La CAN, initialement était prévue se tenir au Cameroun cette année 2019 a vu un certain nombre de contingences militer en faveur de son report pour 2021. Toute chose qui permettra au Cameroun à l’allure où vont les choses, d’être prêt au moins un an avant la compétition. Dans cette course, la ville de Douala est loin d’être à la traîne pour dire le moins.
Décor général
L’organisation de la CAN pour le Cameroun à n’en point douter relève d’une question de fierté nationale. Malgré la modification du cahier de charges survenue alors que la compétition était déjà attribuée, le pays de Roger Milla sous l’impulsion du président de la République s’est engagé à l’organiser nonobstant le surcroît d’effort que cela induisait.
Afin de permettre au Cameroun de relever ce défi, des entreprises de cinq pays ont été sollicitées pour la construction des infrastructures nécessaires à l’organisation de cette grande compétition continentale. Et le moins que l’on puisse dire est que le paysage infrastructurel camerounais est en train de subir une transformation en profondeur, laquelle transformation lui est déjà enviée par bon nombre de pays africains notamment.
Les Infrastructures sportives
En ce qui concerne les stades en particulier, les exigences de la CAF pour l’organisation d’une CAN à 24 équipes sont les suivantes : 6 stades de compétition et deux stades d'entraînement par site. Les infrastructures camerounaises en règle générale sont au-dessus de ces exigences.
La ville de Douala notamment compte à elle seule sept stades dont quatre quasis achevés. Ils sont :
Annexes
Les stades nécessitant encore quelques travaux assez conséquents sont les deux annexes du Stade de Japoma.
Autres Infrastructures
La CAN ce ne sont pas seulement les stades. C’est également des infrastructures hôtelières, des infrastructures routières, des infrastructures de télécommunication… or pour ces dernières, la ville de Douala n’est pas mal lotie aussi.
Les hôtels
Pour ce qui est des infrastructures hôtelières, cinq hôtels ont été retenus pour héberger différentes délégations dans la capitale économique. Ce sont les hôtels Sawa, Starland, Pullman, Résidence la falaise, Akwa palace. Des hôtels ayant d’ores et déjà opéré leurs mues comme illustré sur ces images.
Le transport
L’aéroport de Douala a effectué sa mue fin 2018. A cette effet, la piste d’atterrissage avait été dégommée et de nouveaux appareils de manutention acquis par les Aéroports du Cameroun (ADC).
Afin de faciliter la mobilité dans la ville, un certain nombre d’infrastructures routières sont à ce jour achevées et d’autres sont en cours de construction ou de réhabilitation.
Infrastructures achevées : Le deuxième pont sur le Wouri, les pénétrantes Est et Ouest de la ville.
Télécommunications
Sur ce point, le Cameroun a consenti d’énormes efforts pour améliorer la qualité des services. L’un de ces efforts et pas des moindre est l’interconnexion par fibre optique de Kribi au Cameroun et Fortaleza au Brésil. Les deux villes ont officiellement été interconnectées par le biais du South Atlantic Inter Link (SAIL), long de 6000 km le 5 septembre 2018. Et dans toutes les villes devant accueillir la CAN 2021 et bien d’autres aussi, la fibre optique est en cours de déploiement.
Autres
Sur le plan sanitaire, la ville de Douala dispose d’hôpitaux de référence et le plateau technique de bien de formations sanitaires de la capitale économique du Cameroun sont en train relevés.
Plus encore, de nombreux entrepreneurs privés ne ménagent aucun effort pour rendre plus attractifs leurs lieux. Il en est ainsi de nombreux restaurateurs, promoteurs de Snack-bar et autres boîtes de nuit…
La ville de Douala n’est pas partie de rien. Et justement, les avancées qui sont les siennes dans le cadre de la préparation de la CAN 2021 sont tributaires de cet héritage qu’elle a su préserver. Selon toute vraisemblance, la ville sera prête le jour dit et la fête du football s’y annonce belle.
