Interpol a annulé les « notices rouges » qui relaient les mandats d’arrêt délivrés par la République islamique de Mauritanie contre l'homme d'affaires Mohamed Ould Bouamatou et son principal collaborateur, Mohamed Ould Debagh. L’organisation considère que l’affaire comporte « une dimension politique ».
La commission de contrôle de l’organisation policière internationale a décidé il y’a quelques jours, d’effacer de son fichier les informations concernant les deux hommes. Leurs avocats ont été saisis et, la commission considère qu’« il y a une dimension politique prédominante dans cette affaire ».
À la demande des pays affiliés, Interpol diffuse des « notices rouges », qui ne sont pas des mandats d’arrêt internationaux mais un moyen par lequel l’organisation informe qu’un mandat d’arrêt a été délivré par l’autorité judiciaire d’un de ses membres.
Mohamed Ould Bouamatou et Mohamed Ould Debagh sont visés depuis le 31 août 2017 par un mandat d’arrêt de la justice mauritanienne pour des soupçons de corruption. Le régime du président Mohamed Ould Abdelaziz accuse l’homme d’affaires, qui a trouvé refuge au Maroc, après son entrée en disgrâce, d’avoir longtemps financé un groupe de sénateurs. Les membres de la chambre haute avaient résolu de mener une fronde contre le référendum constitutionnel ayant mené à la suppression du Sénat.
Persécutions multiples
« M. Ould Bouamatou n’a jamais caché qu’il soutenait légalement l’opposition mauritanienne, notamment financièrement, afin de favoriser la démocratie en Mauritanie, ce que la commission d’Interpol a bien pris en compte », ont déclaré les avocats William Bourdon et Elyezid Ould Yezid dans un communiqué, saluant une « décision historique ».
« On rappellera que ces mandats d’arrêt ont eu également pour dessein d’empêcher M. Mohamed Ould Bouamatou de se présenter, le cas échéant, à une élection en Mauritanie, de soutenir un autre candidat mais également de soutenir l’opposition », ajoutent les avocats.
Fondateur du groupe BSA et de la banque GBM, Mohamed Ould Bouamatou est depuis plusieurs années déjà, en rupture avec le président de la Mauritanie, qui est par ailleurs membre proche de sa famille. Il lui a pourtant apporté son soutien alors qu’il battait campagne pour la présidentielle en2009.
Les avocats des deux hommes pensent que ces derniers sont victimes de multiples persécutions initiées par les autorités locales. Dans un communiqué rendu public, il est écrit « Elles se sont récemment illustrées par la confiscation arbitraire et brutale de l’ensemble des biens professionnels et personnels de M. Ould Bouamatou, persécutions condamnées par tous les partis politiques d’opposition mauritaniens ».
Si Mes William Bourdon et Elyezid Ould Yezid saluent la décision d’Interpol, Ils indiquent avoir reçu pour instruction d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre de l’ensemble des complices et auteurs de cette machination judiciaire et ce, devant toutes les juridictions compétentes.
La Mauritanie est un pays du Nord Ouest de l’Afrique avec pour capitale Nouakchott. C’est un pays qui est entre le Maghreb et l’Afrique noire, marqué par sa diversité ethnique et une population très ancrée dans l’appartenance tribale. Très commerçant, le pays est tout le temps traversé par des caravanes. C’est l’une des régions les plus chaudes du globe et, il est conseillé de prendre en compte, les vents de sable et de poussière qui amènent les gens chaque année, à se perdre dans ce vaste désert.
Nicole Ricci Minyem
Le ministère congolais de la Santé et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont provisoirement mis fin aux efforts visant à éradiquer l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo (RDC), à cause d'une attaque perpétrée samedi dans l'est du pays.
Les autorités congolaises et les responsables de l'OMS ont pris cette décision après que les combats ont fait rage près d'une base du personnel de l'ONU, près de la ville de Béni. Seize employés des Nations unies ont été évacués en raison des combats survenus à quelques mètres d'un centre d'urgence où ils aidaient à l'éradication de la fièvre Ebola qui, depuis août, a fait plus de 200 morts en RDC.
Un obus a touché le bâtiment dans lequel ils se trouvaient. Mais l'origine du tir d'obus reste une énigme. On ne sait pas encore quand les employés de l'OMS vont regagner leur lieu de travail. Le ministère congolais de la Santé a imputé l'attaque du centre d'urgence aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle ougandais actif dans la zone depuis les années 1990.
Plus tôt dans la semaine, sept casques bleus et 12 soldats congolais ont été tués lors d'une opération conjointe menée contre les rebelles ADF. C'est la première fois que l'OMS doit évacuer, même provisoirement, des personnels depuis la déclaration de l'épidémie d'Ebola le 1er août dans la région hautement dangereuse de Beni.
Les 16 membres (sur 191 de l'OMS au total à Beni) sont partis samedi à Goma «pour déstresser» et dans l'attente d'une solution pour leur logement, selon Mr Yao. «C'est une villa à deux niveaux et le staff s'était réfugié en bas. L'obus a atterri sur le toit dans une des toilettes», a-t-il précisé, ajoutant que certaines personnes sont «traumatisées».
Vendredi soir, les Casques bleus de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) ont repoussé une nouvelle offensive attribuée au groupe armé ADF «après plusieurs heures d'affrontements» dans le quartier Boikene, à l'entrée nord de Beni, selon le bulletin quotidien du ministère de la Santé.
Les affrontements de vendredi soir se sont soldés par deux maisons et une voiture incendiées à une centaine de mètres d'un des hôtels occupés par les équipes anti-Ebola, d'après un correspondant de l'AFP.
Historiquement des rebelles musulmans ougandais repliés dans l'est du Congo dans les années 90, les ADF multiplient les attaques contre la ville de Beni depuis septembre, après des massacres qui visaient surtout Oïcha au nord ou des routes et des champs dans la brousse.
