L'ancien président angolais José Eduardo dos Santos a contesté les accusations de son successeur Joao Lourenço d'avoir vidé « les caisses de l'Etat».
C’est une autre bataille qui se livre en ce moment en Angola. Cette fois, la polémique est née après la publication de Joao Lourenço, dans un journal portugais « Expresso », paru le Week end dernier. Il affirme avoir « trouvé les coffres de l’Etat vides ». La réplique lui a été donnée ce mercredi, par José Eduardo dos Santos : « Je n’ai pas laissé les caisses de l’Etat vides. En septembre 2017, lors du passage de témoin, j’ai laissé environ 15 milliards de dollars à la Banque nationale d’Angola… Le budget général de l’Etat est adopté par l’assemblée nationale, et tous les revenus et dépenses de l’Etat doivent y être obligatoirement inscrits. Le budget 2017 avait un déficit de 6% ».
L’on se souvient que José Eduardo dos Santos a dirigé l’Angola jusqu’en septembre 2017, un règne de trente-huit ans au cours duquel il a mis l’économie du pays en coupe réglée. Il a finalement cédé les rênes du pouvoir à Joao Lourenço, également membre du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA).
Lorsque ce dernier arrive au pouvoir, il se lance dans ce que d’aucuns considèrent comme une « vendetta ». Du moins, ceux qui ont servi sous le règne de José Eduardo Dos Santos. L’un des symboles forts des actions entreprises depuis lors, la détention de l’un des fils de l’ex Chef de l’Etat ; José Filomenu, accusé d’actes de corruption.
Quelques mois auparavant, c’est Isabel Dos santos qui était sous les feux de la rampe. Elle a particulièrement été la cible de l’opération mains propres du Président Joâo Lourenço. Depuis septembre 2018, malgré quelques déboires, cette « dame de fer », selon ses concitoyens entend maintenir à flot, tous ses avoirs. Il faut dire qu’en quelques années, la fille aînée de Edouardo Dos Santos a su s’imposer comme une personnalité incontournable de l’économie angolaise.
Elle a dirigé jusqu’au départ de son père du pouvoir, la Société pétrolière angolaise (Sonangol) malgré les fortunes diverses. Elle est par ailleurs propriétaire de 25 % d’Unitel, l’opérateur de télécoms leader du marché.
Un vent nouveau se lève après l’arrivée du nouveau Président de la République
À la mi-novembre 2017, Isabel dos Santos est limogée de la présidence de Sonangol, et sa demi-sœur Tchizé ainsi que son demi-frère Coréon Dú sont écartés de la gestion de la chaîne publique TPA 2. Début décembre, Sodiam, l’entreprise publique chargée de la commercialisation des diamants, met fin au partenariat noué avec le groupe suisse De Grisogono, qu’Isabel contrôle avec son mari, Sindika Dokolo, cassant le quasi-monopole dont bénéficiait le joaillier de luxe pour la vente des gemmes angolais.
Fin juin, Atlantic Ventures, une société contrôlée par l’un de ses représentants légaux, Fidel Kiluange Assis Araújo, a perdu l’attribution de la construction du port de Barra do Dande (au nord de Luanda), pour lequel l’État avait accordé une garantie de 1,5 milliard de dollars. Et à la mi-juillet, le consortium réunissant le groupe chinois CGGC et la société Niara, détenue par Isabel dos Santos, s’est vu retirer par décret la création d’un complexe hydroélectrique de 4,5 milliards de dollars à Caculo Cabaça (Kwanza Norte), que l’État lui avait pourtant octroyé en 2015. Dernier désaveu en date, le gouvernement a annoncé fin août son retrait du capital d’Efacec, groupe énergétique portugais, dont il avait pris le contrôle il y a trois ans en s’alliant avec Isabel dos Santos (via la société Winterfell Industries).
Des déconvenues économiques qui se doublent d’ennuis judiciaires. Le parquet de Luanda enquête sur sa gestion de Sonangol, et la Chambre de commerce internationale de Paris se penche sur celle de l’opérateur de téléphonie mobile Unitel dans le cadre d’une demande d’arbitrage déposée par le groupe brésilien Oi. Certains voient dans les déboires de la milliardaire une revanche du général Fernando Garcia Miala, nommé chef des services de renseignements au début de l’année. Il y a dix ans, celui qui était déjà chef des services du renseignement extérieur avait été condamné à quatre ans de prison pour insubordination envers le chef de l’État.
« Cette volonté de moraliser la vie économique a été bien perçue par les chefs d’entreprise comme par la population, mais il faut un changement global des mentalités pour que cela profite à l’Angola », commente Francisco Viana, le président de la Confédération entrepreneuriale d’Angola (CEA), nouvelle organisation patronale créée début 2017.
Une équipe de communicants à son service
Malgré la tourmente, Isabel dos Santos n’entend pas rendre les armes et continue de gérer ses affaires depuis ses bureaux de Londres, de Lisbonne et, plus rarement, de Luanda. « Il y a deux catégories de personnes, celles qui se voilent la face devant la réalité et celles qui agissent pour trouver une solution. Je fais partie de la deuxième », twittait-elle le 23 août dernier. Le lendemain, elle postait sa photo avec un casque de chantier, expliquant « superviser la construction d’un nouveau projet » et affirmant « continuer d’investir en Angola ».
À l’inverse de son autre demi-frère José Filomeno dos Santos, discret depuis son limogeage du fonds souverain angolais et coopératif avec la justice, qui le soupçonne de corruption, Isabel dos Santos ne veut pas faire profil bas. Accompagnée par une équipe de communicants issue de l’agence portugaise LPM, elle alimente son site internet, diffuse des communiqués, multiplie les publications sur les réseaux sociaux et a donné un long entretien filmé au quotidien portugais Jornal de Negócios.
Nicole Ricci Minyem
Présenté par les médias72 heures avant sa publication officielle, le rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain, détaille très concrètement la méthode, le planning et les œuvres concernées par la restitution.
