L’organisation non gouvernementale Reporters sans frontières (RSF) a demandé, par voie de communiqué publié sur son site internet vendredi, «la remise en liberté immédiate» de l’ancien Directeur général de la radiotélévision publique du Cameroun (CRTV), Amadou Vamoulké, victime, selon elle, d’une «cabale judiciaire» et dont «la détention provisoire s’éternise depuis le 29 juillet 2016».
Aux affaires entre 2005 et 2016 et poursuivi pour des faits de détournement de près de 27,8 milliards FCFA, Vamoulké est à nouveau attendu à l’audience du 4 décembre prochain devant le Tribunal criminel spécial (TCS), après 14 renvois consécutifs.
Dénonçant l’accusation de distraction de fonds «non pas à des fins personnels, mais au profit de la chaîne de télévision publique qu’il a dirigée» formulée contre Vamoulka, RSF estime qu’aucun élément probant n’a été fourni par l’avocat général pour justifier les poursuites et le maintien en détention provisoire du journaliste.
De même, pour l’ONG, aucun rapport d’audit et aucun témoin n’ont appuyé ces accusations depuis le début du procès, de nombreuses personnalités ayant par ailleurs attesté de son intégrité, soulignent que l’accusé était de bonne foi et saluent la qualité de la gestion de la CRTV pendant la durée de son mandat.
Décrivant «un modèle de professionnalisme et d’intégrité», et rappelant en outre que le pays occupe la peu honorable 129ème place à son classement 2018, RSF demande de laver la justice camerounaise de cette tâche en abandonnant toutes les charges contre Amadou Vamoulké et en lui restituant sa liberté. Le Cameroun «ne peut plus être le seul pays de la région connu pour les placements arbitraires et à répétition de journalistes en détention», écrit l’ONG.
Plus de 500 personnes dont de nombreux dirigeants internationaux, ainsi que des dirigeants de l’audiovisuel africain et des activistes de la société civile camerounaise se mobilisent pour la libération d’Amadou Vamoulke, journaliste et ancien Dg de la Cameroon Radio and Television (Crtv), dont le procès vient d’être renvoyé pour la 4e fois.
Amadou Valmouke est emprisonné depuis le 29 juillet 2016 à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Il est poursuivi pour des faits de malversations présumées de près de 4 milliards de FCFA. La justice camerounaise, lui reproche également la distraction d’environ 595 millions FCFA. La somme était logée dans le compte de la Mutuelle nationale des personnels de la direction générale des impôts.
Pour la société civile camerounaise notamment le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique Centrale (Redhac), «Amadou Vamoulké est injustement emprisonné». L’Union internationale de presse francophone (Upf) qui appelle à la libération du journaliste fait indique «l’absence d’éléments à charges» dans le dossier d’Amadou Vamoulke qui est passé du statut de «prisonnier innocent à celui d’otage».
«Amadou Vamoulké se caractérise en deux mots : rigueur et intégrité. Rigueur avec les personnels de la Crtv qui sont à présent nommés sur leurs qualités professionnelles et évalués sur leurs résultats, mais aussi rigueur budgétaire qu’il a commencée par s’appliquer à lui-même en baissant son revenu de 60% et en adoptant un train de vie plus que raisonnable. Intégrité aussi en mettant fin au régime des enveloppes et en adoptant un principe de transparence dans tous les domaines de sa gestion», rappelle l’Union de la presse francophone.
Otric N.
Le chef de l’État Paul Biya a accordé une audience au vice-ministre saoudien de la Défense, Mohammed Bin Abdullah Al-Ayesh, le 19 novembre 2018 au Palais de l’Unité.
Des échanges brefs, d’une demi-heure, mais denses entre les deux personnalités. Paul Biya et son hôte ont passé en revue les différents aspects de la vieille et fructueuse coopération qui lie le Cameroun et l’Arabie saoudite. Politique, économie, mais surtout des questions de Défense nationale, les sujets abordés étaient dignes d’intérêt. En effet, au regard des réalisations de l’Arabie saoudite au Cameroun, l’axe Yaoundé-Riyad est sans nuages.
La signature le 30 janvier 2009 à Yaoundé d’un accord de financement pour le bitumage d’un tronçon de la route Foumban -Tibati qui devra relier les régions de l’Ouest et de l’Adamaoua du Cameroun est l’un des signes forts de la coopération entre le Cameroun et l’Arabie Saoudite. Le premier tronçon va s’étendre de Foumban au Pont de Mape en passant par Manki et Magba.
Il s’agit en fait de 65 km de route devant relier les parties méridionale et septentrionale du Cameroun, et rapprocher par ricochet le Cameroun de certains pays comme le Nigeria et le Kenya. Les travaux de bitumage de cet axe bénéficient de l’appui financier de l’Arabie Saoudite à travers le Fonds Saoudien de Développement à hauteur de 45 millions de Riyades saoudiens soit 6,04 milliards de francs CFA.
Cet accord de financement qui avait été paraphé côté Cameroun par le Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, son Excellence Yaouba Abdoulaye, et côté Saoudien par le Directeur Général du Fonds Saoudien de Développement M .Youssef Al Bassam est à inscrire dans le carnet des réalisations Saoudiennes au Cameroun.
Ce type d’accord est une marque de confiance et le signe d’une parfaite coopération entre les deux pays qui entretiennent depuis plusieurs années des rapports d’amitié et de partenariats dans divers secteurs tels que la culture, le commerce, le sport, l’agro-alimentaire, etc. La route Foumban -Tibati est une transafricaine par laquelle transitent plusieurs marchandises en partance ou en provenance des pays comme le Tchad, la République Centrafricaine, le Nigeria.
C’est donc un axe important en matière d’échanges entre le Cameroun et les pays limitrophes qui sont ses principaux clients. C’est également un véritable outil d’intégration sous -régionale qui devra faciliter la promotion des cultures locales.