"Il s’agit d’un thriller historique"
Les Camerounais et plein d’autres personnes à travers le monde ont longtemps réfléchi à ce que d’aucuns ont qualifié d’énigme : le Cameroun. Pourquoi la position de ce leader naturel en Afrique centrale reste si vacante? Pourquoi tant de ses citoyens occupent des postes de responsabilité à travers le monde et pourtant le pays ne brille pas sur l’indice de développement humain en Afrique ? Pourquoi le Cameroun ne figure-t-il pas parmi les premières économies du continent, les fameux « lions rugissants » d’Afrique ? Qu’est-ce qui est arrivé au football dans ce « Brésil » d’Afrique ? Qu’est-ce qui est arrivé au Makossa et à la pléthore de genres musicaux et d’artistes qui définissaient autrefois les tendances de la musique africaine ? Qu’est-ce qui est arrivé aux sociétés Cameroon Airlines et Cameroon Shipping Lines qui portèrent jadis haut le flambeau du pays dans les airs et sur les océans ? Un questionnement sans fin au bout duquel trône l’une des questions qui aujourd'hui intrigue indifféremment les citoyens et les observateurs internationaux au plus haut point: « l’Opération Épervier » !
J’ai interagi avec certains des acteurs majeurs de ce drame politico-judiciaire depuis plusieurs décennies ; j’ai lu plusieurs rapports et articles de presse sur la question ; j’ai parlé avec certains anciens collègues et amis très informés à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international, et j’ai écouté les points de vue de plus d’une personne dans les rues de Yaoundé, Douala et d’autres parties du pays. En presque une décennie d’Opération Épervier, rien ne tenait véritablement debout ; rien ne me semblait vraiment faire sens. Il m’était toujours apparu que je finissais par revenir au point de départ : je restais confus ! Jusqu'au jour où j’ai reçu un appel d’un jeune collègue, Boris Bertolt, et que j’ai finalement lu la version encore non publiée de son livre sur le scandale de l’avion présidentiel. A ce moment j’ai commencé à voir un peu plus clair sur ce à quoi peut correspondre « l’Opération Epervier ».
J’ai lu ce livre sous plusieurs angles : d’abord à partir d’une posture journalistique, c’est-à-dire en recherchant la rigueur dans l’investigation et le professionnalisme ; ensuite du point de vue d’un commentateur social dans l’espoir d’un document qui apporterait un éclairage crédible sur un sujet qui a détruit les vies de tant de personnes – qu’il s’agisse du personnel d’appui qui ne se doute de rien ou des sommités et des puissants incrédules; et enfin du point de vue d’un expert en gouvernance, armé d’instruments que les institutions de gouvernance mondiale pourraient appliquer à une telle opération. Je me suis demandé si l’auteur serait capable d’identifier les discussions juridico-politiques et socio-économiques très éparpillées qui ont tissé cette fresque complexe faite de drame et d’intrigue. Il s’agit d’un thriller historique qui marquerait certainement une nouvelle ère au Cameroun.
Boris Bertolt a établi une base irréprochable pour une discussion éclairée au Cameroun sur un sujet qui est à la fois troublant, frustrant, et fascinant. Il a marqué des bons points pour ce qui concerne l’intégrité professionnelle et pour la qualité de sa recherche. Il offre des conseils à travers le labyrinthe d’accusations et de contre-accusations, ouvrant ainsi des pistes pour des investigations approfondies. A aucun moment, il ne passe des jugements.
Propos transcrits par Félix Swaboka
« Les événements du 06 avril 1984 est douloureuse à bien des égards et pour bien de personnes. Elle est susceptible de rouvrir des blessures déjà cicatrisées et nourrir le sentiment de vengeance qui anime malheureusement encore certains Camerounais, lesquels estiment à tort ou à raison que leurs « frères » ascendants ont été victimes d’une chasse aux sorcières, passée par pertes et profits par la justice des vainqueurs.
Mais il ne faut guère perdre de vue que l’intérêt national prime sur les intérêts individuels. 35 ans après le putsch manqué, le devoir de mémoire nous impose une halte. Un temps d’arrêt avec en toile de fond, une question : que faire pour qu’une telle occurrence ne se reproduise ?
