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Ces jeunes ont été accueillis dans le cadre du programme «Occupation jeunes».

Il s’agit d’enfants vivant à Douala, dans la région du Littoral et qui sont non-scolarisés. Ils auront donc à rendre et à maintenir la capitale économique propre, surtout qu’en temps de fêtes de fin d’année, la ville accueille plusieurs touristes. Ils accompliront cette tâche avec d’autres jeunes qui travaillent déjà depuis un mois pour le compte de la Communauté Urbaine de Douala (CUD), dirigée par Fritz Ntone Ntone, le Délégué du gouvernement auprès de la CUD.

S’adressant à ces nouveaux venus de la Communauté, Louis Lucien Mandengue, le 4e adjoint auprès du Délégué du gouvernement a déclaré «la ville de Douala doit être propre, accueillante et agréable autant pour les doualais que les visiteurs». Ces 300 jeunes vont donc devoir travailler dans les différentes artères de la ville de Douala. Leur feuille de route comprend le rafraîchissement des murs, le curage de caniveaux, le désherbage et le balayage. Ils ont été affectés dans les services de deux directions de la CUD.

Il faut savoir que le programme «Occupation jeunes» concerne principalement les enfants qui sont non-scolarisés. Il a officiellement été lancé en janvier 2018. Et rendu à ce jour d’après Cameroon tribune 4300 jeunes ont déjà été enrôlés. Les objectifs poursuivis par ledit programme sont «occuper les jeunes non scolarisés durant le reste de l’année et ceux scolarisés uniquement pendant les vacances, familiariser les jeunes aux métiers de la ville afin qu’ils soient des ambassadeurs de la Communauté urbaine dans leurs quartiers respectifs en vue de l’implication de tous dans le combat contre l’incivisme et l’insalubrité». Pour certains habitants de Douala cette action de la CUD est nécessaire parce qu’il y a des quartiers qui croulent sous le poids de leurs ordures. Et en période de fêtes de fin d’année les déchets ménagers se multiplient davantage.

A titre de rappel, les Communes de Bertoua 1er, Bertoua 2ème et la société Hygiène et de salubrité du Cameroun (HYSACAM) ont initié une opération de ce genre. Ladite opération baptisée «Bertoua ville propre» a conduit au recrutement de 400 jeunes. Comme tâche, ils ont eu à faire le débroussaillage, le curage des caniveaux, la collecte et le ramassage des ordures ménagères. Dès l’entame de l’opération, ils ont reçu comme équipements: des pelles, des brouettes, des brosses, des râteaux, des bottes, des gangs, des caches nez, les machettes, les tricycles etc.

Liliane N.

« Les enfants prennent les commandes et peignent le monde en bleu »

C’est le thème général de la célébration de la 27ème édition de la journée de l’enfance. Il se rapproche, de celui que le Cameroun a choisi pour marquer d’une pierre blanche, ce moment où la société, dans toute sa composante est invitée à réfléchir sur l’héritage qu’elle entend laisser à cette tranche de la population encore fragile : L’enfant vulnérable a aussi des droits : A  un projet de vue, une éducation de qualité et un cadre de vie sécurisant et épanouissant.  

Depuis bientôt trois, voire quatre ans, il ne se passe pas une semaine sans qu’on ne remarque dans les réseaux sociaux les images ou des vidéos d’enfants maltraités par des grandes personnes. Qui ne se souvient pas de ces visions horribles d’enfants froidement assassinés par les personnes qui, en principe ont le devoir de les protéger, eux plus que toute autre personne. Des enfants abandonnés par leurs parents, exploités dans des maisons closes ou utilisés dans des domiciles privés.

Invités à regarder autour d’eux avec leurs yeux d’enfants, qui ne savent pas à quoi renvoient les termes comme laideur, méchanceté, esclavage, viol, maltraitance et bien d’autres, de quel outil disposent – pour peindre le « monde en bleu » ?

Les enfants méritent une attention particulière

La période de l’enfance est une phase pendant laquelle l’être humain est plus vulnérable, car il n’a pas fini de se développer, tant physiquement que mentalement. Le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant s’attache à cette nécessité de protection des enfants. Ce principe implique deux règles importantes : Toutes les décisions concernant les enfants doivent être prises dans l’intérêt exclusif de l’enfant pour assurer son bien - être immédiat et futur – Toutes les décisions et tous les actes doivent impérativement garantir les droits de l’enfant. L’intérêt supérieur de l’enfant subordonne la nécessité d’une protection des enfants.