Un hommage a été rendu samedi à Beni aux six Casques bleus du Malawi et au Casque bleu tanzanien tués cette semaine dans l'offensive contre les ADF menée conjointement avec l'armée congolaise.
Quinze Casque bleus tanzaniens avaient été tués le 8 décembre de l'an dernier dans l'attaque d'une base onusienne dans la région de Beni attribuée aux ADF. Des élections sont prévues en RDC le 23 décembre. En début de semaine, la représentante des Nations unies au Congo, Leïla Zerrougui, s'était déclarée «de plus en plus alarmée» par la situation à Beni, en s'inquiétant de la situation sécuritaire qui menace la tenue des élections en de nombreuses régions de l'est du pays.
Otric N.
Les camerounaises ont été choisies à Casablanca au Maroc dans le cadre de la 2ème édition du forum «Les Panafricaines», qui a eu lieu le mois dernier.
Au sein de ce Réseau des professionnelles de médias, Irène Fernande Ekouta a été désignée membre du comité de suivi du regroupement des femmes journalistes d’Afrique. Ayant été le chef de l’atelier qui avait comme thème «Les migrations africaines: de l’importance de disposer de données fiables», Irène Fernande Ekouta a été choisie par ses consœurs comme l’une des six membres du 1er comité du suivi des Panafricaines.
«Pendant un an, il me faudra proposer des idées novatrices pour la mise en œuvre de notre plan d’action. Il porte notamment sur les contours et les enjeux des migrations féminines parce que notre but aux panafricaines est de promouvoir une migration légale et positive», a-t-elle déclaré. Pour la petite histoire Irène Fernande Ekouta qui dirige aujourd’hui la rédaction du site d’information en ligne Journal du Cameroun a travaillé au quotidien Le Jour. Elle a occupé les postes de chef de desk «Grands reportages» puis «Société».
Christelle Ngaleu, a été désignée membre du comité permanent du Réseau des femmes journalistes d’Afrique. Sa mission est d’assurer la coordination des activités des «Panafricaines». Elle va assumer cette tâche durant deux années. La journaliste du magazine «Hommes d’Afrique Femmes d’Afrique» sait que cette tâche ne sera pas facile mais celle qui a récemment suivie une formation en Journalisme reporter d’image au Maroc compte relever avec brio, ce défi. Madeleine Soppi Kotto, journaliste chevronnée qui s’est démarqué dans le monde sportif, a été désignée membre du conseil des sages. Elle sera dans ledit conseil aux côtés d’autres 9 femmes qui ont aussi été choisies.
La deuxième édition du forum «Les Panafricaines» a eu lieu au mois d’octobre 2018. 200 journalistes venues de toute l’Afrique ont participé audit forum. Il a été organisé par la célèbre chaîne marocaine 2M. «Les Panafricaines» est un groupe de réflexion où les femmes des médias débattent des sujets d’actualité d’importance majeure.
Liliane N.
Le pays a signé le 13 novembre 2018, un mémorandum d’entente y relatif avec la Corée du sud.
C’est un protocole d’entente d’une somme de trois milliards de FCFA, que vient de signer Abba Sadou le Ministre des Marchés publics (MINMAP), avec Yeon Je Ho, le Représentant Résidant de l’Agence coréenne de coopération (KOICA). Cet autre financement permet ainsi au Cameroun de passer à la deuxième phase du projet de passation des Marchés publics par voie électronique. Ladite phase doit contribuer au renforcement du système d’information sur les Marchés publics. Cette phase du projet est baptisée E-Procurement. Pour le Ministre Abba Sadou, «la passation de marchés par voie électronique entraîne de nombreuses améliorations déterminantes en termes de modernité, de célérité, de transparence et de prévention, dans un secteur très souvent exposé».
Aussi lors de la cérémonie de signature le MINMAP a convié de ce fait, les différentes administrations à adhérer au projet. Même s’il est conscient du fait que le changement ne va pas s’opérer tout d’un coup, il invite «les maîtres d’ouvrages, notamment les départements ministériels, les chefs d’établissements publics, les collectivités territoriales décentralisées, les communes, à veiller à la programmation exhaustive desdits projets. Il faut qu’il prévoit qu’au moins 25% de leurs projets vont être passés par voie électronique ne serait-ce qu’à l’étape de l’avis d’appel d’offres». Au rang des préalables déjà enregistrés il y a la rédaction du e-procurement master plan in Cameroon, la conception d’un portail, la conception et la mise en œuvre des modules de gestion des utilisateurs, la conception et la mise en œuvre du module de passation en ligne, l’amélioration d’une salle serveur ultra-sensible.
Avec donc la deuxième phase du E-Procurement, il sera question d’implémenter de nouveaux modules, parmi lesquels le E-tender File, le E-contract, le E-payment…Et par la suite, il sera possible de faire en ligne: le lancement d’appels d’offres; le dépôt des offres; le dépouillement; l’attribution des marchés; la publication de la décision d’attribution; la souscription et la signature des marchés.
A titre de rappel il faut savoir, que c’est le 03 juillet 2013, que le Cameroun et la Corée du Sud ont signé un premier mémorandum d’entente, gage du soutien de ce pays. Et le 1et juillet 2014, est venue la signature d’un accord de don pour le financement du projet. Les résultats issus de la première phase de ce projet révèlent qu’il y a eu en trois années, 1024 projets programmés, 162 avis d’appels d’offres.
Liliane N.
Une personne sur trois n’as pas accès aux toilettes dans le monde, selon un récent sondage publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’organisation ajoute que 2,3 milliards de personnes ne disposent toujours pas d’installations sanitaires de base telles que des toilettes ou des latrines.
