Selon Christophe Castaner, Ministre de l’intérieur, il y a aussi eu 106 personnes blessées.
D’après le récit fait par notre confrère Radio France Internationale (RFI), la manifestante qui a perdu la vie au Pont-de-Beauvoisin (Savoie), hier samedi 17 novembre 2018, a été percutée par une dame qui conduisait sa fille chez un médecin. La femme à bord de son véhicule, s’est retrouvée au milieu des manifestants qui se sont mis à taper sur sa voiture. RFI relate que prise de panique, elle a plutôt décidé de foncer sur ces derniers. Et c’est comme ça que la manifestante a trouvé la mort. Notre confrère indique que la manifestation qui a eu lieu à Savoie comme dans d’autres localités de la France n’a pas été déclarée. Et «L'exécutif n'a cessé de mettre en garde contre la récupération politique de ce mouvement de protestation qui se veut apolitique et asyndical», écrit-il.
Justement des hommes politiques français ont fait des sorties relatives à la manifestation des Gilets jaunes. Ils ont apporté leur soutien aux plaignants. «Laurent Wauquiez, le chef de LR, a participé à une manifestation au Puy-en-Velay: il a appelé Macron à comprendre et « corriger ses erreurs ». Des élus du Rassemblement national étaient également présents aux côtés des « gilets jaunes », mais pas Marine Le Pen. «Je souhaite que cette mobilisation permette une prise de conscience et que le gouvernement entende ce que les Français ont à lui dire», a déclaré sur France info Olivier Faure, premier secrétaire du PS. Des Insoumis participaient aussi aux manifestations. Leur leader Jean-Luc Mélenchon a critiqué sur Twitter une « manipulation des chiffres de participation » et une « dramatisation » de la part du gouvernement. Il s'est rendu place de la Concorde, mais sans gilet jaune sur le dos», rapporte RFI.
Christophe Castaner Ministre de l’intérieur a dressé un bilan du mouvement d’humeur des Gilets jaunes au cours d’une conférence de presse. Il fait état d’environ 283 000 personnes ayant pris part aux manifestations, 227 personnes sont blessées dont 7 gravement et parmi lesquels un policier. En début de soirée, plus de 200 points de blocages n'avaient pas encore été levés et des manifestants étaient toujours présents sur plus de 1 400 lieux de rassemblement.
Les Gilets jaunes protestaient en fait contre la hausse des taxes sur le carburant et la baisse du pouvoir d'achat. Le pouvoir est resté en retrait de ces manifestations même si des représentants de certains partis politiques se sont prononcés. Les mesures prises par le gouvernement français, étaient entre autres que dès le 1er janvier 2019, les taxes sur le gazole vont connaître une augmentation de 6,5 centimes d'euro par litre et celles sur l'essence de 2,9 centimes. «Le Premier Ministre Edouard Philippe avait présenté la semaine dernière les mesures par lesquelles, il entendait accompagner les ménages les plus fragiles face à la hausse des prix des carburants. Afin de réduire l'impact de la taxe carbone, plusieurs dispositifs seront ainsi mis en place ou élargis. Le «chèque énergie» notamment par lequel l'Etat aide les ménages aux revenus modestes à payer leurs factures. 3,6 millions de foyers en bénéficient actuellement, l'année prochaine il y en aura 2 millions de plus», rapporte RFI.
Liliane N.
L’information est de Mohamed Diop, Directeur Région Bolloré Transport & Logistics Golfe de Guinée.
Lors de la 7ème édition du Salon pour la Promotion des Etudes Françaises (SAPEF) organisée par l’Institut Français du Cameroun à Yaoundé et qui s’est tenue au mois d’octobre dernier, les responsables de Bolloré Transport & Logistics ont rendu public un certain nombre d’informations. L’une de ces informations est que le groupe Bolloré emploie plus de 5000 personnes au Cameroun. Mohamed Diop, Directeur Région Bolloré Transport & Logistics Golfe de Guinée a indiqué que Bolloré développe une politique volontariste de responsabilité sociétale.
«Cette politique dont le soutien à la formation de la jeunesse est un pilier se concrétise sur le terrain par des actions visant l’amélioration des infrastructures scolaires, l’accès de milliers de stagiaires au monde de l’entreprise et l’appui technique et matériel aux établissements de formation professionnelle ayant conclu des accords avec nous tels l’Ucac-Icam de Douala, le Centre de formation Professionnelle la Salle, le Centre Don Bosco….», a-t-il ajouté.
Au cours de cet évènement, les filiales de Bolloré Transport & Logistics au Cameroun ont présenté à la jeunesse constituée des élèves et étudiants leurs filières. Devant le parterre de personnes composées aussi des parents et jeunes chercheurs d’emploi, qui prenaient part au Salon, les responsables de Bolloré ont parlé également des opportunités et métiers qu’elles offrent. La plateforme leur a permis d’apprécier par ailleurs les politiques d’accompagnement et d’encadrement de la jeunesse camerounaise, mises en place par le Groupe Bolloré, à travers l’offre de milliers de stages chaque année, le recrutement de centaines d’étudiants et des partenariats signés avec les instituts de formation (UCAC-ICAM, CFPC La Salle…).