Les résultats des études menées par l’historienne d’art Bénédicte Savoy et l’intellectuel sénégalais par Bénédicte Savoy est un texte de 232 pages étaient attendues vendredi prochain mais, la presse française en parle déjà. L’hebdomadaire le Point annonce un explosif. Pour le quotidien libération, l’heure est au retour des œuvres spoliées, alors que le Monde Afrique fait une analyse du défi historique de cette restitution.
L’on se souvient que le Chef de l’Etat français a fait la promesse de mener cette action, c’était devant les étudiants du Burkina Faso et de son homologue Roch Marc Christiaan Kaboré : « Je veux que d’ici cinq ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique ». Ils ont nombreux qui n’y ont pas cru, notamment les experts et les galeristes de Paris.
Et pourtant, en mars 2018, le projet avait déjà pris corps. Pendant la visite de Patrice Talon en France, Emmanuel Macron a saisi l’occasion pour annoncer la création d’une mission de réflexion et de consultation pour la restitution du patrimoine culturel africain à l’Afrique, et que celle-ci rendra un rapport officiel. Si ce dernier ne répond pas à toutes les questions que pose la restitution, il dessine assez précisément les contours d’un retour au pays des œuvres spoliées. Revue de détails.
Les Objets concernés
Dans leurs recommandations, les auteurs du rapport préconisent la restitution rapide des objets prélevés en Afrique par la force ou présumés acquis dans des conditions inéquitables. Rentrent dans cette définition les objets saisis lors d’affrontements militaires, ceux acquis par des personnels militaires ou administratifs actifs sur le continent pendant la période coloniale (1885-1960) ou par leurs descendants. Il en est de même pour les pièces récupérées pendant les missions scientifiques antérieures à 1960. Les objets oubliés, c’est-à-dire qui avaient été prêtés par des institutions africaines à certains musées pour des expositions ou des campagnes de restauration mais n’ont jamais été rendus – sont aussi concernés.
A quel moment seront – ils restitués ?
Bénédicte Savoy et Felwine Sarr proposent de restituer en trois étapes le patrimoine culturel africain présent sur le sol français.
La première, qui s’étend de novembre 2018 à novembre 2019, permettra de remettre aux États africains concernés des inventaires d’œuvres issues de leur territoire (selon les frontières actuelles) et conservées actuellement dans les collections publiques françaises.
Une deuxième, du printemps 2019 à novembre 2022, et qui se découpe en quatre volets distincts, doit conduire à la mise en ligne en libre accès, ou à la restitution bien ordonnée, d’ici cinq ans, du matériel iconographique, cinématographique et sonore concernant les sociétés africaines.
Enfin la troisième et dernière étape commencera à partir de novembre 2022. Pour les auteurs, le processus de restitution ne doit pas être limité dans le temps. Il faut éviter de donner l’impression que la fenêtre historique qui s’est ouverte lors du discours de Ouagadougou risque de se refermer très vite.
Juridiquement, comment cette restitution sera-t-elle possible ?
Aujourd’hui, ces biens, inaliénables, ne peuvent légalement quitter les collections françaises. Les auteurs proposent donc d’amender le code du patrimoine qui protège les collections des musées français. Ils recommandent d’ajouter un nouvel article, en ces termes, au texte existant : « Un accord bilatéral de coopération culturelle conclu entre l’État français et un État africain peut prévoir la restitution de biens culturels, et notamment d’objets des collections de musées, transférés hors de leur territoire d’origine pendant la période coloniale française ».
Quel est le coût ?
Le retour des œuvres nécessite en tout état de cause un budget dédié aux frais de transport et d’assurance, relève le rapport. Les auteurs proposent des pistes de financement tant du côté européen qu’africain. Ils évoquent un montage financier possible avec l’Agence française de développement (AFD) et le fonds européen découlant du partenariat Union européenne/Union africaine.
Mais aucune information n’est dévoilée sur le budget de ce projet. « Il ne faut pas passer sous silence le coût de gestion des commissions bilatérales d’experts qui devra être pris en compte », notent-ils.
À qui restituer ces objets ?
C’est l’autre grande crainte des détracteurs. Avant d’envisager tout retour, certains spécialistes des arts africains, comme le galeriste Bernard Dulon, préconisent la création de structures pérennes où conserver les œuvres.
Savoy et Sarr tiennent à les rassurer : « Les procédures de restitution seront engagées dans une relation d’État à État. » Les biens de l’État seraient donc rendus à l’État demandeur. Si les objets ne sont pas conservés dans les collections publiques, à charge pour ce dernier de le rendre à sa communauté ou propriétaire initial.
Le pays d’origine sera seule habilité à présenter une demande de restitution. La requête sera ensuite soumise à l’État français, et à lui seul. « Ce qui n’empêche pas en amont des coopérations directes entre musées et universités », nuance le texte.
Nicole Ricci Minyem
Josef Smets, le Directeur Afrique à la Direction générale des affaires bilatérales du service public fédéral du Royaume de Belgique a rencontré le 19 novembre 2018, Peter Mafany Musongue, le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme.
La rencontre entre les deux hommes avait pour but d’établir une relation permettant, d’envisager une collaboration nécessaire pour la résolution de la crise qui paralyse les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Au terme de son entretien avec le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM), E. Josef Smets a déclaré face à la presse «le travail abattu par la CNPBM est à ce jour énorme et les camerounais en attendent davantage comme le Président Paul Biya l’a dit le 6 novembre 2018 à l’Assemblée nationale, dans son discours programme du septennat 2018-2025».
La Belgique dispose de trois langues officielles et des communautés qui vivent paisiblement. Le Directeur Afrique à la Direction générale des affaires bilatérales du service public fédéral du Royaume de Belgique pense donc qu’un partenariat avec son pays pourra être fructueux pour le Cameroun. En ce sens qu’une opportunité de partenariat pourra non seulement aider à promouvoir la diversité culturelle mais aussi à identifier les actions menées pour résoudre la crise actuelle. L’enjeu étant de promouvoir la diversité culturelle, il se trouve que les deux pays présentent des similitudes.
