C’est ce samedi 24 novembre que Gaston Eloundou Essomba est venu soumettre à l’approbation préalable des membres de la chambre basse du parlement camerounais, la déclinaison sectorielle du programme économique, financier, social et culturel du département ministériel dont il a la charge.
Présentation du projet de budget de l’exercice 2019
Afin de mieux soutenir les projets dont la réalisation doit être renforcée et, atteindre les objectifs que s’est fixé ce département ministériel, le budget 2019 épouse les contours de l’année précédente. Ainsi, le sous-secteur Eau et Energie se propose de ventiler au titre de l’année 2019, une enveloppe budgétaire d’un montant de 202 milliards 672 millions 88 mille FCFA, dont 196 milliards 961 millions 88 mille FCFA pour le budget d’investissement, 5 milliards 711 millions FCFA pour le fonctionnement.
Le budget d’investissement public est ainsi reparti : Ressources Externes : 144 milliards 500 millions FCFA - Ressources internes 15 milliards 721 millions 257 mille FCFA. Fonds de contrepartie en taxes et droits de douanes : 9 milliards FCFA- Ressources transférées : 5 milliards 852 millions 831 mille FCFA – Ressources dédiées au financement des activités du PLANUT : 4 milliards FCFA.
Programme
- Offre d’Energie : 69 110 072 OOO FCFA
- Accès à l’énergie : 39 576 175 000 FCFA
- Accès à l’eau potable et à l’assainissement liquide : 78 756 384 000 FCFA
- Gouvernance et appui institutionnel : 9 518 457 000 FCFA
- Soit un total de 196 961 088 000 FCFA…
Devant les députés, le membre du gouvernement a axé son propos sur trois points, en s’appuyant sur le budget adopté par cette commission il y’a un an. Il s’élevait à 145 milliards 187 millions de FCFA, soit 139 milliards 420 millions en investissement et, 5 milliards 767 millions en fonctionnement pour la réalisation des programmes en vue de l’amélioration, non seulement de l’offre mais aussi de l’accès des populations aux services publics de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement.
- Présentation des objectifs stratégiques du ministère de l’Eau et de l’Energie
Ces derniers sont en cohérence avec le Document de Stratégie, pour la Croissance et l’Emploi dont le but est de développer la production de l’eau et de l’énergie, ainsi que de garantir leur accès aux populations à plus ou moins long terme. C’est ainsi que, dans le domaine de l’énergie, il est question d’Assurer une fourniture énergétique suffisante, efficace, fiable et propre – de Développer et de garantir l’accès aux services énergétiques modernes sur le long terme – de Faire de l’énergie un atout pour l’industrie camerounaise dans la compétition industrielle mondiale – de Proposer des actions pour une meilleure maîtrise de l’évolution des tarifs – d’Améliorer la qualité du service.
Dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, l’objectif est de Maîtriser les ressources en eau – d’Assurer une fourniture et un accès à l’eau potable suffisante tant en milieu rural qu’en milieu urbain – de Promouvoir et de développer l’assainissement liquide pour tous.
Il est par ailleurs questions d’Achever la construction et de mettre en services, les grands projets structurants de première génération – de Parachever la mise en œuvre du Plan d’Urgence Triennal pour l’accélération de la croissance économique et de boucler les projets relatifs à l’organisation de la CAN 2019 – de Mener des actions en vue d’améliorer l’offre d’énergie, y compris des énergies renouvelables et, de rendre disponible aux entreprises en quantité et à moindre coût …
Le deuxième point a consisté à parler de l’Etat de mise en œuvre des programmes de l’exercice 2018, à travers la présentation du bilan de l’exercice qui s’achève et de parler des perspectives.
Nicole Ricci Minyem
L’information a été rendue publique lors des deuxièmes assises des Journées de la sécurité routière organisées par la Fondation Save way right way.
En 2017, le Cameroun a enregistré 2 344 accidents et 937 morts. Même si un rapport de la gendarmerie indique qu’il y a une baisse de morts dans les accidents de circulation, on est passé de 1588 décès en 2011 à 937 morts l’année dernière, il reste le que le problème des accidents demeure préoccupant pour les autorités.
«Il est établi de nos jours que les accidents de la circulation routière au regard d’importants dégâts matériels et humains qui en résultent constituent un problème préoccupant avec une moyenne de 1,3 millions de morts dans le monde et 50 millions de blessés dans le monde, 90 % des victimes dans les pays à faible revenu comme c’est le cas avec le Cameroun où l’on enregistre entre 1000 et 1200 victimes et entre 4000 et 5000 blessés sur nos routes en moyenne, chaque année», a déclaré Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena le Ministre des Transports lors de sa prise de parole aux deuxièmes assises de la sécurité routière, qui se sont tenues du 22 au 23 novembre 2018.
Le Ministre des Transports lors de cet évènement organisé par la Fondation Save way right way a mentionné entre autres les répercussions des accidents de la route sur l’économie. «C’est un réel problème avec des pertes estimées à 100 milliards de FCFA chaque année. L’Assemblée générale des Nations unies, soucieuse de la croissance des accidents dans le monde a lancé la décennie d’actions pour la sécurité routière 2011/2020 qui s’articule autour de cinq piliers à savoir la gestion de la sécurité routière, la sécurité des routes et de la mobilité, la sécurité des véhicules, la sécurité des usagers de la route et enfin, les soins post accident», a-t-il déclaré.