Il faut rappeler que la coopération entre ces deux pays existe depuis 1966. Parmi les signes majeurs de cette coopération, on peut citer le soutien financier pour la construction du barrage hydroélectrique de Song- Loulou et du chemin de fer, le transcamerounais Eséka -Maloume, l’extension de l’université de N’Gaoundéré, le complexe islamique de Tsinga à Yaoundé qui avait remis officiellement au Cameroun le 19 juin 1997.
Il faut aussi ajouter le geste de du du Roi d’Arabie Saoudite pour la prise en charge des frais d’opération en 2007 des bébés siamois Camerounais Heinbom et Shevoboh âgés de 13 mois et opérés avec succès en Arabie Saoudite le 21 avril 2007.
L’Arabie Saoudite à travers le Fonds Saoudien de Développement continuera à soutenir le Cameroun .selon son Directeur Général, Youssef Al Bassam, sa participation aux projets de développement au Cameroun s’élève à près de 23,90 milliards de francs CFA. L’Ambassadeur d’Arabie Saoudite arrivé en fin de séjour au Cameroun a été reçu au palais de l’Unité par le Président de la République son excellence Paul Biya le 29 juin 2009.Son excellence Amjad Bin Houssein Bin Abdel Hamid Boudeiway venu faire ses adieux au Président Camerounais a reçu comme cadeau d’adieu un Objet d’art camerounais, offert par le chef de l’état de l’état Paul Biya.
Otric N.
En présentant le programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour l’exercice 2019, le premier ministre, Philémon Yang (photo) a affirmé le 21 novembre au Parlement, que l’Etat a œuvré en 2018, à la promotion de l’emploi décent à travers la création de 437 653 emplois nouveaux dans le secteur moderne de l’économie.
«Cette performance a été atteinte grâce aux multiples opportunités offertes par les différents recrutements dans la fonction publique, les forces de défense et de sécurité, et dans les collectivités territoriales décentralisées», a déclaré le premier ministre, ajoutant que ces emplois ont été également favorisés par la mise en œuvre du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance économique décidé par le président de la République.
«La promotion de l’emploi décent a également bénéficié de l’action conjuguée des programmes et projets gouvernementaux, ainsi que du suivi de la main-d’œuvre dans divers grands chantiers publics, y compris ceux de la Coupe d’Afrique des Nations de football 2019», a conclu M. Yang.
Seulement, en comparant avec les données sur l’emploi en 2017, il apparaît une baisse (35 650 emplois) relative aux nouveaux emplois favorisés par le gouvernement en 2018. En effet, le président de la République, Paul Biya, dans son traditionnel discours le 31 décembre l’année dernière a déclaré que 473 303 emplois jeunes ont été recensés en 2017.
Avec les nombreux projets en cours d’implémentation, 2019 s’annonce plus prolifique en termes de création d’emploi. Par exemple, en implémentant la stratégie nationale de développement de la chaîne de valeurs de l’anacarde récemment élaborée avec le concours de la coopération allemande, le gouvernement camerounais pourrait créer un peu plus de 1000 emplois dans le domaine de la transformation de cette culture des zones chaudes.
Dans le détail, apprend-on, 550 emplois pourraient être créés dans la transformation (décorticage) de l’anacarde (noix de cajou), au cours de la période allant de 2019 à 2023, dont 70% des emplois pour les femmes. Le même nombre d’emplois pourrait être créé dans la transformation de la pomme d’anacarde en jus, apprend-on.
Entre la production et la transformation, la stratégie nationale de développement de la chaîne de valeurs de l’anacarde projette la création de 151 650 emplois au total, sur une période de 5 ans. Mais, pour parvenir à ce résultat, il faudra réussir à créer 150 000 hectares de plantations d’anacardiers, dans les bassins de production du pays que sont principalement les trois régions septentrionales du Cameroun et la région de l’Est.
Dans la mise en œuvre de ce projet, l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) via son centre de Wakwa a procédé en septembre dernier à la distribution de ces plants qui permettront aux populations de diversifier leurs activités génératrices de revenus.
En rappel, le gouvernement camerounais a adopté, le 17 octobre 2018, à Yaoundé, la capitale du pays, le document sur la stratégie nationale de développement de la chaîne de valeur de la filière anacarde (noix de cajou) dans le pays, avec le concours de la GIZ, l’organisme en charge de la coopération allemande.
Le document, qui dresse un état des lieux exhaustif de cette filière encore embryonnaire, explore également toutes les pistes (disponibilité des terres, dispositif institutionnel pour la promotion de la culture de l’anacarde, problématique des plants, les acteurs, les ressorts de la transformation, les financements, etc.) visant à faire de l’anacarde un produit de rente aussi important au Cameroun que le cacao, le café ou encore le coton.
Otric N.
L’opérateur Eneo, concessionnaire du service public d’électricité au Cameroun, a réalisé un bénéfice net en hausse de 1,7 milliard FCFA en 2017, passant de 2,5 milliards FCFA un an auparavant à 4,3 milliards FCFA.
Bien qu’il soit passé de 22,42 à 19,63 milliards FCFA, le résultat net de l’exercice est considéré comme «relativement intéressant» grâce à une meilleure performance de l’activité financière (dotations aux amortissements et provision financières, frais financiers).
De même, apprend-on dans le rapport disponible sur son site internet, les produits d’exploitation se sont inscrits en augmentation de 8,5% entre les deux périodes, du fait de l‘accroissement des ventes et des autres produits et production immobilisées, de la variation sur la compensation tarifaire (4,25 milliards FCFA) suite à un accroissement de la demande, de la hausse des ventes d’énergie et autres produits (11 milliards).
Eneo, dans le même sillage, signale l’accroissement de la production immobilisée (24,4 milliards FCFA) alors qu’il est signalé une baisse du transfert des charges capitalisables (-15,1 milliards FCFA). Le chiffre d’affaires de l’opérateur a augmenté de 4% par rapport à 2016, bien que les travaux facturés soient en diminution de 1,71 milliards FCFA et que les reprises de provisions d’exploitation sont en légère baisse de 8%.
