Une mise au point attribuée à cette entreprise circule sur les réseaux sociaux depuis quelques heures, visant, comme on peut le lire à mettre un point final à la « campagne de désinformation et de dénigrement ayant pour but de discréditer et de remettre en cause, l’ensemble des travaux effectués et livrés par ses soins sur le site de construction » du Complexe sportif d’Olembe au Cameroun « Stade Paul Biya…
Gruppo Piccini a officiellement été félicité par les autorités camerounaises pour l’excellent travail réalisé au Complexe Sportif d’Olembe tant pour le temps de réalisation record, que pour la qualité de l’œuvre réalisé avec les plus hauts standards internationaux.
Il convient de rappeler qu’en date du 30 décembre 2015, le contrat signé entre Gruppo Piccini et l’Etat du Cameroun pour un montant global de 163 Milliards de Francs CFA soit 248 Millions d’Euros avait pour objet la conception et la réalisation d’un complexe sportif à Olembe dans la ville de Yaoundé.
Ledit complexe comprenait la conception et la réalisation des infrastructures suivantes selon les plus hauts standards FIFA :
Un (01) stade couvert de 60.000 places avec une (01) piste d’athlétisme ;
Un (01) complexe de trois (03) salles de cinéma,
Un (01) hôtel 5 étoiles de soixante (70) chambres avec trois (03) salles de conférences de deux cent cinquante (250) places chacune,
Un (01) centre commercial ;
Un (01) musée pour le sport,
Un (01) palais omnisport de mille (1000) spectateurs avec terrain de basketball, handball, volleyball ;
Une (01) piscine olympique de deux mille (2000) places et deux (02) terrains d’entrainement de mille (1000) places couvertes chacun ;
Six (06) terrains de tennis et un (01) Club House ; quatre (04) terrains extérieurs de basketball et de volleyball et un (01) parking extérieur.
Bien plus, le coût arrêté pour la conception et la réalisation du Complexe sportif d’Olembe, d’un montant de 163 Milliards de Francs CFA soit 248 Millions d’Euros reste inférieur aux structures semblables dans le monde.
En effet, la société de engineering après évaluation et diligence auprès des Institutions financières, estimait que le minimum acceptable pour un tel projet était de 268 Millions d’Euros.
Quant au remboursement du prêt accordé par les institutions italiennes, d’accord partie, ce dernier devait se faire par l’exploitation commerciale des infrastructures mis à la disposition du peuple camerounais. Le délai d’exécution et de livraison des travaux a été arrêté à trente (30) mois à compter du 30 décembre 2015.
Pour différentes raisons administratives indépendantes du GRUPPO PICCINI, les travaux n’ont démarré que courant mars 2017 soit 15 mois après la signature du Contrat.
Afin récupérer les 15 mois perdus, nous avons été contraint à la demande du Maître d’Ouvrage, en accord avec le Gouvernement Camerounais de préfabriqué en Italie l’ensemble du matériel en béton armé nécessaire à la construction du complexe sportif d’Olembe et ensuite acheminer le tout au Cameroun par bateau.
Du point de vue logistique, cette opération de transport de préfabriqués a été considérée comme la plus importante de l’histoire contemporaine.
Avec l’accord express du Maitre d’ouvrage, cette opération exceptionnelle a entièrement été préfinancée par GRUPPO PICCINI.
Dans ce contexte, tous les coûts y compris les équipements additionnels ont été assurés par notre Société (équipement, logistique de transport, camions et bateaux) C’est ainsi que dans un temps record soit huit (08) mois de travail nuit et jour, notre équipe a construit entièrement le Stade d’Olembe afin de permettre à l’Etat du Cameroun d’organiser la compétition programmée du 15 juin au 13 juillet 2019, conformément aux engagements pris auprès de la Confédération Africaine de Football (CAF).
En effet, GRUPPO PICCINI avait tout mis en œuvre pour terminer les travaux en mars 2019 soit 3 mois avant le début de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
Mais contre toute attente, en date du 30 novembre 2018, le Comité exécutif de la CAF a officiellement décidé de retirer l’organisation de la coupe d’Afrique des nations (CAN) au Cameroun, estimant que le Cameroun accusait du retard en matière d’infrastructure et de sécurité.
Par la suite la CAN sera finalement octroyé par ledit Comité au Cameroun en janvier 2021 ; Quant à la résiliation de notre contrat en date du 29 novembre 2019, le taux d’exécution des travaux de construction du stade était alors de 90% avec un pic de personnel de 1429 personnes en activité sur le site.