Aussi les filières du groupe KCT, Sepbc, Camrail et Btl Cameroun, avaient convié les jeunes à s’ouvrir aux nouveaux métiers. «C’est une aubaine pour moi de voir Bolloré à ce grand rendez-vous. J’ai beaucoup appris sur ce grand Groupe et ses filiales qui sont présentes à ce salon. Contrairement aux idées reçues, le Groupe Bolloré s’intéresse à la formation des jeunes camerounais… Nous, étudiants avons besoin de ces entreprises, mais surtout des métiers qu’elles offrent. Je suis très enthousiaste de voir que je peux postuler pour un stage professionnel dans l’une des filiales et surtout à Kribi Conteneurs Terminal en tant que manager. Les informations données sont détaillées et très précises», s’est réjoui Steve Chemi, étudiant en génie électrique, à l’Ecole Polytechnique de Yaoundé.
«C’est un atout pour nous même, car votre entreprise est engagée dans la formation de son personnel. Grâce à cette volonté, le Groupe Bolloré donne la possibilité aux jeunes de découvrir les débouchés des formations qu’ils suivent actuellement et d’être compétitifs une fois recrutés», a déclaré Alfred Bana de BHS Consulting INC.
Liliane N.
Ce centre sera consacré à la prise en charge des personnes atteintes de maladies à l’instar de la leucémie.
Il s’agit d’un projet porté par l’association «On Hem le Cameroun». Le coût dudit projet s’estime à 320 millions de Francs cfa. Avec le centre qui sera construit, on s’attend à avoir une prise en charge efficiente. Le Dr Evelyne Ngouadio hématologue à l’hôpital général de Douala affirme dans les colonnes de notre confrère Cameroon tribune «il est question d’assurer une prise ne charge spéciale de ces cas de maladies, de mobiliser une logistique particulière en la matière et de faciliter la manipulation des molécules dans un cadre approprié». Il convient d’indiquer que l’association «On Hem le Cameroun» qui accompagne l’hôpital général de Douala en raison de son plateau technique, le fait depuis 2008 avec ses membres, des anesthésistes, des médecins, des infirmiers et des paramédicaux issus de formations sanitaires françaises.
Pour parler de l’hôpital général de Douala, à titre de rappel, c’est le vendredi 06 Juillet 2018, qu’a eu lieu, la cérémonie d’installation de ses nouveaux dirigeants. sous la supervision du Ministre de la santé publique André Mama Fouda. Cette structure sanitaire publique a désormais comme président du conseil d’administration, Elvis Ngollè Ngollè. Il a remplacé à ce poste, l’actuel Ministre de l’enseignement Secondaire Nalova Lyonga. Et la direction générale dudit hôpital est assurée par le Dr Henry Liuma Name. Il a remplacé à ce poste, le Pr Belley Priso, en fonction depuis 21 ans. La nouvelle directrice Adjointe est le Dr Ida Pendant.
En sa qualité de Ministre de la Santé publique, André Mama Fouda qui a présidé la cérémonie susmentionnée à convier les nouveaux responsables de faire cette structure publique, une référence. «J’attends du nouveau staff dirigeant qu’il mette le malade au centre des préoccupations. Que l’hôpital général fasse preuve de professionnalisme. Le nouveau staff dirigeant doit contribuer à l’optimisation des ressources humaines et matérielles et à l’amélioration de l’accueil. J’attends de cet hôpital qu’il reste un hôpital de référence au Cameroun et dans la sous-région. Il faut surtout veiller à la propreté de cet édifice», a déclaré le Ministre.
Avec ce projet de mise en place d’un centre d’hématologie, l’hôpital pourra au-delà de répondre aux exigences de sa tutelle, permettre aux patients souffrant des maladies comme la leucémie, de bénéficier d’un suivi approprié. Selon le corps médical, la leucémie est un cancer des tissus responsables de la formation du sang, c’est-à-dire des cellules sanguines immatures se trouvant dans la moelle osseuse (= matière molle et spongieuse située au centre de la plupart des os). La maladie débute habituellement par une anomalie dans la formation des cellules sanguines de la moelle osseuse. Les cellules anormales (ou cellules leucémiques) se multiplient et deviennent plus nombreuses que les cellules normales, empêchant ainsi leur fonctionnement adéquat.
En 2017, le Centre international de référence Chantal Biya (CIRCB) avait organisé une rencontre scientifique en vue d'améliorer le diagnostic de la maladie suscitée et d’autres à l’instar des lymphomes et de celles qui sont immunitaires. Au cours de ladite rencontre, la question de la prise en charge des patients avait été présentée comme primordiale.
Liliane N.
Face aux inondations qui détruisent régulièrement les habitations, polluent les nappes phréatiques et sont la cause de nombreux décès, une gestion appropriée du risque d’inondation permettra d'améliorer considérablement les conditions de vie des populations de la capitale camerounaise.