Les deuxièmes assises des Journées de la sécurité routière auxquelles ont pris part les entreprises du secteur, des opérateurs économiques et des experts ont permis de saluer les initiatives venant du gouvernement et du secteur privé qui sont en branle depuis 2011. On a aussi appris par exemple que les Brasseries du Cameroun ont formé 117 chauffeurs de véhicules légers en 2017 sur la sécurité routière. 72 caristes, 33 chauffeurs camions gros-porteurs et 143 chauffeurs poids lourd ont aussi été formés pour une moyenne de 3066 heures.
«Nous avons connu des avancées considérables qui se traduisent par le dernier rapport de la Banque mondiale qui souligne une baisse de 18 % du nombre d’accidents, 22 % du nombre de blessés et de 30 % du nombre de morts sur nos routes et ceci, nous en sommes persuadés, grâce aux actions que vous menés. Ces avancées ont emmené le Cameroun parmi les deux pays africains (l’Uganda et le Cameroun) devant bénéficier de l’accompagnement des Nations Unies dans le programme Roats performance review. Ce qui s’est matérialisé par la visite au Cameroun de l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la sécurité routière Jean Tod, et la remise au gouvernement camerounais du rapport d’étude de la performance du Cameroun en matière de sécurité routière», ajouté Ngalle Bibehe Massena.
Liliane N.
Les gendarmes et les policiers tentent de contenir les débordements des Gilets jaunes
Les gendarmes et les policiers ont fait front commun et, se sont mobilisés depuis les premières heures de la matinée du 24 novembre. Et plus de 30 personnes ont jusqu’à présent été emmenées en garde à vue.
L’information provient du ministre de l’intérieur Christophe Castaner qui relève également un fort affaiblissement des manifestants : « 35 personnes ont été interpellées et 22 ont été placées en garde-à-vue ». Le membre du gouvernement précise que les responsabilités sont partagées et, il n’hésite pas à pointer du doigt, Marine Le Pen, qu’il accuse d’être à l’origine de ces violences.
Et, la préfecture de police de renchérir : « Plusieurs milliers de gilets jaunes se sont réunis samedi matin sur les Champs-Elysées et ils se sont heurtés à un important dispositif policier leur barrant le passage vers la place de la Concorde. Les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes pour les éloigner du rond-point des Champs-Elysées, frontière d'un périmètre sécurisé incluant notamment les abords de l'Élysée, la partie basse des Champs-Elysées et la place de la Concorde et un peu partout dans le pays ». Au-delà de ces interpellations, des dizaines de personnes ont été blessées et, les gendarmes n’ont pas échappé aux débordements remarqués par ci, par là.
La manifestation s’est entendue sur l’ensemble du territoire français. Au ministère de l’intérieur, on avance le chiffre de 81 000 personnes qui ont participé aux rassemblements des gilets jaunes, dont 8000 pour la seule ville de Paris. Il y’en avait près de 300 000 mille le 17 novembre dernier. Néanmoins, à la préfecture de Paris, on est tenté de croire qu’il y’en avait beaucoup plus : « Ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, tant il est difficile d'évaluer la participation à un mouvement de ce type, loin des standards des manifestations traditionnelles ».
D’autres sources, notamment la chaine de télévision BFMTV estime qu’au moins treize personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre pour des jets de projectiles dans le cadre des affrontements entre une partie des manifestants et les forces de l'ordre à Paris. Sur les Champs-Elysées, la situation reste toujours très tendue, comme le montrent de nombreuses vidéos captées par des journalistes sur place.
Par ailleurs, on parle de 500 Gilets jaunes qui se sont rassemblés devant la préfecture de l'Ain à Bourg-en-Bresse, dans un face à face tendu avec les forces de l'ordre. Les policiers ont de nouveau utilisé du gaz lacrymogène pour faire reculer quelques manifestants plus virulents. L’ambiance bon-enfant et les scènes de respect entre gilets jaunes et policiers des jours précédents tranchent avec celle de samedi, sur le rond-point de la Demi-Lieue
A Montpellier par contre, les CRS et les gendarmes n’ont pas eu beaucoup de travail. Bien loin de la violence dans les champs Elysées et celle constaté au centre de Paris, l'immense majorité des rassemblements de gilets jeunes se sont passés dans le calme dans cette ville. Un cortège a même fait une haie d'honneur à l'autre manifestation du jour, celle contre les violences sexistes et sexuelles.
Nicole Ricci Minyem
Ces structures se recrutent aussi dans le secteur privé que public.
A en croire le Dr Guy Sandjon président de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC), il y a 3000 formations sanitaires qui fonctionnent pourtant elles ne sont pas en règle. Il explique que cela est dû au fait de la misère et de la pauvreté. A ces raisons, s’ajoutent l’insuffisance des professionnels et praticiens de la santé. D’après le médecin 80% de la population a encore recours à l’informel et aux structures illicites. «S’il y a un cancer qu’il faut combattre, c’est celui de l’exercice illégal de la médecine. Nul ne peut exercer la profession de médecin au Cameroun s’il n’est inscrit au tableau de l’Ordre. Moins de 20 médecins y sont inscrits chaque année», affirme le Dr Sandjon.
