L’information a été rendue publique par André Mama Fouda, au cours de l’atelier national sur les résistances du Vih aux antirétroviraux. Le Ministre de la Santé affirme que le souhait du Cameroun est de parvenir au stade de zéro transmission possible de la mère à l’enfant.
Le mercredi 21 novembre 2018, André Mama Fouda en parlant des résistances du VIH aux antirétroviraux, a également fait le point sur la situation de la transmission du virus du Sida de la mère à l’enfant, au Cameroun. «Nous devons absolument continuer à insister au cours de ce mois sur le dépistage communautaire et systématique du Vih. Cela doit être fait à toutes les portes d’entrée des usagers dans les formations sanitaires. Et je me félicite du fait que la plupart des patients adhèrent à cette approche. Il importe aussi de s’inscrire, pour les prescripteurs, à la stratégie Test and Treat, pour vite mettre chacun sous traitement. Nous devons nous réjouir que plus de 3000 formations sanitaires pratiquent aujourd’hui la prévention de la transmission mère-enfant, et surtout que le taux de succès, c’est-à-dire les enfants qui naissent sans Vih de mères séropositives est aujourd’hui au-delà de 98%. Mais, il y a encore 1% d’enfants qui naissent avec des mères séropositives dans nos centres. Nous devons arriver à zéro transmission possible de la mère à l’enfant», a-t-il déclaré.
A titre de rappel, l’année dernière en 2017, le Pr Tih Pius Muffih, directeur du département de la santé de la convention baptiste du Cameroun avait déclaré que dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, il y avait eu une régression de 6%, de la transmission du virus du Sida de la mère à l’enfant. Ces informations, il les avait rendues publiques à la cérémonie marquant la fin du projet HIV-free Northwest and Southwest lancé en 2011.
On avait alors appris que le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant est passé de 10,2% à 4,2% en fin 2016. En effet, le taux de prévalence chez la femme enceinte est passé de 7,9% en 2010, à 4,5% en 2016 dans les deux régions. Le taux de fréquentation des femmes enceintes dans le cadre de visites prénatales dans les centres de santé a connu une hausse. De fait, 99% de ces femmes ont accepté de faire volontairement le test de dépistage du VIH et 100% de celles séropositives ont accepté le traitement. C’est dire que le Cameroun depuis ce temps-là, enregistre effectivement des avancées dans la lutte contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant.
Pour revenir au thème de l’atelier national qui conduira ce mois de lutte contre le Sida et qui a trait à la résistance du VIH aux antirétroviraux, le Ministre de la Santé précise que le défi à relever par tous les acteurs est de comprendre les évolutions nouvelles pour pouvoir anticiper. «Le 5 juillet dernier, le Cameroun avait déjà engagé un grand plan d’action de lutte contre la résistance aux antimicrobiens. Aujourd’hui dans le cadre du mois camerounais de lutte contre le Sida, le Centre international de référence Chantal Biya (CIRCB) se penche spécifiquement sur ma composante du VIH. En effet dans le cas du plan d’action de lutte contre la résistance aux antimicrobiens, la composante VIH se décline en trois axes majeurs», renseigne-t-il.
Liliane N.
L’ancien candidat à l’élection présidentielle 2018 souhaite avoir un soutien des leaders syndicaux.
Serges Espoir Matomba et son parti politique Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS) ont définitivement tourné la page de la Présidentielle 2018. Cette formation politique est aujourd’hui rangée en ordre de bataille pour les élections municipales et législatives qui auront lieu en 2019. Le travail sur le terrain a bel et bien commencé. Le 10 novembre 2018, Matomba, son équipe et les leaders de la Conférence nationale des travailleurs du Cameroun et de la Fédération camerounaise des syndicats du secteur de l’éducation (FECASE) ont eu un échange. L’échange portait sur les échéances électorales qui auront lieu l’année prochaine au Cameroun.
Un seul but est recherché par Matomba, parvenir à coaliser les forces. «Les réflexions ont porté sur une alliance entre le Peuple uni pour la rénovation sociale et ces centrales, afin de créer une véritable force alternative en vue d’opérer la rupture avec l’actuel système», a écrit Serges Espoir Matomnba sur sa page Facebook. Pour celui qui est le premier secrétaire du PURS il est possible «donc désormais de prendre position, mais aussi de participer à la formation politique des populations». Serge Espoir Matomba pense que les corps sociaux doivent aujourd’hui s’impliquer activement dans la politique. Aussi écrit-il que le Cameroun est «l’un des rares pays au monde où les mouvements syndicaux se sont détachés de la scène politique, le PURS partis social-démocrate, préconise une organisation sociale plus juste. Il est temps que tous les corps sociaux intègrent la scène politique».
A titre de rappel, Serges Espoir Matomba le 12 novembre 2018, a lancé une campagne relative aux législatives et aux municipales. Ladite campagne a été dénommée «300 Maires et 100 Députés en 2019». Ladite campagne vise les camerounais âgés de plus de 23 ans. Déjà le 23 octobre dernier, soit un jour après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, Matomba a appelé à la coalition de l’opposition pour lesdites élections. Pour sa première participation à une élection présidentielle, le premier secrétaire du PURS, est sorti huitième sur les neuf candidats avec un pourcentage de 0,56% des suffrages exprimés.
Il convient d’indiquer que Cabral Libii autre ancien candidat à la Présidentielle 2018, sorti troisième du classement avec 6% de suffrages récoltés, a lui aussi appelé à la coalition de l’opposition pour les législatives et les municipales de l’année prochaine. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Cabral qui a été investi par le parti politique UNIVERS du Pr Nkou Mvondo, s’est adressé au peuple camerounais. L’initiateur de Onze millions de citoyens a appelé ses partisans à s’intéresser aux prochaines échéances électorales. «Chers compatriotes je vous redis merci…Parce que vous vous êtes mis à mon service…Je ferai tout ce qui est à mon pouvoir pour que ceux d’entre vous qui le souhaitent soit élu députés ou conseillers municipaux en 2019», a-t-il déclaré.