A titre de rappel, il faut souligner que plusieurs pays partenaires du Cameroun proposent ces derniers temps, leur aide pour la résolution de la crise anglophone. Parmi lesdits pays, il y a eu l’Allemagne. Le mercredi 7 novembre 2018, Peter Mafany Musongue avait reçu en audience une délégation du Ministère des Affaires étrangères de la République allemande. A la fin de l’entrevue M. Robert Doelger de la délégation allemande avait salué la volonté de la CNPBM dans ce dossier. Bien avant l’Allemagne, plus précisément le 25 juillet 2018, le président de la CNPBM avait échangé sur le même sujet avec Rowan James Laxton, le Haut-Commissaire de la Grande-Bretagne au Cameroun. Ils avaient spécifiquement parlé des missions assignées à la CNPBM par le Président de la République. Au terme de ces échanges auxquels ont pris part une délégation de la Fondation Westminter conduite par Mme Sophia Elbied, Rowan James Laxton a salué l’agenda dressé par la Commission.
«J’ai été très impressionné par le savoir-faire et leur calendrier extrêmement chargé. Face aux multiples défis nous devons maximiser, je crois qu’ils ont un agenda important. Je suis venu avec mon équipe et la Fondation Westminter pour la Démocratie pour restaurer une collaboration entre le président Peter Mafany Musonge, son équipe et le Gouvernement britannique. L’enjeu consiste à affronter les nombreux défis. Le Cameroun est un pays merveilleux connu pour son immense diversité et ethnique. C’est une longue route que nous restaurons pour travailler ensemble», avait-il déclaré face à la presse.
La France aussi intéressée par le problème de la crise anglophone, a offert de partager son expérience avec le Cameroun à travers la CNPBM. «La médiation en France ne se passe pas seulement dans les ministères. Partout, il y a un médiateur de la République qui peut être saisi par quiconque. Il est assisté dans les régions, les départements et les communes par d’autres médiateurs. C’est un système important parce que quiconque qui s’estime discriminé pour des raisons variées au travail, de sexe, d’appartenance ethnique ou religieuse, peut saisir ce médiateur pour bénéficier d’une protection et voir ses droits garantis et rétablis le cas échéant. Ce système est intéressant pour le Cameroun aussi», avait déclaré Gilles Thibault l’Ambassadeur de France au Cameroun, au sortir de l’audience du 3 juillet 2018 chez Peter Mafany Musongue.
Liliane N.
Les Nations Unies recommandent la mise en place d’un dialogue.
Le 20 novembre 2018, Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies s’est exprimée sur le sujet relatif, à la crise dite anglophone qui paralyse les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. C’était lors d’un point de presse qui a eu lieu à Genève en Suisse. De son discours, il ressort qu’une fois de plus les Nations unies s’insurgent contre tout acte de violence. «Nous condamnons fermement les violations des droits de l'homme et les exactions commises contre les populations des régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun», a déclaré Ravina Shamdasani.
La porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies a indiqué que des informations relatives aux enlèvements d’étudiants, d’élèves qui seraient des actes commis par les sécessionnistes, leur parviennent de façon régulière. Ravina Shamdasani a exhorté le gouvernement a assuré davantage la protection des populations. Elle a également affirmé que son bureau a été mis au courant des attaques des sécessionnistes dirigées sur des écoles, les incendies des bâtiments des écoles. Des exactions qui constituent des obstacles au droit de scolarisation des enfants. Elle n’a pas manqué de mentionner les kidnappings et meurtres des policiers et des autorités administratives.
Le point de presse a permis au Haut-Commissariat de réitérer sa demande au gouvernement: celle de travailler avec lui, pour avoir une idée précise de la situation qui prévaut dans les régions anglophones. Cette collaboration a-t-elle précisé, peut se faire au biais d'une mission d'évaluation dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest. «Cela nous permettra de pouvoir examiner directement la situation des droits de l'homme et de discuter avec le gouvernement en conséquence des moyens de remédier à la situation», a-t-elle déclaré. Aussi Ravina Shamdasani a appelé à la fin des violences. «Nous exhortons toutes les parties à s'abstenir d'actes de violence qui, depuis plus d'un an, font que la population de ces régions vit dans la peur et se trouve dans l'impossibilité d'accéder à ses droits fondamentaux», a-t-elle affirmé.
A titre de rappel, le 15 novembre dernier, Mme Allegria Mama Del Pilar Baiochi, Coordonnateur résident de l’Organisation des nations unies (ONU), a conduit une mission à Buea, dans la région du Sud-Ouest. Au terme de ladite descente, la mission onusienne avait une fois de plus demandé la cessation des violences, après avoir constaté qu’entre autres, la pratique d’enrôlement des enfants prenait des proportions inquiétantes. Modibo Traoré, le Chef du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires de l’ONU au Cameroun avait alors déclaré «les Nations unies depuis le début de cette situation qui a commencé par un problème purement social qui est arrivé à la situation que nous connaissons aujourd’hui, n’a cessé d’appeler tous les protagonistes à un dialogue, à une discussion. Parce que tous les conflits à travers le monde se terminent par de véritables discussions. La solution on est bien d’accord n’est pas que des solutions de par la force. Mais le dialogue, le dialogue reste la voie à privilégier pour résoudre rapidement le problème auquel nous sommes confrontés».
Liliane N.
Présent dans les villes les plus petites, le mouvement « des gilets jaunes » a continué à paralyser mercredi l’île de la Réunion avec en plus, de fortes violences urbaines.
Le Président de la République française Emmanuel Macron a annoncé il y’a quelques heures qu’une réponse intraitable sera opposée aux violences qui secouent depuis le début du week-end dernier, cette île en marge du mouvement des gilets jaunes contre la hausse du prix des carburants : "Ce qui se passe depuis samedi à La Réunion est grave. Nous avons mis les moyens et allons continuer à les mettre : nos militaires seront mobilisés dès demain pour rétablir l’ordre public. Nous serons intraitables car on ne peut pas accepter les scènes que nous avons vues", a écrit le chef de l’État sur son compte Twitter.