D’une superficie de plus de 400 km2, la ville de Yaoundé, capitale du Cameroun, présente un relief accidenté (« la ville aux sept collines ») et un réseau hydraulique constitué du Mfoundi, principal cours d’eau, et de ses affluents. La pluviométrie à Yaoundé est abondante (2 000 mm d’eau/an). Le manque d’infrastructures d’assainissement se traduit par une forte dégradation des conditions de vie, en particulier dans les zones urbaines à forte densité et par une prévalence des maladies hydriques et du paludisme.
À Yaoundé, les inondations détruisent régulièrement les logements, polluent les nappes phréatiques et sont la cause de nombreux décès, notamment d’enfants et de personnes âgées. Le ministre de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu), Jean-Claude Mbwentchou, informe que l’Etat du Cameroun veut mobiliser 600 milliards FCFA dans le cadre de la deuxième phase du Projet d’assainissement de Yaoundé (Pady 2).
Ces financements, selon le Minhdu, bénéficieront à environ 1,8 million de personnes de la ville de Yaoundé. Raison pour laquelle, en attente des 600 milliards FCFA, Jean-Claude Mbwentchou a procédé le 14 novembre 2018 à la signature d’un «Contrat de ville», le deuxième du genre, avec la Communauté urbaine de Yaoundé et les sept communes d’arrondissement.
La deuxième phase du projet d’assainissement de Yaoundé (PADY.2) s’inscrit dans la continuité de la phase 1, financée par la Banque, qui avait permis d’aménager 20% du linéaire du cours d’eau principal (Mfoundi) et de ses quatre affluents traversant la ville de Yaoundé.
Le PADY 2 permettra d’aménager le linéaire restant, renforçant ainsi les impacts positifs de la première phase aux plans de la santé et de la réduction de la pauvreté urbaine. Son coût, estimé à 102,448 millions d’UC, sera cofinancé avec l’AFD, le FEM et le Gouvernement. Il sera exécuté sur 48 mois.
Le projet bénéficiera à une population de 1,8 million personnes, soit environ 75% de la population de la ville de Yaoundé, dont 49 % de femmes. Outre la réalisation d’un canal de drainage de 6 Km sur le lit principal du Mfoundi, muni de deux voies sur berges et d’ouvrages de franchisse ment par endroits; 4 canaux de drainage de 8 Km sur les affluents.
Mais aussi une unité pilote de dépotage et de traitement des boues de vidange domestiques. Le projet financera des aménagements paysagers autour du canal principal et contribuera au renforcement des moyens de lutte anti-vectorielle des centres de santé de sa zone d’intervention. Il appuiera également le renforcement des capacités de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY) et des 7 communes d’arrondissement (CA).
Avec le recours aux travaux à haute intensité de main d’œuvre (HIMO), il aura également un impact sur la réduction de la pauvreté urbaine La première phase du Pady avait déjà permis de construire 3,5 Km du canal du Mfoundi. Elle avait été financée à hauteur de 22,3 milliards FCFA par la Banque africaine de développement.
Otric N.
Les chefs d’État africains se rassemblent ce week-end à Addis Abeba pour un sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA), où ils chercheront à s’accorder sur un projet de réforme institutionnelle de l’organisation porté depuis deux ans par le président rwandais Paul Kagame.
La salle Nelson Mandela accueille en cette matinée du 17 novembre 2018 la séance plénière. Le Chef de l'État camerounais, S.E. Paul Biya, y est représenté par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, M. Philémon Yang.
Il reste peu de temps à M. Kagame, qui a insisté pour que ce sommet soit convoqué, pour faire passer ces réformes destinées à rendre l’UA moins bureaucratique et plus efficace, mettent en garde les analystes. En janvier, il cèdera son poste annuel de président en exercice de l’UA au chef de l’État égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, bien moins enclin que lui à défendre ces réformes.
«L’inquiétude tient à ce que, même si elle ne devait pas chercher pas à revenir dessus, l’Égypte ne ferait très probablement pas la promotion de ces réformes», explique Elissa Jobson, du centre d’analyse International Crisis Group (ICG). Pour elle, le sommet de samedi et dimanche est le « dernier effort » pour faire adopter autant de modifications que possible avant que M. Kagame ne passe la main au président égyptien.
Longtemps critiquée pour sa lourdeur administrative et son inefficacité, l’UA avait chargé en 2016 le leader rwandais de réfléchir à une réforme visant notamment à garantir l’autonomie financière de l’organisation pour lui donner les moyens de sa souveraineté politique. M. Kagame a cherché à tailler dans les dépenses de l’UA, en limitant le nombre de sommets et de commissions, et à réduire sa dépendance à l’égard des donateurs étrangers. Il a aussi suggéré qu’elle circonscrive ses priorités à la sécurité, la politique et l’intégration économique.
