“Bonjour chers parents, nous nous permettons de vous faire cette vidéo pour vous interpeller parce que la situation que nous vivons est devenue un peu alarmante. Nous avons reçu en urgence ce jour, trois jeunes enfants qui sont sortis de chez eux pour aller à l’école, des élèves du Collège Don Bosco de Mimboman à Yaoundé en classe de 4ème.
Croyant qu’ils avaient de sérieux problèmes de santé, nous les avons ausculté et après coup, nous nous sommes rendus compte qu’ils sont en fait dopés, ils subissent les effets des stupéfiants qu’ils ont pris, ce qui les a mis dans un état de somnolence…”.
Un problème à prendre à bras le corps
Comme le dit le médecin ayant reçu ces enfants, il s’agit d’une situation de “plus en plus préoccupante parce qu'au-delà de cette somnolence, ils auraient pu perdre la vie. Face à la présente situation, nous nous attelons à trouver des solutions, nous ne manquerons jamais de dire aux parents de communiquer suffisamment avec leurs enfants à la maison. Ils ne peuvent certainement dépenser autant d’argent pour qu’à la fin, ils aient des enfants drogués…
Des messages et des vidéos sont publiés au quotidien afin d’attirer l’attention des uns et des autres sur les dangers de la drogue, des détails qui doivent tous nous interpeller. Vous verrez par exemple des enfants qui sortent de leurs maisons sans ceinture et arborant des lacets autour des reins avec différentes couleurs, un code entre eux pour montrer leur appartenance à un groupe de dealers”.
Facteurs de risque et de protection relatifs à l'usage de drogues pour les jeunes enfants
Catégories/ domaines | Facteurs de risque | Facteurs de protection |
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Nicole Ricci Minyem
C’est la nouvelle trouvaille des consommateurs et dealers des stupéfiants et, la découverte a été faite ce Mercredi matin, dans l’un des collèges les plus huppés de Yaoundé, par un surveillant de secteur.
Alors que les téléphones portables sont interdits dans l’enceinte de l’établissement scolaire, un élève de la classe de Seconde a voulu tromper la vigilance des encadreurs, mais, malheureusement pour lui. Il lui aurait été demandé d’ouvrir son sac et, de vider ses poches. C’est ainsi que le téléphone serait tombé et, lorsqu’il a tenté de le reprendre violemment des mains de l’encadreur, surprise totale. La coque enlevée ou tombée, l’on se rend compte qu’à la place de la batterie, se trouve des rouleaux de chanvre indien et, plus bas, quelques bûchettes d’allumettes.
Découvert, le jeune homme tente de prendre la poudre d’escampette mais, grâce à la vigilance de tous ceux qui étaient là, on parvient à le maîtriser avant de faire appel aux forces de maintien de l’ordre et, à ses parents.
La dégradation du tissu social peut–elle à elle seule, justifier ou expliquer le fait que les apprenants s’adonnent de plus en plus à la consommation de la drogue ? Qu’est ce qui pourrait justifier l’ampleur d’un tel phénomène ? Comment comprendre qu’un enfant, qui fréquente au sein d’un établissement scolaire dans lequel la pension va chercher dans les 150, voire 175 mille francs, lorsqu’on adjoint les frais d’inscription et autres charges exigées aux parents, puisse se détourner du droit chemin et devenir consommateur ou dealer de drogue ?
Au bas de l’image du téléphone, une note écrite à la main demande aux « parents d’aider les enseignants à encadrer les enfants… ». Ces derniers ont bien évidemment un rôle capital à jouer, le premier d’ailleurs et ce dernier commence par le choix de l’établissement scolaire dans lequel ils veulent que leurs enfants poursuivent leurs études. Il n’est pas compréhensible de voir un parent, débourser une telle somme d’argent, sans au préalable, se rassurer de l’encadrement et des normes qui fondent cette école. Ils pourraient être pris dans un engrenage qui ne leur donne pas toujours, la latitude de suivre avec attention, le comportement de leurs enfants. Ils passent ainsi à côté des détails qui, auraient pu, leur mettre la puce à l’oreille. Une erreur.
Par ailleurs, ils sont de plus en plus nombreux, ces parents qui, après s’être acquittés des frais scolaires et autres charges académiques, se concentrent sur la recherche effrénée de l’argent, afin de faire aux charges qui parfois tend à les étrangler et à ce moment, ce sont les programme Tv, les téléphones et « amis » qui se chargent d’éduquer les enfants. Une autre erreur.
