Un incendie a consumé ce lundi 11 novembre 2019, plus d’une vingtaine de boutiques au sein du marché Mboppi à Douala. C’est la 3e fois depuis le début de cette année que des incendies embrasent des boutiques au sein de ce marché de la capitale économique.
Le marché de Mboppi est en proie aux flammes. C’est aux environs de 22 heures que le feu s’est déclaré sur ce marché fréquenté de Douala. Ce sont les cris et les alertes poussés par des passants et quelques derniers commerçants qui n’avaient pas encore quitté le marché qui attirent l’attention du plus grand nombre. Des flammes jaillissent d’un magasin en plein cœur du marché. Les flammes sont voraces. Le malheur est d’autant plus féroce que les boutiques sont fermées et les propriétaires sont absents.
Quelques braves citoyens, portés par un élan de solidarité, vont s’engager à affronter les flammes. Il faut tout d’abord couper l’alimentation en énergie électrique. Pendant que d’autres tentent de vider les boutiques environnantes pour essayer de freiner l’avancé des flammes, d’autres vont chercher des sceaux d’eau qu’ils vont verser sur les flammes. Au même moment, d’autres citoyens apportent des sceaux de sable qu’ils propulsent sur le feu. C’est dans ces entre faits que les pompiers prévenus quelques minutes plus tôt vont arriver sur les lieux. Aidés des commerçants et des citoyens présents, ils vont prendre le relais de la lutte contre les flammes. La police a également investi les lieux et a quadrillé la zone à risque. Pour le moment, l’origine de cet incendie n’est pas encore connue. Mais une enquête devrait permettre d’en déterminer dans les prochaines heures, les causes de cet autre drame.
Le grave incendie de ce lundi soir au marché Mboppi de Douala donne de remettre sur la table la sempiternelle question de la sécurité des installations dans nos marchés. Ce d’autant plus que c’est la troisième fois au cours de cette année que des boutiques du marché Mboppi se consument. Les deux précédents incendies respectivement dans les mois de Mai et Juillet, avaient pour cause principales, les mauvaises installations électriques au sein du marché et des branchements anarchiques qui créent des courts circuits. Et jusqu'ici rien de concret n’a été fait pour résorber le problème de la fiabilité des alimentations électriques au sein du dit marché.
De plus, il faut interpeller les différents commerçants à plus de responsabilité quant à la sincérité de leurs installations. Car en définitive, ils sont les premiers perdants dans ces incendies à répétition. Les dégâts matériels sont de l’ordre de millions de FCFA à chaque fois. Et même pour ceux des commerçants qui ont une assurance, il faudrait encore pouvoir parachever les procédures nécessaires pour être remboursés. Des remboursements qui n’arrivent presque jamais.
Stéphane NZESSEU