La subvention d’exploitation a aussi augmenté de 4,25 milliards FCFA en 2017, soit 24,5 FCFA milliards résultant de la compensation tarifaire consécutive au blocage par le gouvernement de la hausse des tarifs aux consommateurs, contre 20,2 milliards FCFA en 2016, une variation liée principalement à la différence entre le chiffre d’affaires réalisé et le minimum autorisé.
L’opérateur d’électricité, filiale du fonds d’investissement britannique Actis, a également vu ses autres produits croître de 4,9 milliards FCFA par rapport à 2016, alors que ses charges d’exploitation étaient en augmentation de 10%.
En 2017, Eneo revendique le branchement de 99.431 nouvelles familles et entreprises au réseau électrique, portant ainsi le nombre de clients actifs à 1.184.372 en fin d’année pour une croissance de la demande de 4,8%, une évolution de la clientèle de 7,44% entre 2014 et 2017, un taux d’accès à l’électricité d’environ 62% et une baisse globale de 30% des énergies non-distribuées.
Au rang des difficultés rencontrées au cours du dernier exercice, l’opérateur signale la situation tendue de la trésorerie de l’entreprise, l’état de surcharge des réseaux de transport et de distribution, le retard dans la mise en service du barrage hydroélectrique de Memve’ele (Sud), les pertes causées par la fraude et le vandalisme, «deux grands fléaux qui freinent sévèrement la qualité du service et nous interpellent tous».
Le mercredi 13 juin 2018, le ministre de l’Eau et de l’énergie a notifié à Eneo, la décision du président de la République, Paul Biya, de prolonger le contrat cadre de concession et les contrats dérivés qui lient l’Etat du Cameroun à Eneo Cameroon. « Cette extension court sur une durée de 10 ans à compter du 18 juillet 2021 dans les segments de la production et de la distribution, étant entendu que, le contrat de concession de transport et de gestion du réseau de transport de l’électricité prendra fin le 31 décembre 2018 », explique l’entreprise dans une note.
Le contrat de concession du service public de l’électricité au Cameroun a été signé en 2001 pour une période de 20 ans, entre l’Etat et la société américaine AES. Cette dernière, en fin d’année 2013, a cédé tous ses actifs au Britannique Actis. Ce fonds d’investissement a alors élaboré et soumis au gouvernement, dès 2015, un programme d’investissement nécessitant des emprunts de long terme, que ne pouvait pas couvrir le reste de la période contractuelle (moins de 10 ans).
Afin de rendre effectifs ces investissements estimés à environ 900 milliards FCFA sur une période de 10 ans, un Conseil d’administration d’Eneo tenu le 23 avril 2015 dans la capitale camerounaise, Yaoundé, a recommandé à la Direction générale «de finaliser et de signer le nouvel avenant au contrat de concession entre Eneo Cameroon S.A. et la République du Cameroun». Ce qui a été fait.
Otric N.
La filiale locale du groupe français Alios Finance, spécialisée dans le crédit-bail, a lancé à la Douala stock exchange (DSX) un emprunt obligataire en vue de mobiliser 8 milliards de FCFA, selon la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF).
Dans son communiqué, le régulateur de la Douala stock exchange déclare avoir accordé le 19 novembre 2018 son visa à Alios Cameroun pour mener cette opération, dont la période de souscription s’étend du 20 novembre au 11 décembre 2018. Avec un taux d’intérêt de 5,75% par an, pour une maturité de 5 ans comprise entre 2018-2023, le taux de souscription minimale est de 150.000 FCFA pour cet emprunt dont l’arrangeur principal est la filiale camerounaise du groupe bancaire gabonais BGFI Bank.
Le lancement de cette opération de levée de fonds intervient quelques semaines après l’emprunt obligataire 2018-2023 de l’Etat du Cameroun d’un montant de 150 milliards de FCFA, assorti d’un taux d’intérêt annuel de 5,6% et qui a connu des souscriptions de l’ordre de 207 milliards de FCFA.
Cette disponibilité de la liquidité est d’ailleurs confirmée dans le dernier rapport sur la politique monétaire de la BEAC, publié en octobre 2018, lequel document révèle que l’atonie des crédits dans la zone CEMAC au cours des six premiers mois de l’année 2018, ainsi que le rapatriement des avoirs extérieurs des banques, ont accentué la surliquidité bancaire (les banques financent généralement 80% des appels publics à l’épargne) dans cet espace communautaire à six pays, dans lequel le Cameroun tient 40% du tissu industriel.
Au demeurant, selon des experts, les habitudes d’investissement au Cameroun pourraient déteindre sur cette opération de mobilisation des fonds, les investisseurs locaux ayant plus confiance dans les placements sur les opérations étatiques que privées.
Pour preuve, l’appel public à l’épargne en vue de la constitution du capital de la Société métropolitaine d’investissement de Douala (SMID), en juillet 2018, a été clôturé par une mobilisation effective de seulement 5 milliards de FCFA (après prorogation du délai des souscriptions), sur les 10 milliards de FCFA sollicités.
Pour rappel, Alios Finance est un établissement financier panafricain ciblant les PME et les grandes entreprises, auxquelles il offre des solutions de financement telles que le crédit-bail, le crédit-immobilier, le crédit d’investissement, la location-vente, et la location longue durée des véhicules.
Alios Finance est un établissement financier ciblant notamment les Petites et moyennes entreprises (PME) et les grandes entreprises, auxquelles il propose des financements autour du crédit-bail, le crédit-immobilier, le crédit d’investissement, la location-vente des véhicules.
Alios Finance Groupe est un acteur de référence en Afrique, spécialisé dans le financement des professionnels et des particuliers. Il est implanté dans 9 pays d’Afrique Subsaharienne (Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Kenya, Mali, Sénégal, Tanzanie, et Zambie). Il est également présent en Afrique du Nord (Tunisie, Algérie) à travers son actionnaire de référence le Groupe Tunisie Leasing.