L’intérêt supérieur de l’enfant vise le bien-être de chaque enfant

Le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant a pour objectif de promouvoir et de garantir le bien – être de tous les enfants, sur plusieurs aspects : Le bien être physique pour assurer la bonne santé et le bon développement de l’enfant. Le bien être mental qui permet d’offrir à l’enfant la possibilité de se développer intellectuellement – Le bien être social pour donner à l’enfant la possibilité de s’épanouir socialement, spirituellement, etc.

La nécessité d’établir un cadre protecteur pour les enfants

La protection des enfants doit être assurée avant tout par les parents et la communauté qui l’entourent, puis par les Etats, même comme il paraît évident que chaque enfant est un individu unique avec des besoins spécifiques. Néanmoins, ces dernières ne doivent pas entraîner des discriminations à l’égard des enfants.   

Le rôle de l’État pour la protection de l’enfance

Afin d’assurer le bien être ainsi que l’intérêt supérieur de l’enfant, il incombe à chaque Etat d’établir un système de protection pour l’enfant. Celui-ci doit avoir fait ses preuves à travers des lois, des politiques, des procédures et même des pratiques destinées à prévenir et à lutter efficacement contre les problèmes de maltraitance, de violence, de discrimination qui peuvent nuire au bien-être des enfants.  Les outils qui permettent de parvenir aux résultats escomptés sont entre autres, la ratification des principales normes internationales de protection des droits de l’enfant qu’il convient de transposer dans la législation nationale, la prise en charge adaptée aux différents profils d’enfants ( handicapés, réfugiés, maltraités …) pour apporter des solutions satisfaisantes et durables.

Il est aussi important de lutter contre les pratiques coutumières qui entraînent et encouragent les discriminations et les mauvais traitements à l’égard de ces petits êtres. Une protection efficace des enfants est vitale pour leur bien être à cause de leur grande vulnérabilité. Ce sont des personnes les plus exposées aux divers problèmes de maltraitance, d’exploitation, de discrimination et de violence.

Nicole Ricci Minyem 

 L’information a été rendue publique à la conférence des chefs de centres de formations de l’Institut Africain d’Informatique (IAI). C’était le 15 novembre 2018.

A travers le programme un Million de jeunes, d’enfants et de femmes (MIJEF), 180 000 personnes disposent déjà des aptitudes pour pouvoir se servir de l’outil informatique. Avec ses collaborateurs, Armand Claude Abanda représentant-résident de l’IAI Cameroun a fait le point des avancées enregistrées depuis le lancement de ce projet. Les assises ont également eu pour but, d’ouvrir des pistes de réflexions en pensant au futur. Toutefois, Armand Claude Abanda l’auteur du célèbre ouvrage «Fils d’un prélat», a salué les efforts de ses collaborateurs et tout ce qui a déjà été fait, rendu à mi-parcours.

Le représentant-résident de l’IAI a mis en avant le fait que les 180 000 personnes qui ont déjà été formées, se retrouvent dans toutes les régions et même dans les villages les plus reculés. Il a par ailleurs demandé le concours des élites et a félicité certaines à l’instar de Mounouna Foutsou le Ministre de la Jeunesse et de l’Education civique et Joseph Le Ministre la Fonction publique et de la Réforme administrative. Et à ses collaborateurs les chefs de centres de formation, il les a encouragés en évoquant les difficultés auxquelles, ils font face dans l’exercice de leur travail. «Ne vous découragez pas. Remettez-vous sans cesse à l’ouvrage. Gérez au mieux malgré la modicité de nos moyens. Faites en sorte de rentabiliser les centres par une meilleure gouvernance. Pour que nous puissions tous ensemble, faire dire et faire savoir ce qu’on sait faire. Vos doléances sont prises en compte et nous ferons en sorte d’y apporter des solutions dans la mesure de nos moyens», a-t-il déclaré.

