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L’ancien président ivoirien vient de saisir le juge des affaires matrimoniales pour cette fin. En effet, Laurent Gbagbo évoque comme raison dans un communiqué rendu public par son conseil, le refus réitéré depuis des années de Dame Simone de consentir à une séparation amiable.   

 

« Monsieur Laurent Gbagbo annonce qu’en raison du refus réitéré depuis des années de Dame Simone Ehivet de consentir à une séparation amiable, au demeurant voie de règlement appropriée à leurs statuts personnel et politique réciproques, il s’est résolu à saisir ce jour, le juge des affaires matrimoniales du tribunal de Première Instance d’Abidjan, d’une demande de divorce. Cette demande ne sera suivie d’aucun commentaire », informe le communiqué publié par le Conseil Maître Claude Mentenon, Avocat à la cour.

Cette demande de divorce intervient quelques jours seulement après le retour de Laurent Gbagbo dans son pays. En effet, c’est le 17 juin dernier que l’ancien Chef de l’Etat ivoirien est retourné au bercail après 10 ans d’absence et deux mois après avoir été définitivement acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l’humanité. Il a d’ailleurs été accueilli et fêté en héros par les ivoiriens, mais surtout par ses partisans. 

Les prémices d’une relation qui ne serait plus au beau fixe entre les deux personnages se faisaient déjà ressentir depuis des années. En février 2019, sous l’auvent de sa résidence de la Rivera, à Abidjan, Simone Gbagbo s’était présentée devant les membres du secrétariat exécutif du Front populaire ivoirien (FPI) dans des habits de femme blessée. En effet, depuis quelques jours, un article d’un site ivoirien alimentait la rumeur selon laquelle, son mari, l’ancien président Laurent Gbagbo, fraîchement libéré par la Cour pénale internationale, lui aurait officiellement notifié son désir de divorcer. L’ex-première dame avait alors tout de suite, imposé à son cabinet de démentir l’information et avait demandé à la communication du parti du FPI de relayer sa réponse. Elle dénonçait être passablement enervé par ce qu’elle considérait comme attaques, dont elle estimait être la cible.

Innocent D H

 

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Heureux d’avoir regagné la terre de ses ancêtres, l'ancien président de la Côte d’Ivoire, tombé à cause d’un coup d’état ourdi contre lui, a tenu à dire sa reconnaissance vis-à-vis des Africains mais plus particulièrement des Camerounais.

 

L’intégralité de son discours au quartier général du FPI

« Je suis heureux de retrouver la Côte-d’Ivoire et l’Afrique. On est de quelque part. Moi, je suis de la Côte-d’Ivoire, mais j’ai appris en prison que je suis de toute l’Afrique. Toute l’Afrique m’a soutenu. Tous les Africains m’ont aidé à tenir. Des chefs d’État m’ont aidé à tenir, les peuples m’ont aidé à tenir.

Quand je suis arrivé de La Haye à Bruxelles, il y a des moments où on croyait que je suis Camerounais, tellement les Camerounais étaient mobilisés pour me soutenir. Je suis arrivé ici surtout avec les larmes aux yeux parce que je n’étais pas là quand ma mère m’a quitté.

En 2011 quand on m’a arrêté, elle a fui aussi. Elle était en exil au Ghana. Au bout de quelques années, quand elle a su que sa fin était proche, elle est rentrée en Côte-d’Ivoire. Quelques années après son arrivée en Côte-d’Ivoire, elle est décédée.

Je n’ai pas été là pour l’honorer une dernière fois, alors que c’est elle qui m’a fait. Sans elle, je ne serais pas aujourd’hui Docteur en histoire. Je ne serais pas Président de la République. Je n’ai pas pu l’honorer. J’ai demandé à un ami, un frère, Sangaré Aboudrahamane, à mon absence, d’organiser les obsèques de ma mère.

Il a organisé les obsèques de ma mère. Il s’est déplacé au pays Bété, à Blouzon où elle a été enterrée. Mon ami Sangaré n’a même pas attendu que je vienne lui dire merci. Avant mon acquittement, Sangaré est décédé. Donc, lui aussi m’a causé beaucoup de peines. Je suis venu, je demanderai au Secrétaire Général de me donner quelques jours pour pleurer mes morts.