Mais plus de deux ans et cinq sommets après, plusieurs Etats clés sont toujours extrêmement réticents et l’espoir de voir un accord global être conclu cette semaine dépend surtout de qui se rendra à Addis Abeba. «Il faudra voir combien de chefs d’État viennent, et ça déterminera le succès du sommet, (qui) déterminera d’une manière ou d’une autre le succès des réformes», remarque Liesl Louw-Vaudran, consultante auprès du centre sud-africain d’analyse Institute of Security Studies (ISS).
Pour l’instant, l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, le Botswana, les Comores, le Togo et le Ghana ont confirmé qu’ils enverraient leur président. Le Nigeria et le Mozambique délégueront leur ministre des Affaires étrangères. Les autres pays n’ont pas fait savoir qui se déplacerait. Certaines réformes ont déjà été adoptées. En début d’année, les chefs d’État de l’UA avaient accepté de faire passer de deux à un le nombre de sommets annuels.
Selon Mme Jobson, près de la moitié des 55 Etats membres ont accepté de payer une taxe de 0,2% sur les importations, pour réduire la dépendance de l’UA à l’égard des bailleurs étrangers, lesquels contribuent à son budget à hauteur de 50%, et l’autre moitié trouvera un autre moyen de payer. Aucune décision n’a encore été prise sur les autres propositions de M. Kagame, comme celle de charger le président de la Commission de l’UA, actuellement le Tchadien Moussa Faki Mahamat, de nommer le vice-président de la Commission et les autres commissaires.
La plupart des pays africains les plus puissants sont en effet réticents à donner à l’UA la capacité de prendre des décisions à leur place, observe Mme Louw-Vaudran. «Ils ne veulent abandonner aucune part de souveraineté à la Commission de l’UA. Ils la voient encore comme une sorte de secrétariat chargé de mettre en œuvre ce que les chefs d’État décident», explique-t-elle.
Mme Jobson souligne que les réserves de l’Égypte tiennent à une sorte de ressentiment, le pays ayant été suspendu de l’UA un an après le coup d’État de 2013 ayant amené M. Al-Sissi au pouvoir. «Il y a un sentiment général que cette décision avait été plus impulsée par la Commission que par les États membres. C’est une raison supplémentaire pour l’Égypte de vouloir voir les pouvoirs de la Commission réduits», pense-t-elle.
Un diplomate travaillant à l’UA et ayant requis l’anonymat ajoute que l’Égypte a publiquement soutenu les réformes, mais aimerait probablement qu’elles se concentrent sur d’autres aspects que ceux défendus par M. Kagame, comme la sécurité et la reconstruction post-conflits. «Personne n’espère vraiment que ce sommet va permettre de résoudre quoi que ce soit, mais vous verrez peut-être quelques décisions prises», laisse-t-il entendre.
Otric N.
La nouvelle est tombée comme un couperet, en ce vendredi du mois de novembre. Le maire de la commune d’arrondissement de Yaoundé II, l’une des plus importantes que compte la cité capitale politique camerounaise s’en est définitivement allé, victime selon les premières informations d’un accident vasculaire cérébral. On l’a pourtant vu tout au long de cette semaine, plein d’entrain, s’acquittant de ses tâches, recevant ses collaborateurs malgré les quelques soucis de santé dont il se plaignait depuis quelques jours.
Fils de la grande famille Tsinga, l’une des plus grandes dans le Mfoundi, Luc Assamba a occupé le poste de président de la section Rdpc Mfoundi II. Soutenu par les principaux élus ainsi que les autres acteurs politique de cette circonscription électorale, il a été pendant les années, l’une des figures importantes au sein du rassemblement démocratique du peuple camerounais.
Considéré comme le chef politique de cet arrondissement de la capitale camerounaise, Luc Assamba a eu durant le temps de son mandat à la tête de cette commune, base du Rassemblement démocratique du peuple du Cameroun, le soutien des principaux élus et acteurs politiques de cette base. Même si au courant du mois de juin dernier, dans une correspondance qui lui a été adressée, certains militants, conduits par Mouhamadou Aminou, ont réclamé sa démission de la mairie ainsi que de la tête de la session.
En 2012, après 25 ans de location, cette commune urbaine d’arrondissement s’est dotée d’un siège digne des ambitions de ses populations et de leurs élus. 743 millions fcfa, c’est ce qu’aura coûté le bâtiment construit en 25 mois et qui abrite depuis ce temps-là, les services de la commune urbaine d’arrondissement de Yaoundé II. Le nouveau siège de la mairie de Yaoundé II construit sur le boulevard Jean Paul II, après le Complexe Islamique de Tsinga est un bâtiment de 05 niveaux comprenant un sous-sol, un rez-de-chaussée et trois étages. Cet espace qui est relié au Boulevard Jean Paul II par un escalier d’accès, compte 65 bureaux, deux grands halls, une salle des mariages et une salle de réunion. Cette œuvre est le grand challenge que le Maire Luc Assamba et son conseil municipal ont promis au lendemain des élections de 2007.
En plus de cette mairie, l’on ne compte plus le nombre de lampadaires, de captage d’eau, d’adductions d’eau que l’on met au compte de celui à qui on a donné le nom de « bâtisseur ».