La Journée mondiale des toilettes est une journée instaurée pour mobiliser et sensibiliser la communauté internationale à un aspect du développement souvent négligé et tabou mais qui constitue un défi mondial. Parce qu’elles n’ont pas de toilettes, 2,5 millions de personnes peinent aujourd’hui à rester en bonne santé, à assurer la survie de leurs enfants et à cheminer vers un avenir meilleur.
Soixante-dix pourcent des personnes privées d'accès à des installations sanitaires améliorées vivent dans des régions rurales, principalement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Par ailleurs, plus de 850 millions d’habitants en zones urbaines sont eux aussi dépourvus de tout accès à des équipements sanitaires.
L’urbanisation, qui croît à un rythme toujours plus rapide, est un frein important au développement durable, un constat aggravé par la mise en évidence de l’impact délétère sur la santé d’un assainissement insuffisant au sein de zones urbaines densément peuplées.
Cette situation a de sérieuses répercussions sur la santé publique et des effets à long terme sur le capital humain. L’absence d’installations sanitaires est la deuxième cause de retard de croissance des enfants dans le monde.
De tous les OMD, celui consacré à l’assainissement était l’un de ceux qui avaient le moins progressé à l’échelle mondiale: pour atteindre cet objectif, il aurait fallu dénombrer près de 700 millions de bénéficiaires de plus.
Au Cameroun, le manque d’infrastructures d’eau et sanitaires, combiné avec des pratiques d’hygiène insalubres, a causé des maladies récurrentes liées à l’eau telles que la diarrhée, la polio et le choléra dans les régions septentrionales. Pour le choléra en particulier, plus de 34.000 cas et 1.500 décès ont été rapportés entre 2009 et 2011.
La situation s’est beaucoup améliorée entre 2012 et 2013, le nombre de cas ayant décru de manière spectaculaire de 125 en 2012 à 29 cas en 2013. Cependant, 3.355 cas et 184 décès ont été rapportés pour l’ensemble du pays en 2014. Les régions les plus affectées étaient l’Extrême Nord avec 2.865 cas et 153 décès, et le Nord avec 431 cas et 28 décès.
Toilettes futuristes
«Un assainissement insalubre est un énorme fardeau économique. Vous savez, il n’y a pas que les enfants – toutes ces maladies, la qualité de la vie, et l’estimation de la perte de productivité et des salaires dépasse 223 milliards par an, elle n’est pas entièrement comptabilisée. Mais cette expérience humaine négative doit être prise en compte», explique Bill Gates.
Le 5 novembre dernier, le milliardaire américain et fondateur de Microsoft, Bill Gates, a lancé des toilettes futuristes qui fonctionnent sans eau; ni canaux, encore moins des produits chimiques et qui transforment les déchets humains en engrais.
«Ceci est un assainissement sans égout. Il transforme les liquides et les solides en des matières chimiques. Ces matières sont brûlées dans la plupart des cas, de sorte que tout au plus vous ayez des cendres qui ne sentent pas mauvais et ne véhiculent aucune maladie», ajoute-t-il.
Otric N.
Le gouvernement a déposé vendredi pendant une séance plénière de l’Assemblée nationale à Yaoundé, le projet de loi de finances pour le compte de l’exercice 2019. Ce nouveau projet est d’un montant de 4850,5 milliards de FCFA. Soit une augmentation de 165 milliards de FCFA, comparativement au budget adopté l’année dernière pour le compte de l’exercice 2018.
A la suite de ce dépôt, il revient maintenant à la Commission des finances et de budget de chambre basse, d’examiner de fond en comble le nouveau texte avant son retour en séance plénière pour adoption. Mais déjà, l’on annonce plusieurs innovations dans le secteur douanier, fiscal et financier.
Au plan douanier, apprend-on, l’on pourrait assister à l’élargissement du champ d’application du droit d’accise aux boissons gazeuses importées, aux produits cosmétiques, aux articles de la friperie, aux pneumatiques et aux véhicules d’occasion. Il y a aussi l’institution d’une nouvelle modalité alternative de collecte des droits et taxes de douanes sur les téléphones importés par exemple.
En ce qui concerne les dispositions relatives au code général des impôts, les évolutions sont concentrées sur l’amélioration du climat des affaires, l’élargissement de l’assiette, la sécurisation des recettes et la promotion socio-économique.
Selon la télévision publique camerounaise, les innovations apportées dans le nouveau projet de loi de finances, traduisent «la volonté du gouvernement de la République à continuer à impulser une croissance forte dans un environnement international marqué par la relative remontée des prix de pétrole et un contexte national caractérisé par la mise en œuvre du programme économique et financier triennal conclu avec le FMI en juin 2017 d’une part et l’insécurité dans les Régions de l’Extrême-nord, du Nord-ouest et du Sud-ouest d’autre part».
Pour mettre en œuvre les engagements pris par l’Etat, des mesures nouvelles sont proposées dans le but d’accroitre la mobilisation des recettes internes par une augmentation du taux de la pression fiscale, resserrer les dépenses publiques et maitriser le rythme de l’endettement.
Pour le Cameroun, 2019 se présente comme une année charnière. En effet, elle marque la fin du document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce). Et celle de l’entame d’un nouveau cycle de planification stratégique. Mais aussi l’année de nombreux défis. Parmi lesquels, la CAN Total Cameroun 2019 et l’achèvement de nombreux projets structurants, barrages et routes.
Ainsi, après le Dsce, le gouvernement devra mobiliser toutes les énergies pour booster son industrialisation afin d’assurer la croissance économique. D’où la nécessité de tenir compte des propositions du secteur privé dans la prise de décisions. Émise en mars dernier au lancement de la loi de Finances 2019, l’idée d’accorder l’importance au secteur privé, participe de la transformation des matières premières. C’est dans ce cadre que les propositions du Groupement inter-patronal (Le GICAM) ont été prises en compte.