Des chiffres du Ministère de la Santé renseigne que le pays ne compte que 2400 à 2500 médecins en fonction. Ce qui donne un ratio de 10 000 habitants pour un médecin et des pics d’un médecin pour 30 000 habitants dans les zones reculées. Or l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande un médecin pour 3000 habitants. Au cours de l’Assemblée générale de l’ONMC, il a été précisé à côté du fonctionnement illégal des structures sanitaires que de façon générale, la pratique de la médecine au Cameroun souffre aussi du fait de la démotivation des jeunes médecins qui est causée par le faible revenu salarial, le plateau technique trouvé insuffisant dans les zones reculées du Cameroun et des textes qui régissent la profession, qui datent de 1990 trouvés «anciens, inappropriés au contexte actuel».
Pour le Dr Jules Ndjebet président de la Commission Couverture santé universelle, lesdits textes doivent être passés en revus, tout en mettant un accent sur la lutte contre la médecine illégale et clandestine. La solution au problème et phénomène décrié d’après les professionnels de la santé serait la mise en place de la Couverture santé universelle. Il sera question de mettre sur pied un mécanisme de création de fonds pour garantir aux populations un accès équitable aux soins de santé de qualité sans contraintes financières.
A titre de rappel, en 2017, le Ministère de la Santé dans le cadre de la lutte contre les formations sanitaires illégales, avaient procédé à la fermeture de cinq établissements illégaux dans les régions du Centre et du Nord-Ouest. C’était en fait un long processus initié en mars 2016, au cours duquel on avait détecté 2288 établissements sanitaires qui fonctionnent dans l’illégalité et 75 autres identifiés sans région d’implantation sur l’ensemble du territoire. Toujours en 2017, 3058 formations sanitaires privées illégales avaient été frappées par un ordre de fermeture. La mesure avait été prise pour amener les formations sanitaires mise en mal à régulariser leur situation administrative.
Il avait été par ailleurs trouvé que certaines formations sanitaires privées, laïques ou confessionnelles exploitent des locaux à usage d’habitation pour exercer leurs activités. Ceci à tout bout de rue ou dans les quartiers à forte concentration de populations à faibles revenus. Ces centres de santé clandestins sont spécialisés dans la prise en charge des malades ou dans la formation du personnel soignant.
Liliane N.
Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt est passé devant la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale, le samedi 24 novembre 2018.
Le Ministère des Sports et de l’Education physique (MINSEP) a besoin d’une enveloppe de 57,7 milliards de FCFA pour la mise en œuvre au cours de l’année 2019, de trois de ses programmes. Lesdits programmes qui semblent prioritaires concernent l’encadrement du Mouvement sportif, le développement des infrastructures et la gouvernance et l’appui institutionnel dans le sous-secteur Sport et Education physique. Notre confrère Cameroon Tribune N°11730 qui a suivi les échanges à l’Assemble nationale rapporte que «l’on note que 19 milliards de F sont prévus pour les dépenses de fonctionnement, un peu plus de 37,5 milliards de F pour le budget d’investissement et moins de 33 milliards de F de ressources extérieures, 160 millions de F de ressources transférées et 2 milliards de F pour la CAN 2019, 1 milliard de F pour les fonds de contrepartie en taxes et droits de douane».
Le journal poursuit que de façon précise, les ressources financières seront partagées entre les trois programmes suscités de la manière qui suit. L’encadrement du Mouvement sportif sera évalué à 10 milliards 76 millions, le développement des infrastructures est estimé à plus de 3,5 milliards de FCFA et 6 milliards 262 millions et demi sont prévus pour la gouvernance et l’appui institutionnel dans le sous-secteur «Sport et Education physique».
Pour Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, le budget qu’il sollicite contribuera à mettre en œuvre les chantiers prioritaires qui sont tout d’abord la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football 2019. On sait qu’avant l’arrivée de la quatrième Mission d’inspection de la Confédération africaine de football (CAF), le Ministre des Sports qui est en fait le président du Comité d’organisation de la CAN (COCAN) s’est réuni avec les chefs des entreprises responsables des travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures de cette compétition. Il a été question de s’assurer et de faire le point sur l’état d’avancement des travaux et par ailleurs rappeler aux uns et aux autres, le respect du cahier des charges de la CAF.
C’est donc dire que la CAN 2019 est une priorité pour le Ministère en charge du Sport camerounais. Aussi pour le Ministre, le budget qu’il sollicite, permettra de préparer les aspects évènementiel, infrastructurel et sportif. «Il y a aussi le renouvellement des organes dirigeants des fédérations sportives nationales. On compte sur la même liste, la participation des athlètes aux compétitions, internationales, l’appui aux fédérations sportives nationales, la consolidation et la gouvernance au sein de ces fédérations sportives nationales ainsi que le développement du sport et l’éducation physique. Sans oublier l’amélioration des conditions de travail des personnels», a-t-il ajouté.
Liliane N.
C’est un budget revu à la baisse et qui va de 27 milliards à 30 milliards de FCFA.
Le vendredi 23 novembre 2018, le Ministre de l’Administration territoriale (MINAT) a défendu son budget au parlement. La séance a permis au Ministre de présenter les priorités de sa feuille de route 2019, qui entrent dans le cadre du programme «Modernisation de l’administration territoriale». Parmi lesdites priorités, il y a la revalorisation de la chefferie traditionnelle, l’optimisation des capacités opérationnelles des autorités administratives, la gestion du territoire, la sécurisation des frontières, la construction des bureaux et résidences des autorités administratives.