Liliane N.
Joseph Le, le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative vient de séjourner dans cette région.
Jusqu’ici la région de l’Adamaoua était la seule à ne pas être connectée au réseau du Système informatique de gestion intégrée des personnels de l’Etat et de la Solde (Sigipes). Il convient de souligner qu’avec ce réseau, le personnel de l’Etat en service dans la région du «Château d’eau» n’a dorénavant plus besoin d’être forcément tout le temps à Yaoundé la capitale, pour suivre leurs dossiers, leurs carrières, ou le traitement de leur solde. Ils peuvent le faire aujourd’hui dans tous les chefs-lieux des dix régions du Cameroun.
Comme l’a précisé le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (MINFOPRA) lors du point de presse tenu le 13 novembre 2018, le Sigipes qui est un «un outil informatique au service d’une administration publique de proximité», permet de réduire les déplacements des usagers vers Yaoundé. La cérémonie au cours de laquelle la délégation régionale du Ministère de la Fonction publique a été connectée au Sigipes, a été suivie de bout en bout par le gouverneur de l’Adamaoua.
Pour parler brièvement du Sigipes, les autorités renseignent qu’il a été mis en place dans les années 1993-1994. Il a été conçu pour maîtriser les effectifs et la masse salariale. Joseph Le indique que jusqu’en 2003, le Sigipes était fonctionnel dans seulement quatre administrations prises comme sites pilotes. Ces administrations étaient le Ministère de la Fonction publique, le Ministère de l’Education de base, le Ministère des Finances et le Ministère de la Santé publique. C’est avec le temps que l’utilisation du Sigipes s’est faite dans les autres administrations.
Dressant l’actuel état des lieux, Joseph Le indique que «Sigipes est opérationnel dans 38 administrations à l’exception du Ministère de la Décentralisation et du Développement local. Pour ce qui est du déploiement en région nous avons progressé sur ce point en connectant en huit mois la totalité des délégations régionales du Minfopra au Sigipes».
En parlant de l’importance de cet outil informatique, le Ministre de la Fonction publique ajoute «ce déploiement permet déjà le renseignement sur place et en temps réel des usagers qui ne sont plus contraints d’arriver à Yaoundé. De manière plus concrète, les agents publics peuvent savoir précisément à quel niveau, à quel poste de travail se trouvent leurs dossiers et si jamais, il faut les compléter, quelles sont les pièces manquantes. En plus de cette traçabilité dans le traitement des dossiers, le Sigipes a permis de réduire considérablement les délais de traitement du fait du passage du traitement manuel au traitement informatisé. Et enfin, les actes produits dans le Sigipes, qui est une application fiable, sont sécurisés électroniquement archivés. Au final, grâce au Sigipes, les agents publics peuvent disposer d’une information de qualité, où qu’ils se trouvent aussi bien dans nos services centraux et déconcentrés qu’à travers notre site internet».
Liliane N.
Teodorin Nguema Obiang, vice-président de Guinée équatoriale et fils du président Teodoro Obiang Nguema, a pour la première fois présidé mardi un Conseil des ministres, selon la télévision d'Etat TVGE.
«Le Conseil des ministres, présidé par le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, a été la continuité du conseil commencé par le président Teodoro Obiang Nguema», a précisé la TVGE. Ce long conseil était consacré à la présentation des plans d'action de tous les ministères du pays, petit Etat pétrolier d'Afrique centrale.
Le fils Obiang a dirigé et clôturé mardi un long conseil de cinq jours dont les quatre premiers avaient été présidés par son père. Le président, devant partir en visite officielle au Soudan, a donné pouvoir à son fils de poursuive les travaux en son absence.
Que Teodorin Nguema Obiang préside un Conseil des ministres est le signe tangible qu'il est bien sur la voie de succéder à son père, selon les observateurs de la vie politique équato-guinéeene. En octobre, Teodorin Nguema Obiang, déjà chargé de la défense et de la sécurité, a également été promu par son père à de hautes fonctions militaires, de même que plusieurs autres membres de la famille présidentielle.
Teodorin Nguema Obiang est connu pour ses extravagances et est soupçonné de mener un train de vie somptueux grâce à des détournements de deniers publics, alors qu'une majorité d'Equato-guinénens vit dans la pauvreté. En septembre, plus de 16 millions de dollars en espèces et en bijoux de luxe ont été saisis dans les bagages d'une délégation l'accompagnant au Brésil.
En effet, rapportent les médias français, après avoir organisé une fête démesurée pour ses 49 ans, en juin, à Malabo, après avoir posé avec Nicolas Sarkozy et croisé Vladimir Poutine le mois suivant dans les tribunes VIP de la Coupe du monde de football, à Moscou, Teodorin Obiang Nguema a trouvé le temps de se rendre au Brésil. Son avion privé se pose vendredi 14 septembre sur le tarmac d’un aéroport près de Sao Paulo. Là, les douaniers sont stupéfaits lorsqu’ils examinent deux des dix-neuf bagages de la délégation équato-guinéenne, composée de onze membres.
A l’intérieur d’une première valise Louis Vuitton : 1,5 million de dollars (1,3 million d’euros) en espèces – le maximum autorisé est fixé à 2 400 dollars. Dans la seconde, des montres de luxe, pour certaines gravées de ses initiales, dont la valeur s’élèverait à 15 millions de dollars. Un nouveau scandale pour celui qui a déjà été accusé d’utiliser de l’argent de la corruption et de détournements de fonds publics pour acquérir des biens aux Etats-Unis, et qui est toujours visé par une enquête en Suisse pour l’acquisition suspecte de deux yachts.
Il a été condamné en octobre 2017 à trois ans de prison avec sursis en France pour blanchiment d'argent dans l'affaire dite «des biens mal acquis». Le régime du président Obiang, 76 ans, doyen mondial des chefs d'Etat en termes de longévité après 38 ans au pouvoir, est régulièrement accusé d'atteintes aux droits de l'homme par ses opposants et des organisations internationales.