Luc Assamba était aussi un acteur influent du football Camerounais, Président de l'Association des Clubs de Football d'Elite du Centre (ACFEC) et ancien président de la ligue régionale de football du Centre.
Ses collaborateurs les plus proches le considèrent aussi comme un père de famille, toujours prompt à réagir même s’il lui arrivait de piquer de grosses colères, lorsque les choses ne sont pas faites selon son gréé. Depuis l’annonce de son décès ce vendredi 16 novembre, son domicile ne désemplit pas. Luc Assamba laisse orphelins, tous ceux qui l’ont connu et aimé.
Nicole Ricci Minyem
Le niveau d’endettement de la Société nationale de raffinage (Sonara) auprès de banques camerounaises est problématique du point de vue du Fonds monétaire international. L’institution en a fait une analyse dans son rapport pays n°18/256 d’octobre consacré au Cameroun.
Il en ressort que l’unique raffineur camerounais des produits pétroliers totalise 65% des dépôts des entreprises publiques et 62 % des crédits. La grande partie de la dette de la Sonara, soit 87,9 %, a été contractée il y a moins d’un an.
Selon le Fond monétaire international (FMI), au moins trois banques ne pourront pas remplir les exigences nationales en matière de disponibilité de fonds propres. Deux autres perdront entre 50 et 85% de leurs fonds propres excédentaires en cas de défaut de la Sonara.
La Sonara reste ainsi la principale responsable du risque direct pesant sur le système bancaire émanant des entreprises publiques, en termes de grande exposition et de risques de liquidité et de crédit. «Parmi les 6 banques qui ont une exposition nette positive à la Sonara, l’une a des fonds propres négatifs, trois ne rempliront pas l’exigence minimum de fonds propres en cas de défaut de la Sonara et deux banques perdront respectivement 85 et 50% de leurs fonds propres excédentaires respectifs», souligne le FMI.
La situation financière de la Sonara représente un risque qui pourrait dépasser le cadre l’environnement bancaire. Il y a également un «risque de nuire à l’Etat et au secteur privé». La structure enregistre le pourcentage le plus élevé des arriérés de paiement du secteur public. La Sonara représente 53% des arriérés des entreprises publiques contre 13% pour Camtel.
«Environ deux tiers de ces arriérés sont des arriérés d’impôt qui amputent les recettes de l’État. L’accumulation d’arriérés envers la sécurité sociale pourrait entraîner une augmentation des cotisations de retraite et/ou des subventions publiques pour compenser ce manque-à-gagner», explique le FMI.
Le contexte financier au Cameroun est marqué par une forte augmentation des arriérés de paiement des entreprises publiques. Ceux-ci ont presque doublé depuis 2013 pour atteindre 3,4 % du Produit intérieur brut (PIB) contre 1,8 % en 2013.
Les services du FMI encouragent les autorités à continuer de renforcer le suivi de la dette des entreprises publiques et des passifs contingents. Les mesures de court terme proposées par les autorités ne permettent pas de restaurer la viabilité financière de la Sonara, et la hausse des prix du pétrole ne ferait qu’aggraver ses difficultés de trésorerie et accroître les risques budgétaires.
De façon plus générale, les services du FMI recommandent de réformer les prix actuellement administrés pour assurer le recouvrement des coûts des principaux services publics, tout en protégeant les pauvres.
Les services du FMI encouragent également les autorités à responsabiliser les entreprises publiques dans l’amélioration de leurs performances, tout en garantissant le paiement effectif des subventions et des factures de services dues aux entreprises publiques afin d’éviter l’accumulation continue de dettes croisées.
La stratégie pour assurer la viabilité financière de la Sonara a été révisée. Elle prévoit à court terme les mesures ci-après: la finalisation le processus de recapitalisation de la Sonara au plus tard le 31 juillet 2018; la signature de la convention de dettes croisées Etat/Sonara au 31 décembre 2015; la signature des procès-verbaux portant constatation de l’apurement du manque à gagner/trop perçu au 31 décembre 2016 et au 31 décembre 2017; la révision de la structure des prix des produits pétroliers en ajustant : la péréquation transport, les postes libéralisés (frais généraux, coulage);
Mais aussi: la révision de la structure des prix du gaz en vue de la maîtrise des dépenses liées au manque à gagner observé sur le GPL et celui issu de la production SONARA. Aussi, une optimisation du contrat d’approvisionnement du GPL est à envisager à travers l’appel à concurrence; le rachat des titres Sonara (OTZ) par l’Etat afin de résorber la dette des fournisseurs des pétroles bruts de 2013 dont la conséquence serait la réduction des frais financiers et le rétablissement de la confiance; l’apurement du manque à gagner mensuellement à partir de juillet 2018, et le règlement des montants dus avec un délai maximum de 90 jours.
Otric N.
Les États-Unis ont offert, ce vendredi 16 novembre, à la direction générale de l’état-major de l’armée de terre, un don composé de six bateaux et six camionnettes avec des pièces de rechange pour couvrir deux années d’utilisation.
