Depuis sa sortie musclée, mettant à nu les activités illicites de la fondation Ayah Abine, Dr Success Nkongho est au cœur de l’actualité en rapport avec la crise anglophone. Il a accepté de donner sa toute première interview à un média camerounais à Agence Cameroun Presse. Le Dr Success Nkongho qui est d’expression anglaise a choisi de s’exprimer en langue française pour cette interview.
ACP : Comment peut-on présenter le Dr Success Nkongho ? Qui est le Dr Succes ?
Je m’appelle Dr Succes Nkongho. Je suis de la nationalité Camerounaise. Précisément je viens de la Manyu, arrondissement de Eyumudjock. Je suis théologien. Et par ailleurs, je suis entrepreneur. J’ai une entreprise qui fait dans les travaux publics (routes, ponts et chaussées, bâtiments.). J’ai aussi deux écoles, une école de théologie et une école primaire et secondaire. Je suis marié et père de cinq enfants.
ACP : Pourquoi vous êtes-vous engagé dans la bataille de l'Ambazonie ? C'était quoi vos motivations à l'époque ?
Ce qui m’a poussé à m’engager, ma motivation pour entrer dans la bataille de l’Ambazonie, c’était une passion de défendre les gens marginalisés, surtout mon peuple. C’est le jour où j’ai vu les avocats être maltraité à Buea, ça m’a traumatisé. Les avocats sont ceux qui portent la voix des faibles et la façon dont ils ont été traité m’a traumatisé. Et c’est ce jour que j’ai décidé de m’engager dans cette crise animée par cette passion pour la justice.
ACP : Quel rôle avez-vous joué dans la crise en tant que général de troupes ?
Premièrement, je suis le premier activiste anglophone qui a créé le premier groupe de défense à Ground Zero. On appelait ça EYUMODJOCK SELF DEFENSE FORCE. Et ça a inspiré des milliers de personnes. C’est nous qui avons ouvert les yeux de plusieurs de jeunes à penser à défendre le territoire avec les armes. Aussi c’est moi qui ait nommé Sissiku Ayuk Tabe pour être leader de l’Ambazonie. Personne ne le connaissait. Nous étions à une réunion à Lagos où nous étions 36. Sissiku Ayuk Tabe n’était pas présent, mais il s’était fait représenté par une autre personne. Quand était venu mon tour de nominé celui qui devait être leader, j’ai cité le nom de Sissiku et les autres dans la salle ont confirmé. C’est alors qu’il est devenu président de l’Ambazonie.
ACP : Pourquoi avez-vous décidé de sortir de la guerre ?
J’ai quitté cette guerre parce que, je n’avais pas commencé cette guerre avec l’invitation de quelqu'un. C’est par ma propre décision que j’y suis entré et c’est par ma propre décision que je suis quitté.
De deux, j’ai décidé de quitter cette guerre parce que, je ne peux pas faire partie d’une guerre où on viole toutes les lois internationales : couper les têtes des gens, couper les doigts des gens, couper les pieds des gens. Je ne peux pas faire partie de cette guerre. Je suis un homme de conscience, il y a des choses que je ne peux jamais faire dans ma vie malgré ce que j’espère avoir comme bénéfice.
J’ai quitté cette guerre parce que les armes que nous avons obtenues, on les a utilisés pour se tuer entre nous au lieu de défendre notre territoire ;
J’ai quitté cette guerre parce que ça a créé la division entre nous les anglophones ;
J’ai quitté cette guerre parce qu’on luttait au départ pour la démocratie, pour l’expression des opinions libres. Mais je constate que l’Ambazonie veut imposer son opinion à tout le monde par les armes et l’intimidation. Je ne peux pas faire partie d’un peuple qui empêche la libre expression. A ce sujet d’ailleurs, la république du Cameroun est mieux que l’Ambazonie. A la république du Cameroun, il y a au moins un degré de liberté d’expression. Or en Ambazonie tu es obligé de penser comme ils pensent, de parler comme ils parlent, sinon on va couper ta tête, ton doigt ou s’en prendre à ta famille. Certains hôpitaux comme l’hôpital de Kumba a été brûlé par nous. Et le Général Divine qui est mort l’autre jour, c’est lui qui a brûlé l’hôpital de Kumba.
Je ne peux pas être dans une guerre où on détruit les institutions. Qu’avons-nous gagner à détruire la SONARA et la CDC. Pourtant nos frères t nos sœurs qui travaillaient là-bas ont perdu leur travail et sont aujourd'hui devenu un fardeau pour nous. Cette guerre est devenue les affaires pour plusieurs, qui utilisent ça pour se faire de l’argent et devenir riche, augmenter leur grade politique
J’ai quitté cette guerre parce que, nos gens utilisent cette guerre pour les règlements de comptes entre voisins, pour intimider la population, violer des filles, kidnapper les gens et demander l’argent de rançon, arracher les champs de café de cacao, les voitures, les femmes des gens…
Il y a des gens qui n’étaient rien du tout, mais la guerre les a rendus populaire et riches.