Créé depuis 1956, Alios Finance continue à développer avec succès des solutions de financement adaptées aux besoins de la clientèle et à contribuer au développement social et économique des pays.
Otric N.
Le réseau des Journalistes pour l’application du Plan d’action de Maputo œuvre pour la sensibilisation de la jeune fille
Il s’agit encore, de la tranche de la population la plus vulnérable, la plus exposée à cette pandémie. C’est une réalité qui a été relevé au mois de juillet dernier, au cours des travaux de la 22ème Conférence Internationale sur le Sida, à Amsterdam.
Durant les travaux, les exposés des spécialistes ont démontré que toutes les heures, environ 30 adolescentes âgées de 15 à 19 ans ont contracté le VIH en 2017 – 3à 5 étaient des filles. Pour Henrietta Flore, directrice générale de l’Unicef, « C’est une crise de santé ainsi qu’une crise en matière de capacité d’action… Dans la plupart des pays, les femmes et les filles n’ont pas accès à l’information et aux services nécessaires ou n’ont même pas la possibilité de refuser des relations sexuelles non protégées. Le Vih se propage rapidement parmi les personnes les plus vulnérables et les plus marginalisées, ce qui place les adolescentes au cœur de la crise ». Au cours de la même année, 130 000 enfants et adolescents âgés de 19 ans ou moins sont morts du sida, alors que 430 000 ont contracté le Vih.
C’est au regard de tout ce qui précède que Le Réseau des Journalistes pour l’application du Plan d’action de Maputo (JNMAP) a vu le jour en 2012 sous les auspices de la Cameroon National Association for Family Well Fair (CAMNAFAW).
Cette association, à travers ses actions, compte intégrer le plan d’action arrêté lors de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement qui contient l’approche du cycle de vie, à travers les éléments de santé tels que : La sexualité et la reproduction pour les adolescents – L’accouchement sans risque et les soins au nouveau-né – Les soins de l’avortement – La planification familiale, la prévention et le traitement des infections sexuellement transmissibles notamment IST/VIH/SIDA – La prévention et la gestion de la stérilité – La prévention et le traitement des cancers de l’appareil reproductif – La préoccupation concernent la vie des garçons, des filles, des hommes et des femmes – La santé des femmes et le développement, y compris la réduction de la violence liée à l’égalité entre les hommes et les femmes – La communication entre personnes et les services d’orientation et l’éducation sanitaire.
Il est important de relever que Le Plan d’action de Maputo pour la mise en œuvre du Cadre d’orientation continental et la promotion des droits et de santé en matière de sexualité et de reproduction vise à amener le continent Africain vers l’objectif de l’accès universel aux services intégrés de santé en matière de sexualité et de reproduction en Afrique. Et, les ministres de pays africains réunis à Maputo en septembre 2006, avaient convenu que la médiocrité de la santé de reproduction et de la santé sexuelle constitue un tueur redoutable sue le continent.
Pourquoi faire le test de dépistage du VIH ?
Il est important de connaitre son statut sérologique, pour
- Se faire sensibiliser et pour se protéger
- Se faire prendre en charge tôt si séropositivité
- Se permettre d’avoir une bonne qualité de vie et de gagner sa vie normalement
- Prévenir l’infection autres …
Nicole Ricci Minyem
Pendant plus de deux semaines, les avocats de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé ont démonté les raisonnements du Procureur de la Cour Pénale Internationale et, plusieurs années après le début de ce procès et face aux preuves qui démontrent au fil du temps que le dossier de l’accusation est vide, ils ont demandé qu’un non – lieu soit prononcé.
Selon eux, le dossier de l’accusation a été construit sur des sables mouvants : « Après sept années de prestidigitation de la part de l’accusation, les ficelles des tours de magie apparaissent au grand jour », a déclaré Maître Agathe Bahi Baroan, l’une des conseils de l’ancien président Laurent Gbagbo. Selon elle, le procureur ignore les réalités du pays que le Président Laurent Gbagbo a dirigé pendant des années, comme un père de famille : « Les Ivoiriens sont des gens simples, joyeux et ouverts », a-t-elle déclaré, avant de regretter que « l’accusation continue de servir des récits qui ne correspondent en rien à la réalité…Tout a été construit sur des sables mouvants et, on sait dans ces cas-là ce qui arrive à l’édifice ».
Antérieurement, Maître Emmanuel Altit avait révoqué les procédés du Procureur : « La seule solution qu’a trouvé le Procureur, c’est d’inventer une autre réalité. Il tente de démontrer que pendant la crise ivoirienne, il y avait une structure parallèle en le postulant mais il n’a trouvé personne allant dans ce sens. Il n’a trouvé personne allant dans le sens d’un plan commun…La question n’est pas de savoir si les éléments de preuve sont convaincants mais si le procureur dispose de preuve. La réponse est non, l’enjeu c’est la liberté d’un homme présumé innocent. Un homme contre lequel rien de convaincant n’a été opposé », a-t-il conclu.
Cette position semble surprendre les avocats de l’Etat de Côte d’ivoire, comme le précise l’un d’entre eux, Jean Pierre Mignard : Nous sommes surtout étonnés. Pourquoi, en cours de procès, les avocats de la défense demandent-ils un non-lieu ? Pourquoi ne pas aller jusqu’au bout, si le dossier de Laurent Gbagbo est si bon ? Si c’est le cas-là, qu’ils aillent à un triomphe. Auraient-ils peur qu’à leur tour, les témoins de la défense soient malmenés et mis en difficulté ? Des moments difficiles attendent peut-être Monsieur Gbagbo et ses défenseurs. Et puis on oublie une chose : les victimes. Il y a une association de victimes, qui est partie civile. Si le procès s’arrête, les victimes n’auront pas le droit de poser des questions aux témoins de la défense. Voilà ce que signifie cette demande de non-lieu en cours de procès… ».