Le montant du don, destiné à l'armée tchadienne, est estimé à 1,3 millions $. Il vise à renforcer la capacité de l’armée dans la lutte contre le terrorisme, selon l’Ambassade des Etats-Unis.
Le chargé d'affaires de l’Ambassade des États-Unis au Tchad, Richard Bell, a indiqué que ce matériel est destiné à la brigade de sécurisation fluviale dans la lutte contre Boko Haram et l'Etat Islamique (Daesh) dans le bassin du Lac Tchad. Il a ajouté que 13 soldats sont actuellement aux Etats-Unis en formation dans différents stages d'opérations tactiques fluviales, de communication et d'entretiens des bateaux et des armes.
«Nous sommes convaincus que le renforcement de capacité de lutte fluviale du Tchad constitue un atout majeur pour la force multinationale mixte des pays du bassin du Lac Tchad dans la lutte contre les fléaux des groupes terroristes. Nous connaissons la valeur des forces armées du Tchad et je rends un hommage respectueux à l'armée dont le courage lui a valu une juste renommée loin au-delà des frontières du pays», a-t-il expliqué.
S’inscrivant dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans le bassin du Lac Tchad, les États-Unis appuient également une autre brigade fluviale de l’unité spéciale du groupement anti-terroriste à travers des formations et l'octroi d’équipements avec des pièces de rechange, et la fourniture d'infrastructures pour aider à l’entretien de ce matériel.
En mars dernier, Samantha Reho, chargée de communication à Africom, le commandement Afrique des Etats-unis, indiquait que «la menace de Boko Haram et de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest est principalement centrée sur les marais et les voies fluviales du bassin du lac Tchad et du nord-est du Nigeria».
La dernière attaque de Boko Haram au Tchad date de début octobre, où huit militaires avaient trouvé la mort. Allié de l'Occident dans la lutte antiijihadiste, le Tchad est membre de la force du G5 Sahel, de la force multinationale mixte (FMM) au lac Tchad et a envoyé un contingent de Casques bleus dans la force onusienne (Minusma) au Mali.
Le poste du G5 Sahel au Tchad, situé à Wour (extrême nord-ouest), n'est pas totalement opérationnel, indique-t-on de source militaire. Les Etats-Unis avaient placé en septembre 2017 le Tchad sur leur "liste noire", le président américain ayant estimé que N'Djamena «ne partage pas de manière adéquate les informations concernant la sécurité du public et le terrorisme».
Le pays a été retiré de cette liste en avril, après une visite mi-mars à N'Djamena de l'ex-secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson. M. Tillerson avait déclaré que N'Djamena reste un «partenaire important» dans la lutte contre le jihadisme en Afrique. En mai, les Etats-unis avaient déjà fait un don au Tchad de 43 millions de dollars, comprenant deux avions Cessna 201 pour des missions de renseignement.
Otric N.
Les responsables prennent comme prétexte, le fait qu’il est interdit aux élèves de venir avec des « pieds nus » pour leur arracher de l’argent
La scène se déroule à l’entrée du lycée d’Elig Essono, au milieu de cette semaine. Alors que les enfants sont entrain de faire les épreuves de la deuxième séquence, certains élèves sont à l’entrée du portail. Il leur est interdit d’accéder à l’enceinte de l’établissement, parce que les chaussures portées ne répondent pas aux règles mises en place dans cet établissement.
Certains parents font le déplacement, soucieux de l’avenir de leurs enfants et demandent que les personnes chargées de l’entrée des enfants leur accordent le droit de composer et que les dispositions seront désormais prises pour qu’ils se conforment désormais. Malgré le ton conciliant qu’ils utilisent, c’est un « non » catégorique qui leur est opposé avec en plus « La loi est la loi, il faut se conformer… ». La dame qui affiche cette attitude fait comprendre à la dame qui est devant elle que tous les élèves qui sont à l’entrée de cet établissement ont été invités à se déchausser s’ils veulent composer jusqu’au bout. Comprenant qu’elle ne parviendra pas à faire fléchir l’enseignante, elle se plie à la volonté de cette dernière et demande que son enfant aille en classe, en abandonnant ses chaussures au portail.
Malheureusement, les règles établies, la morale de cette dame et de ses collaborateurs qui contribuent à faire prospérer leur arnaque a des limites. Lorsqu’à la fin de la journée des classes, les enfants veulent récupérer leurs souliers, l’un des gardiens en service dans cet établissement, exige d’eux qu’ils lui remettent de l’argent, sinon ils vont rentrer chez eux, pieds nus. Les pieds pleins de blessures et ensanglantés parce qu’ils ont dû marcher sur des cailloux disséminés sur la cour, les pleurs et les supplications continuent, mais rien. Le gardien reste ferme dans sa posture « Pas d’argent, pas de chaussures ». Certains élèves, notamment les plus petits donnent tout ce qu’ils ont. Les quelques francs que les parents leur ont remis soit pour la semaine, soit pour le taxi retour. Le dénommé Didier arrache tout à ces innocents.