ACP : Vous avez fait des déclarations graves, dénonçant le rôle de la fondation Ayah dans le transport des armes. Racontez-nous comment ça se passait ?
Vous n’ignorez pas que Ayah Paul Abine et sa fondation sont les mêmes personnes. Lui et sa fondation sont des Ambazoniens, ils sont les partenaires de l’Ambazonie, ce sont les facilitateurs de l’Ambazonie. Vous rendez vous compte que les balles perdues ont déjà pris presque tous ceux qui se baladent dans les brousses, mais ça n’a jamais touché Ayah Paul Abine et sa fondation même par accident. Dites-vous que c’est entre eux.
Sachez que l’argent qu’on met dans le compte de Ayah Fondation, est de l’argent que Ayah Fondation utilise pour aider les soldats, prendre soin de leurs familles, les soigner quand ils sont malades et acheter les armes. Ils sont partenaires. Ayah Fondation est une organisation politique et terroriste qui n’a aucune passion pour aider les gens. S’ils avaient cette passion, les avez-vous vu à Bafoussam, ou dans les autres catastrophes dans le reste du pays ? Quelle est cette passion qui se limite à une zone spécifique ? C’est parce que c’est le semblant.
ACP : Le président de la fondation Ayah a donné ce jour une conférence de presse pour démentir vos propos. Quels commentaires vous pouvez faire ?
Il est en train de souffler son dernier souffle car il sait qu’on l’a exposé et on va l’exposer plus que cela. Il exprime juste sa frustration parce que la vérité est sortie
ACP : Comment peut-on sortir de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ?
On peut sortir de cette crise par un dialogue inclusif. On commence par la relaxe des tous les prisonniers politiques Ambazoniens y compris Sissiku et son équipe, ainsi que toute autre personne dans les prisons et centre de détention dans le pays. Après les avoir libéré on sort la présence de l’armée dans les rues des villes anglophones. Après cela on invite tous les acteurs, inclus les fédéralistes sur la table de discussion pour tirer au clair cette affaire. Les Ambazoniens croient qu’ils ont le monopole de la décision sur la situation du Sud-ouest et Nord-Ouest et pourtant dans ces régions, il y a de nombreux citoyens qui ne veulent pas la division de ce pays.
ACP : Quel message adressez-vous aux Camerounais ?
Ce que je peux dire aux camerounais c’est de rester calme, c’est que la paix reviendra dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Je suis en train de travailler nuit et jour. Joué ma part de rôle pour restaurer la paix dans nos régions. Oui David était trop petit, il n’avait pas l’expérience dans la guerre. Mais c’est lui qui a mis le dos de Goliath au sol. Je peux être petit, mais le Dieu que je sers, les idées que j’ai ne sont pas petits.
Quand on va mettre en œuvre ces idées, cette crise ne sera plus qu’une histoire. Je connais le secret des ambazoniens, je connais les entrées et les sorties, je connais leur début et leur fin. J’ai la clé des ambazoniens. J’ai commencé à les attraper. Et eux-mêmes ils savent que ma position aujourd’hui va mettre fin à ce qu’ils appellent la révolution.
ACP : Dr Success Nkongho, merci d'avoir accepté cette interview
Que Dieu bénisse le Cameroun, que Dieu bénisse le Chef de l’Etat, que Dieu bénisse le général EKO EKO, que Dieu bénisse le Premier Ministre, que Dieu bénisse Mr Elie Smith, que Dieu bénisse le Cameroun merci.
Par Stéphane NZESSEU
Lors de son adresse de fin d’année à la Nation, le Chef de l’Etat a donné les assurances sur les garanties sécuritaires en vue de la bonne tenue des élections locales du 09 février prochain. A la suite de ce message, les séparatistes de l’Etat imaginaire d’Ambazonie réagissent à travers un communiqué pour exprimer que le double scrutin prévu ne se tiendra pas dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun.
« Toute personne vue à l’extérieur des villes et des villages sera considérée comme un ennemi et traité comme tel », tels sont en quelques mots la substance de l’annonce des groupes séparatistes contenu dans un communiqué. Il est d’ailleurs précisé que ledit communiqué tient lieu d’avertissement pour que la population prenne des mesures d’ordre sécuritaire.
Les séparatistes font savoir qu’en dépit des assurances faites par le Président de la République lors de son adresse à la Nation le 31 décembre 2019 sur la tenue du double scrutin du 09 février prochain au Cameroun, les élections législatives ne se tiendront pas les deux régions anglophones du pays.