En recul en métropole, le mouvement des gilets jaunes a continué à paralyser mercredi l’île de la Réunion où il s’accompagne, malgré l’instauration d’un couvre-feu nocturne, d’une flambée de violences urbaines comme elle n’en avait plus connu depuis près de trente ans.
Déjà « 109 interpellations et 30 blessés parmi les forces de l’ordre »
Au cinquième jour du mouvement, les blocages routiers durant la journée font place aux violences commises la nuit par des bandes de jeunes gens qui n’ont rien à voir avec le mouvement dit des gilets jaunes, selon le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux : « Leur objectif, a-t-il déploré mercredi, c’est de profiter d’un mouvement social pour piller, pour saccager, pour détruire », a-t-il déclaré à l’issue du Conseil des ministres à la mi-journée mercredi.
Au total, depuis le début des violences, il y a eu « 109 interpellations, 30 blessés parmi les forces de l’ordre, 16 policiers, 14 gendarmes, à peu près une cinquantaine de barrages, un millier de manifestants », a énuméré Benjamin Griveaux. 120 gendarmes et 107 policiers ont été déployés et un escadron de 80 gendarmes devait décoller mercredi soir de Paris « pour accroître encore » la sécurisation, a-t-il ajouté.
« Des violences urbaines inacceptables »
Un commandant de police, membre du GIPN, a eu une main arrachée lors de l’explosion accidentelle d’une grenade dans son véhicule alors qu’il était caillassé par de jeunes manifestants. Quinze autres membres des forces de l’ordre ont été blessés plus légèrement dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé la préfecture de La Réunion.
Dans un communiqué commun, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et la ministre des Outre-mer Annick Girardin, ont affirmé « leur soutien à l’ensemble des services de sécurité mobilisés à La Réunion … C’est une situation de guérilla urbaine à laquelle les services des forces de l’ordre sont désormais confrontés au quotidien, s’est alarmé le président de la Région Didier Robert dans une lettre à Emmanuel Macron en lui demandant de prendre toutes les mesures nécessaires pour la protection des personnes et des biens dans notre île. « La situation devient très très compliquée », a réagi Idriss Rangassamy, secrétaire départemental d’Alliance Police. Un couvre-feu a été décrété mardi de 21H à 6H, pour 14 des 24 communes, jusqu’à vendredi matin au moins.
Nicole Ricci Minyem
Ces hommes de craie en veulent au Commandant Félix Noudjibadoum, qui s’en est pris au Surveillant Général de leur école.
D’après des informations relayées par le journal Mutations n°4745, les enseignants du Lycée bilingue de Mayo-Oulo ont décidé d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre du Commandant de brigade Félix Noudjibadoum. Les plaignants se sont constitués en un collectif qui compte 81 personnes. Ces personnes qui se recrutent dans les lycées techniques, bilingues et de Doubeye souhaitent en plus du départ du Commandant, le renvoi définitif de l’école de tous ses enfants. Elles indiquent que si leurs demandes ne sont pas prises en compte, elles vont procéder à l’arrêt des cours. Pour mieux comprendre ce qui se passe, il convient de revenir sur des faits qui remontent à la journée du mardi 20 novembre 2018.
D’après des informations recueillies auprès de nos sources, le Commandant Félix Noudjibadoum s’est rendu mardi dernier au Lycée bilingue de Mayo-Oulo en compagnie de son épouse. Il est allé trouver le Surveillant Général Theodore Dawai Madi dans son bureau. Il a «molesté» au motif que celui-ci s’est permis de punir sa fille. Des élèves témoins de ce qui se passait, pris de colère, ont décidé des minutes plus tard, d’organiser un mouvement d’humeur pour en finir avec le Commandant et son épouse. C’est l’intervention des éléments de la brigade située non loin du 43e Bataillon d’infanterie motorisée qui a réussi à dissuader les manifestants.
L’une de nos sources raconte qu’en fait, un groupe d’élèves avait été consigné pour mettre la propreté au lycée. Et parmi ce groupe se trouvait l’un des enfants du Commandant. L’enfant aurait donc refusé de se soumettre à la punition. «Ce qui est plus grave, c’est qu’elle s’est saisie d’une machette pour agresser le surveillant. Mécontente de la punition qui lui a été infligée, Savana est allée appeler son papa au secours», ajoute-t-elle.
Liliane N.
Cette délégation a été conduite par Issa Tchiroma Bakary, le Ministre en charge de la Communication.
L’objectif de la descente de dimanche 18 novembre 2018 du Ministre de la Communication (MINCOM) sur le Stade d’Olembe à Yaoundé était de s’assurer des dispositions prises pour une retransmission optimale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 qu’abrite le Cameroun. Ils ont donc vérifié le niveau de mise en place des équipements de production et de transport de signal de la CAN Total 2019. Il faut que les standards des équipements répondent aux attentes.
«Pour la première fois que l’Afrique passe de 16 à 24 avec des conditions techniques comparables à ce qui s’est passé en France et en Russie. Le défi est considérable. Et le Président de la République n’a aménagé aucun effort pour que le Cameroun soit à la hauteur, pour que le pays entre dans les annales de l’organisation de la CAN. Les experts de communication qui sont ici prendront donc les taureaux par les cornes pour que la communication soit prête le jour dit», a déclaré Issa Tchiroma Bakary.