Je suis très heureux d’être avec vous. Je félicite les députés que je vois ici. Nous avons un Groupe parlementaire. Vous savez, j’étais là-bas et il y a des gens qui disaient que le FPI n’a pas eu beaucoup de députés.

Il faut faire des comparaisons. Depuis que nous allons aux élections sans être au pouvoir, c’est le plus grand nombre de députés que nous avons aujourd’hui. Messieurs les députés, chers camarades, je vous félicite, je vous remercie.

Nous avons eu 100 députés en 2000, mais j’étais Président de la République. Ici, le peuple, pour les législatives est légitimiste. Il vote pour le Président de la République. Il élit les députés pour le Président de la République. Le peuple est légitimiste en Côte-d’Ivoire. Je vous remercie.

Vous avez mené une bonne bataille. Soyez-en remerciés. Monsieur le Secrétaire Général, voilà ce que je voulais dire pour aujourd’hui. À la prochaine fois, nous allons travailler. Vous allez me dire quand…je suis votre soldat, je suis mobilisé. Merci ».

 

N.R.M

 

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Acquitté de crimes contre l'humanité par la Cour Pénale Internationale  (CPI), le Président Laurent Gbagbo est arrivé ce jeudi en Côte d’Ivoire, pays qu'il avait été contraint de quitter il y a dix ans, et, il a été accueilli par une foule immense.

 

Des gens sortis de partout afin de célébrer le retour à la « Maison »  de leur Président, moment d’émotion que partage le Chef de l’Etat Ivoirien qui a donné ses premières impressions aux membres de la direction de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI).

« Je suis heureux de retrouver la Côte d'Ivoire et l’Afrique 'après avoir été acquitté de crimes contre l'humanité par la justice internationale. J'ai des larmes aux yeux en pensant à ma mère décédée mais, j’aurais le temps de faire un discours plus tard. Je veux d’abord profiter de ces moments de retrouvailles ».

Dans leur article, nos confrères de « Lepoint.fr » relèvent que « C'est son acquittement définitif le 31 mars qui a rendu possible son retour, de même que le feu vert donné par son rival, Alassane Ouattara,  au nom de la réconciliation nationale.

Peu après sa descente de l'avion qui l'avait ramené de Bruxelles dans l'après-midi, Laurent Gbagbo est directement monté dans une voiture pour quitter l'aéroport, en brûlant l'étape du pavillon présidentiel qui avait été mis à disposition par Alassane Ouattara, où l'attendaient des responsables du FPI.

Son cortège a ensuite pris la route menant à son ancien QG de campagne de la présidentielle de 2010, situé dans le Nord d'Abidjan, où il a pris la parole dans une salle où se trouvaient les dirigeants du FPI. Des milliers de ses partisans se trouvaient à l'extérieur pour l'acclamer.

Tout au long du parcours, des milliers de jeunes pro-Gbagbo enthousiastes couraient, sautaient en criant « Gbagbo est là », « Gbagbo revient », « il est là pour libérer la Côte d'Ivoire » ou encore « on est là pour Gbagbo et on est fier ».

Peu avant son atterrissage, des journalistes de l'AFP avaient entendu des tirs et vu des fumées de gaz lacrymogènes, près de l'aéroport.

Tout au long de la journée, la police a dispersé avec du gaz lacrymogène tous ceux qui tentaient de se rassembler près de l'aéroport, situé dans le Sud de la capitale, dans le quartier de Port-Bouët où, selon des témoins, des échauffourées ont aussi opposé les forces de l'ordre à des partisans de M. Gbagbo. Des photos de personnes blessées circulaient sur les réseaux sociaux sans qu'il soit possible de confirmer leur authenticité.

Les manifestants repoussés ne cachaient pas leur colère de voir les accès à l'aéroport bloqués.

Les rassemblements le long du cortège n'ont pas été interdits par le gouvernement, mais le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly, a affirmé à l'AFP avoir appris l'itinéraire par la presse.

