La délégation régionale du Ministère de la Santé publique rapporte que l’épidémie a déjà causé 25 décès.
Même si on n’en parle pas beaucoup, l’épidémie de choléra poursuit son bonhomme de chemin dans la région du Sud-Ouest. Rendu à ce jour, la délégation régionale du Ministère de la Santé fait état de près de 325 personnes contaminées. Et plus grave, il y a déjà 25 personnes décédées des suites de cette maladie. D’après les autorités, le choléra a largement gagné le terrain en l’espace de deux mois. Toutefois, elles pensent que rien n’est pas perdu. L’épidémie est encore au niveau où elle peut être arrêtée.
A titre de rappel, c’est depuis le 13 novembre dernier que des cas de choléra ont été déclarés à Idabato, dans le district de santé de Bakassi. Le Dr Malachie Manaouda Ministre de la Santé a confirmé la présence de cette maladie dans cette région anglophone dans un communiqué signé le 20 novembre. Il a indiqué que des mesures de réponses ont été mises en œuvre. Le but desdites mesures étant de parvenir à circonscrire et éradiquer cette épidémie. Le document du Ministre précisait par ailleurs qu’une recherche active des cas suspects sur le terrain était en cours.
Si dans la région du Sud-Ouest, le dernier cas de cette maladie déclaré à Idabato remontait à une dizaine d’années, les zones septentrionales conjuguent depuis fort longtemps avec le choléra. Du fait de la situation délicate, les autorités ont initié une campagne de vaccination. Durant ladite campagne, plus de 537.000 personnes devaient recevoir le vaccin. Dans la région de l’Extrême-Nord au début du mois d’octobre 2019, de sources officielles, on avait appris que 12 personnes ont perdu la vie et 249 cas suspects ont été enregistrés. 400 relais communautaires ont été formés par l’Ong Plan International Cameroon.
Liliane N.
12 personnes ont déjà perdu la vie et 249 cas suspects ont été enregistrés.
L’épidémie du choléra fait encore parler d’elle dans la région de l’Extrême-Nord. Le Dr Cécile Mairousgou Tchida, en sa qualité de responsable régional de la lutte contre cette maladie révèle que le choléra qui signe son retour dans cette partie du pays, a ôté la vie à une douzaine de personnes. Comme cela se fait depuis de nombreuses années, les autorités poursuivent avec la sensibilisation des populations. Un accent est mis sur le respect des règles élémentaires d’hygiène. L’Ong PLAN International Cameroon vient de former 200 relais communautaires. Ils vont devoir travailler dans les districts de santé de Kaélé, KarHay et Moutourwa où sévit l’épidémie. L’organisation y a formé 60 agents pulvérisateurs. Ils sont chargés entre autres, de désinfecter les points d’eau et les latrines dans les écoles et au sein des ménages.
A titre de rappel, au mois d’août 2019, le choléra avait fait six morts. Les autorités en service à la délégation régionale de la Santé publique avaient mis des moyens nécessaires pour une prise en charge efficace des malades de cette épidémie. La délégation régionale de la Santé publique, conduite par le Dr Bava Hamadou Boubakary avait doté les districts de santé des tests de dépistage rapide, des tubes pour la collecte des selles, du chlore et bien d'autres intrants pouvant aider à mettre les patients hors de danger.
Une vaste campagne avait également été organisée. Lors de ladite campagne, il avait été rappelé aux populations, que le choléra est une maladie de la saleté. Et il était donc important qu’elles soient très vigilantes, qu’elles adoptent une hygiène corporelle et environnementale rigoureuse. Le fait qu’une certaine frange de la population se soit habituée à déféquer à l’air libre, avait été dénoncé. Cette pratique avait été présentée comme étant favorable à la propagation de l’épidémie.
Liliane N.
Cette campagne qui a réunie les jeunes filles et garçons du camp des réfugiés de Minawao, les déplacés internes et communautés hôtes de Koza, Zamia, Gawar et Gadala a permis à ceux-ci par le biais du Médecin chef de Mokolo de connaitre les conséquences néfastes de la consommation de la drogue sur la santé des jeunes.
La consommation de la drogue et de l’alcool prend de l’ampleur dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Les jeunes s’adonnent à cette activité néfaste, inconscients des séquelles qu’ils laissent à leur santé. Leurs noms sont devenus populaires au sein des jeunes. Tramol, Cocaïne, Marijuana ou Cannabis, plus connu sous le nom « Banga », de nombreux jeunes y sont désormais familiers. Pour cause, ils les consomment dans les établissements, les rues, l’alcool y compris.
En 2008 au Cameroun, une étude sur la consommation abusive des drogues, notamment du tabac en milieu jeune, a été menée par le Global Youth Tobacco Survey (GYTS). Les statistiques révèlent que 15% d’élèves entre 13 et 15 ans fument régulièrement et 44% des jeunes scolarisés ont déjà fumé leur première cigarette. L’une de ces substances illicites, pourtant proscrites par la loi, en raison des effets néfastes qu’ils causent non seulement sur le moral mais également sur le physique du consommateur.
Anémie, cancer, dépression, hypertension, nervosité, problèmes mentaux, intestinaux et cardiovasculaires, la liste des maux que ces stupéfiants causent au système immunitaire est non exhaustive. Conscient de la situation, Plan International Cameroon a organisé dans la région de l’Extrême Nord en collaboration avec le Minas, le Minsanté et la Mairie une campagne de sensibilisation de lutte contre la drogue.
Cette campagne qui a réunie les jeunes filles et garçons du camp des réfugiés de Minawao, les déplacés internes et communautés hôtes de Koza, Zamia, Gawar et Gadala a permis à ceux-ci par le biais du Médecin chef de Mokolo de connaitre les conséquences néfastes de la consommation de la drogue sur la santé des jeunes, sur la société et ce que la loi dit par rapport au trafic de drogue.
Cette campagne pilote de sensibilisation et de mobilisation communautaire autour de la prévention des risques et fléaux sociaux à l’Extrême-Nord par plan Cameroun. Celle-ci vise les milieux scolaires, parascolaires et universitaires. Plan Cameroun espère ainsi, et ce par divers moyens, contribuer à réduire de façon considérable les ravages que cause la drogue et l’alcool en milieu jeune au Cameroun.
Félix Swaboka