Otric N.
C’est l’une des innovations contenues dans le projet de loi de finances 2019 déposé à l’Assemblée nationale depuis la semaine dernière.
Le projet de loi de finances 2019 déposé au parlement par le gouvernement n’a pas fini de dévoiler tout son contenu. Et l’innovation qui va sans doute faire des gorges chaudes c’est l’article 141 bis qui réduit de 20% à 10% l’abattement applicable pour la détermination du droit d’accise des bières : » Pour le cas spécifique des boissons ci-après listées, précise cet article nouveau, la base d’imposition au droit d’accises est déterminée après application d’un abattement de 10% pour les bières titrant un degré d’alcool inférieur ou égal à 5,5%. »
Derrière cette formulation quelque peu hermétique pour le commun des Camerounais, la réalité est simple. La réduction de l’abattement de 20% à 10% induira automatiquement des charges supplémentaires dans la trésorerie des sociétés brassicoles pour s’acquitter du droit d’accises. Et on peut craindre que celles-ci les répercutent sur les détaillants qui à leur tour solliciteront in fine le consommateur au bout de la chaîne, selon une analyse de nos confrères de Le Jour.
Le journal révèle que pour l’exercice 2017, le droit d’accises avec un abattement de 20% était de 38,8 milliards FCFA. Il passera à 43,6 milliards FCFA avec un abattement ramené à 10%. La charge fiscale supplémentaire serait de l’ordre 4,8 milliards FCFA pour le droit d’accises sur la bière au degré d’alcool inférieur ou égal à 5,5%.
L’abattement de 20% sur lequel tente de revenir le gouvernement à travers le projet de loi de finances déposé au parlement est pourtant une concession faite au secteur brassicole en 2015. Cette année-là, une modification de la méthode de calcul du droit d’accises sur les bières qui passait globalement d’environ 107 FCFA par litre de bière à 231 FCFA par litre. C’est pour atténuer les effets de cette hausse fiscale à l’époque bruyamment dénoncée par les sociétés brassicoles et les détaillants que le gouvernement avait consenti un abattement de 20% applicable pour la détermination du droit d’accise des bières.
Si le projet de loi de finances dans ses dispositions sur le droit d’accises applicable sur les bières est voté tel quel par le Parlement, des estimations faites sur l’impact que cela pourrait avoir craignent une hausse du prix de la bière de l’ordre de 200 FCFA par effet d’entraînement. « C’est tout simplement inimaginable d’envisager une nouvelle augmentation du prix de la bière, un produit de grande consommation pourtant déjà surtaxé dans notre pays. Ce serait politiquement une erreur de le faire dans un contexte post-electoral qui reste tendu », prévient un consommateur.
En début d’année 2018, l’augmentation du prix de la bière et des boissons gazeuses n’a pas eu lieu, malgré les multiples annonces. Car, aussi bien dans la loi de finances 2018 que dans la circulaire du ministre des Finances portant instructions relatives à l’exécution des lois de finances, aucune mention n’était faite d’une quelconque hausse des droits d’accise sur les boissons alcoolisés et gazeuses.
Mais sur le terrain, certain commerçants avaient délibérément décidé d’augmenter le prix de la bière. Dans une note publiée le 10 janvier 2018, Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre du Commerce, dénonçait la hausse des prix, même pour ce qui concerne les boissons gazeuses. « Les bouteilles d’un litre qui se vendaient autrefois à 500 FCFA, coûtent 600 FCFA », faisait remarquer le membre du gouvernement. Le ministre du Commerce martelait alors que « l’élargissement de l’assiette fiscale en 2018 ne devrait pas entraîner une augmentation des prix sur le marché ».
Otric N.
C’est dans un rapport publié ce 20 novembre que la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH) dénoncent des violations des droits humains contre les populations, pouvant être qualifiées de crimes de guerre.
Au début du mois de novembre, une vidéo fait le tour des réseaux sociaux. Elle a été mise en ligne par le prédicateur et chef de la katiba, Ansar Eddine Macina Amadou Diallo, dit Koufa. A ses côtés, se tiennent deux autres leaders du groupe de soutien islamiste et musulman Ivan Ag Ghalil et Djamel Okacha encore appelé Yahya Abou al Hamman. Tous les trois appellent les peuhls de tous les horizons au djihad. Ce n’est pas la première fois que cela arrive, dans cette région contrôlée depuis un peu plus de trois ans par ceux qu’on a surnommé les hommes de la brousse. Ils semblent avoir réussi à créer un no mans lands pour afin d’avoir accès aux ressources du fleuve Niger, dans un contexte rendu plus tendu par les conséquences du changement climatique.
Dans ses prédications et même lorsqu’on écoute ses discours, Ansar Eddine Macina Amadou Diallo semble prendre la défense des pauvres. Il a ainsi réussi à se faire passer pour le justicier, le libérateur, capable de se mettre à dos tout un État souvent perçu comme prédateur avec une mainmise des familles nobles. Il se pose également en défenseur des peuls, victimes selon lui des attaques des milices d’auto-défense des autres ethnies ainsi que de l’armée, de ses alliés français dans la lutte contre le terrorisme.
À travers les interviews de victimes, de témoins, d’anciens djihadistes, de responsables communautaires ou associatifs, d’autorités locales, la Fédération internationale des droits de l’homme et l’Association malienne des droits de l’homme ont mené entre mai et juillet 2018 des recherches sur « les graves violations des droits humains et leurs auteurs présumés ainsi que sur les ressorts du conflit en cours au centre du Mali », en se focalisant sur les régions de Mopti et de Ségou. Elles dépeignent des populations prises au piège entre les groupes jihadistes, les milices d’auto-défense et l’armée. Les violences dans le centre ont causé 500 victimes civiles entre janvier et août 2018. Ces deux dernières années, 1 200 civils y ont été tués, une cinquantaine de villages brûlés, poussant au moins 30 000 personnes à fuir la région.