Il a qualifié de « troubles à l'ordre public » les tentatives des partisans de M. Gbagbo de rejoindre l'aéroport, estimant qu'il n'y avait pas eu « d'abus dans le maintien de l'ordre ».

Réaction injustifiée

« Nous sommes surpris par cette réaction injustifiée », a déclaré Justin Katinan Koné, porte-parole de Laurent Gbagbo, affirmant que des « arrestations ont eu lieu ».

L'ampleur de l'accueil de l'ex-président a été au cœur des récentes négociations entre le pouvoir et le FPI: le premier souhaitant qu'il soit sans triomphalisme et sécurisé, le second qu'il soit populaire.

Laurent Gbagbo, 76 ans, vivait à Bruxelles depuis son acquittement par la CPI en janvier 2019, confirmé en appel le 31 mars 2021. Au pouvoir depuis 2000, il avait été arrêté en avril 2011 à Abidjan puis transféré à la CPI à La Haye.

Ses adversaires estiment toujours qu'il a précipité son pays dans le chaos en refusant sa défaite face à Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010. Ce refus a provoqué une grave crise post-électorale, pendant laquelle quelque 3.000 personnes ont été tuées. C'est pour ces faits qu'il avait été transféré à la CPI.

Ses proches assurent qu'il rentre sans esprit de vengeance mais pour œuvrer à la politique de réconciliation nationale.

La Côte d'Ivoire est encore meurtrie par deux décennies de violences politico-ethniques, les dernières remontant à la dernière présidentielle, en 2020 et ayant fait une centaine de morts.

Alassane Ouattara a alors été réélu pour un 3e mandat controversé lors d'un scrutin boycotté par l'opposition qui jugeait ce nouveau mandat anticonstitutionnel.

La Côte d'Ivoire « doit se retrouver », estime Assoa Adou, secrétaire général du FPI, car « elle est aujourd'hui en danger de déstabilisation par des jihadistes » après des attaques contre l'armée qui ont récemment causé la mort de quatre militaires dans le Nord, à la frontière avec le Burkina Faso.

Laurent Gbagbo reste sous le coup d'une condamnation en Côte d'Ivoire à 20 ans de prison pour le "braquage" de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pendant la crise de 2010-2011, mais le gouvernement a laissé entendre qu'elle serait abandonnée ».

 

N.R.M

 

 

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L’heure est décidément aux tractations dans le camp des pro-Gbagbo. La coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) a annoncé ce mercredi, 26 août 2020, qu’elle allait déposer la candidature de l’ex-chef d’Etat ivoirien à la présidentielle du 31 octobre prochain.

 

Selon les affirmations de Georges Armand Ouegnin, président de la coalition, « EDS informe les ivoiriens et la communauté internationale (…) qu’il déposera la candidature du président Laurent Gbagbo conformément aux procédures ». Cependant, l’on apprend que M. Gbagbo qui est se trouve actuellement en Belgique quant à lui, ne s’est pas encore prononcé publiquement sur une éventuelle candidature.

La coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) est composé entre autres des GOR (Gbagbo ou Rien), la faction restée loyale à Laurent Gbagbo au sein de sa formation politique le Front populaire ivoirien (FPI). L’ancien Premier ministre Pascal Affi Nguessan qui a le contrôle légal de ce parti, a déjà annoncé sa propre candidature.

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Kuibiert Coulibaly a affirmé à l’AFP que les candidats ont jusqu’à minuit pour déposer leurs dossiers et ne doivent pas être nécessairement présents physiquement.

Laurent Gbagbo a dirigé la Côte d’Ivoire pendant 10 années (2000 à 2010). Agé de 75 ans, il a été acquitté en première instance par la Cour pénale internationale (CPI) et attend en liberté conditionnelle à Bruxelles, un éventuel procès appel. Lui sont reconnus les droits de voyager à condition que le pays d’accueil accepte sa présence.

Rappelons que, Alassane Ouattara âgé de 78 ans a déjà déposé son dossier pour briguer un troisième mandat controversé alors que l’ancien président Henri Konan Bédié (1993-1999), 86 ans, a lui été désigné candidat de son parti et devrait déposer son dossier jeudi. En 2010, les trois hommes politiques étaient déjà en lice pour le fauteuil présidentiel. Un scrutin qui avait d’ailleurs débouché sur une crise électorale soldée par 3000 morts. Laurent Gbagbo refusait alors de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara.