De l’autre côté, on a beau jeu, d’indexer les parents, en leur faisant le reproche de ne pas assister les enseignants dans l’éducation et l’instruction des enfants. Cependant, ils sont nombreux, ces établissements scolaires qui ont trouvé la voix idéale pour se faire un maximum d’argent. Des hommes et femmes d’affaires qui, créent les écoles, sans tenir compte des tous les paramètres qui accompagnent de tels investissements, la responsabilité que cela demande puisqu’on a fait le choix de former des Hommes responsables.
Cela part du choix du corps enseignant, aux frais qu’on exige des parents. Ils sont prompts à dire que seules, les plus nanties peuvent envoyer leurs enfants à l’école et, chaque année, les promoteurs augmentent les frais. Et pourtant, c’est au sein et aux abords de ces écoles qu’on retrouve les leaders et autres consommateurs de drogue, sans parler des introducteurs des autres fléaux.
Peut être qu’il n’est pas possible, de faire une enquête de moralité, pour chaque enfant qui cogne à la porte d’un établissement scolaire mais, il est urgent de prendre des mesures, afin que les frais exigés, correspondent à la qualité de l’encadrement en plus de l’instruction.
Parce qu’ils sont nombreux, ces parents qui, au-delà de la recherche du bien être de leur progéniture, se donnent le temps de contrôler leurs enfants. Ils veillent à leur inculquer des normes afin d’en faire des personnes responsables. Il n’est donc pas question que dans ce jeu de ping pong d’accusation, on mette à mal, leur travail tout en exigeant d’eux qu’ils s’acquittent en temps et en heure, des frais de scolarité et autres pensions…
Nicole Ricci Minyem
C’est l'une des décisions fortes prises par de nombreux chefs d’établissements scolaires.
Le mot d’ordre que les chefs d’établissements scolaires semblent s’être passés est de barrer la route par tous les moyens à la drogue. Aucune tolérance ne sera de mise au cours de cette année scolaire. Il n’est pas question de garder les yeux fermés sur le phénomène de la consommation des stupéfiants dans les enceintes des établissements scolaires. Cet engagement est motivé par les différentes situations qui ont meublé l’année scolaire passée et auxquelles de nombreux responsables desdits établissements ont été confrontées.
Dr Eyong Tarh Principal de l’école English High School située au quartier Scalom à Yaoundé, raconte que 2019 a été une année assez effrayante. « L'année dernière, on a eu quelques cas critiques. Et ces élèves consommaient différentes drogues : tramol, banga, et prenaient du whisky. Certains d'entre eux ont ensuite eu des crises. Nous en avons récupéré un grâce aux plaintes de ses camarades. Ce dernier avait même encore des herbes dans son sac de classe. Quant à celui qui prenait le Tramadol, il nous a même permis de démanteler tout un réseau qui en vendait aux élèves d'autres établissements », fait-il savoir dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
Pour cette année scolaire donc, il n’est plus question de revivre les mêmes situations que celle, ci-haut décrite. L’une des mesures fortes prises, est l’exclusion définitive pour tout élève surpris en train de consommer un quelconque stupéfiant. Pour les autorités éducatives, il est question de protéger les enfants qui restent innocents.
« Les élèves qui consomment des stupéfiants constituent en amont une réelle menace pour l'environnement scolaire. Nous avons encore en mémoire l'enfant décédé au Lycée bilingue de Deido l'an dernier. En plus des violences qui polluent déjà le milieu scolaire, les risques qu'ils courent ne sont pas des moindres. Car ces produits qu'ils consomment ont aussi des effets néfastes sur la mémoire et la capacité de rétention. Cela entraîne des lenteurs dans le raisonnement et l'impact est profond. Sur les plans émotionnel et sanitaire, les stupéfiants peuvent à long terme conduire à des démences. Nous avons connu des cas où les enfants deviennent fous. Les viols de jeunes filles au sein des établissements peuvent causer des maladies sexuellement transmissibles et la mort », explique dans les colonnes du quotidien, Serge Ntang le Censeur du Lycée technique de Garoua Djamboutou.
Il convient de noter que le lundi 02 septembre 2019, jour de rentrée scolaire, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua le gouverneur du Littoral en visite au Lycée bilingue de Deido, a fait savoir aux élèves, que celui qui sera trouvé en train de consommer une drogue, sera exclu. Et le mis en cause perdra la possibilité de pouvoir fréquenter dans un autre établissement de sa région.
Liliane N.