Il ressort de ces études qu’il s’agit des villes dans lesquelles on a le moins voté, au cours des dernières élections présidentielles, à cause de l’insécurité, nombreux sont les bureaux de vote qui n’ont pas ouvert.
Des exactions de part et d’autre
D’après le même rapport, les jihadistes sont les premiers responsables de la terreur et de l’instabilité dans la zone. Sous l’impulsion d’Amadou Koufa, la Katiba Macina a ciblé militaires, représentants de l’État, chefs traditionnels et religieux, et toute personne opposée à sa vision rigoriste de l’Islam. Plusieurs dizaines de villages du Centre Mali vivent désormais sous son joug, caractérisé par l’imposition de règles de vie totalitaires, des exactions graves et répétées les enlèvements, la torture, les assassinats, les violences sexuelles) et la fermeture des écoles publiques.
Selon l’Organisation des Nations Unies, 750 écoles ont été fermées en mai 2018 dans les régions de Kidal, Gao, Menaka, Tombouctou, Motpi et Ségou, et près de 225 000 enfants étaient privés de cours en raison de l’insécurité.
La prolifération des milices d’auto- défense essentiellement constituées sur des bases ethniques, pour pallier à l’absence de l’État depuis 2012 a également contribué à la détérioration de la situation sécuritaire. Qu’elles soient Peules, Bambaras, ou Dogons, elles ont contribué à l’infernal cycle d’attaques et de représailles. « La passivité de l’État face aux exactions commises par plusieurs milices, notamment donzos, questionne sur les soutiens politiques dont certaines bénéficient », souligne le rapport.
Si les liens entre gouvernement et milices dogons restent à démontrer, il est en revanche plausible que les donzos aient été dans un premier temps utilisé par les forces armées maliennes, comme « éclaireurs ou informateurs, avant de participer plus activement aux combats – avec ou sans l’aval de l’état-major militaire ». Selon les enquêteurs, de nombreux témoins disent avoir vu des donzos mener des opérations militaires aux côtés des FAMA.
Le rapport fait également ressortir les abus de certaines opérations antiterroristes qui constituent un obstacle au retour de l’État. Au cours de l’opération Dambé lancée en février 2018 dans le cadre du « Plan de sécurisation intégré́ des régions du Centre, près d’une centaine de personnes auraient été exécutées sommairement et de façon extra-judiciaire.
La FIDH et l’AMDH détaillent six opérations au cours desquelles « des unités des FAMA ont arrêté et exécuté 67 individus présentés comme des « terroristes » et ont fait disparaître leurs corps dans des fosses communes ». La majorité des victimes sont des civils Peuls assimilés aux djihadistes.
« Certaines opérations anti-terroristes des FAMA ont été de véritables expéditions punitives répondant au même mode opératoire : arrestations sur la base de liste de noms, exécutions sommaires, enfouissement des corps dans des fosses communes. Ces crimes n’ayant donné lieu à aucune condamnation risquent de se poursuivre, alors qu’ils sont commis contre des civils désarmés, qu’ils soient ou non des soutiens des djihadistes », estime Maître Drissa Traoré, vice-président de la FIDH.
Crimes de guerre
En juin 2018, le ministère de la défense et des anciens combattants ont reconnu l’existence de fosses communes impliquant certains personnels Fama, dans les violations graves ayant occasionné des morts d’hommes dans les localités de Nantaka et Kobala, région de Mopti. Les dépouilles de 25 personnes avaient été découvertes la veille par des riverains après une opération de l’armée malienne.
Ce communiqué avait été la première reconnaissance officielle d’une implication de FAMA dans des actes de violences contre des populations civiles dans la région. Le ministre de la Défense, Tiéna Coulibaly, avait alors « instruit au Procureur militaire d’ouvrir une enquête judiciaire » et « réitéré sa détermination et sa ferme volonté de lutter contre l’impunité, et engagé les FAMA au strict respect des conventions des droits de l’homme et du Droit international humanitaire dans la conduite des opérations».
La FIDH et l’AMDH évoquent cependant des crimes pour lesquels les responsables ne sont presque jamais punis. Le rapport documente ainsi plusieurs crimes commis par des éléments des forces présentes dans les régions de Ségou et de Mopti : groupe jihadiste de Koufa, milices communautaires et Forces armées maliennes, agissant notamment dans le cadre du G5 Sahel.
Et pourtant, compte tenu de leur nature, de leur gravité et de leur ampleur depuis maintenant plus de trois ans », la FIDH et l’AMDH estiment qu’ils peuvent constituer « des crimes de droit international et notamment des crimes de guerre. Ces derniers constituent des violations graves du droit international humanitaire commises à l’encontre de civils ou de combattants à l’occasion d’un conflit armé, qui entraînent la responsabilité pénale de leurs auteurs.
Les organisations appellent une réponse forte de la part des autorités politiques et judiciaires maliennes. Tant pour répondre à l’obligation de l’État malien de juger des crimes de droit international que pour mettre un terme aux violences dans le centre du pays.
Pour Maître Moctar Mariko, « L’escalade des violences au centre du Mali est en passe de devenir hors contrôle et ne se résoudra pas à coup d’opérations militaires spectaculaires. Sans retour d’un État fort et juste, qui entreprendra de rétablir le lien entre toutes les communautés, la terreur jihadiste et les affrontements entre communautés continueront de prospérer … ».
Nicole Ricci Minyem
Cette délégation a été conduite par Issa Tchiroma Bakary, le Ministre en charge de la Communication.
