évoquées (Crise anglophone dans les régions du Sud-ouest et du Nord-Ouest) pour justifier le non-paiement des prestations, seront levées».
Toutefois la société a tenté d’être à la hauteur de la mission qui était la sienne en acquérant le 5 Juin 2018 au siège de l’Entreprise à Douala, un premier lot de 55 camions sur les 211 annoncés. Cette acquisition s’est inscrite dans le cadre de la signature de la Convention de financement de 211 camions et 17 engins lourds, passée en octobre 2017 par Hysacam et un syndic de banques (SGC, Ecobank, Bicec), avec la caution solidaire de Proparco.
Liliane N.
Le 06 octobre 2011, le Président de la République traçait les grandes lignes de la modernisation du Port de Douala-Bonabéri.
Pour le Chef de l’Etat, Douala doit devenir ‘’le port’’ de référence du Golfe de Guinée. Tout un programme qui en faisait une grande réalisation en cours d’implémentation. Cyrus Ngo’o, au gouvernail depuis le 24 août 2016, a engagé plusieurs chantiers pour non seulement donner du contenu à la promesse présidentielle, mais aussi et surtout arrimer le Port de Douala-Bonabéri aux standards internationaux.
Le processus de modernisation du Port de Douala-Bonabéri, tel qu’annoncé par le Président Paul Biya le 06 octobre 2011, lors de son séjour à Douala dans le cadre de la campagne présidentielle de cette année-là, est en cours de réalisation. Et ce dans les meilleures conditions, selon la direction du Port Autonome de Douala.
Ce sont plusieurs chantiers qui vont de la normalisation de toutes les activités du Port de Douala-Bonabéri, la rénovation des infrastructures et superstructures, l’enlèvement des épaves qui jonchent les quais, les plans d’eau et les darses, la révision des concessions, jusqu’à l’acquisition de nouveaux équipements nautiques, la réhabilitation d’autres en passant par la sécurisation de l’espace portuaire etc. Un vaste chantier, en somme.
Avec l’appui du Gouvernement, les responsables du port de Douala ont recouvré l’entièreté des 1000 hectares de l’espace portuaire. L’on note également l’acquisition des dragues pour l’entretien permanent du chenal, la construction de nouveaux quais et la réhabilitation de certains autres ont été lancées. Les infrastructures et superstructures du port vont compléter le dispositif. Ces actions et d’autres doivent permettre de résorber définitivement le déficit de fluidité du Port et favoriser la réduction du temps de transit.
Une stratégie pour l’amélioration de la qualité́ des services portuaires est mise en œuvre avec l’ensemble de la communauté portuaire. Elle est devenue un impératif sur le plan commercial. «C’est le résultat de la coordination des intervenants dans les prestations de service. Evidemment, pour implémenter tout ceci, il faut des hommes et des femmes bien outillés. La compétence des ressources humaines est un facteur-clé de succès de toute chaine logistique», avou Cyrus Ngo’o, le DG du Port autonome de Douala.
Un port bien équipé́ sans un personnel qualifié ne pourra jamais atteindre ses objectifs. C’est pourquoi nous devons placer la ressource humaine au centre de la stratégie de développement. La performance d’un port réside aussi dans les taux de fret pratiqués par les compagnies maritimes et le délai de rotation des navires. Plus un navire reste à quai, plus le coût est élevé́, de même pour la marchandise.
Ainsi, l’efficacité́ du port traduit généralement la rapidité́ et la fiabilité́ des services portuaires. D’autres aspects peuvent être évoqués : la qualité des transports de surfaces ; la sécurité et la sûreté ; la qualité des procédures administratives et de la communauté portuaire.
En effet, l’existence d’une communauté portuaire participe de la volonté de l’autorité portuaire d’impliquer tous les intervenants pour une gestion participative à l’effort de développement et de promotion de l’activité portuaire. Le but recherché ici est la prise en compte des spécificités de chaque acteur, afin de produire un service portuaire global, performant et compétitif.
Enfin, il y a la performance des équipements et de la ressource humaine, ainsi que l’efficacité et la qualité des services des opérateurs portuaires.
Otric N.