A titre de rappel le projet MIJEF 2035 a été officiellement lancé le 13 mars 2015 à Yaoundé. La cérémonie de ce jour s’était déroulée en présence de Mme Niat, l’épouse du président du Sénat. Elle y a pris part en qualité de représentante personnelle de Chantal Biya, Première dame du Cameroun et marraine nationale du projet de formation en informatique des couches sociales marginalisées. Dans son discours circonstanciel, Armand Claude Abanda avait déclaré «ce programme vise à renforcer les compétences des jeunes, des enfants et des femmes dans le domaine de l’informatique, afin qu’ils soient plus performants dans leurs secteurs d’activités respectifs».

Alamine Ousman Mey Ministre des Finances à cette époque avait déclaré «les technologies de l’information et de la communication sont aujourd’hui des outils incontournables au service de la modernité. En prenant l’option d’une action spéciale en faveur des jeunes, l’IAI-Cameroun répond à la préoccupation du chef de l’État, qui demande qu’une place de choix leur soit réservée pour l’avènement d’une société cohérente, dynamique et émergeante afin d’inscrire notre pays dans la modernité». Il convient de souligner ici que le Ministère des Finances est la tutelle de l’IAI-Cameroun.

Le projet «MIJEF 2035» avait indiqué Patrick Thomas, conseiller technique à l’IAI-Cameroun, c’est une formation de 40 heures, meublée par divers modules qui sont la bureautique (Microsoft Word et Excel…), la pratique de l’Internet, les réseaux sociaux et les usages innovants d’Internet en relation avec la problématique du développement (télé-santé, télé-éducation, e-commerce, e-banking, e-agriculture, etc.).

Le projet MIJEF 2035 a suivi «l’Opération 100 000 Femmes/Horizon 2012».

Liliane N.

Depuis le lundi 19 novembre 2018, les autorités prennent part à un atelier qui porte sur le «lancement de l’évaluation nationale des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme au Cameroun».

Le cadre de cet atelier se veut idoine pour les autorités qui veulent apprendre davantage sur le phénomène de blanchiment d’argent. Les autorités camerounaises souhaitent avoir plus d’informations de façon concrète sur les techniques liées à cette pratique et le financement du terrorisme. Comme on pouvait s’y attendre, c’est Louis Paul Motaze le Ministre des Finances (MINFI) qui a procédé lundi dernier à l’ouverture solennelle des travaux, auxquels prend part Hubert Nde Sambone le Directeur Général (DG) de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), qui déclare «nous avons reçu à ce jour entre 4000-4500 déclarations de soupçons. Et nous avons transmis aux autorités compétentes 700 à 800 rapports. Ceux-ci concernent aussi bien le blanchiment des capitaux que le financement du terrorisme. Mais c’est lors des enquêtes qu’on peut évaluer quel est le préjudice».

Au cours de cet atelier il sera question de procéder à une évaluation qui permettra de connaître l’état des lieux. «L’évaluation a pour but d’identifier les menaces auxquelles notre pays est confronté en matière de blanchiment des capitaux et financement du terrorisme pour prendre des mesures qui permettent qu’on vienne à bout des menaces», explique le DG de l’ANIF. «C’est un processus. Tous les pays de la CEMAC ont été soumis à une évaluation mutuelle du premier cycle où nous avons fait la photographie de l’Etat par rapport à la mise en œuvre de notre dispositif de lutte contre le blanchiment. On a terminé. Maintenant on commence le second cycle mais avant l’évaluation du second cycle, il y a un préalable: c’est l’évaluation des risques, c’est ce que nous faisons aujourd’hui», précise Gervais Mbata, Secrétaire permanent du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (GABAC). Il convient de souligner que le GABAC est en fait une institution spécialisée de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).

Selon les autorités, le blanchiment d’argent cause du tort à l’économie et menace sa stabilité sociopolitique. Ladite pratique est favorisée par des facteurs à l’instar de la finance mobile, un faible encadrement des organismes à but non lucratif, le vide juridique. Les secteurs les plus touchés par le phénomène sont ceux relatifs aux douanes, les finances, le trésor, la justice, le secteur informel. Après évaluation de la situation, si le constat établi que le système mis en place présente des vulnérabilités, la suite sera de réfléchir sur les réaménagements qu’il y a lieu de faire. Pour ce fait, les professions telles que les banques et les notaires peuvent en amont faire un travail d’identification permettant de déceler les opérations douteuses. Lesdites opérations seront donc transmises à l’ANIF qui va dans confirmer l’aspect douteux, ensuite transmettre le dossier vers les autorités compétentes, comme l’a déjà ci-haut indiqué Hubert Nde Sambone.