L’objectif de la descente de dimanche 18 novembre 2018 du Ministre de la Communication (MINCOM) sur le Stade d’Olembe à Yaoundé était de s’assurer des dispositions prises pour une retransmission optimale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 qu’abrite le Cameroun. Ils ont donc vérifié le niveau de mise en place des équipements de production et de transport de signal de la CAN Total 2019. Il faut que les standards des équipements répondent aux attentes. «Pour la première fois que l’Afrique passe de 16 à 24 avec des conditions techniques comparables à ce qui s’est passé en France et en Russie. Le défi est considérable. Et le Président de la République n’a aménagé aucun effort pour que le Cameroun soit à la hauteur, pour que le pays entre dans les annales de l’organisation de la CAN. Les experts de communication qui sont ici prendront donc les taureaux par les cornes pour que la communication soit prête le jour dit», a déclaré Issa Tchiroma Bakary.
Il y a donc eu un échange liminaire entre la délégation de la communication et les ingénieurs du constructeur Piccini, le Directeur général (DG) Optimum partenaire du Cameroun, chargé des techniques de pointe de la retransmission médiatique et un représentant de la Cameroon Telecommunications (CAMTEL). Il en ressort donc que les installations permettant le fonctionnement des caméras, de la salle de presse, la salle de conférence, des studios et de la fibre optique sont fixés à 90%. Et cela correspond apprend-on au cahier des charges de la Confédération africaine de football (CAF). Benoit Fabre le Directeur projet de construction du Stade Olembe au micro de nos confrères de la CRTV a indiqué qu’à l’heure actuelle, la pose des guets qui vont permettre de faire des câblages des différents outils de communication. Cette partie d’après le responsable est satisfaisante à 90%. Mardi prochain se tiendra une réunion pour des réglages. Benoit Fabre a précisé que le délai contractuel ne change pas. Il est toujours fixé au 31 décembre 2018.
A titre de rappel la semaine dernière, la quatrième Mission d’inspection de la CAF a inspecté le stade Olembe le 11 novembre 2018. Ladite Mission était conduite par le Ghanéen Antony Baffoe, Secrétaire général (SG) adjoint de la CAF. Ils avaient alors pour ce qui est de la pelouse, inspecté l'immense tapis vert en pépinière prêt pour être transposé sur l'aire de jeu dudit stade encore occupée par des grues et autres engins lourds. Au moment de la visite les responsables de l’entreprise Piccini, ont indiqué qu’en 45 jours, l'aire de jeu sera équipée des cages de gardien de buts. En ce qui concerne les vestiaires et la tribune présidentielle, la Mission n’avait fait aucune observation majeure. Parce que tout le matériel est disponible. Il ne reste que l’assemblage et le montage aux endroits indiqués.
Du côté des parkings, les experts de la CAF ont pu voir qu’ils sont déjà aménagés. Il y’en a d'une capacité de plus d'une demi-douzaine de mille places dans le complexe du stade. Les responsables de la société Piccini ont assuré que d'autres parkings de plusieurs milliers de places vont être aménagés aux abords du complexe par le ministère compétent.
Liliane N.
Cette réélection a eu lieu le jeudi 22 novembre 2018 à Marrakech au Maroc, en marge du 8e sommet Africités.
Les Sommets Africités traitent les questions fondamentales posées par la Vision 2063 de l’Afrique et participent ainsi au débat ouvert par la Commission de l’Union africaine pour sa mise en œuvre.
Du 20 au 24 novembre 2018, le Sommet Africités 8 réuni à Marrakech plus de 5000 participants, acteurs de la vie locale du continent et partenaires issus d’autres régions du monde : ministres en charge des collectivités locales ; ministres du logement et du développement urbain ; ministres de la fonction publique ; autorités et élus locaux…
Mais aussi les responsables des administrations locales et centrales ; organisations de la société civile ; associations et syndicats ; opérateurs économiques des secteurs publics et privés et de l’économie sociale/solidaire ; chefs traditionnels ; chercheurs et universitaires ; agences de coopération internationale.
Tout ce beau monde pour définir des stratégies partagées pertinentes pour l’amélioration des conditions de vie au niveau local ; Contribuer à la paix, à l’intégration et à l’unité de l’Afrique en partant des territoires.
Mme Célestine Ketcha Courtès, entame ainsi son deuxième mandat à la tête du Réseau des femmes élues locales d'Afrique (REFELA). Elle avait été portée à la tête du Réseau des femmes élues locales d’Afrique, en marge du 7e Sommet Africités à Johannesburg, en remplacement de Fatimatou Abdel Malick.
Née le 13 Octobre 1964 à Maroua, au Nord Cameroun, Célestine Ketcha Courtès est titulaire d'un Baccalauréat A4, mention bien, d'un brevet de technicien supérieur option techniques commerciales et d'un diplôme d'études supérieurs de commerce et d'économie, Célestine Ketcha fut dans un premier temps cadre commercial et marketing à la Cimencam avant de se consacrer entièrement dans les affaires jusqu'à ce jour.
Faisant des choses avec respect et séduction, ses communications précises et méthodiques l'avaient propulsée à la tête de l'exécutif de Bangangté en 2007, Vice-présidente de l'AEMF (Association pour l'entraide municipal et le développement), Maire de la Commune de Bangangté, Présidente Nationale du Réseau des Femmes Elues Locales d'Afrique du Cameroun (REFELA-Cam), ex-Présidente de la Panthère sportive du Ndé, actuelle adminitratrice et présidente d'honneur de la Panthère Sportive du Ndé, Ambassadrice de l'Afrique francophone dans les groupes de travail de l'union européenne portant « dialogue structure » sur l'aide, Présidente du Réseau des Femmes Elues Locales d'Afrique (REFELA), Présidente Départementale des Cités et Villes Unies du Cameroun (CVUC - NDE).
Malgré ce parcours élogieux, Madame Célestine Ketcha Courtès n'entend pas s'arrêter en si bon chemin. Reine mère Bangangté et Bangoulap depuis 1997. Parfaitement Bilingue, elle parle français et anglais tout en comprenant l'allemand.