Sur le plan strictement militaire, le colonel Clément Mboussi Onana- dans son livre « 06 avril 1984, autopsie d’un échec »- et, avant lui, d’autres acteurs des événements d’avril 1984, a esquissé des pistes de solutions, dont certaines sont implémentées ou en voie de l’être. Parmi ces pistes, l’on peut citer le renforcement et la professionnalisation des services de renseignement, la fin de l’ethnicisation des unités de l’armée et la redéfinition de la place de la Garde présidentielle au sein de la « grande muette ».
Sur un plan plus global, la loi d’amnistie du 17 janvier 1991 a consacré le pardon de la République vis-à-vis de tous ceux qui étaient dans les liens de la justice en rapport avec le putsch manqué de 1984. Cette loi prévoyait notamment la restitution des biens de ceux à qui ils avaient été confisqués. Réhabilitées, des personnalités ayant fait l’objet de condamnations siègent aujourd'hui au gouvernement, au sénat et dans d’autres hautes sphères de l’Etat. Certaines susurrent que la page noire a été tournée, mais pas déchirée. Cherchez la nuance !
A l’évidence, la réconciliation nationale n’est pas allée jusqu'au bout. Le non rapatriement de la dépouille de Ahmadou Ahidjo, présenté comme le cerveau de la tentative de renversement de son successeur constitutionnel, porte un sérieux coup sur le volontarisme affiché par le pouvoir depuis 1991. Au demeurant, tant que le premier président de la République du Cameroun reposera à Dakar, au Sénégal, la symphonie de l’apaisement restera inachevée.
Le débat sur qui de la famille ou l’Etat doit prendre les devants pour rapatrier les restes de Ahidjo n’a pas de sens, puisque l’illustre défunt est un patrimoine national et non plus simplement familial… Et qu’on le veuille ou non, à cause des atermoiements, cette situation reste un boulet dans la gestion de notre vivre-ensemble.
Des atermoiements, il y en a, hélas, toujours dans la manière avec laquelle des questions vitales sont gérées au Cameroun et ceux-ci peuvent s’avérer, à la longue, explosifs. La crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en est un exemple. Pour avoir ignoré et sous-estimé les alertes sur le malaise anglophone, l’ordre gouvernant est aujourd’hui en butte à une hydre de révolte et d’insécurité qui endeuille les familles au quotidien, compromet le développement économique du pays et menace la cohésion nationale.
Gouverner, c’est prévoir. Dans le contexte actuel de pré-transition politique, faire l’autruche face à la montée du repli identitaire, à la redistribution inéquitable de la richesse nationale et au flou dans l’organisation de la dévolution du pouvoir, n’est pas le gage d’un avenir serein et maîtrisé. 35 ans après le 06 avril 1984, le devoir de mémoire doit impérativement faire corps avec le devoir d’anticipation. »
Propos transcrits par Félix Swaboka
Cette ressource sera destinée au financement des projets de développement, en ces moments où le pays connait des troubles sécuritaires.
Le pays compte émettre dans les prochains jours, des bons de Trésor assimilables (BTA) à 26 semaines, d’un montant global de 10 milliards de francs CFA, sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) : « La souscription à ces titres dématérialisés va se faire auprès de 17 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) du pays émetteur, mais aussi du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad », précisent les autorités camerounaises qui annoncent l’émission pour ce mercredi.
En plus de faire face à la mauvaise conjoncture de la Cemac dont l’économie subit la chute des cours de pétrole, cette ressource va aider au financement des projets de développement du Cameroun. Surtout d’affronter les menaces terroristes et séparatistes auxquelles le pays fait face.
Excepté en février dernier, où sur une émission d’obligations du trésor (OTA) de 20 milliards de Fcfa, le pays n’a enregistré qu’un taux de souscriptions de 78,20%, les émissions de titres publics de l’Etat du Cameroun sont plus poussées depuis le début de cette année.
Le 22 mars dernier, le Président de la République avait signé un décret autorisant le ministre des Finances à recourir à des émissions de titres d’un montant maximum de 260 milliards de francs Cfa. Ceci pour combler, en partie, un gap de 482 milliards de Fcfa sur des recettes budgétaires annuelles attendues de 3 991,1 milliards de Fcfa à travers les emprunts obligataires, des BTA et des OTA.