Le Ministre Paul Atanga Nji a également indiqué que pour le volet «sécurité et de gestion des libertés publiques», il sera question de procéder à la régulation et à l’encadrement de l’exercice des libertés, du maintien de l’ordre et la sécurité des personnes et des biens. Aussi son département ministériel va mettre un accent sur le contrôle de la circulation des armes. Et cela se fera à travers le développement d’une application informatique.
Pour revenir sur la protection des biens et des personnes, l’accent sera à ce niveau mis entre autres sur la révision du cadre juridique de la protection civile, la mise en activité des centres d’opération d’urgence, l’élaboration de la cartographie des zones à risque à l’échelle régionale. Paul Atanga Nji compte également implémenter un service de qualité avec une gestion revue des ressources humaines. Le budget qui sera validé pour le Ministère de l’Administration territoriale sera aussi utilisé pour des travaux relatifs à la réhabilitation des infrastructures des autorités administratives.
Approché par notre confrère Cameroon tribune, le Ministre de l’Administration indique qu’une utilisation rationnelle du budget qui sera alloué à son département sera de mise. «Le Chef de l’Etat nous a donné une feuille de route: la protection des personnes et leurs biens. Nous avons des défis sécuritaires dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les forces de défense et de sécurité qui travaillent en harmonie avec les autorités administratives et avec les populations, sont en train de mettre sur pied une synergie pour que la paix revienne définitivement dans les deux régions», explique le Ministre.
En parlant de la crise dans les régions anglophones, Paul Atanga Nji affirme que depuis le 6 novembre 2018 où le Président de la République a appelé au dépôt des armes, la demande a été suivie. «Je peux vous dire que d’après les rapports des gouverneurs dans les deux régions, nous avons enregistré beaucoup de personnes qui sont venues volontairement déposer les armes», déclare-t-il.
Liliane N.
Malgré le dispositif policier, des débordements sont enregistrés.
Contrairement à samedi dernier, la manifestation des Gilets jaunes qui s’est déportée à Paris, précisément sur les Champs-Elysées, a débouché sur une altercation entre la police et les plaignants. Sur la retransmission en directe des évènements faite par la chaîne de télévision CNews, nous pouvons voir le feu qui a été mis sur la place des Champs Elysées. Des gilets jaunes ont retiré des pavés sur ladite place, et dressé des barricades. Notre confrère Radio France Internationale (RFI) rapporte que «les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et utilisées un camion lanceur d'eau pour éloigner les manifestants du rond-point des Champs-Elysées, frontière d'un périmètre «sécurisé» incluant notamment les abords de l'Élysée, la partie basse des Champs-Elysées et la place de la Concorde».
RFI qui comme l’ensemble des chaines françaises suit de bout en bout cette manifestation, rapporte que pour la «la préfecture de police, les incidents sont liés à la présence «à l'avant du cortège d'une centaine de membres de l'ultradroite qui harcèlent les forces de l'ordre». Des «gilets jaunes» ont notamment été vus en train de desceller des pavés ou des mettre à terre des barrières de chantier. Mais «aucun manifestant n'est dans la zone interdite par arrêté».
Christophe Castaner le Ministre de l’intérieur a déclaré qu’il y a 8 000 manifestants à Paris, dont 5000 sur les Champs Elysées et 23 000 dans toute la France à la mi-journée. Ce qui pour lui démontre qu’il y a «un fort affaiblissement national». Car faut-il rappeler que l’Acte 1 de cette manifestation s’est déroulé samedi dernier. D’après France 24, 282 000 personnes ont bloqué les axes routiers et les sites stratégiques partout en France. Il y a eu une semaine de blocages qui se sont progressivement essoufflés. Parlant toujours des premières mobilisations des gilets jaunes, selon France 24 toujours, le bilan officiel fait état de deux morts, 620 civils et 136 membres des forces de l'ordre blessés. Les autorités en déployant le dispositif sécuritaire en place ce jour, ont cherché à éviter des débordements et elles redoutaient aussi l'infiltration de «réseaux violents d'ultradroite et d'ultragauche».
Les Gilets jaunes ont décidé de protester contre la hausse des taxes sur le carburant et la baisse du pouvoir d'achat. Le gouvernement français avaient décidé entre autres que dès le 1er janvier 2019, les taxes sur le gazole vont connaître une augmentation de 6,5 centimes d'euro par litre et celles sur l'essence de 2,9 centimes.
Rapportant les manifestations de samedi, RFI avait indiqué que le Premier Ministre Edouard Philippe avait présenté des mesures par lesquelles, il entendait accompagner les ménages les plus fragiles face à la hausse des prix des carburants. Pour réduire l'impact de la taxe carbone, plusieurs dispositifs seront ainsi mis en place ou élargis. RFI a évoqué le «chèque énergie» notamment par lequel l'Etat aide les ménages aux revenus modestes à payer leurs factures. 3,6 millions de foyers en bénéficient actuellement, l'année prochaine il y en aura 2 millions de plus».
Liliane N.
Le décès du chef jihadiste a été annoncé ce weekend par les autorités françaises et maliennes à l'issue d'une opération militaire conjointe.
Pour eux, il s’agit « d’un succès significatif de la lutte contre les groupes armés dans le centre du Mali où se concentre l'essentiel des violences qui déchirent le pays… ». Le Général Abdoulaye Cissé indique qu’il a succombé à ses blessures : "Après l'opération militaire des armées malienne et française, le terroriste Koufa était gravement blessé. Il a été transporté par ses proches, avant de décéder après". La nouvelle a aussi été publiée sur la page Facebook des forces armées du Mali.