Liliane N.

 

La période post-électorale avait marqué comme un coup d’arrêt dans l’escalade de la violence en zone anglophone.

Même si les atrocités commises par les terroristes sécessionnistes continuaient, leur intensité en était réduite. A cet occasion, les populations en zone anglophone ont exprimé leur désir de retour à la paix, de mener une vie normale.

Sur les réseaux sociaux, nous avons pu voir des publications appelant au retour au calme qui relayaient, sous le couvert de l’anonymat, le sentiment des populations de cette zone. D’autres tels l’activiste Ayah Ayah Abine qui s’occupe des déplacés internes et externes de ce conflit disent leur ras-le-bol à haute voix. Rappelons qu’Ayah Ayah Abine est un activiste qui depuis le départ critique le gouvernement dans la gestion de cette crise, mais ces derniers temps il dénonce les actes des sécessionnistes qui aboutissent à terroriser les populations. Certains de ces activistes très virulents envers le gouvernement en appellent aujourd’hui à la négociation alors qu’ils n étaient pas portés sur ce mode de résolution des conflits à la base. Ils a disent à haute voix ce que la majorité de cette population pense tout bas. Même Mark Bareta, activiste virulent qui s’oppose au gouvernement en appelle aujourd’hui à la négociation.

Les populations de la zone anglophone sont fatiguées de l’insécurité, des échanges de tirs, des villes mortes. Elles sont également fatiguées de l’impossibilité pour leurs enfants d’aller à l’école sous les tirs de balles ou parce qu’ils craignent des représailles de la part de terroristes sécessionnistes. Les malades tels les diabétiques n’ont pas accès à leurs traitements médicaux car à cause des routes bloquées par les terroristes sécessionnistes, les hôpitaux ne reçoivent plus d’insuline. La vie devient de plus en plus chère, les produits de première nécessité tels le savon ont augmenté de près de 50%. Il n’ ya plus de liquidité dans les banques, dans des organismes de micro finance tels Express Union, donc il est difficile pour ces populations d’envoyer ou de recevoir de l’argent. Les populations sont rackettées par les terroristes sécessionnistes, ces derniers s’attaquent désormais aux populations vulnérables, aux minorités telles les peuls. Force est de reconnaitre que les populations sont prises en otage par ces terroristes sécessionnistes et il est quasi impossible pour elles de dénoncer leurs bourreaux sans craindre des représailles

Alors que de plus en plus de voix s’élèvent au sein des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les terroristes sécessionnistes campent sur leurs positions et continuent leurs exactions. Car ils savent que si la paix revient ils seront désœuvrés. En réalité ces groupes de défense qui se disaient militer pour la sécession sont devenus des clans de bandits qui sèment la terreur afin de survivre car ils ne reçoivent aucun financement, ils ont donc tout intérêt à maintenir le chaos pour continuer à exister. Ces derniers jours ont d’ailleurs été très sanglants dans la région anglophone. Cette recrudescence des violences intervient quelques jours après la prestation de serment du Président de la République. Ce dernier a d’ailleurs saisi l’occasion de sa prestation de serment pour inviter les terroristes à baisser les armes mais ils semblent avoir fait le choix de la lutte armée.

 

Rappelons toutefois que le Président de la République, dans son discours, a non seulement appelé les jeunes engagés dans cette lutte à déposer les armes mais il s’est également engagé à donner plus de places aux jeunes dans ce septennat.

Alors les «Amba boys» n’hésitez plus prenez la main tendue par le père de la Nation et rentrez au bercail, le Cameroun votre Patrie vous ouvre le bras.

Yves Kahdem

Le porte-parole de Maurie Kamto, Olivier Bibou-Nissack a annoncé que celui-ci se rendait, à Addis-Abeba le 16 novembre pour un séjour de deux jours. Il s’y est rendu pour un séjour de travail au siège de l’Union Africaine.