Ces militaires ont été interpellés dans la matinée de jeudi, au cours d'un rassemblement de leur bataillon à Camp Pendleton, l'une des principales bases des Marines aux Etats-Unis, située à une centaine de kilomètres au nord de la frontière mexicaine, a précisé le corps des Marines dans un communiqué.
Des informations obtenues au cours d'une enquête menée pendant de longs mois, sur un trafic de migrants ont hâté ces arrestations, précise le communiqué qui invoque « diverses activités illégales allant du trafic d'êtres humains à la consommation de drogue ».
Une porte-parole des Marines, le commandant Kendra Motz, a précisé que ce coup de filet avait été permis grâce à l'arrestation au début du mois en cours, de deux Marines accusés d'avoir fait franchir illégalement la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis à des migrants sans papiers contre de l'argent.
Le 03 juillet, Byron Darnell Law II et David Javier Salazar-Quintero, membres du corps des Marines, avaient été interpellés par une patrouille frontalière alors qu'ils transportaient trois immigrants sans papiers à environ 10 kilomètres de la frontière mexicaine, à Jacumba, en Californie.
A l'arrière de leur véhicule, trois Mexicains étaient prêts à payer 8000 dollars «pour être introduits illégalement aux Etats-Unis», même si on ne sait pas clairement à qui ils devaient verser cet argent. Au cours de leurs auditions, les deux hommes ont avoué qu'ils gagnaient entre 500 et 1000 dollars pour chaque voyage.
Consommation de drogue
Tous les Marines arrêtés jeudi ne sont pas accusés d'avoir participé au trafic de migrants, a précisé le commandant Motz. Huit autres militaires ont été interrogés sur leur implication dans des délits liés à la consommation de drogue, sans liens avec les trafics de migrants.
Ce n'est pas la première affaire dans laquelle des militaires aident des migrants sans papiers à entrer aux Etats-Unis. D'autres cas similaires ont été signalés en 2014, en 2017 et l'année passée.
Mais le communiqué du corps des Marines souligne qu'aucun des militaires arrêtés n'était déployé le long de la frontière mexicaine dans le cadre de l'opération ordonnée par Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l'immigration illégale un des axes forts de sa politique et qui cherche à endiguer les flux migratoires et à augmenter les expulsions de clandestins.
Nicole Ricci Minyem
Nous sommes au quartier Yelwa à Garoua, dans un coin où la vente et la consommation de la drogue sont une réalité. Un vendeur qui a requis l'anonymat confie qu'il propose à sa clientèle, un mélange stupéfiants selon les consignes qu'il reçoit de ces derniers. Chez ce vendeur, plusieurs catégories de personnes font des va et vient pour se faire servir.
Rencontrés sur les lieux, les consommateurs se disputent à tour de rôle le liquide. Malgré leur réticence, ils avouent avoir des motivations précises à ingurgiter quelques doses surtout entre amis. Ce d'autant plus que ces drogues produisent des effets immédiats dans l'organisme, disent-ils.
Lire aussi : Le tramol: La drogue qui pousse les jeunes à quitter les bancs de l’école
De jour comme de nuit, ce point de vente et de consommation des stupéfiants au quartier Yelwa fait son plein d'œuf. Les jeunes pour la plupart marquent leur forte présence ici, oubliant que la drogue quelque soit sa forme, présente des dangers énormes non seulement pour la santé humaine, mais aussi pour la société.
Innocent D H
Même si le Réseau parlementaire Espérance Jeunesse (Reje) a reconnu hier bénéficié du soutien du Ministère des Enseignements secondaires (Minesec) piloté par Nalova Lyonga, du Ministère de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec) dirigé par Mounouna Foutsou et de la Fondation Mtn Cameroun, Cavaye Yéguié Djibril le président de l’Assemblée nationale (Pan) a convié tout le monde à se mobiliser pour lutter contre la drogue et la violence en milieu jeune.
Le Reje qui a travaillé sur ces deux problèmes sus nommés, a indiqué que la situation est grave. Quand on regarde les résultats de ses enquêtes, il y a de quoi s’inquiéter. L’une de ses enquêtes menées dans 72 établissements scolaires de la capitale Yaoundé et à l’Université de Yaoundé 1 révèle que sur près de 2000 jeunes, plus de 600 ont déjà flirté avec la drogue et l’alcool. Pour ce qui est des stupéfiants, c’est le tramol qui tient la tête du peloton. Il faut indiquer que le tramol est généralement vendu au marché noir. En réalité c’est un médicament utilisé lorsqu’un patient souffre de douleurs aiguës ou prolongées, d’intensité moyenne à forte et/ou en cas d’effet insuffisant des analgésiques de type non opioïde. La dose en principe doit être adaptée à l'intensité de la douleur et à la sensibilité individuelle de chaque patient.
