Cinq personnes ont été tuées à cause des inondations dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, suite aux pluies diluviennes enregistrées vendredi et samedi.
Les inondations ont frappé, vendredi et samedi, les départements du Mayo Danay et du Logone et Chari dans l’Extrême-Nord du Cameroun. « Près de 50.000 personnes ont été évacuées », a annoncé vendredi le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, lors de sa visite dans la localité. Il a par ailleurs informé que le gouvernement envisage de déplacer ces personnes qui se sont installées au long de la rivière Logone qui déborde régulièrement après des fortes pluies.
« Les eaux continuent à monter suite aux pluies torrentielles. La situation reste critique. Les écoles sont fermées jusqu'à nouvel ordre. En dehors des personnes décédées, les inondations ont également causé d'énormes dégâts aux habitations, aux cultures, aux routes et aux autoroutes dans de larges zones du pays », a déclaré dimanche à Anadolu, le maire de Maga, Ibrahim Boukar. « Le taux de mortalité pourrait augmenter. Les gens n’ont plus à manger ou à boire. Nous craignons des épidémies », a-t-il ajouté.
Cinq personnes ont été tuées. « Le dernier corps sans vie à avoir été retrouvé est celui d'un directeur d’une école primaire », a déclaré Adoum Moussa, l’un des responsables des secouristes dans le Logone et Chari. « Le directeur allait se rendre à des funérailles avec trois personnes à bord d’une pirogue qui s’est noyée dans les eaux. Vendredi, nous avons repêché deux corps et samedi, nous avons retrouvé le corps du directeur », a souligné Adoum.
« Plus tôt dans la journée de vendredi, deux autres corps ont été découverts entre les localités de Maga et Kai-kai dans le département du Mayo Adanay », a indiqué le gouverneur de l’Extrême-Nord, Bakari Midjiyawa.
Un rapport, de la mission du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, (OCHA) relève que « Plus de 40.000 personnes sont directement affectées par les inondations dans les arrondissements de Zina (Logone et Chari), Maga et Kai-Kai (Mayo Dany) et l’accès aux populations affectées est très difficile, essentiellement par voies fluviales ».
L’OCHA estime que les besoins prioritaires des populations affectées par les inondations concernent « l’accès aux soins, à l’eau potable, à l’hygiène, les abris et les biens de première nécessité ».
Notons que, chaque année, les pluies diluviennes des dégâts dans la région de l’Extrême-Nord du pays. Des pluies pourtant bienfaitrices sont l’objet de cauchemars pour les riverains. On se rappelle qu’en août dernier, le ministre de l’habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtès était arrivé en catastrophe dans cette partie du pays pour aller voir de près la situation de deux ouvrages de franchissement (le pont de Mizoa à Maroua et celui de Tombéré) qui s’étaient affaissés après les inondations.
C’est dire combien les inondations restent un problème majeur dans la région de l’Extrême-Nord.
Danielle Ngono Efondo
L’information a été donnée par le directeur de publication de L’œil du Sahel, Guibaï Gatama. Les blessés, dont cinq cas assez inquiétants, ont été conduits dans un hôpital, afin de bénéficier des soins nécessaires.
Sur les circonstances de cette explosion, qui a eu lieu aux alentours de 20h, au niveau du pont vert, un bar VIP, on ne peut rien dire de plus, sauf que les enquêtes ont été ouvertes. Il n’est dès lors pas aisé de dire s’il s’agit d’un accident ou alors, d’un acte terroriste perpétré en cette veille de célébration de la fête de l’Unité Nationale, par un membre de la secte terroriste Boko Haram.
Un fait pas tout à fait illogique, d’autant plus qu’il y’à quelques jours à peine, des militaires de l’armée marine ont été victimes d’une embuscade qui leur a été tendue à Sakmé, une ville du Logone et Chari. L’armée a perdu trois de ses vaillants soldats et, de l’autre côté, les terroristes ne sont pas sortis indemnes malgré leur supériorité numérique.
Des civils pris à parti
Christian Damamé, pasteur d’une église installée à Maroua, nous a fait savoir que « les raids des terroristes se font rares mais, ils existent toujours. Vous savez, dans mon église, j’ai accueilli de nombreuses familles qui arrivent de leurs villages et, qui n’ont pas eu le temps de prendre quoi que ce soit. Ce sont pour la plupart, des pasteurs et leurs familles qui ont peur de rentrer chez eux, malgré la présence de notre armée… ».
Important dispositif sécuritaire
Une source militaire que nous avons eue au bout du fil ce matin, nous a fait savoir qu’à quelques heures de la célébration de la 47ème édition de la fête de l’Unité Nationale, toutes les dispositions ont été prises afin qu’i n’y’ait aucun couac : « Depuis des jours, nous avons renforcé le dispositif sécuritaire, parce que nous avons encore quelques individus mal intentionnés qui s’amusent à ce petit jeu sournois. Ils pensent que comme les frontières ont de nouveau été ouvertes, ils ont le champ libre. Nous avons interpellé ceux qui nous paraissent suspects et, je puis vous assurer que tout est parfaitement sous contrôle. Sans aucune crainte, les populations peuvent prendre part au défilé, nous veillons à leur sécurité… ».
Les autorités se sont rendus au chevet des personnes blessées très tard dans la nuit de ce dimanche et, un message de condoléance a été adressé aux familles de ceux qui ont perdu la vie.
Nicole Ricci Minyem