Innocent D H

  

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L’ancien Président de la Côte d’ivoire et l’ancien président de l’Assemblée nationale ont vu leurs recours contestant leur radiation des listes électorales rejetés par la Commission électorales indépendante (CEI), selon nos confrères de l’AFP après recoupage de l’information auprès de la CEI et de leur entourage vendredi.

 

« Les décisions ont été affichées depuis le 18, la CEI n’a pas donné droit à leurs requêtes », a affirmé à l’AFP Inza Kigbafori. Le responsable de la communication de la CEI a ainsi évoqué les cas de Gbagbo et Soro mais aussi ceux de l’ex-chef des Jeunes patriotes, Charles Blé Goudé, et de l’opposant Akossi Bendjo, qui avaient dénoncé leur absence de la liste électorale de la présidentielle du 31 octobre. 

Acquitté par la CPI mais condamné en Côte d’Ivoire

« Ils ont trois jours pour saisir la justice qui a cinq jours pour statuer sur leurs requêtes », a-t-il poursuivi, soulignant que près de 400 personnes avaient été radiées des listes.

« Toute personne condamnée pour un délit ou un crime à une privation de ses droits civiques était rayée des listes lors de la révision », avait expliqué Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) lors de la présentation de la révision de liste électorale début août. 

Des proches des quatre hommes, qui vivent à l’étranger, avaient saisi la CEI en constatant leur absence des listes électorales affichées dans les bureaux de vote. « Notre requête a été rejetée pour ''requête mal fondée''. Nous allons aller devant la justice.

C’est la seule chose qui nous reste à faire. Le droit de vote est un droit important », a affirmé à l’AFP Kaweli Ouattara, un proche de Guillaume Soro et maire de Ferkessédougou, le fief de l’ancien chef rebelle. Les quatre hommes ont tous été condamnés par la justice ivoirienne. 

Demande d’amnistie 

Acquitté en première instance par la Cour pénale internationale, Laurent Gbagbo vit à Bruxelles dans l’attente d’un éventuel appel mais il a été condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest pendant la crise post-électorale de 2010-2011.

L’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, a demandé le 11 août au président ivoirien Alassane Ouattara « d’amnistier » son époux Laurent. 

« Les arguments utilisés pour justifier le retrait du nom de Laurent Gbagbo de la liste électorale sont des arguments juridiques très discutables. D’ailleurs, le procès qui a conduit à cette condamnation est lui-même politique et injustifiable », avait indiqué Mme Gbagbo.

Ancien Premier ministre, Guillaume Soro, qui s’est déclaré candidat à la présidentielle, a lui été condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » et fait l’objet d’une procédure pour « tentative d’insurrection ».

 

N.R.M

 
 
 
 
 
 
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Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) dit avoir pour référent politique Laurent Gbagbo. Ce groupement politique de l’opposition ivoirienne a saisi ce lundi, 03 août 2020 la Commission électorale indépendante (CEI) pour avoir des explications sur le retrait de M. Gbagbo de la liste électorale provisoire 2020.

 

Selon les explications de Georges Armand Ouégnin, le président de EDS après une rencontre avec Coulibaly Kuibiert-Ibrahime : « nous avons tous constaté à la lecture de la liste électorale provisoire qui a été mise sur le site de la CEI officiellement que le président Gbagbo n’y figure pas. Ça veut dire qu’il ne peut ni être électeur, ni être éligible. Après discussion, ce qu’on peut retenir, ils disent que ce n’est pas la CEI qui est responsable. Il semble qu’il y a deux raisons majeures pour que quelqu’un soit radié dans ce cas. Soit la personne est décédée, soit elle aurait perdu ses droits civiques ».

A en croire l’insistance de M. Ouégnin, un contentieux de la liste électorale serait en préparation. « Je lui ait dit que nous allons lui démonter par A+B que le président Gbagbo n’a pas perdu ses droits civiques. Nous allons prouver qu’il mérite d’être sur la liste électorale. Nous allons user de toutes voies démocratiques et juridiques pour prouver que le président Gbagbo mérite d’être sur la liste électorale », lance-t-il.