Il y aura 05 jours d’opération appelée « Lock down », sur l’ensemble des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, communique Le « haut commandement » des forces militaires d’Ambazonie », apprend-on. Un verrouillage prévu se dérouler entre les 07 et 12 février 2020. Selon l’esprit du communiqué, il se fera pendant deux jours avant les élections municipales et législatives attendues.
Innocent D H
Les images de la décapitation de Seta Kevin, infirmier militaire à Bamenda ont fait le tour des réseaux sociaux ce matin. Il aurait été assassiné ce 23 Décembre, par les ambazoniens à Mbengwi.
Des images choquantes, qu’on ne peut regarder pendant quelques secondes, sans être saisi par la terreur, l’indignation et qui font naître dans l’esprit, cette interrogation : Pourquoi Seigneur ?
A côté de ce jeune camerounais qui ne demandait qu’à servir son pays, alléger la souffrance de ses compatriotes en plus de ses frères d’armes, se tiennent ses bourreaux, qui exhibent les armes qui leurs ont permis de commettre cet acte barbare.
Réactions
J’ai un gros souci avec ceux qui partagent ce genre de publication. Quel est l’objectif que vous visez ? Vous ne devrez pas partager…
Voilà la barbarie que certains choisissent de faire. Vous direz que c’est pour une cause juste que les ambazoniens se battent mais depuis quand il est juste de couper des têtes ? De kidnapper et de semer la terreur… ? Comment les militants de certaines formations politiques (je veux parler du cas précis du mrc) font ils pour justifier cette cruauté ? Ca va prendre tout le temps qu’il faudra mais jamais ces esprits maléfiques d’un nouveau genre n’atteindront leurs objectifs…
Vraiment, ce sont les animaux. Je prie Dieu que tous ces idiots assassins ainsi que les gens qui les encouragent subissent le même sort. En tuant les innocents, pensez – vous que c’est cela qui va faire partir le Président Paul Biya ? Bande d’I…
Le Cameroun a besoin de changement, c’est vrai mais j’espère qu’il n’y aura aucune pitié pour tous ceux qui ont fait le choix d’arracher la vie de pauvres innocents. J’espère qu’ils seront fortement frappés par la Justice.
J’aurais bien aimé voir ceux qui disent que les ambazoniens n’ont aucune arme, qu’ils utilisent l’arbre de la paix. Où sont les défenseurs de cette thèse ? J’ai appris que ce sont les ong qui font des rapports au parlement américain. Que disent – ils lorsqu’ils voient ce type d’images ou alors, ce sont les soldats camerounais qui s’en prennent à leurs camarades pour accuser les amba boys qui pour leur part, n’utilisent que l’arbre de la paix. Vous allez tous payer et, très cher…
Des réactions qui démontrent que les camerounais, dans leur grande majorité en ont assez de cette sauvagerie, de ces tueries qui n’en finissent pas et, au-delà des mesures prises par le gouvernement afin que la paix revienne, il est peut être temps d’en envisager d’autres afin que cesse cette barbarie.
Sincères condoléances à la famille.
Nicole Ricci Minyem
Ces nouvelles victimes du terrorisme travaillaient pour la société Supermont et leur véhicule a été attaqué par des terroristes ce Jeudi, le long de la route d’Ekona
D'après les informations relayées par des sources sécuritaires, « les ambazoniens détenteurs des armes sophistiquées, ont ouvert un feu nourri sur le cortège, laissant à peine le temps au véhicule d’escorte de se repositionner. Toutefois, les Forces de Défense et de Sécurité ont réussi à les mettre en fuite et, avec l’arrivée des renforts, une chasse à l’homme à été ouverte, tandis que les corps des victimes étaient déposés à la morgue de Buea… ».
D’où proviennent les armes à feu utilisées par les bandes terroristes présentes au Cameroun ?
C’est une problématique qui revient sans cesse sur la table, lors des discussions, débats télévisés et même sous les chaumières. Le gouvernement Camerounais, depuis le début de la crise sécuritaire dans les régions du Nord et du Sud Ouest, est accusé de ne pas prendre la moindre disposition afin de ramener la paix dans les zones en crise.
Quant à l’armée, les organisations non gouvernementales et les « pays amis », n’ont de cesse de lui faire des reproches en parlant sans cesse du non respect des Droits de l‘Homme et des abus de tout genre, exercés sur de « faibles populations qui n’ont pour seule arme que les arbres de la paix ».
Et pourtant, on a remarqué que ceux qui attaquent, kidnappent, assassinent et égorgent et parfois enterrent vivant les Hommes, Femmes et Enfants à Bamenda, Buea, Tokombere, Ekona et autres villes sont détenteurs des armes très sophistiquées.