Rappelons que les chefs d’Etats y étaient rassemblés du 17 au 18 novembre pour s’accorder sur un projet de réforme de l’institution visant à la rendre plus efficace. En s’y rendant, Maurice Kamto avait un autre agenda. Il comptait en effet plaider pour le recomptage des voix de l’élection présidentielle qui l’a vu perdant. Récemment, nous avons assisté à des recomptages de voix dans le cadre des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, qui concernait aussi bien les élections de députés sénateurs et gouverneurs. Dans certains Etats tels la Floride, la loi autorise le recomptage automatique des voix quand l’écart de voix entre les deux candidats est infime. Il s’agissait d’un écart de 0,44% entre les deux candidats arrivés en tête pour le poste de gouverneur et de 0,18% pour les deux candidats arrivés en tête pour le poste de sénateur.

Par analogie, nous pouvons nous interroger sur le fondement sur lequel MAURICE Kamto se base pour demander le recomptage des voix. En effet, il est certes arrivé deuxième à l’élection présidentielle mais l’écart entre lui et le Président Paul Biya qui est arrivé en tête de ces élections représente plus de 50% des suffrages exprimés. Ainsi cet écart ne saurait être de nature à faire porter un quelconque doute sur l’issue de l’élection. De plus le Conseil Constitutionnel a rendu une décision qui a l’autorité de la chose jugée et en tant que juriste qui plus est éminent avocat, le professeur Maurice Kamto maîtrise les enjeux de cette décision qui est insusceptible de recours.

Maurice Kamto a, dès le lendemain de l’élection, réclamé la victoire alors que les résultats n’était pas encore connus. La contestation du résultat des élections a donc été la suite logique. Il a ensuite planifié un programme national de résistance en deux phases qui consistait en de nombreuses manifestations, avec ou sans autorisation, de ces militants sur toute l’étendue du territoire pour dire stop au « hold-up électoral". Son discours a toutefois évolué au retour de son séjour d’Addis-Abeba le lundi 19 novembre. Dans une intervention depuis le siège du MRC à Douala, il a fait un discours qui tranche avec les précédents. Dans celui-ci, il invite en effet ses partisans à ne plus manifester sans autorisation, à ne rien casser, à ne pas agresser, bref il les invite ainsi à respecter l’ordre constitutionnel. Il va plus loin et demande à ses militants de se consacrer aux prochaines échéances électorales.

Certains pensent que ce changement de discours est lié au fait que ce voyage au siège de l’Union Africaine, en n’ayant pas eu les résultats escomptés, a été un coup d’épée dans l’eau. Il aurait même fait « pschitt » selon l’expression d’un ancien Président de la République.

Quelque soit le résultat de ce voyage réjouissons-nous que ce changement de discours soit bénéfique à l’Etat de droit.

 

Bill Enoah

 

Les enseignants des universités d’Etat entendent le faire savoir le 26 novembre 2018 à travers un sit-in au ministère de l’Enseignement Supérieur à Yaoundé pour dénoncer leurs conditions de vie.

Ce sit-in sera suivi d’une grève générale dans les universités d’Etat à partir du 28 novembre, apprend-on dans une annonce du bureau du Syndicat National des Enseignants du Supérieur (BEN-SYNES) qui s’est réuni lundi à Yaoundé, la capitale politique.

« Après avoir salué le décret signé la semaine dernière par le Président de la République portant recrutement de 2000 enseignants titulaires de doctorat/PhD à partir de 2019, les membres du SYNES constatent avec regret que la mort, le kidnapping, le harcèlement ainsi que les demandes régulières de rançons sont exigés aux enseignants des universités de Bamenda et Buea », mentionne l’annonce.

La démarche des enseignants des universités d'Etat vise à pousser les pouvoirs publics à trouver une solution définitive à la crise anglophone. Le SYNES, dans le communiqué signé du secrétaire général, Benjamin Ngounou Ngatcha, entend également «dénoncer le manque de transparence dans la gestion (accréditations, finances, suivi académique, qualité des diplômes)».

Les enseignants veulent aussi, à travers leur action, déplorer leurs conditions de vie notamment l’insécurité, le manque de logement décent, les conditions d’hygiène déplorables la politique de santé inadéquate, la prévention peu renforcée, l’insuffisance des mobilités professionnelles et l’insuffisance des infrastructures. La grève annoncée, si elle se tient, sera la première du nouveau septennat de Paul Biya, dit des « Grandes Opportunités ».