La démarche des avocats du Président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé arrive au moment où ils n’ont pas encore présenté leurs propres témoins ainsi que les contre arguments. Mais d’après eux, ce n’est pas important de le faire : « En deux ans et demi de procès qui ont vu défiler 82 témoins du procureur, où des milliers de pages ont été étudiées, des heures de vidéos projetées, l’accusation n’est pas parvenue à démontrer qu’elle avait des preuves, alors, pourquoi continuer cette mascarade » ?
Nicole Ricci Minyem
Un homme, couvert d’un gilet jaune et tenant une grenade à la main a menacé les policiers avant de se faire arrêter
Retranché dans un centre commercial de cette ville, il voulait que les « gilets jaunes » soient reçus par le Président de la république Emanuel Macron. Et c’est la grenade qu’il tenait à la main, qui a attiré l’attention sur lui : « Une personne dotée d’un gilet jaune s’est présentée à proximité d’une station essence et a montré une grenade explosive », a précisé le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, lors d’une conférence de presse. « Le forcené exige que les représentants de ce mouvement qui dénonce l’augmentation des prix d’essence puissent s’entretenir avec le président de la République ».
Une équipe de démineurs est arrivée sur les lieux tandis que le directeur départemental de la sécurité publique a entamé les négociations, selon le procureur de la République d’Angers, Yves Gambert. A la préfecture du Maine-et-Loire, un communiqué indique que : « Les forces de l’ordre, immédiatement prévenues se sont rendues sur place et ont activé un périmètre de sécurité. Toutes les personnes présentes ont pu être écartées et sont hors de la menace de l’individu ».
L’homme, dont l’âge est compris entre 45 et 50 ans et connu des services de police, « parle d’explosifs » et détient « des sacs », selon la police. Il se trouve sur une station de lavage d’un centre commercial près d’un point de blocage tenu depuis une semaine par les « gilets jaunes ». Ces derniers se sont désolidarisés du forcené, selon la préfecture, qui évoque des « revendications floues ».
Appelés en renfort, les hommes du RAID se sont entretenus avec lui, protégés derrière un bouclier balistique. Au cours de la négociation, l’homme a exhibé un béret rouge de parachutiste et un drapeau tricolore, selon le préfet Bernard Gonzalez. « On s’est retrouvé confronté à un individu qui avait manifestement une expertise en matière d’explosifs », a-t-il précisé, évoquant un homme « déterminé » dont les revendications « assez globales concernaient l’écoute qui doit être accordée aux "gilets jaunes" ».
Après plusieurs heures de négociation avec le RAID, le préfet est allé en personne le voir et a pu obtenir qu’il se rende : « Nous avons pu le récupérer sain et sauf … Il y avait un réel risque, un réel danger. Il avait une charge d’explosifs autour du cou et un dispositif de mise à feu. Ce n’était pas factice », a souligné le préfet au cours d’une conférence de presse. Et de préciser : « Cela aurait pu être très dangereux pour tous les gilets jaunes qui ont passé l’après-midi avec lui. Le dispositif explosif était en cours d’expertise par les démineurs nantais... ».
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a tenu à remercier les forces de l’ordre pour leur prompte réaction, face à cette nouvelle attaque : « Merci à nos forces qui nous protègent … L’enquête judiciaire a été confiée à la police judiciaire d’Angers ».
Nicole Ricci Minyem
La République de Chine apporte son soutien au Cameroun
C’est dans le cadre de la signature des lettres d’échanges, portant sur un don de matériels d’assistance humanitaire. La cérémonie protocolaire s’est déroulée ce vendredi, dans la salle des conférences du Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire.
Le don de la Chine est constitué d’un lot de matériels d’assistance, d’une valeur de vingt millions de Yuans RMB, soit 2.9 millions de dollars, donc environ 1.8 milliards de Fcfa. Il comprend: 16 sortes d’équipements médicaux, mobiliers, scolaires et nécessités quotidiennes ..
Le diplomate a marqué son insistance pour que ces présents parviennent au plus vite, aux bénéficiaires: “ Après la signature d’aujourd’hui, la partie chinoise va procéder à l’achat et à l’expédition des matériels, sans perdre du temps … Et nous espérons qu’avec la collaboration de la partie camerounaise, les matériels seront arrivés et distribués dans les meilleurs délais, aux personnes démunies pour satisfaire leurs besoins pressants…”.
Une urgence comprise par le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire. En prenant la parole à son tour, le membre du gouvernement , Alamine Ousmane Mey a souligné que, sous l’impulsion du Président de la République, le gouvernement camerounais a lancé un plan d’assistance humanitaire d’urgence dans les régions du Nord-ouest et du Sud Ouest. Pour lui, il existe deux événements majeurs sur lesquels il convient de s’appuyer, pour comprendre l’importance du don de ce partenaire de tous les temps qu’est la Chine:
“ Le Forum sur la coopération Sino – Africaine. Un rendez-vous majeur qui a permis au Président Xi Jinping, de renforcer son soutien aux pays africains, à travers huit programmes majeurs contenus dans le plan d’action de ce pays, entre 2019 et 2021. Le deuxième point selon Alamine Ousmane Mey, est la prestation de serment du Président Paul Biya, qui avait alors donné une position claire, face à la situation préoccupante dans laquelle se trouvent ses concitoyens des zones en crise: “ Il ne fait l’ombre d’aucun doute, que le destin de nos compatriotes du Nord-ouest et du Sud – Ouest s’inscrit dans le cadre de notre République. Fort du soutien du peuple Camerounais entier et persuadé qu’il existe une issue honorable, dans l’intérêt de tous, je ferai en sorte que le calme et la sérénité reviennent dans les deux régions concernées, dans le respect des institutions dont je suis le garant…”
Pour le Minepat, ce don va permettre, entre autres de rétablir un cadre de vie propice à l’épanouissement et au développement des communautés affectées par la situation socio politique dans les régions du Nord et du Sud Ouest: “ Cet apport en assistance humanitaire d’urgence aux populations en détresse est de nature à restaurer la sérénité, en faveur d’une vie paisible. Toutes ces demarches visent à garantir une rapide réinsertion socioéconomique des populations affectées, tout en assurant la reconstruction rapide des infrastructures endommagées…”.