Sur la liste électorale remise récemment par la CEI aux partis et groupements politiques, 7 500 035 électeurs y figurent. Dans la foulée, Me Habiba Touré, avocate de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a dans un communiqué annoncé le week-end dernier que son client a été retiré du listing électoral 2020 sur lequel figurent les électeurs des prochaines échéances électorales ivoiriennes.

L’on apprend de sources crédibles que le contentieux de cette liste électorale s’ouvre le 05 août prochain. Pour l’ancien président Laurent Gbagbo, il est en liberté sous conditions à Bruxelles (Belgique) après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI). Instance judiciaire internationale devant laquelle il était poursuivi pour des faits de crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010 à 2011 qui a fait officiellement 3 000 morts.

Innocent D H

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L’ancien Président de Côte d’Ivoire est assigné à résidence dans ce pays depuis son acquittement en 2019. La décision a été rendue publique il y’a quelques heures.  

 

Son parti attend son retour

Toutefois, la victoire n’est pas totale pour Laurent Gbagbo. Les juges ont rejeté la demande de liberté sans condition présentée par l’ex-chef d’Etat ivoirien. Ainsi, tout pays dans lequel il souhaitera se rendre devra notamment accepter au préalable de le recevoir, a indiqué un porte-parole de la Cour de la Haye.

Cela rend donc pour le moment incertain, son éventuel retour en Côte d’Ivoire, où le parti qu’il a fondé, le Front populaire ivoirien (FPI), se prépare aux prochaines échéances électorales.

L’heure est pour le moment à la satisfaction pour les partisans de Laurent Gbagbo : « Nous sommes contents, c’était important que ces restrictions soient levées », a réagi Franck Anderson Kouassi, le porte-parole du FPI. « On attend maintenant la date de son retour au pays. On va l’accueillir ».

Pour l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, chef du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principal mouvement d’opposition avec qui le FPI a conclu un accord pour la présidentielle et les législatives, a pour sa part estimé que cette décision est « un moment de bonheur pour la majorité des Ivoiriens ».

 

Plus de sept années de détention

Après plus de sept ans passés en détention à La Haye, Laurent Gbagbo a été reconnu non coupable en janvier 2019 de crimes commis entre 2010 et 2011 au cours des violences post-électorales en Côte d’Ivoire, qui avaient fait quelque 3.000 morts en cinq mois.

L’ancien président et son co-accusé Charles Blé Goudé, ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens, ont été libérés en février de la même année sous conditions, dont l’obligation de résider dans un Etat membre de la CPI disposé à les accueillir en attendant le procès en appel.

Laurent Gbagbo, 74 ans, vit depuis à Bruxelles tandis que Charles Blé Goudé, 48 ans, est resté à La Haye. Ce dernier, interrogé dans la nuit de jeudi à vendredi et également concerné par la décision de justice, s’est dit « content de retrouver sa liberté de mouvement », ajoutant que « le chemin de la justice et de la vérité est long et lent ».

Il faut dire que la justice ivoirienne attend toujours de mettre la main sur ces deux anciens dirigeants. Début novembre 2019, la justice ivoirienne a ainsi condamné en appel Laurent Gbagbo par contumace à 20 ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest. Un mois plus tard, Charles Blé Goudé écopait de la même peine, également par contumace, pour des crimes commis dans le cadre de la crise de 2010-2011.

 

N.R.M

 
 
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L’ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens, Charles Blé Goudé, sera jugé à partir de ce mercredi en Côte d’Ivoire pour « actes de torture, homicides volontaires et viol », ont annoncé mardi ses avocats, qui dénoncent une violation flagrante de ses droits.

 

« La justice ivoirienne va juger M. Blé Goudé en son absence, puisqu’il est en liberté conditionnelle aux Pays-Bas », a expliqué Me Ndry Claver, l’un de ses avocats. Qui affirme par ailleurs que : « Cette audience est une violation flagrante de son droit élémentaire à un procès équitable, qui requiert la présence de l’accusé ».