Ce préavis de grève arrive au moment où le président de la République instruit le recrutement de 2.000 enseignants du Supérieur. Ce recrutement, perçu comme le premier signe «fort» du septennat des «grandes opportunités» de Paul Biya se fera en trois étapes. La première a pour délai janvier 2019.

À cette date, 1000 premiers enseignants d’université devront déjà être insérés dans les listes des huit universités d’Etat. Viendra ensuite une vague de 500 en 2020, puis une dernière vague de 500 enseignants en 2021. L’objectif étant justement qu’en 2021, les universités et grandes écoles du Cameroun disposent de six mille enseignants.

Le ministre de l’Enseignement Supérieur (Minesup) Pr Jaques Fame Ndongo, est formel sur la sélection. « Seuls le mérite et la compétence primeront ». Les postulants doivent être titulaires d’au moins un Doctorat ou d’un Ph/D. Pour concrétiser sa promesse à l’endroit des jeunes, le Chef de l’Etat a également ouvert cette offre aux camerounais résidant à l’étranger. « Pour la sélection des 2000 titulaires de Doctorat PH/D, seul le mérite et la compétence primeront », précise Jacques Fame Ndongo.  

En ce qui concerne le recrutement proprement dit, l’ouverture des postes se fait par les chanceliers et les vice-chancellors des universités d’Etat. Conformément au profil des candidats, chaque département propose au chef d’établissement, qui propose au recteur ou au vice-chancellor les profils des postes à pourvoir. Ensuite, les candidats peuvent déposer leurs dossiers auprès des universités concernées. Il y aura donc une session pour examiner les dossiers, les classer en fonction des mérites, des compétences, mais aussi en fonction des besoins de l’établissement.

Après cela, les dossiers seront transmis, classés par ordre de mérite, au chef d’établissement ou au doyen, ou encore au directeur s’il s’agit d’une grande école. Il y a un conseil d’établissement qui réexamine les dossiers concernés.

Enfin, ces dossiers sont transmis au recteur/vice-chancellor qui préside une commission consultative de recrutement des assistants. Cette commission transmettra au Minesup la liste des enseignants retenus/éligibles. Et le Minesup autorise le recrutement des enseignants dans chaque université. Est attendue à présent, l’ouverture des postes pour enclencher le processus.

Otric N.

Muhammadou Buhari et son principal challenger, l’homme d’affaires Atiku Abulakar ont présenté leur programme le 19 novembre, quelque temps après le lancement de la campagne présidentielle.

 

Pendant que l’un entend miser sur son succès en tant qu'homme d'affaires et investisseur, pour "remettre le Nigeria au travail", le président sortant place la lutte contre la corruption au cœur de son discours électoral. Le scrutin proprement dit va se tenir le 16 février 2019 et, plus de 180 millions d’habitants  seront appelés à choisir leur Président. 78 candidats sont en lice mais les journalistes parlent d’un duel entre le Président sortant, candidat du Congrès des Progressistes (APC) et le chef de file de l’opposition, Parti Populaire Démocratique (PDP).

Les dissensions au sein du mouvement politique du Président sortant, aujourd’hui âgé de 75 ans, ne peuvent plus lui assurer une victoire totale. Ses concitoyens parlent du ralentissement de l'économie tout comme de graves problèmes sécuritaires dans le pays. C’est  sur cet aspect que veut se baser Atiku Abubakar l’ancien vice-président âgé de 71 ans.  C’est un homme politique très connu des populations nigérianes et sa réputation d'homme à l'immense richesse a été ternie par des accusations de corruption ou des scandales liés à des conflits d'intérêts, mais aucun de ses détracteurs n'a réussi à le faire comparaître en justice.

Les deux candidats s'affrontent sur des axes volontairement différents.

Dans son allocution, Muhammadou Buhari a affirmé avoir tenu ses promesses en termes de sécurité, d'économie et de lutte contre la corruption depuis son élection en 2015 : "Le Nigeria, plus que jamais, a besoin d'un gouvernement stable, tourné vers le peuple, a-t-il asséné…Nous sommes déterminés à approfondir le travail que nous avons entamé pour que les ressources du pays continuent de bénéficier à la société", dénonçant la corruption comme une "menace existentielle".

