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Displaying items by tag: 06 avril 1984

Dans sa publication récente, le président Djaouro Ruben rappelle à l'opinion publique « qu'il était une fois le 06 avril 1984 ».

 

« Vouloir manifester pour ne pas dire marcher en une date comme celle-ci qui de surcroît rappelle de tristes souvenirs, c'est soit avoir la volonté manifeste de démontrer sa force, mieux sa puissance intestine, soit une incapacité totale à pouvoir discerner l'ennemi de l'adversaire politique, soit tout simplement ignorer vouloir insulter la mémoire des nombreux fils de notre pays notamment du septentrion tombés ou ayant subi des sévices et connu des privations de liberté à la suite de ce triste, macabre et inoubliable événement qu'a connu notre pays » introduit-il sur les réseaux sociaux notamment "Facebook"

L'homme politique en adressant au président de la république Paul Biya, tous ces encouragements  « À celui qui a failli passer de vie à trépas il y a exactement 35 ans jour pour jour et dont l'Éternel dans son insondable amour n'a pas agréé, puisque c'est lui qui tient la clé... dans ses mains, Courage et Longue Vie. Ce jour, loin de rappeler de tristes souvenirs, devrait plutôt être en réalité une journée d'action de grâce pour vous, vos proches, amis et connaissances pour ce que l'Éternel a fait et d'ailleurs continue à faire pour vous ».

Toujours du même post, le président national du Pnpc n'a pas oublié d'adresser un message de réconfort aux membres des familles victime de ce punch « À ceux qui ont perdu qui un proche, qui un ami, qui un parent à la suite de ce triste événement, nous renouvelons nos condoléances et saluons tout de même l'esprit de pardon ,de réconciliation et surtout d'unité qui habite ce GRAND PEUPLE du grand-nord qui, qu’on le veuille ou non a toujours été la cheville ouvrière des nombreuses réélections du président Paul Biya ».

Le temps étant le véritable témoin de l'histoire, les Camerounais, le président Biya avec ont sans doute fini par comprendre la vérité, que dis-je, par en tirer des véritables leçons. En tout cas, si vous lancez un coup d'œil à Kondengui, vous saurez quel remède apporter à mes mots.

Le président national du parti national des patriotes camerounais en concluant son message, Ruben Djaouro s'est exclamé pour finir en disant « Plus jamais ça ! ». Et d'appeler les camerounais à vivre ensemble, pour mieux transformer le Cameroun.

 

Published in Politique

L’éditorial du directeur de publication du journal Mutations du lundi 08 avril 2019 parle du Devoir de mémoire concernant l’événement du 06 avril 1984 au Cameroun. 

 

« Les événements du 06 avril 1984 est douloureuse à bien des égards et pour bien de personnes. Elle est susceptible de rouvrir des blessures déjà cicatrisées et nourrir le sentiment de vengeance qui anime malheureusement encore certains Camerounais, lesquels estiment à tort ou à raison que leurs « frères » ascendants ont été victimes d’une chasse aux sorcières, passée par pertes et profits par la justice des vainqueurs.

Mais il ne faut guère perdre de vue que l’intérêt national prime sur les intérêts individuels. 35 ans après le putsch manqué, le devoir de mémoire nous impose une halte. Un temps d’arrêt avec en toile de fond, une question : que faire pour qu’une telle occurrence ne se reproduise ?

Sur le plan strictement militaire, le colonel Clément Mboussi Onana- dans son livre « 06 avril 1984, autopsie d’un échec »- et, avant lui, d’autres acteurs des événements d’avril 1984, a esquissé des pistes de solutions, dont certaines sont implémentées ou en voie de l’être. Parmi ces pistes, l’on peut citer le renforcement et la professionnalisation des services de renseignement, la fin de l’ethnicisation des unités de l’armée et la redéfinition de la place de la Garde présidentielle au sein de la « grande muette ».

Sur un plan plus global, la loi d’amnistie du 17 janvier 1991 a consacré le pardon de la République vis-à-vis de tous ceux qui étaient dans les liens de la justice en rapport avec le putsch manqué de 1984. Cette loi prévoyait notamment la restitution des biens de ceux à qui ils avaient été confisqués. Réhabilitées, des personnalités ayant fait l’objet de condamnations siègent aujourd'hui au gouvernement, au sénat et dans d’autres hautes sphères de l’Etat. Certaines susurrent que la page noire a été tournée, mais pas déchirée. Cherchez la nuance !

A l’évidence, la réconciliation nationale n’est pas allée jusqu'au bout. Le non rapatriement de la dépouille de Ahmadou Ahidjo, présenté comme le cerveau de la tentative de renversement de son successeur constitutionnel, porte un sérieux coup sur le volontarisme affiché par le pouvoir depuis 1991. Au demeurant, tant que le premier président de la République du Cameroun reposera à Dakar, au Sénégal, la symphonie de l’apaisement restera inachevée.

Le débat sur qui de la famille ou l’Etat doit prendre les devants pour rapatrier les restes de Ahidjo n’a pas de sens, puisque l’illustre défunt est un patrimoine national et non plus simplement familial… Et qu’on le veuille ou non, à cause des atermoiements, cette situation reste un boulet dans la gestion de notre vivre-ensemble.

Des atermoiements, il y en a, hélas, toujours dans la manière avec laquelle des questions vitales sont gérées au Cameroun et ceux-ci peuvent s’avérer, à la longue, explosifs. La crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en est un exemple. Pour avoir ignoré et sous-estimé les alertes sur le malaise anglophone, l’ordre gouvernant est aujourd’hui en butte à une hydre de révolte et d’insécurité qui endeuille les familles au quotidien, compromet le développement économique du pays et menace la cohésion nationale.

Gouverner, c’est prévoir. Dans le contexte actuel de pré-transition politique, faire l’autruche face à la montée du repli identitaire, à la redistribution inéquitable de la richesse nationale et au flou dans l’organisation de la dévolution du pouvoir, n’est pas le gage d’un avenir serein et maîtrisé. 35 ans après le 06 avril 1984, le devoir de mémoire doit impérativement faire corps avec le devoir d’anticipation. »

 

Propos transcrits par Félix Swaboka

Published in Tribune Libre






Sunday, 05 June 2022 11:01