Il y a donc eu un échange liminaire entre la délégation de la communication et les ingénieurs du constructeur Piccini, le Directeur général (DG) Optimum partenaire du Cameroun, chargé des techniques de pointe de la retransmission médiatique et un représentant de la Cameroon Telecommunications (CAMTEL). Il en ressort donc que les installations permettant le fonctionnement des caméras, de la salle de presse, la salle de conférence, des studios et de la fibre optique sont fixés à 90%. Et cela correspond apprend-on au cahier des charges de la Confédération africaine de football (CAF). Benoit Fabre le Directeur projet de construction du Stade Olembe au micro de nos confrères de la CRTV a indiqué qu’à l’heure actuelle, la pose des guets qui vont permettre de faire des câblages des différents outils de communication. Cette partie, d’après le responsable est satisfaisante à 90%. Mardi prochain se tiendra une réunion pour des réglages. Benoit Fabre a précisé que le délai contractuel ne change pas. Il est toujours fixé au 31 décembre 2018.
A titre de rappel la semaine dernière, la quatrième Mission d’inspection de la CAF a inspecté le stade Olembe le 11 novembre 2018. Ladite Mission était conduite par le Ghanéen Antony Baffoe, Secrétaire général (SG) adjoint de la CAF. Ils avaient alors pour ce qui est de la pelouse, inspecté l'immense tapis vert en pépinière prêt pour être transposé sur l'aire de jeu dudit stade encore occupée par des grues et autres engins lourds. Au moment de la visite les responsables de l’entreprise Piccini, ont indiqué qu’en 45 jours, l'aire de jeu sera équipée des cages de gardien de buts. En ce qui concerne les vestiaires et la tribune présidentielle, la Mission n’avait fait aucune observation majeure. Parce que tout le matériel est disponible. Il ne reste que l’assemblage et le montage aux endroits indiqués.
Du côté des parkings, les experts de la CAF ont pu voir qu’ils sont déjà aménagés. Il y’en a d'une capacité de plus d'une demi-douzaine de mille places dans le complexe du stade. Les responsables de la société Piccini ont assuré que d'autres parkings de plusieurs milliers de places vont être aménagés aux abords du complexe par le ministère compétent.
Liliane N.
La révélation a été faite à l’occasion du séminaire national sur le risque de blanchiment de capitaux, qui s’est ouvert le 19 novembre 2018 à Yaoundé, la capitale politique du pays.
Selon Hubert Nde Sambone, le directeur général de l'Agence nationale d'investigation financière (ANIF), entre 2017 et 2018, il y a des cas de blanchiment qui ont été identifiés et les rapports ont été transmis aux autorités judiciaires compétentes. «Nous sommes aujourd’hui pratiquement à 5 000 dénonciations reçues et à environ 700 rapports transmis aux autorités judiciaires. Pour ce qui est de l’évaluation financière, c’est en milliers de milliards de FCFA», a-t-il déclaré.
Hubert Nde Sambone a indiqué qu’en ce moment, le Cameroun est en train de procéder à l’évaluation nationale des risques dans le secteur dont il est responsable. Cette évaluation a pour but d’identifier les menaces auxquelles le pays est confronté en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Il est aussi question de pouvoir identifier les vulnérabilités et prendre des mesures qui permettent de faire face à ces menaces.
Les travaux de Yaoundé visent donc prioritairement à évaluer les menaces auxquelles peut s’exposer le pays, aussi bien dans leur typologie que dans leur degré de nocivité. Il s’agit également de sonder foncièrement ces phénomènes qui gangrènent considérablement l’économie à l’échelle planétaire.
Le séminaire national sur le risque de blanchiment de capitaux vise également à en savoir davantage sur les techniques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme qui continuent de réel danger pour l’économie nationale, sans parler de la menace sur la stabilité sociopolitique, conséquence immédiate de la psychose générée par les violences terroristes sur les populations.
Ces crimes économiques favorisés par plusieurs facteurs tels que les activités de la finance mobile, un faible encadrement des organismes à but non-lucratif ou encore le vacuum juridique entre autres.
Ce séminaire devrait permettre au gouvernement du Cameroun et à ses partenaires de choix dans ce combat que sont notamment la Banque Mondiale, le Groupe d’Action contre le Blanchiment d’Argent et le Financement du Terrorisme (GABAC), l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF), d’établir une véritable plateforme à partir de laquelle des actions de prévention, de contrôle et de représailles pourraient être déclenchées, pour prémunir l’économie camerounaise et partant, de la sous-région Afrique Centrale, de plusieurs désagréments dans les secteurs des douanes, des finances, du trésor, de la justice, etc.
Au terme de l’atelier de trois jours, un rapport final sera établi pour une évaluation mutuelle qui aura lieu dans les prochaines semaines. « C’est un processus. Tous les pays de la CEMAC ont été soumis à une évaluation mutuelle du premier cycle où nous avons fait la photographie de l’Etat par rapport à la mise en œuvre de notre dispositif de lutte contre le blanchiment. On a terminé. Maintenant, on commence le second cycle mais avant l’évaluation du second cycle, il y a un préalable : c’est l’évaluation des risques, c’est ce que nous faisons aujourd’hui », a reprécisé Gervais Mbata, Secrétaire permanent du GABAC, une institution spécialisée de la CEMAC.
Otric N.
Le cardinal, initiateur de la Conférence générale des anglophones, indique que les nouvelles dates de cet évènement seront communiquées plus tard.
C’est aujourd’hui qu’allaient s’ouvrir les assises de la Conférence générale des anglophones, baptisée en anglais All Anglophone Conference (AAC). L’évènement qui devait se dérouler dans la ville de Buea, capitale régionale du Sud-Ouest a été annulé, faute d’autorisation de manifestation. Le sujet faisant partie de ceux qui alimentent à l‘heure actuelle les conversations, le principal initiateur a trouvé bon de s’exprimer sur la question, dans le but d’apporter un certain nombre d’éclaircis. Le premier des éclaircis fait par le Cardinal, est que l’Etat n’a pas du tout annulé la Conférence générale des anglophone. «La Conférence n’est pas annulée. Mais la Conférence qui était prévue le 21 et 22 novembre n’aura pas lieu. On va vous informer des nouvelles dates. L’Etat n’a pas annulé la Conférence. Ils ont dit: pas maintenant», a-t-il déclaré mardi 20 novembre 2018 à la Conférence de presse.