Et cela se fait au vu et su de tous. Il n’est plus question d’opposer d’un ton docte « Cet établissement a des règles, que tous doivent respecter, la loi c’est la loi ».
Il est tout de même incompréhensible que dans un établissement sensé enseigner la morale, les valeurs républicaines, l’éthique, un lycée public qui a entre ses mains, l’avenir de milliers de camerounais, l’on se permette d’avoir ce genre de comportement, juste à cause des chaussures. Les parents sont en droit de s’interroger sur la qualité des personnes qui encadrent leurs enfants, qu’est ce qui leur est inculqué comme enseignement ? Comment peut – on dire à un enfant que la corruption est un fléau qu’il est important de combattre ? Comment peut – on apprendre à un enfant, le respect des règles si on est adepte de l’achat des consciences ? Ces interrogations et bien d’autres taraudent l’esprit des parents dont les enfants ont été victimes de cette arnaque.
Nicole Ricci Minyem
L’homme qui a pendant longtemps nargué les autorités camerounaises, en s’auto proclamant président de l’état fictif de l’ambazonie s’est vue refuser une demande de libération lors de son passage au parquet le 15 novembre dernier.
L’information a été rendue publique par Me Christophe Ndong, avocat au barreau du Cameroun et membre du collectif des trois avocats constitués qui ont déposé au mois d’octobre 2018, une demande de liberté immédiate pour leurs clients. A l’issue du procès jeudi dernier, ils ont prévenu qu’ils allaient former un pourvoi en cassation avant le début de la semaine du 19 novembre prochain, pour contester la décision du tribunal.
C’est en janvier 2018 que le « président » autoproclamé de la république fictive de l’ambazonie a été interpellé au Nigeria en compagnie de 9 autres responsables de la sécession alors qu’ils étaient en réunion dans un hôtel à Abuja.
Ils sont considérés comme la branche politique du mouvement séparatiste camerounais, qui prône la négociation avec Yaoundé pour arriver à leurs fins. Selon des sources concordantes, aux séparatistes se sont ajoutés des bandes armées de bandits et de pillards, qui rackettent les populations et les entreprises. Plus de 200 membres des forces de défense et sécurité camerounaises ont perdu la vie dans ce combat ainsi que plus de 500 civils, selon le think-tank International Crisis Group (ICG). SCe conflit, qui n’a cessé de prendre de l’ampleur. Plus de 437 000 personnes ont tout abandonné derrière elles, pour fuir leur domicile dans ces régions, selon des chiffres de l’ONU publiés au début du mois d’octobre.
Depuis la fin 2017, des dizaines de séparatistes ont pris les armes dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Des affrontements entre soldats déployés en nombre important et les terroristes regroupés en groupes épars dans la forêt se produisent un peu plus chaque jour. Le dernier s’est produit le 13 novembre dernier et 25 personnes ont perdu la vie, selon les sources sécuritaires, à Mbot », localité proche de la ville de Nkambe.
Le leader sécessionniste et ses complices ont passé quelques mois en prison, pendant que les enquêteurs étaient à la recherche des éléments de preuves pour boucler le dossier.
La procédure pénale initiée par le gouvernement contre eux, était encore rendue au stade des enquêtes judiciaires. Le commissaire du gouvernement auprès du Tribunal militaire de Yaoundé, Engono Thadée, avait précisé à ce moment-là que c’est au terme des enquêtes judiciaires que les inculpés lui seront présentés.
Le conseil mis en place pour défendre les leaders ambazoniens a longtemps interpellé la communauté internationale sur les conditions qui ont émaillé la capture de la bande à Ayuk Tabe jusqu’à sa mise au gnouf au Cameroun par les forces de défense. Ils ont prétendu que les droits de ces personnes ont été violées ainsi que les procédures, les lois et les conventions internationales de leur arrestation et garde à vue au Cameroun. Une attitude qui « serait de nature à porter atteinte à l’honorabilité de leur profession et statut ainsi que de la justice pénale camerounaise parce qu’en violation flagrante des principes de la présomption d’innocence et de liberté ».
Nicole Ricci Minyem
Le président du Syndicat camerounais des musiciens (SYCAMU) se dit particulièrement concerné par le boycott des musiciens camerounais sur les scènes de la diaspora depuis la proclamation des résultats de la présidentielle 2018 en faveur de Paul Biya. Il plaide cependant pour une normalisation des activités des artistes musiciens de la diaspora.
«Je suis dans une déception profonde car, la culture est le fondement de notre processus de développement communautaire et, les artistes, ne sont que les peintres de cette société. De mon point de vue, l’art disqualifie les auteurs de toutes activités politiques», affirme-t-il dans une interview accordée au quotidien national ce vendredi.
Mais, poursuit-il, «il faut reconnaître qu’en l’absence d’un statut clair accordé aux acteurs de notre corporation, nous restons en marge de la société qui ne reconnaît pas en nous une activité professionnelle. Raison pour laquelle nous renouvelons au président élu cette doléance sur l’adoption d’un texte sur le statut de l’artiste, qui serait un bon instrument de protection de notre activité».