«C’est extrêmement important qu’aujourd’hui l’Etat ait pu mettre des bases qui vont permettre de discuter, de dialoguer de manière régulière avec le secteur privé, d’avoir un cadre qui va permettre de mieux gérer le contentieux», selon le président du Gicam, Célestin Tawamba.
Sur l’ensemble des propositions en matière de fiscalité de la douane, apprend-on, 27 ont reçu avis favorable, 10, un avis réservé, 3 sont en perspective, soit un taux d’acceptation de 73 %. En matière de fiscalité intérieure –c’est-à-dire les impôts–, sur 83 propositions, 47 ont reçu un avis favorable, 24 ont reçu un avis réservé et 12 sont en perspective, soit un taux de recevabilité de 71%.
Otric N.
L'Union africaine (UA) a indiqué samedi être attachée au «strict respect de l'ordre constitutionnel» dans un communiqué relatif au Gabon, où la Cour constitutionnelle a modifié mercredi la Constitution pour pallier l'absence du chef de l'Etat Ali Bongo Ondimba, hospitalisé.
Une «mission d'information et d'écoute» sera dépêchée «dans les meilleurs délais» à Libreville, ajoute le communiqué du président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat.
Le secrétaire général de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat s’est dit attentif à la situation sociopolitique qui prévaut au Gabon depuis l’hospitalisation, le 24 octobre dernier, du président Ali Bongo Ondimba à Riyad, en Arabie Saoudite, dans un communiqué rendu public sur le site du département Paix et Sécurité de l’organisation.
Dans son adresse, le diplomate a appelé les acteurs de la vie politique gabonaise et les institutions à conjuguer leurs efforts en toute responsabilité en vue de préserver l’unité, la paix et la stabilité du Gabon. Avant de souhaiter un prompt rétablissement au président gabonais Ali Bongo Ondimba, Moussa Faki Mahamat a promis qu’il dépêchera une mission d’information et d’écoute sur Libreville.
Sensible à la dernière actualité qui alimente les débats les plus complexes sur la modification de la constitution par la Cour éponyme jeudi dans la nuit, en vue de donner des prérogatives au Vice-Président Pierre Claver Maganga Moussavou, Moussa Faki Mahamat a réaffirmé «l’indéfectible attachement de l’Union africaine au strict respect de l’ordre constitutionnel».
Dans un discours en ouverture du sommet de l'UA samedi à Addis-Abeba (Ethiopie), Paul Kagame, président rwandais et président en exercice de l'organisation, a souhaité à M. Bongo un «prompt rétablissement et une stabilité durable pour son pays, le Gabon».
Mercredi, la Cour constitutionnelle du Gabon a modifié la Constitution afin de faire face à «l'indisponibilité temporaire» du président Bongo, hospitalisé depuis plus de trois semaines à Ryad. La Cour a autorisé le vice-président, Pierre-Claver Maganga Moussavou, «à convoquer et à présider un Conseil des ministres».
Avant d'être modifiée par la Cour, la Constitution gabonaise stipulait que seul le président pouvait autoriser son vice-président à organiser un Conseil des ministres. Celui-ci s'est tenu vendredi à Libreville, le premier depuis l'hospitalisation de M. Bongo.
Ali Bongo est depuis le 24 octobre en Arabie saoudite où, selon la présidence à Libreville, il se trouve «dans une phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques» à la suite d'un «malaise», de «vertiges» et d'un «saignement». Une source étrangère a affirmé début novembre à l'AFP que M. Bongo «a eu un AVC» (accident vasculaire cérébral), la cause de son hospitalisation.
Dans la foulée de la décision de la Cour, l'opposition et la société civile ont dénoncé «un coup de force» et «un coup d'Etat constitutionnel» opérés par la présidente de la Cour, Marie-Madeleine Mborantsuo.
«La cour constitutionnelle en République gabonaise n’a violé aucune disposition à la constitution», s’est défendue Mme Mbourantsuo dans une interview exclusive qu’elle a accordée vendredi soir à Gabon 1ère, la télévision d’Etat.
Pour la gardienne de la loi fondamentale, la cour constitutionnelle en tant qu’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics, a pris cette «solution jurisprudentielle», conformément aux dispositions des articles « 83 et 88 » de la constitution.
Dans lesdits articles, le constituant donne les «pouvoirs» à la cour constitutionnelle, non seulement de combler des lacunes éventuelles, mais aussi de régler d’une manière provisoire une situation inédite et urgente.
Otric N.
Dix ans après leur duel hors des urnes, ils vont à nouveau se retrouver face à face, cette fois-ci pour le second tour de l'élection présidentielle malgache.
Après l'annonce des résultats de la première manche ce samedi 17 novembre par la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni), les malgaches sont revenus sur les principaux enseignements du scrutin. Dans leur annexe de Nanisana, dans le nord d’Antananarivo, les commissaires ont donné en tête Andry Rajoelina, avec 39,19%, talonné par Marc Ravalomanana, crédité de 35,29% des voix. Quant au président sortant, Hery Rajaonarimampianina, il échoue en troisième position (8,84%) Seuls six des 36 candidats dépassent les 1%. Le quatrième, André Christian Dieudonné Mailhol dit Pasteur, plafonne à 1,27%. Le chanteur Dama, du célèbre groupe malgache Mahaleo, reste à 0,33%, tandis que l’ancien président Didier Ratsiraka, surnommé l’Amiral rouge, ne dépasse pas les 0,45%.
Selon les tendances régionales du 15 novembre, alors que 80% des bureaux de vote étaient dépouillés, le centre de l’île tombe globalement dans l’escarcelle de Marc Ravalomanana. Les régions côtières, plus nombreuses mais chacune moins peuplée, reviennent au candidat Andry Rajoelina. Quant à « Hery », il réalise son meilleur score (40%) dans la région Sava (nord-est), la seule qu’il remporte sur 22. Cette répartition suit, peu ou prou, celle du second tour de la présidentielle de 2013, entre Hery Rajaonarimampianina et Jean-Louis Robinson, respectivement soutenus par Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana. À l’époque, les deux ténors de 2018 n’avaient pas été autorisés à se présenter.