C’est pourquoi, fort de notre réputation et de notre professionnalisme depuis plus de 70 ans en la matière, nous réitérons notre volonté d’accompagner l’Etat du Cameron à achever ce complexe Sportif conformément au projet initial.
Dans cette optique, nous sommes disposés à trouver une solution amiable et urgente pour collaborer avec le Gouvernement du Cameroun afin que les travaux soient terminés dans les règles de l’art. Le projet d’Olembe, cher au peuple Camerounais et aux générations à venir, reste le fruit d’une solide coopération entre l’Italie et le Cameroun ».
Nicole Ricci Minyem
Au moment où il est mis fin au contrat de Piccini et compte tenu des délais contraignants pour l’achèvement des travaux du chantier d’Olembe, il était nécessaire de choisir une entreprise qui a déjà fait ses preuves dans le domaine. « Magil a été retenue au vu de ses états de service », a fait savoir le Ministre des Sports et de l'Education physique dans une interview accordée mardi à Cameroon Tribune.
En s’engageant dans la poursuite des travaux de construction du Complexe sportif d’Olembé, l’entreprise Magil n’est pas en terrain inconnu. En effet, au Cameroun, cette entreprise a eu à réhabiliter dans des délais brefs, le Stade de la Réunification à Bepanda et construit son annexe. Les travaux de ces infrastructures modernes et futuristes sont pratiquement achevés aujourd’hui. C’est la même entreprise qui effectue les travaux de la pénétrante Est de la ville de Douala à partir du Pont sur la Dibamba, après l’échec d’une précédente entreprise. Ces travaux évoluent de manière harmonieuse.
Au vu de ses états de service et au regard des engagements pris, Narcisse Moulle Kombi se veut rassurant. « Nous pensons que Magil réussira à tenir ses engagements. Son déploiement immédiat donne espoir », indique-t-il. En effet, depuis hier, on assiste à l’arrivée à Yaoundé de 31 camions portant le matériel de l’entreprise, ce qui va permettre le démarrage effectif et rapide des travaux.
L’entreprise italienne Gruppo Piccini a justifié l’arrêt des travaux par des engagements financiers non respectés de la part du Cameroun. Le Ministre des Sports a tenu à apporter des éclairages sur cette information. Et selon Mouelle Kombi, « il n’en est rien ». Ce dernier tient à rappeler que le gouvernement a consenti de nombreux efforts en vue de l’heureux aboutissement du projet, à travers un accompagnement permanent des activités. « Entre autres actions, je pourrais citer sur le plan financier, l’accord d’une avance exceptionnelle de 6 milliards de francs d’une part ainsi que le cautionnement bancaire de 4 milliards de francs CFA pour permettre l’accélération des travaux. Ce sont des actions exceptionnelles qui avaient pour objectifs de contribuer à l’accélération des travaux et qu’il convient d’apprécier à leur juste valeur », ajoute-t-il.
Le complexe sportif d’Olembé abritera l’une des poules de la Coupe d’Afrique des nations que le Cameroun abrite en 2021. Le Cameroun aura comme compétition test le Championnat d’Afrique des nations de football qui aura lieu un an plus tôt. En attendant, les autres préparatifs avancent sereinement. D’ailleurs, il est annoncé la présentation, le 14 décembre 2019, de l’hymne et de la mascotte de cette compétition.
Liliane N.
Du 26 avril au 2 juillet 2019, certains stades de la ville de Yaoundé retenus comme infrastructures sportives de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) de football, seront fermés. Le grand public ne pourra pas y avoir accès à la période susmentionnée. Et Narcisse Mouelle Kombi, le Ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep) a de ce fait dans le document parvenu à notre rédaction, invité les acteurs des mouvements sportifs et autres potentiels utilisateurs de ces stades, à programmer leurs activités à d’autres endroits. Il précise que ces derniers devront tenir compte de cette mesure durant toute la période suscitée mais aussi durant le calendrier qui sera rendu public par les directeurs des stades qui ne sont pas identifiés dans le communiqué de Ministre.
Toutefois, voulant justifier ou expliquer le bien-fondé de cette mesure, Narcisse Mouelle Kombi a écrit « il compte sur la bonne compréhension de tous, étant entendu que la fermeture ponctuelle périodique ainsi programmée, vise à faciliter la conduite d’activités de maintenance d’usage, utiles et nécessaires, pour garantir la continuité du bon état de fonctionnement desdites infrastructures sportives. Il rappelle que ces infrastructures, fruits d’importants investissements publics accueilleront très prochainement des compétitions internationales de grande valeur, et méritent une attention particulière et permanente ».
