Lundi dernier, 29 avril 2019, les soldats du Bataillon d'intervention rapide (BIR) se sont déployés dans la région du Sud-Ouest, précisément dans la localité de Lokando II, commune de Mbonge, le département de la Meme. Alors que les sécessionnistes continuent leur sale besogne, paralysant les activités économiques dans plusieurs régions du Cameroun, les forces de sécurité restent loyales et ne se lassent pas de défendre les civils. Des exactions se multiplient au quotidien et lorsque les choses semblent se calmer, ces rebelles multiplient les embuscades, faisant ainsi perdurer les affrontements. Soldats et civils sont tués, villages entiers incendiés, économie en berne, perspective d’une rupture de confiance entre deux entités linguistique, sécession fortement envisagé, sont entre autres exactions menées par ces combattants. Ces militants pris pour cible de part et d’autres des extrémistes séparatistes et gouvernementaux : des cadres (maires, sénateurs…), familles des membres du gouvernement enlevées, domiciles incendiés…
Le conflit qui est né en fin 2016 par des revendications des avocats et enseignants, ne cesse donc ainsi de s'embraser, sous le regard plus ou moins approbateur des organisations humanitaires internationales telles que Human Rights Watch ou Amnesty International. Ces dernières, donnent de plus en plus l'impression d'avoir pris position et de faire partie de tous ces sponsors officieux grâce à qui les rebelles s'approvisionnent en matière de financement.
Cette semaine encore, cette crise défraie la chronique au Cameroun. En effet, au moins 07 séparatistes ont été tués et plusieurs autres blessés dont certains ont réussi à s'enfuir. C'était au terme d'une opération militaire à Babesi département du Ngo-Ketundja région du Nord-Ouest dans la nuit de lundi à mardi. Selon une source militaire, l’armée a procédé à une opération de ratissage pour la sécurisation des personnes et des biens dans plusieurs localités du Ngo-Ketundja dont Ndop est la principale ville. Cette opération Rechercher opération a débouché sur le démantèlement d’un camp d’entraînement des sécessionnistes. Plusieurs armes et munitions appartenant aux séparatistes ont été saisies.
En plus, l'ONG International Crisis Group dans son dernier rapport publié sur la crise qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, dénombre 1 850 morts après 20 mois d’affrontements au Cameroun. Chiffre en majorité constitué de civils abattus froidement et sauvagement par les séparatistes. « Après vingt mois d’affrontements l’on dénombre 1 850 morts, 530 000 déplacés internes et 35 000 réfugiés au Nigéria voisin. » Selon le rapport de l’ONG, au moins 235 militaires et policiers, 650 civils et près d’un millier de séparatistes présumés ont été tués. Mais les autorités camerounaises, elles, estiment le nombre de morts à 1 600 donc 400 civils, 160 militaires et policiers et un millier de séparatistes, indique International Crisis Group.
Voir en images de l'intervention du BIR à Lokande II, Mbonge :