Cette année pourtant, le taux de participation atteint 54,32%. Un chiffre tout juste au-dessus de celui du second tour de 2013 (50,72%), mais inférieur à celui du premier tour, où 61,56% des électeurs s’étaient déplacés. Cette baisse s’inscrit dans une tendance de long terme à Madagascar.
«Des chiffres qui marquent un désintérêt de la population pour la politique malgache », commente Toavina Ralambomahay. Plus que du désintérêt, le journaliste et juriste parle aussi d’une « effarante léthargie collective ». « En choisissant le même duel qu’en 2009, les citoyens malgaches ont décidé de faire revenir le pays dix ans en arrière, poursuit-il. Il n’y a pas d’alternative aujourd’hui. On se retrouve avec les anciens qui ont déjà divisé le pays.
L’homme ne se dit pas pour autant surpris. « Ma génération n’a pas préparé autre chose. En cinq ou dix ans, nous n’avons pas construit de véritable opposition ». Car selon lui, malgré les joutes politiques, parfois violentes, « tous les candidats ont le même programme. Ils veulent tous faire des routes, des hôpitaux, des aéroports, des ports… Comme n’importe quel gouvernement. Mais c’est vide d’idéologie et de projet de société. » Les résultats de la Ceni tombent après une série de contestations contre le processus électoral et contre l’institution elle-même. Les attaques ont débuté en même temps que la campagne, et se sont intensifiées après le scrutin du 7 novembre. Dès début octobre, « Conférence souveraine », un collectif d’une vingtaine de candidats, affirmaient que les élections subiraient des « fraudes massives », demandant un « assainissement », et donc un report.
Aujourd’hui, ils évoquent une possible « annulation » du scrutin si les autorités ne parviennent pas à régler les anomalies électorales. « Si les tensions entre les Malgaches deviennent trop fortes, il vaut mieux annuler », renchérit Max Fabien Andrianirina, coordinateur de ce mouvement créé le 25 octobre. Le camp de « Hery » s’est ouvertement rapproché d’eux. Mercredi 14 novembre, des responsables des deux parties se sont retrouvés dans le gymnase couvert d’Akorondrano, en bordure de la capitale, pour un meeting. À la tribune, de simples citoyens ont raconté les fraudes dont ils disent avoir été témoins.
Ravalomanana va déposer des « requêtes »
Cette semaine, le camp d’Andry Rajoelina a aussi dénoncé de nombreuses anomalies, mais a concentré sa critique sur le traitement informatique des résultats, pas sur le déroulement des opérations de vote. Les observateurs du candidat au siège de la Ceni se sont retirés mardi 13 novembre, dénonçant un manque de transparence et affirmant qu’il était « difficile de se fier aux résultats provisoires publiés par la CENI ». Samedi, le candidat arrivé en tête a tweeté : « Je soutiens la vraie démocratie et regrette que le traitement des résultats par la CENI n’ait pas été transparent. Cela ne nous empêchera [pas de gagner]. »
Quant aux équipes de Marc Ravalomanana, après avoir accusé la Ceni d’avoir touché de l’argent, elles ont annoncé qu’elles allaient engager des recours. « Nous allons déposer des requêtes auprès de la Haute Cour constitutionnelle. En attendant, nous nous engageons dans le deuxième tour avec espoir », a déclaré Rabenja Tsehenoarisoa, directeur de campagne de Marc Ravalomanana, à l’issue de la proclamation des résultats.
C’est la Haute Cour constitutionnelle qui traitera les contentieux électoraux. Tous les regards sont donc désormais braqués sur les « sages ». À partir d'aujourd’hui, ils disposent d’un délai de neuf jours pour proclamer les résultats définitifs. Leurs équipes ont commencé depuis samedi 10 novembre à vérifier, jour et nuit, l’ensemble des 24 582 procès-verbaux. S’ils confirment les chiffres provisoires de la Ceni, le second tour va se dérouler le 19 décembre 2018.
Nicole Ricci Minyem
Un siège de sénateur est toujours indécis dans cet Etat où les résultats des élections du 6 novembre étaient très serrés...
Andrew Gillum ne va pas devenir le premier gouverneur noir de Floride cette année. le candidat démocrate au poste, l’a annoncé ce samedi, à la fin des multiples dépouillements depuis les élections américaines du 6 novembre dernier. Il concède ainsi sa défaite face au républicain Ron DeSantis.
«Je veux féliciter Ron DeSantis qui va devenir le prochain gouverneur du grand Etat de Floride», a – t- il déclaré au maire de Tallahassee, la capitale de la Floride. Cette élection était sujette à un recomptage en raison de la proximité des résultats des deux concurrents. Les résultats définitifs doivent être annoncés dimanche.
Les résultats attendus mardi pour le siège de sénateur toujours indécis
Dans le même Etat de Floride, une autre élection reste indécise. Elle oppose pour un poste au Sénat de Washington le républicain Rick Scott, gouverneur sortant de Floride, et le démocrate Bill Nelson, titulaire sortant de ce poste de sénateur. Des résultats non officiels placent Rick Scott légèrement en tête, avec quelque 12.600 voix de plus que son rival démocrate Nelson sur plus de 8,2 millions de suffrages exprimés, soit 0,15 point de pourcentage.
Ce faible écart a entraîné le déclenchement du recomptage à la main d'un certain nombre de bulletins de vote problématiques. Les résultats officiels de cette élection sénatoriale doivent être annoncés le 20 novembre prochain. Le président Donald Trump a déclaré à plusieurs reprises que les élections en Floride avaient été marquées par des fraudes. Les autorités de l'Etat de Floride ont affirmé quant à eux qu'il n'y a eu aucune preuve d'irrégularités. Dans l'Etat voisin de Géorgie, la démocrate Stacey Abrams, première candidate noire à un poste de gouverneur aux Etats-Unis, a reconnu vendredi que c'est son adversaire républicain Brian Kemp qui va désormais occuper le poste. Elle a accusé Brian Kemp, jusqu'à présent secrétaire d'Etat de la Géorgie, d'avoir restreint l'accès des électeurs au scrutin.