Un bon du trésor est une dette à court terme qui sert à financer les emprunts et dettes de l'Etat. Il existe deux types de bon du Trésor : les bons du trésor à taux fixes appelés BTF et, les bons du trésor à taux fixes et intérêt annuel appelés BTAN. Le montant du bon du trésor est limité à 150 000 €. Les durées d’émission des bons du trésor sont de 3 mois, 6 mois et 1 an.
Certains BTF peuvent avoir une durée d'émissions de 4 à 7 semaines en fonction des besoins de trésorerie de l’Etat. Le bon du Trésor à intérêt annuel normalisé (BTAN) joue sur le financement étatique à court et moyen terme. Il a une durée d'émission de deux ou cinq ans et est émis le troisième jeudi de chaque mois.
Nicole Ricci Minyem
« Depuis quelques jours, des rumeurs circulent dans les réseaux sociaux et font état d’une imaginaire disparition de l’ingénieur général en aéronautique civile, Thomas Owona Assoumou. Et dans le souci d’éclairer le l’opinion nationale et internationale à la suite de ces allégations divulguées pour des raisons inavouées, nos fins limiers se sont livrés à une vérification rigoureuse.
Selon plusieurs sources concordantes et dignes de foi, l’actuel patron des Aéroports du Cameroun Thomas Owona Assoumou, puisqu’il s’agit de lui, n’a pas disparu comme le laisse entendre l’auteur anonyme de ce post devenu viral sur web.
Confirmation a été faite par une source très proche du directeur général des Aéroports du Cameroun joint au téléphone. Elle nous a appris ce dimanche 07 avril 2019 aux environs de 19h, sur un ton serein, que le DG des ADC « est entrain de voyager ». « Mon patron voyage sur autorisation de Monsieur le Premier ministre », a-t-il renchéri sans nous livrer sa destination.
S’agissant du prêt de 30 milliards F Cfa accordé par l’Agence française de développement, l’auteur de ce « tract virtuel », dans sa folle envie de nuire, semble avoir des connaissances approximatives sur la question. L’AFD n’a pas accordé un prêt de près de 30 milliards de Francs à l’Etat du Cameroun. Il s’agit plutôt d’un Prêt Non Souverain (PNS) de 46 millions d’euros (près de 30 milliards de Francs) accordé aux Aéroports du Cameroun pour booster le processus de certification de l’aéroport international de Douala dans le cadre du P.R.A.D-2015.
A retenir
Joint au téléphone, un expert financier camerounais ayant requis l’anonymat, a éclairé notre lanterne sur la notion de Prêt Non Souverain (PNS). « Les prêts dits "non souverains" sont des prêts accordés à des collectivités locales ou établissements publics, sans garantie des États », a-t-il glissé. « Au Cameroun, les ADC font partie des rares établissements publics ayant bénéficié de ce type de prêt auprès de l’AFD », nous a confié une source proche du dossier à l’Agence régionale de l’AFD Yaoundé.
Pour ce qui est du processus de certification de l’aéroport international de Douala, beaucoup d’arguments penchent en faveur des ADC. Car, plusieurs réalisations faites dans le cadre du P.R.A.D-2035 à l’instar de la réhabilitation des chaussées aéronautiques – piste d’atterrissage - sont appréciées par des pilotes étrangers comme le prouve la « Fiche recueil ressentis équipage sur la piste d’atterrissage 12/30 » que vous avez en image.
La rénovation et la reconfiguration progressives de l’Aérogare passagers suscitent l’admiration des usagers.
Des avancées qui attirent plusieurs compagnies aériennes n’hésitant de frapper aujourd'hui à la porte des ADC S.A. engagés dans un vaste chantier de modernisation des plateformes aéroportuaires du pays. Le challenge grand et beaucoup reste encore à faire.
Cette campagne qui a réunie les jeunes filles et garçons du camp des réfugiés de Minawao, les déplacés internes et communautés hôtes de Koza, Zamia, Gawar et Gadala a permis à ceux-ci par le biais du Médecin chef de Mokolo de connaitre les conséquences néfastes de la consommation de la drogue sur la santé des jeunes.