Il est à noter qu’elle a déjà reçu plusieurs distinctions honorifiques: Chevalier de l'ordre national du mérite sportif seules femmes avec Françoise Mbango a l'avoir reçu au Cameroun, Chevalier de l'ordre national du mérite, Chevalier de l'ordre national de la valeur.
Mariée et mère d'enfants, Célestine Ketcha Courtès comme une combattante déterminée n'a jamais manqué dans le Ndé à aucune participation efficiente à l'émergence visée par le Président de la république son excellence Paul Biya à l'horizon 2035.
Otric N.
Interview de Christoph Limmer, Senior Vice President, Développement commercial et Partenariats stratégiques d’Eutelsat.
Bonjour Christoph Limmer, quelle idée vous faites-vous de la télévision par satellite en Afrique ?
Si vous examinez l'évolution de la télévision par satellite au fil des années, vous constaterez que les satellites constituent l'infrastructure la plus pertinente pour fournir du contenu aux consommateurs. Nous constatons des taux de croissance à la fois sur les chaînes payantes et gratuites. La diffusion en clair est devenue de plus en plus populaire au cours des dernières années.
La principale raison pour laquelle la télévision par satellite est très populaire en Afrique est qu’elle a la capacité de fournir une couverture n’importe où dans le pays et qu’il n’y a pas de limites géographiques pour fournir un service de qualité, comme d’autres infrastructures telles que la fibre optique ou les réseaux terrestres. La technologie par satellite est le moyen le plus abordable et le plus pratique pour atteindre les zones rurales à travers l’Afrique.
Une récente étude menée par Nielsen sur la réception de la TV par satellite note une croissance de l’ordre de 8 % en cinq ans. Peut-on s’en réjouir ?
Nous ne pouvons commenter le chiffre de croissance de 8% car cette étude ne vient pas d'Eutelsat. Il existe différents chiffres de recherche sur l'avancée de la télévision par satellite de différentes sources à travers l'Afrique et l'augmentation de 8 % au cours des cinq dernières années semble être un peu au-dessous. Nous pouvons constater que, dans notre propre flotte de satellites, le nombre de chaînes que nous avons pour l'Afrique a presque doublé au cours des cinq dernières années, passant d'environ 600 chaînes à plus de 1 500 chaînes. La télévision par satellite se développe donc en termes d’offre de contenu et de canaux.
Quelle place occupe Eutelsat dans cette progression ?
En diffusion, nous couvrons l’Afrique à partir de trois orbites : 36° Est, 7° Est et 16° Est. Les 500 chaînes diffusées nous positionnent comme le leader du marché de la diffusion dans la région.
En tant que leader du marché de la diffusion TV gratuite au Nigeria, au Cameroun et en Côte d'Ivoire, quel regard portez-vous sur la télévision payante en Afrique ?
Chez Eutelsat, nous avons un certain nombre de clients de premier plan sur l’espace payant. Le marché de la télévision payante a la même importance que le marché de la libre diffusion, et les deux secteurs sont en croissance. Historiquement, si vous regardez en arrière, la croissance du satellite a d'abord été réalisée via la TV payante. Maintenant, le marché libre rattrape son retard. Le marché de la libre diffusion part d'une base très basse, d'où des taux de croissance très élevés.
Au Cameroun, par exemple, moins d’un ménage sur 5 (18 %) a accès à la TV payante. Cela n’aliène-t-il pas le droit à l’information ?
La disponibilité de l'information ne se limite pas à la télévision payante. Il y a des chaînes d'informations dans les bouquets de chaînes de télévision payantes, mais vous avez par contre les chaînes publiques et privées en libre diffusion. En plus de cela, nous avons une poignée de chaînes d'informations internationales qui sont également disponibles pour le marché au Cameroun.
Quels sont les grands enjeux et défis de la TV par satellite en Afrique ? Notamment à Eutelsat ?
Je pense que le plus gros défi auquel nous sommes confrontés en tant qu’opérateur de satellite est la perception des solutions OTT (services par contournement) et la possibilité de fournir un contenu de qualité optimale, et comment le satellite peut s'intégrer dans ce contexte. Il y a une augmentation des besoins en bande passante et seul le satellite a la bande passante pour le faire. La fourniture par satellite garantit une qualité de service optimale. Cela étant dit, le satellite ne devrait pas non plus être considéré comme une concurrence avec d’autres fournisseurs de bande passante utilisant la technologie terrestre ou la fibre optique, mais plutôt comme un partenaire. La combinaison de la diffusion et du haut débit peut offrir le meilleur des deux mondes. L’hybridation, en utilisant les réseaux de diffusion existants tels que le satellite, avec les réseaux DSL ou 3G/LTE, est une solution facilement disponible qui complète les plans de déploiement OTT.
Propos recueillis par Otric N.
Alors que les populations ont pris goût à leur vie dans cette partie que le Cameroun et le Nigéria partagent comme frontière, partageant les mêmes réalités, l’explosion d’une embarcation ce mercredi est venue leur rappeler les souvenirs qu’ils s’attèlent au quotidien à oublier.
C’est un véritable vent de terreur qui a submergé ces personnes qui, pour certains vivent encore avec des séquelles de la période pendant laquelle camerounais et nigérians se disputaient la paternité ainsi que le contrôle du Lac Tchad. Certains ont même cru à une attaque des terroristes de l’ambazonie et, les enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les causes exactes de cet « accident ».
L’explosion s’est produite sur un bateau à moteur, à l’embouchure du Wharf de l’Idenau. L’embarcation, de taille moyenne venait, selon quelques informations recueillies auprès des témoins, venait à peine d’être ravitaillé en essence. La cause de cette explosion n’est pas encore connue et fort heureusement, on ne déplore aucune en vies humaine mais, de nombreux blessés. L’alarme a été donnée quelques minutes après l’explosion et, l’on a vu arriver des éléments des forces de maintien et de sécurité, pendant que les personnes qui se trouvaient sur le site s’en allaient en courant, dans un « sauve qui peut » indescriptible.