Le Cardinal qui avait à ses côtés l’Iman de la Mosquée de Buea, Alhadji Aboubakar Mohammed, Fonki Samuel le Coordonnateur de l’Eglise presbytérienne au Cameroun et de Me Agbor Balla a indiqué que toutefois, tout est déjà prêt sur le plan organisationnel. Aussi la Conférence est un évènement ouvert aux camerounais de la diaspora. Ils pourront le moment venu le suivre et participer à travers Skype ou Zoom. Lors de ses échanges avec la presse, le Cardinal a indiqué que son initiative a été saluée par les populations, et les chefs traditionnels de la région du Sud-Ouest. «Même quelques ministres là-bas à Yaoundé, silencieux louent cette initiative. Le corps diplomatique est avec nous. Ils sont prêts à nous aider, même financièrement. Plusieurs camerounais et pas seulement les anglophones seront déçus que demain nous ne soyons pas à Buea», a-t-il déclaré.
Le but de cette Conférence générale des anglophones est, a-t-on appris, arriver trouver les causes de la crise anglophone et par la suite, s’organiser en de petits groupes, pour enfin proposer des solutions. Et ces propositions seront acheminées à Yaoundé au Chef de l’Etat. «Notre travail s’arrête à ce niveau. Nous ne pouvons pas obliger le Chef de l’Etat à convoquer une rencontre au niveau national. Mais c’est lui qui a le pouvoir de veiller à ce que les camerounais se rencontrent pour résoudre leurs problèmes», a ajouté le Cardinal Tumi.
A titre de rappel c’est la deuxième fois que la Conférence générale des anglophones est annulée. Elle devait initialement se dérouler les 29 et 30 août derniers.
Liliane N.
Les représentants des villes et communes du Continent Africain plaident pour plus de collaboration
C’est l’un des messages forts qui a été délivré à l’ouverture ce 20 novembre, du 8ème sommet Africités au Maroc. Les maires ont saisi la problématique que pose la transition vers des villes et territoires durables. En sondant le rôle des collectivités locales d’Afrique, le ministre de l’intérieur du Royaume du Maroc a mis un accent particulier sur la densification de la coopération entre les villes et les communes d’Afrique. Abdelaoufi Laftit invite ses pairs au renforcement de la conscience collective de même que l’échange d’expériences entre les maires d’Afrique. Dans son exposé, il a démontré que les communes d’arrondissement qui porte des noms différents sous d’autres cieux font face aux mêmes défis, notamment la migration, le développement durable, les changements climatiques, la bonne gouvernance et même l’autonomisation des élus locaux.
Vu sous cet angle, les avancées que les uns et les autres ont enregistrés peuvent servir de boussole aux autres mais pour cela, il convient d’établir des bases pour le transfert de connaissances, ce qui va permettre aux autres de relever les défis auxquels ils sont confrontés. Il est également à noter que par une exploitation rationnelle des ressources naturelles, les collectivités locales de ce continent disposent d’un fort potentiel pour mieux faire, au regard des transitions irréversibles des villes en espaces urbains et durables.
Pour Emile Andzé Andzé, Président des communes et villes unies du Cameroun, ce sommet « est un rendez-vous d’échanges de bonnes pratiques entre les communes africaines. Des rencontres comme celles-ci permettent de réaffirmer le rôle central des communes africaines dans le développement des peuples de ce continent …C’est aussi l’occasion à saisir pour discuter des blocages dans le processus de décentralisation en Afrique, de la ressource financière et humaine ».
Le 8ème sommet Africités connait la participation de plusieurs milliers de personnes dont trois mille élus locaux. Le Cameroun y est fortement représenté avec une centaine de maires. Tous ceux qui ont fait le déplacement de la capitale du Maroc sont invités à l’animation des ateliers de réflexions sur les questions de décentralisation et de développement local, de planification et de programmation d’égalité de genres, de systèmes d’information locale…
C’est une occasion en or, pour le Fonds spécial d’équipements et d’interventions intercommunales (Feicom) de partager les informations sur les ambitions du gouvernement camerounais qui entend franchir un pas de géant au cours de ce septennat de grandes opportunités.
Même si beaucoup reste à faire, il n’en demeure pas moins que des efforts ont été consentis par le Président de la République Paul Biya et ses collaborateurs, pour que la décentralisation et le transfert de compétence ne reste plus une simple vue de l’esprit. Au-delà de la formation du personnel, engagé dans ce processus, l’Etat a crée le ministère de la Décentralisation et du Développement local.
Placé sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le 8ème sommet Africités se tient jusqu’au 24 novembre prochain. Il est organisé par l'Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux (AMPCC) et l’Association des Régions du Maroc (ARM), en partenariat avec le ministère de l’Intérieur et l’organisation Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (UGCLU). Ces assises marquent par ailleurs le 20ème anniversaire de la création de ce sommet et a pour thème : la transition vers des villes et territoires durables: le rôle des collectivités territoriales d’Afrique.
Nicole Ricci Minyem
Cinq étudiants ont été relaxés après avoir passé les heures les plus terrifiantes de leur vie.
Accueillis par les autorités administratives, les éléments des forces de sécurité et de défense ainsi que par les membres de leur famille respective, les étudiants qui ont recouvré la liberté ce 20 novembre, alors que quelques-uns de leurs camarades sont encore retenus par les terroristes de l’ambazonien ne parviennent pas encore à expliquer exactement ce qui leur est arrivé. Traumatisés par leur séjour entre les mains de ces assassins sans foi, ni loi, ils croyaient que c’était la fin pour eux, surtout qu’on a encore en mémoire, les meurtres sauvages de ces gens qui semblent avoir fait le serment de faire couler le sang, notamment celui des innocents.