Il faut dire que même si le communiqué du Minsep ne cite pas les noms des stades concernés par la mesure, on sait qu’à Yaoundé, le Stade d’Olembe fait partie des infrastructures sportives retenues pour la Can. Dans son édition du 4 avril 2019, notre confrère La Nouvelle Expression, rapportait des problèmes de tension de trésorerie qui plomberaient l’état d’avancement des travaux de ce côté. D'après notre confrère, l’entreprise italienne, adjudicataire de ce marché, Gruppo Piccini, réclamait le remboursement des dépenses engagées par l’entreprise, dans le transport des matériaux préfabriqués en provenance d’Italie.
Interrogé par La Nouvelle Expression, sur l’interruption des travaux qui y avait eu lieu, Benoît Fabre, le contrôleur du projet d’Olembé avait expliqué qu’elle est due au fait que Gruppo Piccini « a engagé certaines dépenses dans le transport des matériaux préfabriqués en provenance de l’Italie, qui ont impactées sur ses prévisions et ont créé un nouvel avenant. On a payé toutes ces choses qui n’ont pas encore été remboursées. Donc, on se retrouve à sec. On a demandé au gouvernement camerounais de nous aider à renflouer la trésorerie afin qu’on puisse terminer les chantiers ».
Liliane N.
Ces financements au Cameroun « sont passés de 20 milliards FCFA par semaine à 2 à 3 milliards FCFA selon les constructeurs », rapporte Jeune Afrique qui ne précise cependant pas depuis quand cette cure d’amaigrissement est en cours. Soit une baisse de l’ordre de 17 milliards FCFA par semaine.
Le magazine panafricain ajoute que Louis Paul Motaze, ministre des Finances, Bello Bouba Maïgari, ministre du Tourisme et des Loisirs, Bidoung Mkpatt, ancien ministre des Sports et de l’Education physique et Jean Claude Mbwentchou, ancien ministre de l’Habitat et du développement urbain doutent tous « de la régularité de certains contrats signés en 2017 » par une officine logée au palais présidentiel et dirigée par Ferdinand Ngoh Ngoh, le Secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun.
Depuis le retrait de l’organisation de la Can 2019 au Cameroun, pour cause d’impréparation, plusieurs chantiers tournent au ralenti. Sur les sites de Garoua (région du Nord), l’entreprise Prime Potomac accuse le non-décaissement de financements pour justifier la grève de son personnel.
A Yaoundé, la construction du stade Paul Biya, confiée à l’entreprise italienne Piccini, est à la traine. Les ouvriers accusent plusieurs mois d’arriérés de salaire et de multiples débrayages ralentissent les travaux.
En effet, a-t-on appris de source médiatique, depuis la semaine dernière, le chantier de construction du stade Paul Biya d’Olembé est paralysé par des mouvements d’humeur. Des ouvriers de l’entreprise Gruppo Piccini en colère, ont investi de manière régulière ce projet majeur de la CAN 2021, situé à la sortie Nord de la ville de Yaoundé pour réclamer le paiement de leur salaire.
Malgré le règlement d’une partie des arriérés par l’entreprise italienne, les travaux n’ont toujours pas repris. Cette fois, la perturbation des travaux n’est pas le fait d’un quelconque employé courroucé. La société italienne Gruppo Piccini avait déjà procédé à l’arrêt des travaux dès le début des débrayages.
Interrogé par un journal de la place sur cette interruption, Benoît Fabre, le contrôleur du projet d’Olembé explique qu’elle est due au fait que Gruppo Piccini « a engagé certaines dépenses dans le transport des matériaux préfabriqués en provenance de l’Italie, qui ont impactées sur ses prévisions et ont créé un nouvel avenant. On a payé toutes ces choses qui n’ont pas encore été remboursées. Donc, on se retrouve à sec. On a demandé au gouvernement camerounais de nous aider à renflouer la trésorerie afin qu’on puisse terminer les chantiers », a-t-il déclaré.
L’enveloppe réclamée à l’état camerounais par l’entreprise italienne, est estimée à des dizaines de milliards de FCFA. À en croire l’entreprise transalpine, c’est le non-paiement de cette dernière qui aurait conditionnée la non-livraison du projet le 31 mars 2019, comme Initialement prévu.
En outre, précise Benoît Fabre, le règlement de cette question financière est nécessaire à la reprise des travaux sur le chantier d’Olembé et pourrait même perturber sa livraison pour le mois de juillet 2019, comme l’envisage Gruppo Piccini.
Otric N.