Les leaders de ces partis politiques pensent que la présence des ex-combattants de la nation est un pas fait vers la paix.
L’ouverture du grand dialogue national a été marquée par le passage des ex-combattants de la nation. Devant le parterre de personnalités conviées à assister à cette cérémonie, certains se sont exprimés. Ils ont raconté les circonstances de leur enrôlement dans les rangs des groupes armés qui sévissent dans les deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. D’aucuns ont même demandé pardon à la nation et demandé à être dirigé, soutenu.
Leur passage n’a donc pas laissé indifférent les leaders de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) et de l’Union démocratique du Cameroun (Udc). Maigari Bello Bouba, le président national de l’Undp en saluant la convocation du grand dialogue national, se réjouit de la présence de ceux qui se présentent aujourd’hui comme des repentis de la crise.
« Ce dialogue qui est une très bonne initiative du Président de la République était attendu et on voit par l'affluence que l'appel a été attendu largement et même au-delà de nos frontières puisque la diaspora, les ex-combattants sont là. C'est ce que nous souhaitions. Aujourd'hui par cette ambiance, nous espérons que nous aboutirons au résultat tant souhaité par les Camerounais, à savoir la restauration de la paix. Comme l'a dit l'un des ex-combattants, nous sommes tous des Camerounais d'un pays et nous pouvons retrouver et toujours formuler la promotion du vivre ensemble dans la paix », déclare-t-il.
Parlant dans sa posture d’Honorable, Patricia Tomaino Ndam Njoya, le Député de l'Udc a invité tous les camerounais à prendre conscience de leur responsabilité comme l’ont fait les ex-combattants de la nation. « Nous pensons que le décor a été planté par cette séance d'ouverture. Le fait que les ex-combattants aient pu se prononcer devant ce parterre était révélateur de la profonde prise de conscience de tous. Nous avons un triple héritage camerounais ou africain, francophone et anglophone qui est une richesse.
Sans celui-ci, nous ne serions plus Camerounais. Le Cameroun a une histoire, nos pères fondateurs qui se sont rassemblés à Foumban lors de la conférence de la Réunification avaient jeté les bases des méthodes et des approches pour nous réunir. Il s'agissait du consensus, le dialogue, la concertation. Nous y sommes aujourd'hui et à l'issue de ces quatre jours, on n'aura pas une baguette magique qui va remettre tout en ordre. Mais, nous aurons pris la voie idoine et tout le monde aura compris sa responsabilité afin de construire un Cameroun resplendissant, rempli de citoyens patriotes où l'intérêt général prédomine », a-t-elle déclaré.
Liliane N.