En rappel, les élections sénatoriales américaines constituent l’ensemble des élections qui se déroulent dans le cadre du renouvellement de 35 sièges des 100 que compte le Senat aux Etats – Unis. Le mandat des sénateurs courre sur une période de six ans et, ceux qui auront été élus vont rester en fonction du 3 janvier 2019 au 3 janvier 2025.
Aujourd’hui, les démocrates disposent de 47 sénateurs, contrairement aux républicains qui en ont 51. Sur les 35 sièges à renouveler, seuls neuf sont occupés par les républicains contre 24 par les démocrates parce que deux sièges avaient été repris aux premiers. Les élections du 6 novembre dernier se sont déroulées au même moment que celles de la Chambre des représentants dont le renouvellement intégral se fait tous les deux ans. Pendant que celles ci se tenaient, trente neuf sièges étaient à pourvoir, de même qu’un certain nombre d’élections pour les législatures d’une grande majorité d’Etats américains.
Nicole Ricci Minyem
Le projet de loi pour l’exercice budgétaire 2019 semble traduire la volonté du gouvernement à impulser une croissance forte pour le Cameroun
Un objectif qui ne sera pas facile à atteindre, au vu d’un environnement international marqué d’une part, par la montée des prix du pétrole et, d’autre part par la mise en programme économique et financier que le Cameroun a conclu avec le Fond monétaire international. Le budget de l’année 2019 prend aussi en compte le Plan d’assistance humanitaire en faveur des populations du Nord-Ouest et du Sud-ouest, la gestion de la crise en cours dans cette partie du pays, les défis sécuritaires dans d’autres régions du Cameroun et la poursuite du Plan triennal pour l’accélération de la croissance.
Il s’équilibre en recettes et en dépenses à 4850.5 milliards de FCFA, soit une augmentation en valeur absolue de 3.4%, par rapport à 2018. Pour arriver à ce montant, de nouvelles mesures ont été proposées sur les plans douanier – financier et fiscal, avec pour finalité d’accroître la mobilisation des recettes internes.
Le taux de pression fiscale va dès lors passer de 13.1% du produit intérieur brut à 13.2%. Il sera aussi question de réduire les dépenses publiques et de maîtriser le taux d’endettement fixé à 35% en 2018.
Quelques points importants relevés dans la loi de budget 2019
Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire - la direction de l’Appui à la Relance Economique pour l’Accélération de la Croissance va avoir 11 516 709 FCFA.
Ministère des Finances – Mobilisation des recettes non pétrolières : 18 314 810 FCFA
Ministère de la Défense, dans le cadre du renforcement de la défense du territoire, l’Etat compte mettre à disposition, 46 531 249 FCFA – Participation à l’action nationale de développement : 10 431 585 FCFA - Participation à la protection des personnes et des biens : 61 435 526 FCFA.
Ministère de la Décentralisation et du Développement Local - Promotion du développement local : 2 947 154 FCFA – Approfondissement du processus de décentralisation : 37 935 500 FCFA.
Ministère de l’Administration – Modernisation de l’administration du territoire :11 535 131 FCFA
Ministère de l’environnement et de la protection de la nature, on parle entre autres de la lutte contre la désertification et les changements climatiques qui vont bénéficier d’une enveloppe de 2 199 483 FCFA.
Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, l’on a relevé la diversification ainsi que l’amélioration de la compétitivité des filières industrielles : 1 312 300 FCFA - La valorisation des inventions, innovations technologiques et actifs de la propriété industrielle : 1 241 500 FCFA
Ministère des Enseignements Secondaires, on évoque par exemple l’amélioration de la qualité de l’éducation et de la vie en milieu scolaire dans le sous secteur de l’enseignement secondaire : 216 772 000FCFA - Renforcement de l’accès à l’enseignement secondaire : 3 937 312 FCFA.
Ministère des Sports et de l’Education Physique – Développement des Infrastructures Sportives : 40 354 122 FCFA.
Ministère du Tourisme – Promotion du Tourisme et des Loisirs : 1 135 668 FCFA.
Ministère du Commerce – Développement des Exportations : 466 213 FCFA – Régulation du commerce intérieur : 4 110 562 FCFA…
Nicole Ricci Minyem
Il s’agit d’une première dans ce pays, en proie à de violences meurtrières depuis bientôt six ans
Selon les informations données par les confrères de AFP, le députe Alfred Yekatom est un ex milicien et ancien chef des rebelles antibalaka. Également connu sous le nom de colonel Rombhot et quelquefois Rambo, il avait été sanctionné en septembre 2014, par l’Organisation des Nations Unies ainsi que le trésor américain qui le soupçonnait d’avoir commis des exactions contre les populations musulmanes. On pense qu’il a été l’instigateur du meurtre de nombreux civils dans la localité de Mbaiki et d’avoir enrôlé plus d’une centaine de jeunes enfants. Ancien caporal-chef de l’armée centrafricaine, Alfred Yekatom avait été élu en 2016 député à l’Assemblée nationale. Il a été arrêté fin octobre après avoir tiré dans hémicycle.