Pour Paul Atanga Nji qui va procéder dès la semaine prochaine à la rétrocession de ce don, c’est un nouvel appel à un cesser le feu. “ Que tous ceux qui sont encore dans les brousses, déposent les armes parce que le Cameroun a besoin de tous ses fils et de toutes ses filles…”
Nicole Ricci Minyem
Depuis jeudi soir, Sisiku Ayuk Tabe, président autoproclamé de l'Ambazonie, a été transféré de la cellule du Secrétariat d'Etat à la Défense chargé de la Gendarmerie (SED) pour la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. La nouvelle a été confirmée par une source proche de la prison de Kondengui, a-t-on appris de source médiatique.
Sisiku Ayuk Tabe et 46 autres séparatistes avaient été arrêtés au Nigeria puis extradés fin janvier au Cameroun. Sisiku Ayuk Tabe et la plupart des autres militants anglophones arrêtés au Nigeria constituaient la branche politique du mouvement séparatiste camerounais, prônant la négociation avec Yaoundé pour arriver à leurs fins.
Le président de l'Etat imaginaire d'Ambazonie et ses collaborateurs ont tenté en vain d'obtenir une libération devant des tribunaux civils. Le président de l’Etat imaginaire d’Ambazonie et ses neuf collaborateurs présent devant la barre le jeudi 15 novembre 2018, ont vu leur demande de libération immédiate interdite par les Juges de la Cour d’appel du tribunal de première instance de Yaoundé.
Pour rappel, les Avocats d’Ayuk Tabé et cie saisi le Tribunal de grande instance de Yaoundé de cette requête le 9 août dernier. L’audience y relative s’était tenu quelques jours plus tard, en l’absence de Sissiku Ayuk Tabe et de ses neuf compagnons d’infortune. Ladite juridiction avait rejeté la demande de libération immédiate des leaders séparatistes.
Après leur arrestation à Abuja en janvier 2018 et incarcération au Secrétariat d’Etat à la défense (SED), des informations démenties selon lesquelles Ayuk Tabé et ses compagnons n’étaient plus en vie avaient circulées sur les réseaux. Leur présence à la Cour d’appel du centre le jeudi 1er novembre 2018, pour la première fois depuis leur extradition du Nigéria a été la preuve qu’ils sont en vie et que leur intégrité physique ne souffre de rien.
Depuis la fin 2017, des dizaines de séparatistes armés ont pris les armes dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Des affrontements entre l'armée déployée en nombre et ces séparatistes, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, s'y produisent depuis quasiment tous les jours. Selon des sources concordantes, aux séparatistes armés se sont ajoutés des bandes armées de bandits et de pillards, qui rackettent les populations et les entreprises.
Selon Amnesty International, la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest devient de plus en plus désespérée. Dans un rapport publié le 18 septembre 2018, l’Ong révèle que depuis début 2018, environ 400 civils ont été tués par les forces de sécurité ou par les séparatistes armés. Amnesty a dénombré plus de 260 « incidents sécuritaires » (affrontements, enlèvements, homicides, destructions de maisons).
« Les membres des deux camps qui seraient responsables d’attaques, d’homicides ou de destructions de biens, ne doivent pas rester libres. Les autorités camerounaises doivent s'engager sans délai à mener des enquêtes rapides, indépendantes et efficaces sur ces agissements », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale adjointe pour l'Afrique centrale et l'Afrique de l'Ouest à Amnesty International.
Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme condamne la persistance des enlèvements et des assassinats dans ces deux régions. Les actes de violence perpétrés dans les deux régions anglophones du Cameroun contraignent les populations à vivre dans la peur, a souligné mardi le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH). L’instance appelle les belligérants engagés dans des conflits – groupes séparatistes et armée camerounaise – à y mettre un terme.
« Nous sommes profondément préoccupés par la recrudescence de la violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, car nous continuons de recevoir des informations faisant état d’enlèvements et d’assassinats par des groupes armés, ainsi que d’assassinats extrajudiciaires par les forces armées de l’État », a déclaré le 20 novembre dernier la porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani.
Liliane N.
L’ex chef rebelle de la milice centrafricaine Alfred Yekatom, encore appelé rambo, comparaît ce jour, à la Haye pour la première fois devant la cour pénale internationale
Cette comparution intervient une semaine après son transfert vers ce lieu de détention. Son mandat d’arrêt a été délivré le 11 novembre et, “Rambo” est soupçonné d’être l’un des principaux responsables des crimes de guerre et crimes contre l’humanité à cause des exactions commises dans l’Ouest de la Centrafrique, entre décembre 2013 et décembre 2014.
Le passage de l’ex chef de la milice anti balaka, est le tout premier transfèrement vers la cour pénale internationale, depuis l’ouverture de l’enquête dans ce pays de l’Afrique Centrale, en 2014.
L’audience de ce vendredi à permis à la cour, de vérifier l’identité du suspect, ainsi que la langue dans laquelle il compte poursuivre les procédures.
Alfred Yekatom, âgé de 43 ans, a par ailleurs été informé des charges qui pèsent contre lui, sa faction, comme les autres milices antibalaka, qui avaient vu le jour après 2012, pour former la coalition à la majorité musulmane de la séléka. Ils avaient entamé leur campagne meurtrière, depuis le Nord du pays vers Bangui et, ils sont soupçonnés d’avoir contribué à la chute de l’ancien président François Bozizé, en 2013.
Alfred Yekatom était également recherché pour avoir dirigé une attaque meurtrière à Bangui, le 5 décembre 2013, lorsque son groupe armé de fusils, de grenades et de machettes a attaqué les musulmans, tuant ainsi des dizaines de civils.
