La déforestation avance à pas de géant et nul ne doute que dans les années avenirs les conséquences de cette déforestation seront drastiques tant sur l’environnement humain que animalier. C’est pour contrecarrer ce risque que s’investit depuis quelques années le centre pour l’accompagnement au développement et l’environnement Cadpen en promouvant à tous les niveaux le reboisement et en mettant en pratique une méthode qui doit emmener les femmes à moins utiliser le bois de chauffe qui est la principale source d’énergie. Beka et Tchamba dans le Faro, région du Nord Cameroun, ne sont pas exempt de cette triste réalité.
Et c’est pour cette raison que le Cadpen dans la continuité de ses actions a entrepris d’équiper les femmes de ces localités en vue de sauver notre forêt en voie de disparition si rien n’est fait. Sauver notre environnement du point de la forêt, le Cadpen ne l’ignore guerre cela passe par l’utilisation limitée du bois de chauffe d’où le module de la formation de deux jours qui visait à apprendre aux femmes la fabrication et l’utilisation des foyers améliorés. Prés de cinquante femmes pour les deux localités ont suivi des cours théoriques et des démonstrations pratiques sur ce moyen qui économique pour les ménages.
« Les femmes présentes à cette formation ont été réceptives leurs participations aux cours théoriques, ma rassurée qu’elles vont véritablement faire usage de ce qu’elles ont reçues comme connaissances et du coup cela contribuera à lutter conter la déforestation ce qui est une chose louable quand c’est la femme qui prend conscience sur cette menace », déclare la facilitatrice du séminaire Haja Fadi expert en fabrication des foyers améliorés. Visiblement ignorantes sur l’impact réel de cette formation dans la lutte contre la destruction anarchique de l’environnement les femmes présentes aux séances de formation de Beka et de Tchamba restent optimistes quant à leur rôle à jouer dans ce combat.
« Suivre une formation sur la fabrication et l’utilisation des foyers améliorés nous sera bénéfique non seulement nous n’allons plus beaucoup dépenser pour acheter du bois nous n’allons plus trop souffrir pour laver nos marmites parce que utiliser les foyers améliorés nous épargnent de ce travail nous serons des personnes à prendre en compte quand il faut réfléchir sur la protection de l’environnement », témoignent en substance Gambo Erwa et Christine deux ménagères présentes aux séances de formation de Beka et de Tchamba.
Améliorer les connaissances des communautés sur l’importance de sécuriser l’environnement c’est l’un des objectifs du Cadpen par le biais de son projet d’agro foresterie qui a vu le jour il y a quelques mois, et l’éveil de la conscience des femmes par cette formation ne peut que faire la joie des principaux acteurs qui voient ainsi leur souhait prendre véritablement corps « les motivations qui nous ont conduit à organiser une telle formation sont liées au constat que nous faisons sur le terrain où les uns et les autres coupent abusivement le bois et nous trouvons qu’il y a lieu non seulement de s’inquiéter mais aussi et surtout agir de la manière la plus adaptée pour conscientiser les populations sur les risques qu’elles courent en amplifiant ces pratiques et nous croyons que cette formation de la quelle nous nous réjouissons au regard de son déroulement qui était satisfaisant est une étape pas de moindre dans ce processus », reconnait Bindowo coordonnateur du Cadpen.
Félix Swaboka