Cette opération coordonnée a permis de neutraliser une trentaine d’autres terroristes dont Djourétou, le chef de base Bobala, le chef des opérations. Dans son propre communiqué, l'armée française avait annoncé au même moment avoir mené dans la nuit de jeudi à vendredi une opération dans le centre du Mali qui avait permis la "mise hors de combat" d'une "trentaine de terroristes".
La ministre française des Armées Florence Parly a célébré « une action d’ampleur, complexe et audacieuse qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l'un des principaux adjoints de Iyad ag Ghali, Amadou Koufa, chef de la katiba Macina ».
Cette opération représente un coup dur pour les jihadistes, estiment des analystes.
Pour ses partisans, «Il n'est pas seulement un important chef militaire mais plutôt un messager. Le GSIM qui, lorsqu’il parlait, ne s’adressait pas seulement aux maliens ou alors à ceux qui ont cru en lui. Ce qui lui a conféré une certaine légitimité. C'était l'ancrage du GSIM dans la région» a t- on entendu dans les antennes de RFI depuis la confirmation de son décès.
Depuis l'apparition du groupe de Koufa, les violences inter communautaires se sont multipliées dans le centre du pays, opposant notamment les Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l'agriculture. Ces violences ont fait plus de 500 morts civils depuis le début de l'année, selon l'ONU.
C’est en 2015 qu’on entend pour la première fois parler de Amadou Koufa, un prédicateur radical malien, à qui on attribue des actes de violences mêlés à des conflits inter communautaires, ayant entraîné plusieurs centaines de morts. Il était apparu aux côtés de l'ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, chef du GSIM, et l'Algérien Djamel Okacha dit Yahia Aboul Hammam, dirigeant d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans une vidéo diffusée le 8 novembre. Amadou Koufa y invitait les musulmans en général à "faire le jihad", avant de s'adresser en particulier aux membres de l'ethnie peule.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France. Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.
Nicole Ricci Minyem
En plus du traditionnel « Basel City Run », ce ne sont pas moins de quatre mouvements qui ont défilé et manifesté dans la cité rhénane. La forte présence des forces de l'ordre n’a pas empêché la descente des manifestants dans les rues de la capitale rhénane.
C’est en mi-journée, qu’une trentaine de sympathisants de l'extrême droite se sont rassemblés à la Messeplatz pour signifier leur opposition au Pacte de l'ONU sur les migrations. Des membres du Parti des Suisses Nationalistes (PSN) n’ont pas manqué à l’appel.
C’est un Pacte mondial pour les migrations, qui se veut « non contraignant » pour les États signataires. Ce qui explique que la Suisse qui a mis en place une des législations les plus protectrices au monde et qui a contribué à la rédaction du texte aux côtés du Mexique, s'apprête à le signer les yeux fermés. Par ailleurs, non contraignant signifie que « les États conservent un pouvoir souverain de décider quels non-ressortissants sont admis à entrer et à rester sur leur territoire ». L'alliance entre les élites mondialistes mobiles par vocation et les pauvres mobiles par désir d'accéder à une vie meilleure sera ainsi gravée dans le marbre au détriment peut être des « sédentaires » attachés à leur ville ou village, à leur culture, à leur histoire.
Quelque 300 militants d'extrême gauche étaient également présents sur place. Ils avaient appelé sur internet à une « rencontre » avec les mouvements d'extrême droite en se rendant à l'endroit où devait se dérouler leur manifestation. Ils comptaient ainsi empêcher cette dernière. Après les provocations des milieux d'extrême gauche, la police a séparé les deux groupes.
Une contre-manifestation, annoncée par la jeunesse socialiste, a été organisée à environ un kilomètre de là en fin d'après-midi. Le PS, les Verts et BastA, ainsi que des partis bourgeois comme le PLR et le PDC ont annoncé en début de semaine qu'ils se joindraient à eux.
Cette contre-manifestation s’est déroulée sous la bannière « Bâle reste colorée ». Les forces de l'ordre présentes dans les rues de la capitale rhénane, a indiqué à Keystone-ATS que le Département de la justice et de la sécurité de Bâle-Ville ont simplement renforcés leurs collègues des autres cantons.
Novartis et les sportifs
Le mouvement de contestation a vu en outre l’arrivée des employés de Novartis, ainsi que les syndicats, dont les délégués d'Unia en réunion dans la cité rhénane, ont protesté contre les suppressions d'emplois prévues par le groupe pharmaceutique. L’on se rappelle que la multinationale bâloise a annoncé en septembre dernier, qu'il compte supprimer plus de 2000 emplois en Suisse au cours des quatre prochaines années.
Les autorités ont également approuvé un rassemblement contre l'initiative d'autodétermination qui sera soumise ce dimanche. Un collectif engagé dans la défense des droits des personnes homosexuelles, bisexuelles, transsexuelles et intersexuelles est descendu dans la rue.
La forte mobilisation de tous ces groupes n’a pas empêché le déroulement du traditionnel « Basel City Run ». Plus de 8500 coureurs y ont pris part.
Nicole Ricci Minyem
Quelqu’un aurait-il des informations au sujet des supposées machettes que d’aucuns auraient prétendument distribués à d’autres pour s’en prendre à une communauté précise comme l’affirmait un quidam dans une lettre adressée à certains médias? Si oui, puisse-t-il vous plaire de nous les partager; il nous importe au plus haut point de savoir combien de têtes ont été coupées ? Où ? Quand ? Etc.