Pour revenir à l’enquête susmentionnée du Reje, il est indiqué que le tramol est suivi de la chicha et du chanvre indien dans le top des stupéfiants prisés par les jeunes. Selon le Reje les produits sont livrés par des vendeurs ambulants, des gardiens et des transporteurs de moto. L’Honorable Gaston Komba du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) qui est le coordonnateur du Reje a souligné que la consommation de ces stupéfiants s’accompagne de la violence. Il faut donc avoir une action conjointe des parlementaires, des membres du gouvernement et de la société civile pour lutter efficacement contre ces fléaux.
Pour le Pan lesdits fléaux impactent négativement sur la paix, la stabilité du pays. D’où l’urgence d’agir tous ensemble.
Liliane N.
La cargaison a été interceptée le 14 avril 2019.
L’information est relayée par notre confrère Cameroon tribune. Dans son édition du 17 avril 2019, le quotidien gouvernemental rapporte que la saisie de la cargaison de plus de 150 000 comprimés de tramadol a été faite par la Mission Halcomi (Halte au commerce illicite). Ladite saisie a eu lieu à Akwa non loin de l’ancien Collège des Travailleurs. Les informations recueillies de source sûre indiquent que ce chargement provenait d’un pays voisin.
En plus de la cargaison de tramadol, la Mission Halcomi bénéficiant du soutien logistique de la Marine nationale a également intercepté une embarcation qui avait à son bord des produits hydrocarbures, qui d’après la même source provenait du pays où venait la cargaison de tramadol. L’embarcation se dirigeait vers la zone maritime de Deido. Les contrebandiers ont réussi à prendre la poudre d’escampette. Ladite embarcation d’une capacité dont la capacité était de 40 000 litres environ avait 7 000 litres de gasoil. «Cette barque de fortune disposait de deux moteurs hors-bord de 30 et 40 chevaux et d’une motopompe. Pour éviter toute pollution, le gasoil a été pris en charge par des responsables du ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee)», relate Cameroon tribune.
En parlant du Tramadol qui est certes un médicament toutefois aussi utilisé comme drogue, Philémon Owona Amougou le coordonnateur de la Mission Halcomi III zone I indique que leur rôle est de traquer les fraudeurs qui se livrent au commerce illicite. A titre de rappel, le Tramadol est présenté à l’heure actuelle, comme l’une des drogues très prisés par les jeunes et qui cause de nombreux dégâts. «Tous ces produits sont entrés en contrebande pour être vendus sur nos marchés. Nous avons donc l’obligation de mettre la main dessus afin de barrer la route à ces malfaiteurs», déclare Philémon Owona Amougou.
Après donc la saisie des produits suscités, il sera question selon la procédure de procéder à leur destruction. Hugues Kuetche le chef de la Mission Halcomi précise que la surveillance sera plus efficiente.
Liliane N.
La première étape de son périple a été le lycée bilingue de Deido, rendu tristement célèbre il y a quelques semaines après le décès du jeune élève de classe de 2nde C, Rosman Blériot Tsanou, mortellement poignardé par son camarade.
Accompagné de toute la communauté éducative, dont la représentante du délégué régional des Enseignements secondaires et Yvette Kombou, délégué régional de l’Education de Base, le gouverneur y a assisté à la levée des couleurs, avant de faire passer son message. « D’abord une minute de silence en la mémoire du défunt Blériot Tsanou, ensuite la séance de conseils aux apprenants », rapporte Cameroon Tribune.
Selon le journal, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, en père de famille, n’a pas du tout été tendre face aux enfants. C’est que, pour le gouverneur, il fallait les mettre face à leurs responsabilités, créer un électrochoc pour qu’ils intègrent une fois pour toute les dangers liés à la consommation des stupéfiants, l’impact sur leur avenir et celui de la société toute entière.
« Je vous adresse, au nom du chef de l’Etat nos sincères condoléances, c’est un incident regrettable », a déclaré le gouverneur. Il a poursuivi en précisant que chaque situation, comme celle survenue le 29 mars, a une cause, et il leur a ensuite demandé de nettoyer leur environnement extérieur et intérieur, de dénoncer toute attitude suspecte.
Aux personnels enseignants, le patron de la région a demandé de procéder à des fouilles systématiques et inopinées des élèves. Même appel lancé à l’endroit des parents, parfois démissionnaires.