Pour Pierre Brunisso, membre de fédération internationale des droits de l’Homme à Bangui, « il s’agit d’un signal fort pour ceux des leaders des groupes armés. Ceux qui pensent s’arroger une amnistie à la table des négociations font face ». C’est la première extradition vers la CPI depuis l’ouverture de l’enquête sur la Centrafrique en septembre 2014 sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui y auraient été commis à partir de 2012. C’est au courant de cette année que la Centrafrique est devenue le théâtre de violences meurtrières quotidiennes qui ont forcé un quart des 4,5 millions d’habitants à fuir leur domicile. Une mission onusienne de maintien de la paix, la Minusca, y séjourne depuis 2014 et, prenant la suite d’une intervention militaire française, tente de préserver les civils des violences.
Ce Vendredi par exemple, alors qu’il était 21 heures, une base avancée de l’ONU dans l’ouest du pays a été attaquée par des hommes armés. Un Casque bleu du Bangladesh, blessé lors des combats, a succombé à ses blessures. Si l’identité des assaillants n’est pas connue, le groupe armé Siriri est présent dans la zone. On a également entendu une explosion dans le quartier qui abrite la majorité des musulmans de la capitale, le PK5, au niveau de la maison d’un chef de milice. Selon plusieurs sources concordantes, l’explosion a été causée par un drone, sans qu’il soit possible de vérifier cette information. Un rapport interne de l’ONU faisait état vendredi soir de 37 morts. D’autres chiffres plus élevés ont été avancés mais n’ont pas pu être confirmés samedi.
La veille, le Conseil de sécurité de l’ONU a débattu à New-York du renouvellement de la mission onusienne en Centrafrique, la Minusca, qui fait l’objet de nombreuses critiques en raison de son incapacité à faire face aux violences. A celles-ci, on ajoute la querelle entre la Russie, les Etats-Unis et la France à propos d’un projet de résolution déposé par Paris.
Celui-ci dénonçait les récentes tentatives de Moscou, en pleine offensive diplomatique dans le pays depuis début 2018, d’organiser des accords de paix parallèles à l’initiative de l’Union africaine, soutenue par l’ONU et les principaux partenaires de Bangui. En réponse, Moscou a estimé que la France devait laisser de côté ses « intérêts nationaux paroissiaux » en Centrafrique, ancienne colonie où Paris est présent militairement depuis l’indépendance en 1960. Le projet de résolution n’a pas été adopté. Le Conseil a voté à l’unanimité la prolongation d’un mois du mandat de la mission, en attendant un nouveau vote le 15 décembre sur une nouvelle résolution.
Dans un rapport début novembre, le centre d’analyses Enough Project a dénoncé une « valse des médiations » qui a lieu « sans qu’aucune solution durable et cohérente ne voie le jour ».
Nicole Ricci Minyem
La circulation a été énormément perturbée pendant plusieurs heures ce samedi 17 novembre 2018 à l’entrée est de la ville de Douala, à cause d’un grave accident de la circulation.
«Une maman qui traversait la route au niveau de carrefour Elf a aperçu le camion qui roulait à vive allure. Elle a fait marche arrière. Le chauffeur du Camion en voulant donc esquiver la femme, a fait une sortie de route, roulant au passage sur une femme et sa fille et sur d’autres personnes qui allaient sur des motos. Sur le coup, la police a compté cinq morts, Mais, on dit que deux des blessés transportés à l’hôpital ont aussi rendu l’âme», raconte un témoin.
Selon plusieurs sources contactées par l’Agence Cameroun Presse, le chauffeur de ce camion de sable qui partait de la ville de Douala vers la ville de Yaoundé avait déjà tué deux autres personnes à Bonadiwoto, dans le deuxième arrondissement de Douala, à proximité de l’aéroport international.
Ayant constaté la mort des deux victimes, dont «les corps ont été déchiquetés par ce camion de dix roues», le conducteur qui craignait peut-être des représailles a opté pour la fuite pour se soustraire à la furie de la population. Dans sa fuite, le chauffeur ne s’est par rendu à la brigade de gendarmerie de l’aéroport située à un jet de pierre du lieu de l’accident, et a continué vers la sortie de la ville qui mène à Yaoundé, la capitale.
Roulant à vive allure, ce dernier aurait perdu le contrôle de son véhicule, heurtant encore mortellement sept autres personnes qui ont également rendu l’âme sur place, au carrefour baptisé Nelson Mandela au quartier Elf à Douala. Pendant que les corps ont été acheminés dans une morgue de la place en attendant leur identification, la police a ouvert une enquête.
Il faut dire que les accidents mortels sont régulièrement enregistrés sur cet axe depuis l’élargissement de la pénétrante Est de la ville de Douala, avec une signalisation non comprise par certains usagers.
Des chiffres qui font peur
2017 a battu tous les records de l’histoire des morts sur les routes nationales au Cameroun. Plus de 1000 personnes ont perdues leur vie suite aux accidents de la circulation. Au seul mois d’août, selon les chiffres de la gendarmerie nationale, 116 Camerounais ont été tués. On cite par exemple, dans la région du centre, un accident survenu à Obala aux obsèques de Mgr Bala, le 2 août, tuant un adjudant de gendarmerie ; à l’Ouest du pays dans la nuit du 4 au 5, un autre a été observé à Bandjoun, lieu-dit Mbo’o faisant 4 morts.
Dans la région du Centre, 13 Camerounais laissaient leur vie sur le carreau à l’axe Yaoundé-Bafoussam plus précisément à Nkometou, localité située dans la périphérie de Yaoundé. Dans la région du Sud-Ouest, le 19 août à Muyuka, le ciel est tombé sur plusieurs familles à l’occasion d’un grave accident ayant causé la mort de 20 personnes.
Au lendemain de ce drame, ce sont 4 individus à bord d’un taxi stationné dans une station-service qui ont été écrasés par un camion transportant la ferraille. Le 26 août au village Benjanga Bomono à quelques kilomètres de Douala, c’est une douzaine de Camerounais qui mourraient en plus des blessés à la faveur d’une collision entre un bus de transport en commun et un camion.
Otric N.
Philemon Yang le Premier Ministre a accordé une audience à S.E Tsutomu Osawa, Ambassadeur du Japon au Cameroun le 13 novembre 2018.