Faisant l’économie du scénario du contentieux post-électoral qui nous avait tous scotché devant nos télévisions, ce qui précédemment dit n’est qu’une illustration des mensonges les plus éhontés dont ce sont fait maîtres ceux-là même qui prétendent aujourd’hui d’avoir déjoué un coup de force contre Paul Biya, l’homme qu’ils ont montré par tous les moyens possibles abhorrer, exécrer… Ici aussi comme lors dudit contentieux post-électoral, pour étayer leur affirmation, même pas l’ombre du commencement d’une preuve : leur parole doit faire foi.
Ainsi donc, après avoir passé le temps à défier les institutions ainsi que ceux qui les incarnent, afficher leur mépris à l’encontre de ces dernières, exacerber les tensions tribales, essayé par tous les moyens d’envoyer le peuple dans la rue, s’étant montrés solidaires de certains de leurs partisans, une horde de barbares baptisée « Brigade anti sardinards » et ce par un mutisme assourdissant; le 05 novembre 2018 nous disent-ils, il leur était proposé de leur ramener, sur un plateau d’argent, la tête du grand méchant dictateur. Pris d’un amour soudain pour ce dernier, ils auraient décliné cette offre pour qu’au lendemain de ce jour qui lui était jour de prestation de serment du président élu, ils échappent à la surveillance des forces sécuritaires commises à cet effet pour se retrouver au rond-point Nlongkak, d’où avec des partisans, espérant sans doute faire boule de neige, ils entamaient selon leur programme, l’ultime marche prévue contre un supposé hold-up électoral.
Certes il n’est jamais trop tard pour faire le bien mais chers messieurs, vous ne pouvez pas nous demander de vous croire sur parole. Vous ne vous en êtes pas montrés dignes. Vous vous êtes montrés avides, prêts à tout pour accéder à la magistrature suprême et je n’en veux pour preuve que votre auto-proclamation comme vainqueur de l’élection présidentielle du 07 octobre. Qu’aurait-il pu se passer ce jour-là si d’aventure certains de vos partisans avaient pris d’assaut les rues ? Seriez-vous en train de nous raconter le « film chinois » de ces derniers jours ? Où en serions-nous si les forces sécuritaires ne s’étaient pas montrées efficientes en étouffant, en contenant sans casse vos hostiles velléités ? Vous voulez vous refaire une santé, vous voulez redorer votre blason à jamais terni mais, vous ne le savez peut-être pas, le KILAV, ce fameux détergent de l’époque qui s’était montré à la hauteur des crasses les plus indécrottables n’existe plus.
Des rumeurs les plus folles suite à votre séjour à Addis-Abeba circulent. Certaines font état du fait que vous vous soyez fait ignorer par certains Chefs d’Etats et d’autres d’une discussion que vous aurez eu avec le Premier Ministre relativement à l’attribution de certains postes ministériels. Le plus important pour nous n’est pas cela mais ce discours d’apaisement que vous avez eu face à vos partisans à votre retour d’Ethiopie. En tant que patriote, nous avons su l’apprécier à sa juste valeur… pour autant, sera-t-il à même d’entraver la chute libre de votre parti, chute amorcée dès le 08 octobre et aggravée avec les évènements qui ont suivi ? J’en doute bien car de nombreux yeux se sont ouverts. Quoi qu’il en soit, nous en aurons une idée précise lors des prochaines échéances électorales.
D’ici là, rappelez-vous, KILAV n’existe plus et les pâles copies d’aujourd’hui ne sont pas à la hauteur de la tâche. Relativement à votre dernière trouvaille, nous voulons des preuves pas des mots.
Ferdin
Cette décision de l’Elysées fait suite au rapport portant sur la restitution des biens culturels africains, rédigé par l'universitaire Felwine Sarr et l'historienne Bénédicte Savoy.
Au soir du vendredi 23 novembre 2018, par un communiqué rendu public, l’Elysées a annoncé la restitution de 26 œuvres d’art au Bénin. Il s’agit, apprend-on, des prises de guerre du Général Dodds dans le palais de Béhanzin, après les sanglants combats de 1892. La question qui se pose est de savoir comment cela peut-il être possible étant donné que l'on sait que la loi française ne permet pas pour l'heure les restitutions.
Toutefois,: le rapport de Felwine Sarr et de Bénédicte Savoy a eu un impact sur la décision prise par Emmanuel Macron le Président de la République de France. Notre confrère de Radio France Internationale (RFI) qui a consulté le document de plus de 200 pages rapporte que Sarr et Savoy y indiquent qu’elles ont été missionnées par le Président de la République française pour réfléchir sur des restitutions définitives et temporaires.
«Mais pour eux, la notion de «restitution temporaire» est ambiguë. Cette formulation, disent-ils, ouvre la porte à des débats d'interprétation. Ce rapport «explore et défend le chemin qui mène aux restitutions permanentes». D'après Bénédicte Savoy et Felwine Sarr, 90 000 objets provenant d'Afrique subsaharienne se trouvent actuellement dans les collections publiques françaises, dont 70 000 au musée du Quai Branly à Paris. Les 20 000 autres sont réparties dans d'autres musées ou villes portuaires françaises (Cherbourg, Le Havre, La Rochelle, Bordeaux, Nantes, Marseille)», relate RFI.
