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Depuis quelques jours, la toile est enflammée par des histoires de sextape mettant au devant de la scène, de nombreux acteurs volontaires ou non, connus ou très peu, de ce qui apparait de plus en plus comme une ignominie, une perte de valeurs morales dans une société qui semble aller à l’eau.   

 

Le débat s’est d’ailleurs déporté sur les plateaux de télévision mais également dans les domiciles et tout porte à croire que ce sont les tribunaux qui vont dans les plus brefs délais, entrer en jeu.

Comment en est-on arrivé là ?

La réponse est évidente, quelque soit le bout par lequel on veut analyser ces faits : Tout part de l’éducation reçue. Au sein de nombreuses familles aujourd’hui, certains parents ne pensent pas à inculquer à leurs enfants, filles comme garçons, des valeurs morales, intrinsèques qui fondent la vie en société.

On assiste à un laisser aller, à des actes permissifs même si ces derniers heurtent la sensibilité des autres, à l’inexistence des punitions et, tout se justifie par le supposé grand amour que l’on ressent pour sa progéniture.

C’est au sein de la famille que l’on apprend à insulter ses égaux, ses cadets, ses aînés ; C’est dans ce milieu que l’on trouve normal, logique de voir des parents qui se dénudent devant les enfants, s’accouplant quelquefois devant ceux-ci, sans que cela n’émeuve personne.

C’est au sein des familles qu’on montre au garçon qu’il est habileté à avoir tous les pouvoirs ; que tout lui est dû ; qu’on peut tout lui pardonner, même le manque de respect vis à vis de sa sœur, de sa mère, bref de la gente féminine, alors que la fille doit vivre des restrictions qui ont au final, un impact nocif sur sa personnalité. Comment peut-on dès lors être surpris si en grandissant, ces garçons devenus hommes, trouvent normal, logique d’utiliser leurs compagnes comme des objets sexuels, se gaussent avec leurs amis, commentant leurs supposées prouesses, faisant parfois des paris et s’échangeant des filles lors des partouzes ?

Une société pervertie à cause du manque d’éducation parentale

Avec ces plaintes émises au quotidien par des jeunes filles ou des femmes qui font l’objet d’un chantage permanent. Nul n’ignore qu’au Cameroun et certainement ailleurs, élèves, étudiantes, femmes en quête d’un emploi, pour ne citer que ces exemples sont confrontées à des pervers qui ne cachent pas leur bestialité lorsqu’il faut obliger leurs victimes à subir des rapports intimes.

Lire aussi :  Affaire sextape Martin Camus Mimb: un collectif d'avocats vole au secours de la fille accusée

La fille/femme est-elle toujours la victime ?

Bien évidement que non. Une jeune fille qui sort de chez elle en tenue de classe, se change dans un bosquet sur le chemin de l’école pour se rendre chez un homme ne saurait être considérée comme une victime.

Une jeune fille qui se rend sans aucun dessous et une robe qui épouse toutes ses formes dans le bureau d’un homme, adopte des mines aguichantes et tient des propos qui ne laissent planer aucun doute sur sa moralité n’est pas une victime.

Une fille/femme qui « cible » des partenaires plus âgés qu’elle et qu’elle considère comme des « Sugar daddy », utilisant son corps comme une arme, un passe droit, la clé de succès apte à ouvrir toutes les portes n’est pas une victime…

Les femmes qui adoptent des comportements comme ceux là ne sont que des prostituées et elles sont considérées comme telles par des hommes à qui elles s’offrent sans aucune gêne.

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Les culpabilités sont-elles partagées ?

En restant focus sur ce sexe tape qui suscite autant de passion, et en attendant que les tribunaux établissent les responsabilités des uns et des autres, il est évident que la Société dans son ensemble est coupable.

Ces parents qui ont démissionné de leurs missions et qui laissent l’éducation de leurs enfants aux réseaux sociaux, aux programmes de télévision ; qui accusent la pauvreté ou la misère alors que des exemples il y en a à la pelle, qui prouvent que l’indigence ne constitue  en aucune manière un prétexte qui justifie des actes immoraux, indécents, irresponsables.

Ces hommes qui utilisent leurs bureaux comme des bordels et qui trouvent normal de filmer leurs ébats pour se les partager comme des trophées.

Ces jeunes filles et femmes qui arborent des surnoms ridicules de « panthères » ou alors « vendeuses professionnelles de piment » qui, pour quelques billets de banque s’offrent au tout venant.

Au lieu de présenter cette sombre histoire comme un film avec de nombreux rebondissements qu’il faut servir à l’opinion publique, il serait souhaitable que les différentes parties fassent profil bas et règlent cette histoire, loin, mais alors très loin des projecteurs car, tous sont coupables.

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Nicole Ricci Minyem

 

 

 

Published in Société






Sunday, 05 June 2022 11:01