La consommation de la drogue et de l’alcool prend de l’ampleur dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Les jeunes s’adonnent à cette activité néfaste, inconscients des séquelles qu’ils laissent à leur santé. Leurs noms sont devenus populaires au sein des jeunes. Tramol, Cocaïne, Marijuana ou Cannabis, plus connu sous le nom « Banga », de nombreux jeunes y sont désormais familiers. Pour cause, ils les consomment dans les établissements, les rues, l’alcool y compris.
En 2008 au Cameroun, une étude sur la consommation abusive des drogues, notamment du tabac en milieu jeune, a été menée par le Global Youth Tobacco Survey (GYTS). Les statistiques révèlent que 15% d’élèves entre 13 et 15 ans fument régulièrement et 44% des jeunes scolarisés ont déjà fumé leur première cigarette. L’une de ces substances illicites, pourtant proscrites par la loi, en raison des effets néfastes qu’ils causent non seulement sur le moral mais également sur le physique du consommateur.
Anémie, cancer, dépression, hypertension, nervosité, problèmes mentaux, intestinaux et cardiovasculaires, la liste des maux que ces stupéfiants causent au système immunitaire est non exhaustive. Conscient de la situation, Plan International Cameroon a organisé dans la région de l’Extrême Nord en collaboration avec le Minas, le Minsanté et la Mairie une campagne de sensibilisation de lutte contre la drogue.
Cette campagne qui a réunie les jeunes filles et garçons du camp des réfugiés de Minawao, les déplacés internes et communautés hôtes de Koza, Zamia, Gawar et Gadala a permis à ceux-ci par le biais du Médecin chef de Mokolo de connaitre les conséquences néfastes de la consommation de la drogue sur la santé des jeunes, sur la société et ce que la loi dit par rapport au trafic de drogue.
Cette campagne pilote de sensibilisation et de mobilisation communautaire autour de la prévention des risques et fléaux sociaux à l’Extrême-Nord par plan Cameroun. Celle-ci vise les milieux scolaires, parascolaires et universitaires. Plan Cameroun espère ainsi, et ce par divers moyens, contribuer à réduire de façon considérable les ravages que cause la drogue et l’alcool en milieu jeune au Cameroun.
Félix Swaboka
La déforestation avance à pas de géant et nul ne doute que dans les années avenirs les conséquences de cette déforestation seront drastiques tant sur l’environnement humain que animalier. C’est pour contrecarrer ce risque que s’investit depuis quelques années le centre pour l’accompagnement au développement et l’environnement Cadpen en promouvant à tous les niveaux le reboisement et en mettant en pratique une méthode qui doit emmener les femmes à moins utiliser le bois de chauffe qui est la principale source d’énergie. Beka et Tchamba dans le Faro, région du Nord Cameroun, ne sont pas exempt de cette triste réalité.
Et c’est pour cette raison que le Cadpen dans la continuité de ses actions a entrepris d’équiper les femmes de ces localités en vue de sauver notre forêt en voie de disparition si rien n’est fait. Sauver notre environnement du point de la forêt, le Cadpen ne l’ignore guerre cela passe par l’utilisation limitée du bois de chauffe d’où le module de la formation de deux jours qui visait à apprendre aux femmes la fabrication et l’utilisation des foyers améliorés. Prés de cinquante femmes pour les deux localités ont suivi des cours théoriques et des démonstrations pratiques sur ce moyen qui économique pour les ménages.
« Les femmes présentes à cette formation ont été réceptives leurs participations aux cours théoriques, ma rassurée qu’elles vont véritablement faire usage de ce qu’elles ont reçues comme connaissances et du coup cela contribuera à lutter conter la déforestation ce qui est une chose louable quand c’est la femme qui prend conscience sur cette menace », déclare la facilitatrice du séminaire Haja Fadi expert en fabrication des foyers améliorés. Visiblement ignorantes sur l’impact réel de cette formation dans la lutte contre la destruction anarchique de l’environnement les femmes présentes aux séances de formation de Beka et de Tchamba restent optimistes quant à leur rôle à jouer dans ce combat.