« Charles Blé Goudé n’est pas en fuite, il ne se soustrait pas à la justice ivoirienne. Il est à la CPI (Cour pénale internationale) par l’action des autorités ivoiriennes », a-t-il ajouté.

M. Blé Goudé et son ancien mentor, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, ont été acquittés en première instance par la CPI de crimes contre l’humanité. Ils sont en liberté conditionnelle dans l’attente de l’examen de l’appel de la procureure par la CPI. Ils ne peuvent pas rentrer en Côte d’Ivoire tant que la procédure n’est pas terminée.

Torture, viol, homicides…

L’ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens avait été transféré à la CPI en 2014 par les autorités ivoiriennes. Le renvoi devant la justice ivoirienne de M. Blé Goudé avait été annoncé le 7 novembre, pour des faits concernant des actes de torture, homicides volontaires, viol.

Son parti, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples, a dénoncé un « harcèlement politique contre son président. De simples prétextes donnés par ceux qui ne pensent pas à l’alternance dans notre pays. Une volonté de le nuire et de ternir son image au sein de la jeunesse ivoirienne qui a su lui garder toute sa confiance. Ce procès ne va pas nous empêcher de respecter notre calendrier politique et, nous allons prendre part à toutes les élections qui seront organisées en Côte d’Ivoire ».

L’ancien « général des rues », ainsi surnommé pour sa capacité à mobiliser les partisans de Laurent Gbagbo, a annoncé avoir des ambitions présidentielles à long terme, à savoir après la prochaine élection d’octobre 2020.

Le mouvement des Jeunes patriotes a souvent été qualifié de milice par les détracteurs de Charles Blé Goudé et des ONG internationales, qui considèrent que ce dernier a été l’un des principaux acteurs de la montée de la tension en Côte d’Ivoire dans la décennie 2000, qui a culminé en 2010-2011 dans les violences post-électorales ayant fait plus de 3.000 morts.

 

N.R.M

 
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Mercredi 06 novembre 2019, la chambre d’instruction du parquet général d’Abidjan a décidé de renvoyer l'ancien ministre de la Jeunesse devant le tribunal criminel, a-t-on appris de sources concordantes.

 

L’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, en liberté conditionnelle au Pays-Bas dans l'attente d'une décision de la Cour Pénale internationale (CPI), sera jugé par un tribunal de son pays pour des crimes présumés commis entre 2010 et 2011.

« Le tribunal va le juger (Blé Goudé), notamment pour des  faits concernant des actes de torture, homicides volontaires, viol. Il y a une décision de renvoi devant le tribunal criminel », a déclaré le procureur général de la Cour d'appel d'Abidjan Léonard Lebry, soulignant qu'il ne disposait pas encore de la « requalification pénale » exacte des faits.

Leonard Ledry a précisé que les faits pour lesquels Blé Goudé « est poursuivi en Côte d’Ivoire concernent : les actes de tortures, d’homicides volontaires, de traitement inhumain, d’atteinte à l’intégrité physique, de viol, d’assassinats et d’attentat à la pudeur commis durant les barrages d’autodéfense dans le courant des années 2010 et 2011, et la complicité de ses crimes commis par lui-même ou ses partisans sur l’ensemble du territoire ».

« Il n’y a pas identité des poursuites entre les faits jugés par la CPI et ceux examinés en ce moment par les juridictions ivoiriennes non seulement parce qu’ils ne concernent pas les mêmes événements mais ensuite parce qu’ils ne couvrent pas la même période. Celle visée par les poursuites en Côte d’Ivoire est plus large ».

Le procureur général a par ailleurs rappelé que, les faits poursuivis par la CPI portaient sur des événements précis: « Marche à la RTI (télévision publique) entre le 16 et 19 décembre 2010, manifestation de femmes à Abobo (quartier populaire d'Abidjan) le 3 mars 2011, bombardement au mortier d'un secteur d'Abobo le 17 mars 2011 et bombardement de Yopougon le 12 avril 2011 ». La date du procès sera fixée prochainement par le tribunal de première instance.