Le rapport baptisé Sarr et Savoy précise les types d’objets d’art à restituer. Il y a ceux qui ont été saisis dans le cadre d'agressions militaires, la condition étant que leur acquisition soit antérieure à l'adoption en 1899 des premières conventions de la Haye codifiant les lois de la guerre. Il y a les objets réquisitionnés durant la période coloniale (1885-1960) par des militaires, des administrateurs ou leurs descendants. On retrouve les objets pris ou achetés de force lors des grandes expéditions scientifiques françaises en Afrique au 20e siècle. Et les objets acquis illégalement après les indépendances, notamment par le biais de trafics.
Après l’avoir déposé, les deux experts n’ont pas caché leur assurance quant à l’impact qu’il aura dans la suite de l’affaire. Et deux heures après l’avoir fait, l’Elysées a publié ce communiqué portant sur la restitution de 26 œuvres d’art au Bénin: «Cette annonce de restitution d’objets pris lors d’un pillage militaire pendant l’époque coloniale, c’est une restitution historique et on peut presque comparer ça à la chute du mur de Berlin», a déclaré Bénédicte Savoy. «C’est vraiment un moment historique parce que l’histoire est en train de se mettre en marche au présent. Et ce qui se joue est absolument fondamental d’un point de vue symbolique», a ajouté Felwine Sarr, qui pense que cette action va avoir un impact dans les autres champs de la relation.
Il convient de rappeler que le Président français avait annoncé, le 28 novembre 2017, à Ouagadougou la mise en œuvre dans un délai de 5 ans de restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain, reconnaissant l’anomalie que constitue sa quasi-absence en Afrique subsaharienne.
Liliane N.
Dans une déclaration faite ce samedi, le général Mark Carleton-Smith, chef de l'armée britannique affirme que Moscou représente une plus grande menace que le groupe Etat islamique (EI).
Dans ses propos, il atteste que : « La Russie aujourd'hui constitue indiscutablement une menace bien plus grande pour notre sécurité nationale que les menaces extrémistes islamistes que représentent Al-Qaïda et le groupe État islamique », a déclaré le général Mark Cerleton-Smith, chef de l'état-major interarmes, dans un entretien au quotidien The Telegraph.
Cette déclaration intervient après une visite en Estonie, où des troupes britanniques sont déployées dans le cadre d'un programme de l'Otan, à quelques 150 kilomètres de la frontière russe.
Risques « non traditionnels »
« La Russie a montré qu'elle était prête à utiliser la force militaire pour défendre et développer ses propres intérêts nationaux », a-t-il ajouté. « Les Russes cherchent à exploiter la vulnérabilité et la faiblesse partout où ils la détectent ».
Il a attiré l’attention de ses pairs et, notamment mis en garde sur les risques « non traditionnels » posés par Moscou, en mentionnant la cybercriminalité, la guerre sous-marine ou dans l'espace. A l'inverse, il a estimé que la « menace islamiste » avait « diminué avec la destruction » du groupe État islamique.
« L’Otan, centre de la sécurité européenne »
Mark Cerleton-Smith avait mené il y’a quelques années déjà, des opérations britanniques pour tenter de retrouver Oussama Ben Laden après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Il a ensuite dirigé l'armée britannique dans la campagne militaire contre l'EI en Irak et en Syrie.
Le chef de l'état-major a également affirmé qu'il n’entend apporter aucun soutien dans quelque initiative visant à diluer l'efficacité de l’Otan. Il fait ici, référence au projet de création d'une armée européenne, défendu par le président français Emmanuel Macron. « L’Otan représente le centre de gravité de la sécurité européenne », a-t-il souligné, en appelant à « renforcer » ses moyens.
Coûts en milliards
Londres a accusé en octobre la Russie d'avoir mené les principales cyberattaques mondiales de ces dernières années, contre le parti démocrate américain, l'agence sportive anti-dopage ou encore l'aéroport d'Odessa, en Ukraine. Le ministère britannique des Affaires étrangères a désigné le renseignement militaire russe (GRU) comme responsables de ces attaques qui ont « coûté des millions de livres aux économies nationales » selon lui.
Les relations entre Londres et le Kremlin s'étaient déjà dégradées plus tôt cette année, suite à la tentative d'empoisonnement en mars à Salisbury, dans le sud de l'Angleterre, d'un ex-agent russe à l'agent innervant Novitchok, imputée par le gouvernement britannique au GRU.
Cette affaire avait donné lieu à la plus grande vague d'expulsions croisées de diplomates depuis la guerre froide. En juillet, deux Britanniques avaient à leur tour été victimes d'une contamination au Novitchok. L'un d'eux est décédé quelques semaines plus tard.
En plus, ces derniers mois, plusieurs pays occidentaux ont accusé le GRU d'être impliqué dans des cyberattaques et piratages dans le monde entier et Londres l'a mis en cause dans l'empoisonnement en mars en Angleterre d'un ex-agent double russe, Sergueï Skripal.
Nicole Ricci Minyem
La décision est tombée ce 23 novembre, les élections municipales et régionales en Côte d'Ivoire ont été annulées dans deux communes et deux régions.
Au soir du mercredi 24 octobre, 102 recours avaient été déposés devant la chambre administrative de la Cour suprême. Quatre-vingt-quatre concernent l’élection municipale, dix-huit visent les régionales. Bien que ce chiffre soit élevé, il est inférieur à celui du dernier scrutin de 2013, durant lequel 187 recours avaient été instruits.