Barrages contre la pollution
Après le retour au calme, les éléments du bataillon d’intervention rapide, pour éviter tout risque de pollution aux hydrocarbures, ont installé des barrages flottants autour du site alors que l’embarcation s’enfonçait au fond des eaux. Pour l’instant, l’on ne peut déterminer les dégâts matériels causés par cet « accident ». Idenau est une ville du Cameroun, située dans la région du Sud-Ouest et le département du Fako. Elle fait partie de la commune de West Coast.
Avant que ne s’installe l’insécurité dans cette région, les populations résidents de cette localité y sont installés depuis l’époque précoloniale, le lac Tchad appelé Koura (grand) par les Kanouri, constitue un enjeu géopolitique majeur. Il constitue un véritable rempart à l’avancée du désert saharien, malgré la diminution progressive de sa surface. Dans ce contexte, le lac Tchad fait l’objet d’âpres disputes qui remonteraient aux XIIIe-XIVe siècles.
A la fin des années 1970 et au début des années 1980, une sécheresse permanente ravage tout le Sahel africain. Outre de nombreuses morts, on constate que des milliers de personnes migrent d’une région à une autre, en dépit des frontières interétatiques existantes. C’est dans ce contexte de crise que des populations nigérianes se mettent à occuper certaines îles camerounaises surgies à la suite de l’assèchement du lac Tchad. Peu après, l’administration nigériane du Borno State, appuie cette occupation en y établissant sa domination sur des territoires qui, théoriquement, se trouvent en terre camerounaise. Chose curieuse, l’installation nigériane ne semble pas être considérée comme étrangère. En effet, au moment où les deux Etats revendiquent certaines îles du lac Tchad, des populations d’origines diverses (camerounaises, nigérianes, maliennes, tchadiennes, centrafricaines …), liées par l’exploitation des ressources du lac, notamment le poisson, y vivent en paix.
Nicole Ricci Minyem
Peter Barlerin est allé auprès des étudiants de cette université d’Etat afin de leur parler des possibilités offertes par son pays, pour ceux qui veulent poursuivre leurs études dans ce pays.
Dans son discours devant le corps enseignant et les étudiants, l’Ambassadeur des Etats Unis Peter Barlerin a par exemple parlé du centre Education SA qui promeut l’enseignement supérieur aux étudiants du monde entier. Au niveau du service d’informations par exemple, le diplomate à dit à son auditoire que les Etats – Unis ont annoncé il y’a quelques semaines, l’ouverture des programmes d’échanges du Gouvernement américain pour le compte de l’année académique 2018-2019.
Il s’agit d’un programme non-certificatif dont l’objet est d’assurer la formation au leadership des cadres moyens provenant des pays en voie de développement. Le programme couvre les filières suivantes: agriculture et développement rural; développement économique, finance et banque; droit et droits de l’homme; gestion de l’enseignement supérieur, gestion des ressources naturelles, environnement et changement climatique; analyse des politiques et administration de santé publique; communication/journalisme; prévention et éducation en matière de consommation de drogue; éducation; gestion des ressources humaines; élaboration des plans de développement urbain et régional; VIH/SIDA et politique de prévention; trafic des personnes; enseignement de l’anglais comme langue étrangère; technologie et gestion des politiques en matière technologique. Les postulants doivent être titulaires d’au moins un diplôme universitaire du premier cycle, avoir au minimum cinq ans d’expérience professionnelle, disposer de qualités avérées de leadership et d’une bonne maîtrise de l’anglais. Les candidats hautement qualifiés avec un niveau moyen d’anglais seront également considérés. Toutefois, au cas où ils sont sélectionnés, lesdits candidats seront tenus de suivre une formation accélérée de langue anglaise d’une durée de quatre à neuf mois, avant de commencer le stage.
Une autre possibilité c’est le « Junior Staff Development Program ». Il offre une formation de haut niveau de deux ans au maximum, formation pouvant déboucher sur un master. Ce programme offre la possibilité de mener un projet de recherche non-certificatif ou de suivre une formation professionnelle non-académique d’un an dans le domaine de la culture. Les postulants peuvent être des universitaires ou travailler pour des institutions éducatives et culturelles ou simplement être des diplômés de l’enseignement supérieur.
Pour en bénéficier, les candidats hautement qualifiés n’ayant pas le niveau d’anglais requis pour poursuivre des études de master dans les domaines suivants : agriculture, gestion des eaux et des sols, production, gestion et protection des cultures, sécurité alimentaire, et sciences agro-alimentaires, sont soumis à une formation intensive en langue anglaise pour une durée allant jusqu’à un an avant qu’ils ne soient inscrits dans le programme.
Le diplomate américain a parlé de toutes ces ouvertures et, de bien d’autres dans la session questions – réponses qui, a absorbé une grosse part de son agenda pendant son séjour dans le chef-lieu de la région de l’Adamaoua.
Les « cop’s » ont profité de l’occasion qui leur a ainsi été offerte d’évoquer les questions de sécurité, en interrogeant Peter Barlerin sur la position de son pays, par rapport aux groupes armés de boko haram. Et, c’est avec détermination qu’il a redit le soutien des Etats - Unis d’accompagner le gouvernement dans le combat qu’il mène face aux attaques des terroristes, « ce d’autant plus que ce phénomène n’est pas circonscrit au Cameroun. C’est un mal qu’il est important de combattre avec la dernière énergie … »
En plus du tête à tête avec le corps enseignant, le diplomate américain a eu droit à une visite guidée de l’Université de Ngaoundéré.
Nicole Ricci Minyem
Le gouvernement centrafricain a décrété à partir de ce mercredi 21 novembre trois jours de deuil national en mémoire des victimes d’attaque du site des déplacés d’Alindao.
L’attaque du site des déplacés d’Alindao et l’église catholique a fait plus de 40 morts dont deux prêtes, des blessés et des personnes encore disparues ainsi que plus de 27.000 déplacés proche de la base de la Minusca dans la ville. Elle est attribuée aux rebelles de l’UPC d’Ali Darras qui sévit depuis plusieurs années dans la région.