Bien évidemment l’échange entre Philemon Yang et le Diplomate japonais a tourné autour de la coopération qu’entretiennent leurs deux pays. «Nous avons discuté de la façon d’améliorer et d’étendre les relations entre le Cameroun et le Japon. Je lui ai parlé du fait que nous allons poursuivre nos différents apports. Nous souhaiterions également inviter les entreprises privées japonaises à investir au Cameroun et faire du commerce au Cameroun», a déclaré au sortir de l’audience, S.E Tsutomu Osawa. L’Ambassadeur pense que son pays gagnerait à investir davantage sur le sol camerounais dans les secteurs précis de l’exploitation de l’huile de palme, les essences de bois, le café et le cacao.
L’échange entre Philemon Yang et son hôte ont tout aussi porté sur le plan sportif. «Je lui ai parlé du fait que du 24 au 25 novembre, se tiendra la 2e édition du championnat africain de Judo à Yaoundé. C’est un évènement historique pour les pratiquants de Judo», a indiqué le Diplomate. Aussi a-t-il ajouté «le Cameroun va accueillir les Jeux olympiques de 2020. Il y aura beaucoup d’activités et nous avons besoin d’exploiter ces opportunités pour multiplier nos échanges».
Il convient de rappeler que le Cameroun et le Japon coopèrent dans plusieurs secteurs. Ce pays intervient notamment dans les projets de construction des routes Yaoundé-Brazaville, Bamenda-Enugu ou encore du réseau routier interne Batschenga-Ntui-Yoko-Lena. A titre de rappel, le 19 octobre 2018 S.E Tsutomu Osawa en audience chez Alamine Ousman Mey le Ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire avait annoncé que son pays soutiendra le Cameroun dans le projet de construction du 3e Pont sur le Wouri. Aussi dans le renforcement de la coopération existante, le pays avait reçu aussi le soutien du Japon pour la construction du débarcadère de Youpwè. L’infrastructure doit améliorer les capacités de stockage de production de pêcheurs. Il doit également faciliter l’écoulement sur le marché.
Lors de cette audience chez le MINEPAT, le Diplomate japonais avait déjà exprimé son souhait de faire venir les opérateurs économiques de son pays au Cameroun, pour qu’ils investissent dans les domaines tels que l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’éducation.
Liliane N.
C’est effectif depuis le vendredi 9 novembre 2018.
Les populations qui vivent dans l’arrondissement de Douala IVe, dans la région du Littoral sont soulagées. Depuis l’ouverture à la circulation de l’échangeur du deuxième Pont sur le Wouri, le trafic est devenu plus fluide. Le trajet qui s’étend du rond-point Deido à Bonabèri peut désormais être emprunté plus d’une fois en une journée, sans soucis et crainte de se retrouver dans un interminable bouchon. Marie D. qui habite Bonabèri indique qu’ils se réjouissent de constater qu’ils n’auront plus droit à des embouteillages qui parfois n’avaient pas de causes précises.
En septembre dernier, même après l’ouverture du deuxième Pont sur le Wouri, les usagers étaient encore contraints de passer de longues heures à bord des véhicules. Certaines personnes avec des rendez-vous précis se trouvaient dans l’obligation de faire le parcours à pied. Une fois arrivée au Rond-point Deido, elles empruntaient des taxis pour d’autres destinations. Ce fait poussait certaines personnes à penser que la construction du deuxième Pont sur le Wouri n’était pas importante, l’ouvrage jusqu’ici n’ayant pas eu un réel impact sur le quotidien des usagers du tronçon routier Bonabèri-Rond-point Deido. Un riverain rencontré à cette période-là nous avait indiqué que ce sera après la mise en service de l’échangeur qu’on pourra affirmer avec exactitude si le 2e Pont satisfait et répond aux attentes.
Pour ce qui est du 2e Pont en question, il a été réceptionné en juin dernier par Emmanuel Nganou Djoumessi le Ministre des Travaux publics (MINTP). Il est prévu que la construction du second Pont sur le Wouri apporte une solution aux embouteillages très importants de la ville de Douala. On attend qu’il contribue par ailleurs au renforcement du rôle de capitale économique de Douala en accompagnant sa croissance urbaine équilibrée. Comme le note l’Agence Française de Développement (AFD), l’axe routier qui traverse Douala d’Est en Ouest est l'unique voie d’accès au Port autonome de Douala et à l’Aéroport. Il dessert les principales zones industrielles de Douala, et est le premier maillon, incontournable, des grands corridors nationaux et régionaux vers le nord, l’Est et l’Ouest. Cet axe est composé de l’accès est, du pont sur le Wouri, et de l’accès ouest de la ville. Ces trois composantes sont financées par l'AFD.
Le 2e Pont sur le Wouri a 3,5 km de chaussée, le viaduc routier est de 756m de long, le viaduc ferroviaire de 746m de long et les passages inférieurs, illustrent la qualité des travaux. Désormais, les habitants disposent d’une nouvelle chaussée. Mais aussi des feux de signalisation et autres aménagements paysagers facilitent l’usage optimal du pont sur le Wouri. Quant à elle, la route a été élargie à 2x2 voies entre le carrefour Mairie de Douala IV et l’échangeur de Bekoko. Outre la fluidification de la circulation routière, il fait également oublier les tristes souvenirs d’insécurité aux riverains. Selon le Ministre Emmanuel Nganou Djoumessi, «tous les préalables sont accomplis et les travaux ont été réalisés selon les règles de l’art».
Pour mémoire, du fait de son niveau de dégradation et des risques encourus, le premier Pont sur le Wouri à Douala, mis en service en 1954, avait bénéficié entre 2004 et 2008 de travaux de réhabilitation et de renforcement financés par un prêt de l’AFD de 12 millions d’euros.
Liliane N.