Le discours a été le même au lycée bilingue de Bépanda, malgré son exemplarité sur le plan pédagogique. Le gouverneur a exhorté les enfants à s’assurer que leurs sacs ne contiennent que des documents pour l’école et rien d’autre, d’éviter de prendre des friandises au risque de consommer de la drogue à leur insu... Il a promis des primes en fin d’année aux trois meilleurs élèves de cet établissement de l’enseignement secondaire.
Au lycée bilingue de Bonabéri, à Douala 4e, ou au lycée Mongo Joseph, à Douala 2e, le gouverneur de la région du Littoral a changé de stratégie. Là, c’est dans les salles de classe qu’il s’est adressé aux élèves. Ivaha Diboua a précisé à chaque étape que la sécurité sera assurée, et qu’elle l’est déjà aux alentours des établissements de la ville, de façon discrète pour le moment.
Rappelons que le troisième trimestre est le plus court de l’année scolaire. Encore quelques semaines de classe et les élèves feront face aux examens officiels. Il est donc question pour les autorités d’assurer une fin d’année scolaire paisible, côté sécurité.
Otric N.
« Oui c'est vous! Vous avez tué le petit Blériot du lycée de Deido !
Une fois de plus il a fallu que du sang coule pour que l'on prenne conscience la gravité d'une situation sous nos cieux.
Nous n'avons pourtant pas cessé de tirer sur la sonnette d'alarme ces derniers temps...
La jeunesse est en dérive : drogue, alcool, sexe et violence font la loi en milieu scolaire.
Les parents, les politiciens et les décideurs sont restés sourds à nos cris.
Je me souviens encore d'un de mes posts ici où je revenais sur la réaction scandaleuse de certains parents dont les enfants étaient convoqués au conseil de discipline pour avoir organisé une piscine party dans un hôtel proche du lycée et où ils se sont livrés à toutes sortes de déviances. Ses parents nous ont presque accusés d'ingérence dans une affaire privée vu que l'événement n'avait pas eu lieu au lycée. Dans un autre de mes posts j'ai dénoncé le suivisme moutonnier des parents qui ont pris plaisir à critiquer le fameux livre de 5e qu'ils ont trouvé trop pervers, les invitant à ne pas s'arrêter à cette dénonciation mais à s'intéresser beaucoup plus à l'éducation de leurs enfants. A l'occasion de la fête de la jeunesse je n’ai pas manqué l'occasion de tirer encore la sonnette d'alarme à propos des déviances de cette jeunesse dite "fer de lance de la nation" en manque de repère.
Mais pauvres enseignants que nous sommes, qui nous écoute même ?
Aujourd'hui vous cherchez les coupables et comme d'habitude les enseignants sont vos « moins cher »
On entend partout : Où étaient les surveillants ? Où étaient les enseignants ? Où était le proviseur ? Chers parents asseyez vous je vais vous dire où ils étaient.
- Ils étaient chez vous, lorsque vous avez démissionné de l'éducation de vos enfants faisant d'eux des délinquants pour avoir l'illusion de croire que les enseignants sont capables de les transformer.
-Ils étaient dans vos familles compliquées où on peut faire sans gêne plusieurs enfants avec plusieurs pères ou mères et recevoir plusieurs éducations.
- Ils étaient avec vous au marché lorsque vous achetez des téléphones super Androïde aux petits enfants qui généralement ne savent ni lire ni écrire correctement, leur permettant ainsi d'avoir des comptes Facebook et accès à tous les sites de violence et de pornographie.
- Ils étaient avec vous dans vos voitures quand remplis de colère vous vous précipitez au lycée intimer l'ordre au surveillant de remettre les téléphones et les autres objets confisqués de vos enfants.
- Ils étaient avec vous quand vous jugez que punir un enfant c'est l'humilier, quand vous êtes contre le fait qu'on le fouette ou qu'il soit mis à genoux.
- Ils étaient avec vous dans vos conversations devant vos enfants où vous tenez des propos dénigrants à l'endroit des enseignants tout en appuyant comment ses derniers sont payés en monnaie de singes.
- Ils étaient avec vous quand fabriquez des faux bulletins et changez d'école chaque année pour éviter qu'ils ne redoublent de classe.