Ces combats avaient opposé le 15 novembre des milices antibalaka, autoproclamées d'autodéfense, à des combattants du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC). D'autres sources faisaient état mercredi d'un bilan plus élevé, sans qu'il soit possible de le confirmer.
Le décret présidentiel indique que ces trois jours ne sont pas fériés et les drapeaux seront en berne sur tout le territoire national et dans les représentations diplomatiques centrafricaines à l’étranger.
Ces trois jours sont décrétés alors que le gouvernement envisage une mission de soutien à cette population meurtrie par les violences des groupes armés. Le Cardinal Dieudonné Nzapalainga et une équipe humanitaire sont arrivés dans cette ville du sud-est du pays pour réconforter les fidèles frappés cette attaque rebelle.
L'église d'Alindao, le couvent et le camp de déplacés de la localité ont été brûlés. Les personnes touchées par les combats se sont réfugiées au sud de la ville, dans un site aux alentours du village de Datoko, selon le rapport qui souligne que des locaux d'ONG ont été «pillés».
«Nous sommes de retour à la case départ!», a déploré mercredi dans un communiqué Najat Rochdi la coordonnatrice du bureau des affaires humanitaire de l'ONU (Ocha) en République centrafricaine.
Plus de 50.000 personnes ont été affectées dans les villes de Batangafo (nord) et Alindao (centre) où deux camp de déplacés ont été incendiés, indique Ocha. Dans un communiqué diffusé lundi, l'UPC a accusé des «bandits tant musulmans que chrétiens» d'être à l'origine des violences. «L'UPC a dépêché une de ses unités pour que saccages et exactions cessent».
Selon l’AFP, Alindao a longtemps été la principale base de l'UPC, groupe armé dirigé par Ali Darassa, un des principaux groupes de l'ex-coalition de la Séléka qui avait renversé le régime de François Bozizé en 2013. A l'époque, la Séléka avait marché sur Bangui, entraînant une riposte des milices antibalaka. Depuis, la Centrafrique, contrôlée en grande majorité par les groupes armés, est en proie à des violences meurtrières quotidiennes.
Dans la ville d'Alindao, charnière du centre de la Centrafrique sur la principale route qui mène au sud-est du pays, les combats sont fréquents. En mai 2017, des combats entre antibalaka et UPC avaient fait une centaine de morts dans cette ville charnière du centre, sur la principale route menant vers le sud-est de la Centrafrique.
Plus tard dans l'année, une alliance de groupes armés contre l'UPC avait mené à de violents combats dans la zone où de nombreuses mines de diamants et d'or attisent les convoitises.
Otric N.
L’attaque de ces dernières heures dans la région du Nord-Ouest a permis une fois de plus de se rendre compte du professionnalisme dont montre les éléments du bataillon rapide dans la défense du territoire national, malgré les attaques sournoises de ceux qui se font appeler « amba boys ».
Une fois de plus, l’on a évité de peu, le bain de sang auquel s’attendaient certainement les terroristes séparatistes anglophones et leurs alliés, lorsqu’ils s’en sont pris aux soldats camerounais. Selon les informations obtenues des sources militaires, il y’a eu des échanges de coups de feu, d’une violence inouïe entre les assaillants et les forces de sécurité. Une malheureuse réalité aujourd’hui dans cette partie du pays. Quelques soldats, partis de leur base pour des patrouilles et aussi pour apporter du renfort aux militaires agressés par les ambazoniens, ont été blessés et sont à présents à l’hôpital régional. Du côté des terroristes, l’on est en peine, à l’heure actuelle de donner le chiffre exact de ceux qui sont tombés, tel que le précisent quelques témoins.
Depuis de longs mois, il ne se passe malheureusement plus un jour, sans qu’on ne parle des affrontements entre les forces de sécurité et les terroristes qui disent défendre l’état imaginaire de l’ambazonie. La pression est grande, les soldats se doivent de rester toujours en alerte, parce qu’ils ne savent jamais de quel côté vont surgir les agresseurs.
Ces assauts sont d’autant plus violents que les soldats camerounais ont entrepris d’aller dans les villages les plus reculés, afin de débusquer tous ceux qui, en se croyant en territoire conquis, entendent trouver refuge dans la forêt. Or, c’est dans ces zones infestées par les serpents venimeux et autres animaux dangereux qu’ils ont l’habitude d’amener les victimes de leurs enlèvements. C’est également sur ces sites qu’ils assassinent sauvagement ceux dont les familles déplorent la perte. Que dire des personnes prises en otage, dans leurs villages et qui n’ont pas d’autres choix que de se soumettre aux désirs de ces bandits de grands chemins. Et pour ceux qui ont réussi à échapper à leurs griffes, les témoignages qu’ils donnent font froid au dos.
C’est au regard de tous ces faits et dont certains, peut être devrait – on dire la plupart, ignorés du grand public à cause de leur cruauté que les jeunes camerounais se montrent, au détriment de leur vie, engagés à défendre cette terre qui leur est chère.
L’on fait de temps à autre, le reproche au gouvernement de les affecter dans les endroits les plus chauds, là où les batailles sont les plus rudes, alors même qu’ils ne sont dotés d’aucune expérience. Peut-être est-ce vrai, quand on voit leur jeunesse ; mais, il se trouve aussi que lorsqu’on les a côtoyés, qu’on les a écoutés, on envie quelque peu, la passion avec laquelle il parle de leur « job ». Ils n’hésitent pas, alors même qu’ils sont parfois couchés dans les lits d’hôpitaux à manifester leur impatience de retourner sur le terrain…
Les affrontements entre les éléments du bataillon d’intervention rapide et les assaillants de l’ambazonie même s’ils ont baissé, continuent de faire des victimes et ont des répercussions dans la vie socio - économique du pays.
Nicole Ricci Minyem