« Suivre une formation sur la fabrication et l’utilisation des foyers améliorés nous sera bénéfique non seulement nous n’allons plus beaucoup dépenser pour acheter du bois nous n’allons plus trop souffrir pour laver nos marmites parce que utiliser les foyers améliorés nous épargnent de ce travail nous serons des personnes à prendre en compte quand il faut réfléchir sur la protection de l’environnement », témoignent en substance Gambo Erwa et Christine deux ménagères présentes aux séances de formation de Beka et de Tchamba.
Améliorer les connaissances des communautés sur l’importance de sécuriser l’environnement c’est l’un des objectifs du Cadpen par le biais de son projet d’agro foresterie qui a vu le jour il y a quelques mois, et l’éveil de la conscience des femmes par cette formation ne peut que faire la joie des principaux acteurs qui voient ainsi leur souhait prendre véritablement corps « les motivations qui nous ont conduit à organiser une telle formation sont liées au constat que nous faisons sur le terrain où les uns et les autres coupent abusivement le bois et nous trouvons qu’il y a lieu non seulement de s’inquiéter mais aussi et surtout agir de la manière la plus adaptée pour conscientiser les populations sur les risques qu’elles courent en amplifiant ces pratiques et nous croyons que cette formation de la quelle nous nous réjouissons au regard de son déroulement qui était satisfaisant est une étape pas de moindre dans ce processus », reconnait Bindowo coordonnateur du Cadpen.
Félix Swaboka
Comment construire une carrière d’artiste ? C’est la question qui a nourrit les débats il ya quelques jours à l’alliance française de Garoua .Répondant à l’appel de Ebah essongue animateur et observateur avertit de la chaîne de production musicale au Cameroun et d’ailleurs, artistes manager amoureux de la musique et autres journalistes de la ville de Garoua ont donné du ton dans les échanges au cours d’une causerie éducative. « C’est presque connu de tous, aujourd’hui les gens ne veulent plus investir dans la musique parce que la musique est aujourd’hui handicapée par le phénomène de la piraterie et les artistes devaient penser à s’auto produire en construisant des possibilités de dynamisme autour de leurs actions à la limite de leurs moyens et continuer leurs combats » indiquait à l’ouverture de la causerie son initiateur qui selon ses dires est parti d’un constat amer que les uns et les autres vivent.
Devant une trentaine des personnes, il a épilogué sur ces que peuvent faire aujourd’hui les artistes face aux problèmes de la musique au Cameroun. les artistes musicien camerounais doivent s’inspirer de ce qui se passe ailleurs : l’esprit de collaboration et de détermination : « Je crois que les artistes camerounais et particulièrement ceux du grand Nord s’ils veulent contourner les multiples boulots d’étranglements doivent par exemple faire partie du réseautage qui est un système qui permet aux artistes de se réunir dans un réseau qui leur permet de partager des informations sur les opportunités et aussi penser à enrichir leur carnet d’adresse», les artistes conviennent avec ces méthodes mais s’interrogent sur les moyens financiers dont ces démarches exigent pour leur mise en œuvre.
L’expérience d’un des membres du groupe auteur de la fameuse chanson Gadamayo, partage sur ce qu’ils ont fait pour tirer leur épingle du jeu « au début nous étions très restreint dans le groupe mais à force de persévérer, nous avons fini par avoir le soutien des uns et des autres qui comprenaient qu’on faisait un travail qui peut « payer à la fin »et c’est comme ça que nous avons travailler sur quelques titres qui ont été plus tard complétés de manière à avoir un album complet nous sommes décidés aussi de faire quelques voyages et le Nigeria fut l’une de nos destinations où nous avons appris beaucoup de choses je pense que aujourd’hui les artistes ne doivent pas se décourager ils doivent être tenace » a-t-il conclut.
De l’échange avec l’assistance des résolutions qui concourent à promouvoir l’auto production ont été suggérées .des résolutions somme toute susceptibles de renverser la tendance. L ‘initiateur a promis l’organisation et la pérennisation de ces échanges dans les prochaines semaines.