En termes de plaidoyer, Romeo Dika sollicite aussi la mise en application de la loi portant organisation des spectacles déjà promulguée depuis plus de 10 ans. «La liberté d’expression étant reconnue par la constitution, les actes posés contre les artistes sont une violation indigne. C’est pourquoi nous invitons tout le monde au calme et au respect des droits reconnus aux uns et aux autres», affirme-t-il.
En attendant, le syndicat dont il préside la destinée n’est pas resté les bras croisés. Le SYCAMU a initié des démarches auprès notamment du SNAM qui est le syndicat des artistes français, afin d’élargir le champ de protection des activités des artistes camerounais. Mais, il réside une difficulté, car la majorité des artistes engagés exercent en marge de la légalité, et la majorité des organisateurs agissent en marge de la réglementation et de la légalité.
«Toutefois, nous voulons passer un message simple: nous devons faire la différence entre un engagement politique et une activité commerciale. Nous discutons avec ceux qui ont lancé le boycott, afin qu’ils intègrent le caractère négatif de ces actions contre-productives. S’ils veulent mobiliser les artistes, il est important qu’ils empruntent les voies diplomatiques comme le fait le président de la République, et non en s’engageant dans une guerre stérile qui dessert notre pays, mais aussi les uns et les autres», explique Romeo Dika.
Pour finir, Romeo Dika estime que le boycott des artistes camerounais sur les scènes de la diaspora sera passager, «car les pays occidentaux sont des Etats de droit au sein desquels l’anarchie ne serait tolérée. Et le SYCAMU en accord avec les syndicats frères, prendra dorénavant des dispositions à l’effet de déclarer les contrats engageant les artistes camerounais, afin qu’ils se conforment à la réglementation et soient protégés par le droit».
Selon le président du SYCAMU, «pour être conformes aux directives européennes, l’artiste sous contrat doit recevoir un permis de travail et l’organisateur doit être détenteur d’une licence d’organisateur de spectacles. Ces instruments ouvrent la protection de leur activité».
Otric N.
Encadrées par des règles constitutionnelles complétées par une loi organique, les conditions d’examen des lois de finances par l’Assemblée nationale se distinguent nettement de celles des autres projets de loi. Mobilisant un grand nombre de députés, le débat budgétaire reste, chaque année un moment fort de la vie parlementaire.
La loi de finances est l’acte juridique qui prévoit et autorise le budget de l’État. Elle détermine, pour un exercice correspondant à l’année civile, la nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges de l’État, ainsi que l’équilibre budgétaire et financier qui en résulte.
Les lois de finances doivent présenter de façon sincère l’ensemble des ressources et des charges de l’État leur sincérité, s’appréciant compte tenu des informations disponibles et des prévisions qui peuvent raisonnablement en découler au moment de leur adoption.
Préparée par le Gouvernement, la loi de finances de l’année voit sa présentation et son contenu. Elle est examinée par le Parlement camerounais, selon une procédure qui déroge, sur des points importants, à la procédure de droit commun d’examen des autres projets de loi.
La première partie de la loi des finances autorise la perception des impôts, comporte les dispositions fiscales qui affectent l'équilibre budgétaire de l'année ainsi que les dispositions relatives aux prélèvements sur recettes, évalue les ressources de l’État, fixe les plafonds des dépenses et arrête les données générales de l’équilibre budgétaire (présentées dans un tableau d’équilibre).
La deuxième partie fixe, pour chacune des missions du budget de l’État, le montant des crédits et, par ministère, le plafond des autorisations d’emplois, elle peut également comporter des dispositions fiscales qui n’affectent pas l’équilibre budgétaire de l’année.
La mission, qui ne peut être créée qu’à l’initiative du Gouvernement, comprend un ensemble de programmes concourant à une politique publique définie relevant d’un ou plusieurs ministères. En 2017, alors qu’ils préparaient le vote du budget pour l’année qui arrive à son terme, les parlementaires avaient eu des discussions avec les membres du gouvernement venus défendre les enveloppes allouées aux départements ministériels dont ils ont la charge. Celle-ci s’élevait à 4 513 milliards de francs CFA, soit une hausse de 140 milliards de francs CFA. Il est loisible de penser que les députés pour l’année budgétaire 2019, seront plus regardants, à cause des rendez vous majeurs qui font parti du septennat des grandes opportunités. Outre l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations, ils sont invités à tenir compte des prescriptions du Chef de l’Etat Camerounais, tel que définit lors de sa prestation de serment.
La révolution agricole grâce à la modernisation des moyens de production ainsi que la transformation des produits issus des champs. L’acquisition de nouveaux équipements, la construction des magasins de stockage et la création des routes d’accès. L’accélération de la construction des barrages et des centrales hydroélectriques qui vont permettre de répondre aux exigences en énergie des populations et dans un champ d’actions plus larges, de booster l’économie camerounaise.
Les travaux au cours de l’atelier, ce 16 novembre étaient coordonnés par Cavaye Yeguié Djibril, le président de l’Assemblée nationale.
Nicole Ricci Minyem