Le reproche qui est fait à ces étudiants est celui d’avoir voulu aller à l’école. Les assaillants ont la prétention de leur interdire tout droit de croire à un avenir plein de promesse pour eux, ils ont la funeste ambition de les empêcher de participer à la construction de ce pays pour lequel beaucoup de sang a coulé, alors que les camerounais, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, étaient engagés dans la lutte vers l’indépendance.
Elles sont nombreuses, les familles dans lesquelles les blessures ne se sont pas tout à fait refermées, parce qu’on a perdu un fils, une fille, un père puisqu’il fallait protéger la prééminence du Cameroun au niveau de la presqu’île de Bakassi, celle qu’ils prennent entre autres comme prétexte aujourd’hui, pour revendiquer une indépendance à laquelle ils croient avoir droit, alors qu’ils n’ont à aucun moment, contribuer à tous les combats engagés par le gouvernement pour conserver la souveraineté, l’unité ainsi que l’intégrité du territoire national.
Dans leur lâcheté, les membres de la secte terroriste de l’ambazonie s’en prennent depuis le début de cette crise, à cette frange de la population vulnérable. Leurs leaders, à travers les vidéos qu’ils font circuler dans les réseaux sociaux, démontrent leur volonté de tout mettre en œuvre pour que les camerounais vivant dans ces régions, abandonnent les systèmes éducatifs aussi bien francophone qu’anglophone. Les raisons d’un tel acharnement n’ont jusqu’à cette date pas été expliquées avec cohérence.
Durant les heures qui ont précédé leur enlèvement, ces jeunes enfants, conduits dans les hôpitaux pour un suivi psychologique et psychique savent simplement que des hommes lourdement armés et, s’exprimant dans un dialecte dont ils ignorent tout, leur a intimé l’ordre de les suivre, alors qu’ils revenaient du Campus. Ils auraient été cagoulés et conduits vers un lieu inconnu. Pendant ces heures de captivité, ils ont copieusement été bastonnés, pas nourris et, un seul message leur était délivré : leur assassinat dans les prochaines heures pour que « leur mort serve d’exemple à ceux qui ne veulent pas encore comprendre qu’il faut lutter aux côtés des ambazoniens ».
Dans son discours lors de la prestation de serment, le Président de la République avait tendu la main à ses concitoyens vivant dans les régions en proie à cette insécurité. Il les a invités avec humilité à abandonner les armes pour se lancer vers la concrétisation des projets à l’ère des grandes opportunités.
Malheureusement, certains se montrent encore réticents face à cette main tendue présidentielle et s’enfoncent de plus en plus vers un chemin de non-retour. Fort heureusement, elle est là, l’armée républicaine qui veille à ce que même un centimètre de cette Afrique en miniature ne soit enlevé aux fils et filles de ce pays. Cette armée qui, jour et nuit, est engagée à faire son travail.
Devant le staff administratif, les jeunes étudiants qui ne tarissent pas d’éloges pour les forces de maintien de l’ordre et de sécurité leur ont demandé de libérer leurs camarades afin que ces derniers puissent eux aussi, retrouver leur famille.
Nicole Ricci Minyem
Un collectif d'hommes d'affaires camerounais s'apprêtent à déposer une plainte avec constitution de partie civile devant la Commission nationale de la concurrence au Cameroun contre la Banque Populaire Caisse d’Epargne (BPCE) et le groupe marocain Banque Centrale Populaire (BCP).
Selon les informations relayées par le magazine panafricain Jeune Afrique, Me Michel Janvier Voukeng et Guy-Alain Tougoua, qui représentent les plaignants, doivent formellement déposer la plainte ce 21 novembre au Cameroun. Le collectif d’hommes d’affaires qu’ils représentent entend par cette procédure contester la cession de 68,5 % des actifs de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (BICEC, filiale de la Banque Populaire Caisse d’Epargne, BPCE) au groupe marocain Banque Centrale Populaire (BCP).
Après avoir saisi la Commission nationale de la concurrence une première fois, le collectif avait obtenu de celle-ci, par courrier daté du 13 novembre avec copie aux ministères du Commerce et des Finances, l’assurance qu’elle entendait « mener les diligences nécessaires afin de s’assurer que l’opération de concentration concernée sera menée dans le strict respect des dispositions prévues par la législation en vigueur ».
Par cette procédure, les hommes d’affaires camerounais espèrent bloquer l’opération de cession et s’appuient sur les articles 2 et 5 de la loi n°98/013 du 14 juillet 1998 relative à la concurrence, qui interdit aux entreprises étrangères exerçant sur le marché intérieur du Cameroun « des accords et ententes ayant pour effet d’éliminer ou de restreindre sensiblement la concurrence ».
Le collectif réclame ainsi l’ouverture de négociations avec l’État camerounais (actionnaire de la BICEC à hauteur de 17,5 %). Les hommes d’affaires, qui ont préféré conserver l’anonymat, estiment que le groupe BPCE devrait permettre l’ouverture du capital de la BICEC à des ressortissants camerounais plutôt qu’à des fonds marocains. Michel Janvier Voukeng et Guy-Alain Tougoua, les avocats des requérants, envisagent également de porter le différend devant l’OCDE.
Il faut dire que la BCP s’apprête à acquérir les actifs africains de BPCE. En effet, la banque marocaine Banque Centrale Populaire (BCP) a indiqué le 25 septembre être entrée en négociations exclusives avec le groupe français BPCE, qui a retenu son offre pour l’achat de ses participations dans quatre banques sur le continent. Cette acquisition s’inscrit dans la stratégie d’expansion de la BCP au Maghreb et en Afrique subsaharienne.
Les parts concernées se composent de 68 % de la Banque Internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (BICEC), 71 % de la Banque Malgache de l’Océan Indien (BMOI), 100 % de la Banque Commerciale Internationale (BCI) de la République du Congo et 60 % de la Banque tuniso-koweïtienne (BTK), précise le communiqué de BCP.