Les détracteurs de Blé Goudé et les ONG internationales considèrent qu'il a été un des principaux acteurs de la montée de la tension en Côte d'Ivoire dans la décennie 2000, qui a culminé en 2010-2011 dans les violences post-électorales ayant fait plus de 3.000 morts.

Pour rappel, Charles Blé Goudé, ainsi que l'ancien président Laurent Gbagbo ont été acquittés en première instance de crimes contre l'humanité par la CPI. Mais ils attendent en liberté conditionnelle l'examen de l'appel de la procureure par la CPI. Ils ne peuvent pas rentrer en Côte d'Ivoire tant que la procédure n'est pas terminée.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Selon Jeune Afrique, près de trois mille étrangers et Ivoiriens se sont rassemblés samedi à Gagnoa (centre-sud) où vivent beaucoup d’Ouest-Africains, pour un meeting pour la paix, à un an de l'élection présidentielle qui s'annonce tendue 10 ans après la crise post-électorale qui avait fait 3 000 morts.

 

« Quitte dans leur affaire! » (Ne pas se mêler), c’est le slogan de cette manifestation dont un des buts était de demander à la forte communauté ouest-africaine en Côte d’Ivoire, de ne pas se laisser instrumentaliser par les politiciens lors de l’élection de 2020.

« Si tu es un ressortissant Cedeao (Communauté économique de États de l’Afrique de l’Ouest), ne te mêles pas de la politique ivoirienne, cela peut éviter beaucoup d’ennuis ! « La Côte d’Ivoire est une plaque tournante de la sous-région et nous allons vers les élections de 2020 et cela fait peur aux ressortissants des pays de la Cedeao. En 2009, 2010, 2011, on a pensé que les Maliens, Burkinabè… étaient pour Pierre ou pour Paul, il y a eu beaucoup d’exactions. C’est ce que nous voulons éviter » a déclaré l’Ivoiro-Burkinabè Emile Kima, figure de la communauté burkinabè.

À sa suite, Alcide Djédjé, l’ex-ministre ivoirien des Affaires étrangères, passé dans la majorité présidentielle du président Alassane Ouattara, a fustigé des discours violents : « On fait comme si on est amnésique et on est en train de retomber petit à petit dans la guerre par les invectives, les querelles intestines », a-t-il regretté, dénonçant « une classe politique qui n’a pas pris conscience huit ans après ».

Gagnoa, une importante ville, à 250 km au nord-ouest d’Abidjan, a été choisie pour abriter cette rencontre en raison de sa situation de porte d’entrée dans l’Ouest ivoirien, qui concentre les plus fortes populations de la Cedeao, engagées dans la culture du cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial.

C’est aussi la ville natale de l’ancien Président Ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté en Janvier 2019 par la Cour pénale internationale de crimes contre l’humanité prétendument commis entre 2010 et 2011 et qui attend en Belgique en liberté sous conditions la décision de la CPI sur l’appel de la procureure.

Réconciliation

Début juin 2019, l’ex président ivoirien Henri Konan Bédié  (1993-99), ancien allié de Ouattara passé dans l’opposition, avait lancé, après des récentes violences meurtrières intercommunautaires dans le centre du pays : « On fait en sorte que l’Ivoirien soit étranger chez lui. Mais les Ivoiriens n’accepteront jamais cela ». Il évoquait aussi d’autres étrangers qu’on fait venir clandestinement  et à qui on fait faire des papiers, possiblement pour fausser la présidentielle de 2020.

Ces déclarations avaient soulevé une vive controverse. Le gouvernement avait condamné des propos d’une extrême gravité, appelant à la haine de l’étranger.

La question de la réconciliation reste sensible en Côte d’Ivoire, après les douze années de crise politico-militaire dans le pays de 1999 à 2011. La Côte d’Ivoire abrite 25 millions d’habitants, dont plus de six millions d’étrangers, surtout des Ouest-Africains, notamment des Burkinabè, selon des statistiques non officielles. Le meeting de Gagnoa s’est achevé dans le calme, les organisateurs promettant de parcourir de nombreuses villes ivoiriennes pour lutter pour la paix.

 

N.R.M

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01