La semaine dernière, le directeur de l'agence anti-corruption (EFCC), Ibrahim Magu, s'est félicité d'avoir saisi l'équivalent de 2,3 milliards de dollars, ainsi que des "villas, stations essences, bijoux, voitures, terrains...Toutefois, ces saisies se déroulent souvent hors de toute procédure judiciaire, les opposants de M. Buhari l'accusant de ne cibler que des opposants politiques. Dans son programme dévoilé dimanche, le président Buhari souhaite, comme il y a quatre ans, mettre l'accent sur la création d'emplois et la diversification de l’économie pour être moins dépendant du pétrole et renforcer le système d'éducation. Sur ces points, il y a urgence: environ 60% de la population a moins de 30 ans et le pays devrait devenir le troisième pays le plus peuplé du monde d'ici 2050, derrière l'Inde et la Chine.

De son côté, le candidat du PDP a lancé officiellement son programme dans une vidéo en direct diffusée sur Facebook et Twitter, un "choix stratégique" selon son équipe de communication, pour s'adresser directement aux jeunes électeurs.

Dans un programme de 63 pages largement diffusé sur les réseaux sociaux, il promet notamment mettre en place des programmes de formations professionnelles, afin de porter le secteur industriel à 30% du PIB d'ici 2025 (contre 9% actuellement), et assure pouvoir sortir "50 millions de personnes de l'extrême pauvreté d'ici deux ans".

En donnant le coup d'envoi de la campagne, Buhari a exhorté tous les candidats et leurs partisans à "ne pas enflammer le pays à cause de la politique", alors que les élections au Nigeria ont souvent provoqué de nombreuses violences et, en rappel, le Nigeria est la première puissance pétrolière du continent africain.

Nicole Ricci Minyem 

Le gouvernement a déposé vendredi pendant une séance plénière de l’Assemblée Nationale à Yaoundé, le projet de loi de finances pour le compte de l’exercice 2019. Ce nouveau projet est d’un montant de 4850,5 milliards de FCFA. Soit une augmentation de 165 milliards de FCFA, comparativement au budget adopté l’année dernière pour le compte de l’exercice 2018.

A la suite de ce dépôt, il revient maintenant à la Commission des finances et de budget de chambre basse, d’examiner de fond en comble le nouveau texte avant son retour en séance plénière pour adoption. Mais déjà, l’on annonce plusieurs innovations dans le secteur douanier, fiscal et financier.

Cette enveloppe qui fait l’objet d’un examen pour adoption par l’Assemblée nationale concerne également la mise en place des conseils régionaux, dont les premières élections régionales pourraient avoir lieu l’année prochaine.

Une dotation qui passe de 11,4 milliards de FCFA en 2018 à 45,7 pour le prochain exercice, ce qui laisse croire que les autorités entendent mettre le cap sur le renforcement de l’autonomie des communes et de "l’opérationnalisation" des régions parmi les principaux objectifs.

Lors de sa prestation de serment le 06 novembre dernier, le chef de l’Etat camerounais Paul Biya réélu pour un mandat de sept ans à la tête du pays, a déclaré que le renforcement de la décentralisation fera partie des priorités de « ce septennat des grandes opportunités ».

Une option selon le président de la République qui constitue une réponse idoine aux revendications fédéralistes et sécessionnistes promues par des leaders politiques et séparatistes. Ainsi, « le désir maintes fois exprimé, de nos populations d’être mieux associées à la gestion de leurs affaires locales, nous a conduit à prendre des mesures nécessaires pour accélérer le processus de décentralisation », a-t-il déclaré.

Durant le septennat 2015-2018, le désir des populations camerounaises d’être mieux impliquées dans la gestion des affaires locales sera davantage pris en compte. Un défi qui nécessite aussi l’amélioration de l’économie et du redressement de la situation budgétaire du pays.

Cette ambition du Président est une suite d’un processus en branle depuis quelques temps au Cameroun. Entre autres acquis, la disponibilité des ressources humaines, le transfert effectif des fonds et le pouvoir de décision. Cependant, tout cela nécessite encore des améliorations, en termes de qualité de ressources et de transfert à temps des fonds sollicités par les communes.