Félix Swaboka
La modernité a certes ses réalités propres avec un impact réel sur les modes de vie des populations, mais la kola a su imposé son importance au sein de la société nordiste. Ceci correspond à dire que ce fruit du kolatier reste toujours l'un des produits les plus appréciés par les uns et les autres. Pour s'en convaincre, il suffit de s'interroger sur la valeur que revêt la kola dans le Nord au point de lui permettre de résister à l'usure du temps.
La symbolique de la kola dans le Nord
Si vous assistez aux cérémonies traditionnelles que sont le mariage et ou le baptême d'enfant en l'occurrence, ne vous étonnez pas si l'on vous donne la kola. Comprenez tout simplement que dans cette partie du pays, il n'y a pas plus significatif que de recevoir de part de son alter ego une kola. "La kola est un signe de paix, de partage et d'amour dans notre société adossée sur un modèle purement africain. Pour nous rien ne vaut la kola, elle exprime mieux notre solidarité depuis des lustres. C'est pourquoi, une kola chez nous peut être partagée par plusieurs personnes à la fois quelque soit son sa petitesse", a voulu faire connaître Aziz Laminou. Ces propos montrent au combien la kola est au-delà d'un simple fruit comestible un instrument culturel auquel est attaché l'ensemble des peuples du Nord-Cameroun. A cette valeur d'ordre culturel, il faut ajouter le fait que la kola soit prisée par certains car il serait excellent excitant.
Comment la symbolique de la kola résiste à la modernité?
D'aucuns ont pensé qu'avec l'évolution sociale que, la modernité devrait faire disparaître la kola dans les modes de vie des populations. A la grande surprise de tous, bien qu'elle soit rejoint par d'autres choses à l'instar de l'argent, des bonbons et autres cadeaux, elle maintient néanmoins sa spécificité. Ce qui fera d'ailleurs dire à Alphonse Tizi que sans la kola la vie n'aurait pas de sens, comme une manière pour lui de déclarer sans contours ni détour qu'il est quasiment impossible de faire disparaître la kola.
Innocent D.H
La monnaie en tant qu'instrument au cœur des échanges, elle même dans sa globalité ne pose pas assez de problème. La difficulté concernant la monnaie dans la ville de Garoua surgit quand on parle des pièces de monnaie. L'argent ayant horreur du bruit certes, mais résultats de courses les populations qui ont du mal à gérer le statu quo pointent du doigt un certains nombre de causes non sans proposer des solutions.
Gapelé bouba est un jeune étudiant. Pour sa part : "la petite pièce de monnaie est quasiment inexistante. Je suis déjà fatigué de cette histoire. Ce matin j'ai été traîné par un conducteur de moto taxi. Celui-ci m'a transporté du domicile des parents pour l'école. A l'arrivée, je lui ai remis un billet de 500 francs Cfa. Pour me rembourser nous avons fait presqu'un tour de ville pour trouver les pièces de monnaie et je suis arrivé avec retard en classe". Situation pareille n'est propre à Gapelé d'autres Garouaens ont également marre de la rareté qui caractérise les pièces de monnaie ces derniers temps.
Face cette dure réalité, les populations trouvent les causes dans plusieurs comportements inciviques. "Apparemment, il y a des personnes étrangères qui prennent nos pièces d'argent à travers des machines à sous qu'ils ont implantées un partout dans des milieux à forte concentration humaine. Ces pièces se retrouveraient par la suite chez eux pour la fabrication des bijoux et autres choses", a regretté Mohammed enseignant. Ces machines à sous ne sont pas les seules à être indexées, il revient fréquemment que les tirelires soient décriés pour leur impact dans la rétention de la pièce de monnaie par certains individus. A cela, d'autres ajoutent des commerçants véreux qui retiennent les monnaies dans leurs boutiques.
Pour juguler le phénomène de rareté des pièces de monnaie dans la ville de Garoua plusieurs solutions sont proposées par les personnes rencontrées. On peut citer: nécessité de procéder à la multiplication de nouvelles pièces de monnaie par la Banque centrale, l'urgence de la prise de conscience par chacun de l'importance de pas confisquer la monnaie dans des endroits où celles-ci ne pourraient pas circuler, l'urgence pour la banque de fabriquer des pièces de monnaies dont les matières ne seraient pas facilement utilisables pour des fins non recommandées, entre autres.
Innocent D.H