L’ambition panafricaine de la Banque Centrale Populaire (BCP) se précise. Pour rattraper son retard sur ses concurrents, BMCE et Attijariwafa Bank, son président, Mohamed Benchaâboun, a jeté son dévolu sur le portefeuille du français Banque populaire-Caisse d’Epargne (BPCE), qui a annoncé en décembre 2017 son départ du continent.
Le portefeuille africain de BPCE est constitué par la Banque Commerciale Internationale (BCI) au Congo, que la BPCE contrôle à 100%, la Banque Internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec), détenue par l’établissement français à 68,5%, et la Banque tuniso-koweïtienne (BKB) en Tunisie, dans laquelle sa participation est de 60%.
Otric N.
Jean Marc Mangone, le président de la section syndicale de cette entreprise d’Etat, a déposé le 19 novembre 2018 dans les services du premier ministre un courrier annonçant un mouvement de grève illimité dès le 26 novembre prochain.
Si on s’en tient au contenu du courrier révélé à l’ACP, la grève fait suite à l’assemblée générale du personnel au cours de laquelle les employés de la Campost ont exprimé leurs ras-le bol face à la gestion de l’entreprise.
En effet, selon les sources bien introduites, le personnel attend la réponse du directoire de l’entreprise par rapport à un bon nombre de revendications. Les employés de la Campost réclament notamment : le paiement des salaires mensuels dans les délais prévus par la convention collective des entreprises, l’application des résolutions de la commission paritaire d’avancement et de reclassement de mai 2018 avec effets financiers.
Le recrutement des agents publics conformément aux spéculations de la convention collective, le paiement du service postal universel par l’Etat, la tenue d’une commission d’avancement pour les années 2017 et 2018, le respect et l’application de la convention collective de banques et le versement du solde de tout compte du personnel retraité sont aussi d’autres points revendiqués par le personnel. Le dossier est désormais entre les mains du chef du gouvernement.
Mais les préavis de grève à la CAMPOST, on en a l’habitude! En sept mois, 3 préavis de grève ont déjà été formulés par les mêmes plaignants. La dernière fois le mouvement d’humeur n’a plus eu lieu parce que, «le gouvernement a promis de mettre à la disposition de l’entreprise au plus tard à la fin du mois d’avril 2018, une enveloppe de 200 millions FCFA», soutient un des futurs grévistes.
Cette enveloppe devait servir au paiement du reliquat des salaires gelés à la suite d’une révision à la baisse de la grille salariale, contestée par le personnel, et résoudre les problèmes soulevés. Rien n’a été fait jusqu'à aujourd'hui.
Visiblement, les décisions retenues lors de la concertation d’avril dernier entre les représentants du personnel de la Cameroon postal services (Campost) et la direction générale de l’entreprise n’ont pas été appliquées. Le communiqué final qui a sanctionné ces assises indique que les représentants du personnel ont évoqué les raisons du désaccord existant entre eux et la direction générale de l’entreprise parapublique.
Toutefois au terme de ces échanges, les parties étaient tombées d’accord sur «l’affectation de la provision financière annoncée par le représentant du ministère des Finances lors de la concertation du vendredi 20 avril 2018 au ministère des Postes et télécommunications, principalement au complément salarial au titre du protocole d’accord tripartite du 30 juin 2017 des mois d’avril, mai et juin 2018, et la poursuite du dialogue et l’évaluation régulière des avancées suivant un chronogramme à définir d’accord parties».
Pour rappel, en proie aux difficultés financières depuis 2003, l’entreprise postale publique camerounaise fait face à des charges qui représentent plus de deux fois son chiffre d’affaires, selon un rapport du Comité interministériel mis en place par le gouvernement pour son redressement. Le même document révèle qu’en 2014, l’endettement de cette entreprise qui réclame elle-même environ 40 milliards FCFA de dette à l’Etat, dépassait déjà la barre de 100 milliards FCFA.
Otric N.
Au nombre de six, ils ont été installés dans leur fonction le 19 novembre 2018, par Joseph Le, le président du Conseil d’administration (PCA) de la Société de Presse et d’Editions du Cameroun (SOPECAM).
La cérémonie d’installation des membres de la Commission de passation des marchés de la SOPECAM présidée par Joseph Le a donné lieu au rappel des missions qui leur incombent. Cette Commission est d’abord un organe d’appui technique, placé auprès du maître d’ouvrage délégué pour la passation des marchés. «De nombreuses procédures de passation des marchés sont en instance, elles doivent être traitées en urgence avec compétence, probité, sérieux et professionnalisme. La productivité et le rendement de la SOPECAM vont largement dépendre du travail que vous allez fournir. J’attends de vous une disponibilité de tout instant, un respect scrupuleux des délais des procédures et de tous les principes qui gouvernent l’évaluation des offres et d’attribution des marchés publics », leur a dit Joseph Le, le PCA.
De ladite cérémonie, on a appris que la mise sur pied d’une Commission interne de passation des marchés à SOPECAM, est la réponse à un appel du Président de la République. Le Chef de l’Etat dans un décret qui date du 12 juin 2018 a clarifié les règles communes applicables à la passation et au contrôle des marchés des entreprises publiques. Le PCA de la SOPECAM a souligné que cette décision avait pour but entre autres de mettre en application les dispositions de l’article 119 de la loi n°2017/011 du 12 juillet 2017 portant le statut général des entreprises publiques et qui excluait celles-ci du code des marchés publics. Partant donc de tout ce qui est présenté, le Conseil d’administration de la SOPECAM a créé la Commission interne de passation des marchés. Et le 7 novembre 2018 le même Conseil a procédé à la désignation de son président, de ses membres et de son secrétaire.
Pour brièvement parler de la SOPECAM, il faut savoir qu’elle a subi un changement des statuts avec le décret signé le 28 avril 2016 par le Président de la République Paul Biya. L’éditrice du quotidien gouvernemental «Cameroon Tribune» a cessé d’être un Établissement public à caractère industriel et commercial, pour devenir une Société à capital public, avec un capital social initial de 2,5 milliards de FCfa (2 564 670 000 F.CFA plus précisément).
Liliane N.