Selon l’organisation des Nations Unies, il est par ailleurs, soupçonné d’avoir exercé le contrôle direct d’une douzaine de points tenus en moyenne par de nombreux miliciens armés, portant des uniformes et équipés d’armes qui en principe, appartiennent à l’armée, comme par exemple les fusils d’assaut militaires.
Pour la cour pénale internationale, Rambo a dirigé environ 3000 combattants et, on pense qu’ il est de fait responsable des meurtres, des tortures, des traitements inhumains, de mutilations, d’attaques intentionnelles contre les populations civiles ainsi que contre les bâtiments religieux.
La comparution de ce vendredi est une nouvelle étape dans la lutte contre l’impunité en Centrafrique, ce qui réjouit le haut-commissaire aux droits de l’Homme à l’ONU.
La justice internationale précéde Le tribunal centrafricain
Le passage de Alfred Yekatom est une “ violation de ses droits les plus élémentaires”, selon Regis Tiangaye, l’un de ses avocats. Il poursuit en affirmant que “ Dans cette affaire, la justice internationale a poignardé la justice de la République centrafricaine, avec l’aide des autorités locales.
Depuis 2012 et le début de l’offensive qui a abouti à la prise de Bangui par l’ex coalition de la séléka, ce pays est le théâtre de violences quasi quotidienne. Celles ci ont obligé un quart des 4.5 millions d’habitants à fuir leurs domiciles.
Une mission onusienne de maintien de la paix, la Minusca est déployée depuis 2014 et à pris la suite des interventions militaires françaises pour tenter de préserver les civils. Le désarmement n’est pas évident et, même comme Rambo est à présent à la Haye pour son jugement, ses plus proches collaborateurs sont toujours sur place. Et, comme cela a été souligné plus haut, malgré la forte présence des soldats, la République Centrafricaine ressemble à une “jungle” et, il suffira juste d’une étincelle pour que les frères et amis d’hier reprennent les armes et recommencent à s’entretuer.
Nicole Ricci Minyem
Le texte a été déposé le 20 novembre 2018 à la chambre haute du parlement.
Le projet de loi portant sur ratification de la Convention de Minamata sur le mercure transmis à la Commission des Affaires étrangères du Sénat a été défendu par Hele Pierre le Ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du développement durable. Il a été assisté par Jules Doret Ndongo représentant du gouvernement au cours des débats. Ladite Commission conduite par le Sénateur Doh Ganyonga a examiné de fond en comble la Convention qui a été adoptée le 10 octobre 2013 à Kumamoto au Japon. Il convient de souligner que les articles 35 de ladite Convention appellent à la réduction voire la suppression du commerce et des sources d’approvisionnement du mercure. Ils visent aussi l’encadrement de l’extraction minière artisanale et à petite échelle de l’or, sans oublier la réduction des rejets et composés du mercure dans le sol ou l’eau entre autres.
A titre de rappel le Centre de recherche de l’Education pour le développement avait révélé dans une de ses études entamée en 2013, que la contamination chronique des populations de la ville de Douala par le mercure fait perdre environ 34 millions de dollars par an, dû à la baisse du quotient intellectuel de ses enfants. Ladite étude avait été faite dans la zone de Youpwe. Elle avait bénéficié de l’appui des chercheurs de l’Université de New York. Il avait été révélé que 76% des 17 personnes âgées entre 18 et 65 ans ayant subies une analyse du mercure dans les cheveux étaient exposées au mercure. Et l’étude indiquait que si aucune mesure préventive n’est prise les habitants courent d’énormes conséquences. Partant du fait qu’ils sont involontairement exposés au mercure. Le mercure a-t-on appris est émis involontairement par des industries telles que la cimenterie, la raffinerie, la fonderie, les mauvaises gestions des déchets, les entreprises de traitement et de recyclage de déchets.
Pour mémoire, il convient de souligner que le 18 et 19 mai 2016, Yaoundé avait abrité un colloque d’implémentation de la convention de Minamata sur le mercure. Ledit atelier a été présidé par le ministre camerounais de l’Environnement et de la protection de la nature. Au cours des travaux, le gouvernement et les experts avaient regretté la concentration en augmentation jusque dans les régions éloignées de toutes pollutions. La transportation par les airs, par les courants marins, les métaux lourds, dont le mercure, gagnent tous les continents du globe et touchent tous les écosystèmes et toutes les chaînes alimentaires. L’urgence d’implémenter localement la convention de Minamata sur le mercure, avait donc été évoquée.
Cette convention internationale, adoptée par 140 Etats, a pour objectif de réduire la production et l’utilisation du mercure, en particulier lors de la fabrication de produits et lors de processus industriels. Elle concerne également la question du stockage et du traitement des déchets. Une fois ratifié par 50 Etats, le traité devrait entrer en vigueur, dès 2016 selon le vœu des organisateurs. La convention prévoit notamment qu'en 2020 certains produits utilisant du mercure, comme des thermomètres, batteries ou lampes fluorescentes doivent disparaître de la circulation. Elle donne également un délai de 15 ans aux Etats pour fermer les mines de mercure.
Liliane N.
Avec une allocation cumulée de 675 milliards de FCFA sur une enveloppe globale de 4850,5 milliards de FCFA, le secteur de l’éducation va recevoir la plus grande part dans le budget national du Cameroun en élaboration à travers le projet de loi de finances 2019.
Dans la répartition de cette enveloppe au sein du secteur, le ministère des Enseignements secondaires s’adjuge les 394 milliards de FCFA. Les ministères de l’Education de base et de l’Enseignement supérieur se partagent le reste.
A l’heure actuelle le budget alloué au domaine de l’Education au Cameroun est de 14,92%. Les membres de la Cameroon Education for all network (Cefan) souhaitent qu’il atteigne la norme internationale qui est de 20%. C’est ce que recommande l’agenda 2030. D’ailleurs Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena alors qu’il était encore ministre des Enseignements secondaires avait déclaré à la conférence qui réunissait les ministres africains de l’éducation, que le gouvernement avait promis passer à 18,5% du budget. C’est-à-dire qu’on devait se retrouver à 850 milliards de FCFA au lieu de 675 milliards de FCFA.