Pour donner du contenu à cette politique, le Président Paul Biya a créé récemment tout un département ministériel en charge de la décentralisation et du développement local. Son rôle : faciliter l’implémentation du transfert des compétences aux 360 communes du Cameroun.

Grande préoccupation du peuple Camerounais dans son ensemble, non pas seulement du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la décentralisation a toujours été le cheval de bataille du chef de l’Etat. On a encore en mémoire la batterie des premiers textes juridiques de juillet 2004 applicables aux communes et aux collectivités territoriales décentralisées. 

Des premières entreprises marquées par le sceau du rapprochement de l’administration des administrés, couplées à la facilitation pour ces derniers d’accéder aux équipements sociaux de base. Le 2 mars 2018, un tournant décisif de la décentralisation est amorcé à travers la création d’un département ministériel qui lui est totalement consacrée.

Otric N.

La 20ème édition du Festival international des musiques bantoues (FIMBA) se tiendra du 21 novembre au 1er décembre 2018 à l’Esplanade Stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.

« Notre événement dure depuis 23 ans et est à sa 20éme édition cette année. A  l’origine appelé Festi bikutsi  avec pour objectif la promotion du rythme bikutsi, ce festival a commencé, depuis 2003 son ouverture aux autres rythmes et à sa 20ème édition, le Festibikutsi a fait sa mue et devient FIMBA », explique Léontine Babeni Directeur exécutif de ce Festival qui se tiendra pour la toute première fois à l’Esplanade du Stade Omnisports de Yaoundé.

À l’origine appelé Festi bikutsi, avec pour objectif la promotion du rythme éponyme, cette manifestation s’est ouverte à d’autres rythmes depuis 2003. Aujourd’hui il est connu sous l’appellation de Festival International des Musiques et des Peuples Bantoues (FIMBA). Un changement de nom qui positionne dorénavant le festival comme une plateforme de valorisation de musiques bantoues d’Afrique et camerounaise en particulier.

Cela sera d’ailleurs une occasion pour les festivaliers de rencontrer des artistes de la sous-région et du Cameroun qui ont déjà confirmé leur présence sur la scène à l’instar de : Nguea la route, Minks ou encore Mani Bella. Soucieux de la relève, un podium sera mis à la disposition  de nouveaux talents  qui aspirent à une carrière musicale.

Environs 40.000 personnes sont attendues au FIMBA 2018. Ce chiffre se justifie par le fait que le festival accueillait à chaque édition depuis 1995 (à l’époque 3 jours de festival) plus de 5 000 personnes, au club Eneo au quartier Essos.

L’Esplanade du Stade Omnisports est donc plus accessible, ouvert et beaucoup plus grand. « Nous attendons près de 4000 personnes par jour donc près de 40 000 personnes pour les 11 jours à cet évènement ouvert à tous les rythmes musicaux bantous », ajoute Léontine Babeni.

Le programme du FIMBA 2018, prévoit la prestation d’une centaine d’artistes sur deux espaces d'accueil : le podium central avec 5 artistes programmés quotidiennement, le cabaret bantou qui accueillera au minimum 6 artistes et groupes de danses. Au total plus de 100 artistes et groupes de danses programmés pour les 11 jours du festival.

En dehors des spectacles, le FIMBA 2018 décernera des «Prix découverte» et «Lady & Gentleman bantou», qui seront les ambassadeurs de la culture bantoue pendant les 12 prochains mois. Les principales distinctions décernées au Festi Bikutsi sont: Le prix du Meilleur artiste Féminin; Le prix Découverte décerné à un jeune artiste ou un groupe qui s’est distingué au cours du festival; Le prix de l'Artiste de l’année; Le prix Diaspora attribué au meilleur artiste de Bikutsi vivant hors du Cameroun; Le prix du Spectacle; Le prix du Meilleur Promoteur culturel; Le prix du public.

Y sont également programmés, en dehors des expositions, d’une conférence placée sous le thème «Comprendre les musiques bantoues aujourd'hui : réalités et quelques tendances représentatives», des démonstrations de lutte traditionnelle, de songô, atelier, un espace consacré à l’art culinaire bantou, un village numérique regroupant les startuppers et bloggeurs pour la promotion du commerce digital et l'accompagnement des acteurs culturels.

Otric N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01