-Ils étaient avec vous quand vous ne répondez jamais aux convocations de l'école vous faisant toujours représenter par les nounous et les tontons au point de les laisser signer les bulletins à votre place
- Ils étaient avec vous quand vous laissez vos enfants sortir à tort et travers, buvant dans les mêmes bars qu'eux et les laissant organiser des anniversaires dans des boîtes de nuits consommant liqueur et chicha drogué
- Ils étaient avec vous quand vous les laissez marcher presque nus au nom de la mode
- Ils étaient avec vous quand dans votre posture de décideurs vous avez inventé la promotion collective
- Ils étaient avec vous quand dans vos bureaux vous vous asseyez sur les dossiers des enseignants acceptant qu'ils travaillent trois ans sans salaire et dix ans sans avancements
- Ils étaient avec vous quand vous défendez le faux en trouvant qu'on ne peut pas mettre un gendarme derrière chaque citoyen mais vous voulez un surveillant derrière chaque élève pour des écoles de 120 élèves par classe.
C'est vous qui avez tué cet enfant, oui c'est vous »
D'après les professionnels de la santé et la communauté éducative, les enfants qui commencent très tôt à consommer le tramol, finissent par laisser les classes.
Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune en 2013, le Dr Pascal Awono, Secrétaire permanent du Comité national de lutte contre la drogue (Cnld), précise que le Tramadol vulgairement appelé « Tramol », fait partie des drogues qui créent actuellement des ravages. Sur le plan social, les sociologues indiquent que l’un des dégâts que cause la consommation du Tramol chez les jeunes est l’abandon scolaire.
Facile d'accès même s’il doit être vendu après présentation d’une ordonnance médicale, cette drogue s'est ainsi introduite dans les cours d'école au Cameroun où, selon le comité interministériel de lutte contre la culture et le trafic des stupéfiants, 12.000 jeunes scolarisés âgés de 13 à 15 ans consomment du tramadol ou du cannabis. Une consommation qui n'est pas sans conséquence.
Un enseignant d’un établissement de la ville de Yaoundé qui a requis l’anonymat, où de plus en plus des élèves sont interpellés pour consommation de tramadol raconte, «ceux de nos élèves qui ont été pris pour consommation du tramadol se faisaient remarquer par leur agressivité. Ce sont pour l'essentiel des élèves qui n'assistent pas à tous les cours, qui parlent mal aux enseignants et qui sont à l'origine des bagarres. Sommeil, absentéisme, troubles du comportement meublent leur quotidien». Ne voulant pas se soumettre aux règles de l’école, ces derniers décident parfois de ne plus venir en classe.
Les sociologues parlent aussi des ruptures familiales. Les jeunes qui se livrent à la consommation du Tramol, finissent par s’éloigner de leurs propres familles. Certains se retrouvent dans des gangs qui les adoptent. Ces gangs sont le plus souvent les auteurs des agressions, des actes de violence, des crimes dans les quartiers, les rues et aujourd’hui dans les établissements scolaires. « Les parents doivent être vigilants, surveiller le comportement de leurs enfants. Et, s’ils découvrent qu’un proche se drogue, il ne faut pas dramatiser, il faut le comprendre et le conduire vers les personnes avisées », conseille le Dr Pascal Awono.
Toujours sur le plan social, les dégâts de la consommation du Tramol sont la marginalisation, la folie, le suicide. En 2018, le comité national de lutte contre la drogue au Cameroun a rendu public des statistiques sur la consommation des produits illicites. Selon ces données, 21% de la population camerounaise a déjà expérimenté une drogue dure, 10% sont des usagers réguliers, dont 60% de jeunes âgés de 20 à 25 ans. En 2013 les derniers recensements ont démontré que 15% des jeunes âgés de 12 à 15 ans ont déjà expérimenté le tabac et 9% reconnaissent avoir expérimenté le cannabis.
« Je conseille de faire du sport, de se reposer. Il ne faut pas prendre de produit sous prétexte qu’on doit augmenter ses performances. Aux timides et à ceux qui n’arrivent pas à attirer la sympathie des autres en milieu scolaire ou jeune, je conseille d’adhérer aux associations de jeunes. Il faut avoir des loisirs sains (lecture, promenade, musique…). Ceux qui ont des problèmes doivent se confier aux parents, aux amis, au personnel médical. Il faut que les jeunes ignorent les publicités sur le tabac et autres. Le tabac est la porte d’entrée de toutes les drogues, car lorsqu'il n’a plus d’effet, le consommateur passe aux autres psychotropes. Pour les associations, il faut organiser des journées sans drogue », ajoute le Dr Pascal Awono.
Le Tramadol est un opioïde de synthèse, contenu dans certains médicaments analgésiques.
Liliane N.