Rappelons que Ngalle Bibehe avait indiqué que même avec la situation difficile que connait le pays, les choses allaient changer. «Le Cameroun fait actuellement face à des difficultés économiques, la chute des coûts des hydrocarbures depuis 2014, les problèmes sécuritaires(…) malgré ce contexte le Cameroun maintient sa ferme volonté de faire l’éducation sa priorité», avait-il déclaré à ladite conférence qui s’était déroulée au Dakar au Sénégal.
Pour le Cefan il est donc de bon ton de rappeler au gouvernement ses déclarations. «Le gouvernement a plusieurs chantiers sur la table, il est de notre devoir de lui rappeler ses engagements en faveur de l’éducation. Nous profitons donc de cette session pour demander aux parlementaires d’examiner cette question», a déclaré Benjamin Serkfem président du Cefan.
En hausse de 161 milliards de FCFA par rapport à la loi de finances 2018, le budget de 2019 consacre ses priorités aux services de base. Hormis la défense et la sécurité qui sont fortement dotées, le Premier ministre Philémon Yang a souligné que son gouvernement « met l’accent sur les secteurs qui apportent des solutions concrètes et directes dans l’amélioration du quotidien des populations ».
Dans cet ordre d’idées, l’Etat a prévu de consacrer plus de 350 milliards de FCFA aux travaux publics, 207,9 milliards de FCFA à la santé et 202,6 milliards de FCFA à l’eau et l’énergie. Avec un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) de l’ordre de 4,4% en 2019, « le Cameroun entend poursuivre ses actions de développement sur le plan politique, économique, social et culturel », a indiqué le Premier ministre.
D’une manière générale, la politique budgétaire du Cameroun pour l’exercice 2019 s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la consolidation budgétaire, en vue de permettre la réduction progressive du déficit budgétaire conformément au programme des réformes économiques et financières en cours, les efforts de mobilisation des recettes internes non pétrolières et de rationalisation des dépenses devant se poursuivre.
Le budget de l’État pour l’exercice 2019 sera ainsi élaboré sur la base d’hypothèses d’un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de 4,5% dont 4,9 % pour le PIB non pétrolier, un taux d’inflation de 2%, un déficit budgétaire global de 2,0% du PIB et un déficit du compte courant de 1,7% du PIB.
Otric N.
Au Cameroun, la microfinance est un secteur «assez stable et dynamique», a soutenu le Premier ministre, déplorant néanmoins «quelques dysfonctionnements persistants liés notamment à un déficit de gouvernance et à une insuffisance de professionnalisme chez certains promoteurs».
Philemon Yang s’exprimait lors de la présentation du programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour 2019 à l’Assemblée nationale. En effet, par rapport à 2017, et selon les données du ministère des Finances (MINFI), le domaine des EMF enregistre une hausse de 1 point.
En 2017, l’activité des Etablissements de microfinance (EMF) a représenté 53% des dépôts à vue au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), soit plus de 340 milliards de FCFA avec 69% des crédits octroyés à la clientèle dans la sous-région, soit plus de 244 milliards de FCFA et un bilan total de 445 milliards de FCFA.
Au 31 décembre dernier, selon le ministre des Finances, le nombre de comptes ouverts dans ces établissements au Cameroun était de 3,03 millions, contre 2,14 millions dans les établissements de crédit. S’agissant des dysfonctionnements concourant à rendre le secteur peu stable, peu fiable et peu serein, le gouvernement déplore notamment la faiblesse de la gouvernance, due à une insuffisance institutionnelle.
Pour le chef de la division de la microfinance au MINFI, Ahmadou Bouba, s’exprimant quelques mois auparavant au cours d’un colloque, cet environnement est marqué par le détournement des fonds par les dirigeants, l’octroi de crédits sans garantie, le défaut de manuel de procédures, une gestion incertaine des risques, le manque de confiance des clients quant à la sécurisation de leur épargne ainsi que l’insuffisance et l’inadéquation du service offert.
Comme conséquence de ces mauvaises pratiques, on est passé de 652 EMF dans les années 2000 à 412 EMF en 2016, beaucoup ayant mis la clé sous la porte du fait de la mauvaise gestion, ou alors du non-respect des normes règlementaires et prudentielles.
En juin dernier, le gouvernement a rendu publique une liste de 411 établissements EMF autorisés à exercer les activités dans le pays, invitant par ailleurs leurs différents promoteurs, notamment les dirigeants, à s’approprier les dispositions du nouveau règlement de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), relatif aux conditions d’exercice de leur secteur.
Ledit règlement met un accent particulier sur le respect des règles prudentielles, les principes de gouvernance et le bon fonctionnement des organes sociaux, tout en renforçant le dispositif de supervision prudentielle et non prudentielle des EMF.
412 établissements de microfinance (EMF) sont autorisés à exercer leurs activités sur le territoire camerounais. Ces structures étaient au nombre de 500 en 2015. Dans l’intervalle, beaucoup ont mis la clé sous le paillasson, laissant leurs clients dans le désarroi, du fait des écueils managériaux. Afin d’assainir ce secteur important dans le processus de l’inclusion financière, du fait de la capacité des EMF à intervenir jusque dans les zones rurales, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) vient de mettre en place un nouveau dispositif réglementaire régissant l’activité de microfinance.
Plus rigoureux en matière de contrôle, de gestion, de profil des dirigeants et de constitution du capital minimum, ce nouveau dispositif a été détaillé aux responsables des établissements de microfinance de la Cemac, rassemblés le 26 juin 2018 à Yaoundé, la capitale camerounaise. Les EMF des six pays de la Cemac ont jusqu’au 1er janvier 2020, pour s’y conformer.
Otric N.