Des odeurs nauséabondes indisposent depuis quelques jours les populations du quartier Djamboutou et ses environs. Des odeurs d’un autre genre qui, selon ces populations proviennent des déchets produits par les usines de l’Huilerie de la Sodecoton de Garoua. D’après les autorités compétentes, des mesures environnementales sont en train d’être prises pour atténuer la nuisance.
« Quand vous ouvrez votre porte, les odeurs pénètrent immédiatement dans la chambre. Une situation qui nous met au dépourvu, des odeurs sont intenables ». Comme l’explique ce jeune qui n’a pas voulu décliner son identité, c’est une difficile scène de vie que les populations du quartier Djamboutou et ses environs sont obligées de vivre depuis quelques temps. Des déchets de fibres de coton déversés par les usines de l’Huilerie de la Sodecoton de Garoua, en état de putréfaction serait à l’origine de cette situation.
Les pleurs des riverains
L’atmosphère ainsi polluée, certains riverains disent être étouffés et en pâtir, surtout en cette saison des pluies. « Nous avons du mal à bien respirer. Les poussières que soulèvent les fibres de coton dans les usines, tombent directement chez nous. Du coup, même quand nous passons sur une moto à côté des décharges, nous sommes très indisposés. Ça dégage des odeurs nauséabondes, et nous amène des moustiques partout », confie Nassourou Souley, habitant de Djamboutou.
Pour ces riverains, des solutions doivent être trouvées en urgence pour les mettre à l’abri d’éventuelles maladies. Telle est notamment la doléance de Priscille Yaboya, « Même l’eau que nous buvons ici est polluée puisque les nappes d’eaux des puits sont également touchées par les saletés qui sont issues de ces déchets ».
Des mesures qui pourraient être prises dans les prochains jours
Des pleurs émis, qui devraient bientôt trouver des réponses favorables. Des mesures environnementales à titre palliatif sont en train d’être prises. « C’est une situation qui naît suite au retour des pluies. C’est juste un passage pour les coques des grains de coton qui ne sont pas reprises par les populations pour l’agriculture et l’élevage comme c’était le cas par le passé. C’est vrai, ça dégage un peu d’odeurs, mais les responsables, c’est-à-dire, le service environnement de la Sodecoton a été saisi, des mesures et des négociations sont en cours pour que ces déchets soient dégagés », selon les précisions de Manu Godjé, Délégué départemental de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable pour le Nord.
Mais en attendant l’assainissement de l’espace qui accueille ces déchets, au quartier Djamboutou, les populations environnantes essayent tant bien que mal de faire preuve de patience.
Innocent D H