Par ailleurs, 43 autres ont été introduites dans les communes de Port Bouët (quartier populaire d’Abidjan) et de Lakota (sud-ouest) ». Les régionales à Lôh-Djiboua (sud-ouest) et dans le Guémon (ouest) ont également été annulées : « Les élections vont reprendre dans trois mois », s’est félicité le maire sortant de Lakota, Samy Merhy. La ville avait été le théâtre de violences qui ont fait un mort le 13 octobre, le jour du scrutin.
A Abobo, la victoire de Bakayoko n’est pas contestée
En revanche la requête en annulation du scrutin dans le grand quartier populaire d’Abobo, introduite par la candidat indépendant Tehfour Koné, a été « rejetée ». Le ministre ivoirien de la Défense Hamed Bakayoko, un proche du président ivoirien Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur dans cette commune.
Ailleurs, des centaines de requêtes venues des municipalités et des régions ont été déposées. Les électeurs évoquent le cas de nombreuses fraudes et même des pertes en vies humaines. C’est le cas des 92 communes remportées par la coalition au pouvoir (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix – RHDP).
D’autres sources indiquent que c’est le RHDP qui a contesté le plus grand nombre de résultats avec 24 recours (23 pour les municipales et 1 pour les régionales dans le Haut-Sassandra). Le PDCI en a déposé seulement 9 dont 3 pour les régionales (Lôh-Djiboua, Moronou et Gontougo) et 6 pour les municipales (Koumassi, Grand-Bassam, Attécoubé, Bonon, Tiebissou et Port-Bouët).
Dans la dernière municipalité citée, le parti d’Henri Konan Bédié contredit la décision de la Commission électorale indépendante d’annuler le scrutin. La CEI a pris la même décision dans la région du Guémon. Une nouvelle élection doit s’y tenir dans un délai de 30 jours. La Commission électorale va proposer une nouvelle date après le verdict de la Cour suprême, au cas où d’autres résultats venaient à être invalidés. L’on se souvient que les résultats proclamés le 15 octobre dernier donnaient une large avance au RHDP, avec 18 conseils régionaux et 92 mairies, contre 6 conseils régionaux et 50 mairies pour le PDCI. Les candidats indépendants avaient remporté de leur côté 3 conseils régionaux et 56 communes. Et pourtant, nombreux parmi eux ont décidé de remettre leur victoire au RDHP ou au PDCI. D’autres coalitions se sont formées. D’abord le 24 octobre et puis le 26 du même mois, certains ont rejoint la mouvance présidentielle. Le PDCI a de son côté annoncé avoir obtenu le ralliement de 3 maires et 2 présidents de région.
Nicole Ricci Minyem
Les manifestations sont prévues pour ce samedi 24 novembre 2018.
Près de cinquante villes françaises à l’instar de Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Lille et Nantes doivent abriter ce jour ces manifestations en rapport avec les violences faites aux femmes. Lesdites manifestations sont initiées par le mouvement #NousToutes, qui prévoit être parée de couleur violet, en signe distinctif et de différenciation avec les manifestants des Gilets jaunes. C’est ce qu’a expliqué à notre confrère de l’Agence française de presse (AFP) Marion Schaefer, coorganisatrice de cet événement.
«C'est important qu'on se rassemble derrière certains signes comme une couleur commune», a-t-elle déclaré. D’après cette dernière, le but de ces dénonciations est d’ «alerter l'opinion» à la veille de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes. Pour ce qui est de la ville de Paris, les féministes commencer leur défilé dès 14 heures, d'Opéra à République. La toile de fond étant: réclamer la fin de «l'impunité des agresseurs», aussi parvenir à la mise en place «des mesures ambitieuses et des moyens financiers suffisants pour que l'action publique mette la lutte contre les violences en top des priorités».
Pour ce qui est des chiffres, Tv5 monde indique qu’en 2016, 123 femmes sont passées de vie à trépas en France sous les coups de leur conjoint ou ex-compagnon. Notre confrère précise «soit environ une tous les trois jours». Il ajoute que dans le monde, par année, on dénombre près de 220.000 femmes victimes des violences de la part de leur conjoint ou ex-compagnon, si on s’en tient aux chiffres officiels qui datent de 2017. «En outre, plus de 250 femmes sont violées chaque jour en France, et une sur trois a déjà été harcelée ou agressée sexuellement au travail», ajoute Tv5 monde, qui rappelle que le Président de la République française Emmanuel Macron, il y a de cela une année, avait décrété l'égalité femmes/hommes comme «grande cause du quinquennat», lors d'un discours à l'Élysée.
Caroline De Haas l’une des instigatrices de #Noustoutes pense que sans moyens financiers, il est impossible que les politiques suivent. «En Espagne, ils ont sorti un milliard d'euros supplémentaires en cinq ans pour en finir avec les violences. En France, il faudrait deux milliards», a-t-elle déclaré.
Pour revenir aux manifestations de ce jour, Tv5 monde rapporte que le mouvement #Noustoutes espère enregistrer de milliers de manifestants. D’après Marion Schaefer cette année, plus de 170.000 personnes ont signé une pétition intitulée "Je marche le 24". «Plus de 50.000 ont signifié leur intérêt pour l'événement sur le réseau social Facebook, et des centaines de personnalités, de syndicalistes et de journalistes ont annoncé dans des tribunes se joindre aux mouvements», écrit notre confrère.
Liliane N.