Ce sont des armes que les spécialistes disent très sophistiquées, qui sont démontées et mises dans les motos, convoyées vers les brousses dans lesquelles les terroristes ont trouvé refuge. Ce sont les mêmes que les Forces de Défense et de Sécurité Camerounaises trouvent au quotidien, dans le cadre de la lutte acharnée qu’elles mènent pour maintenir la paix dans les zones en crise.
C’est le même type de fusils sophistiqués que l’armée du Nigéria a découvert dans les containers de sacs de riz il y’a quelques jours et qui étaient destinés à ces individus sans foi, ni loi qui ont résolu de semer le chaos au Cameroun.
Certains affirment qu’ils proviennent pourtant d’une nation qu’on dit très amie avec le pays dirigé par un Chef de l’Etat qui s’est positionné comme un « mendiant de la paix ».
A chacun d’en juger fort opportunément
Nicole Ricci Minyem
Dans le message qu’il a fait parvenir aux obsèques de Patrick Ekema Esunge, le Chef de l’Etat a déclaré que le défunt a rendu d’énormes services à son pays.
Paul Biya le Président de la République a tenu à honorer Patrick Ekema Esunge, l’ancien Maire de la Commune de Buea. Il a fait lire lors de ses obsèques qui se sont déroulés du 13 au 14 décembre 2019, un message dans lequel, il fait connaître tout le bien qu’il pense d’Ekema Esunge. Ce qu’on retient dudit message est que, Paul Biya considère l’ex Maire de Buea comme «un grand patriote qui a rendu d’énormes services à son pays ». Et pour faire suivre la pensée par l’acte, à son nom, le défunt a été décoré à titre posthume d’une médaille de Commandeur de l’ordre de la valeur. Il a été inhumé le samedi 14 décembre dans la ville qui a été sous son commandement, Buea. A titre de rappel, Patrick Ekema Esunge est décédé le 27 octobre 2019 à Douala des suites de maladie.
Ses actions visant à lutter contre l’idéologie des sécessionnistes ont été remarquées jusqu’au sommet de l’Etat. L’ancien Maire a livré une lutte acharnée dans la ville de Buea. Il a été rigoureusement opposé à l’opération ville morte prônée par les séparatistes. Il a à maintes reprises invité les populations à désobéir aux sécessionnistes. Il les a quelques fois contraintes à tenir tête à ces derniers. Patrick Ekema n’a pas hésité à prendre des mesures visant à sanctionner tous ceux qui observaient le ghost town. Il a parfois scellé les échoppes de certains commerçants qui les avaient fermés durant les jours de ville morte. Il a donné le carburant en guise de récompense aux conducteurs de motos-taxis qui n’avaient pas cessé de faire leur activité lors du ghost town.
Avant la tenue de ses obsèques, les rumeurs faisaient état de ce que les ambazoniens projetaient de venir les perturber.
Liliane N.
Dans un communiqué rendu public ce dimanche, la Cameroon Airlines Corporation précise que « aux environs de 10h40, son aéronef immatriculé TJ-QDB de type MA60, a essuyé des tirs d’arme à feu au moment de son approche pour l'atterrissage à l’aéroport de Bamenda à Bafut… ».
Dans le même document, il est indiqué que : « Fort heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée et grâce à la bravoure du Commandant de bord, l’appareil a pu atterrir sans heurt en dépit de l'impact observé sur son fuselage…Suite à cet incident, l’aéronef a été immobilisé à l’effet de procéder, de concert avec les autorités techniques compétentes, à l’évaluation de l’impact... ».
Suite à cette attaque, la compagnie aérienne nationale, déjà très asphyxiée à cause des nombreuses crises de management connues au cours de ces dernières années et, qui peine à se remettre à flot, a été obligée de revoir son plan de vol afin de prévenir tout autre incident.
Pour Akere Muna, « Tirer sur un avion de Camair – Co à Bamenda est une acte de terrorisme international et ne peut avancer aucune cause. Il met en danger les innocents et détruit tout capital de sympathie. Beaucoup d’entre nous œuvrons nuit et jour pour la justice et la paix… ».
Selon Adolphe Nguelé, analyste politique, il faut s’interroger sur la capacité de l’armement des « amabazoniens » : « Vous vous rendez compte, si ces gens ont la possibilité de tirer sur un avion en plein vol, cela signifie qu’ils sont très bien armés. Et, à cet effet, les mêmes interrogations subsistent. Certains nous présentent des pauvres ères, incapables de se défendre, soumis à l’autorité machiavélique d’un pouvoir qui ne veut pas lâcher prise et sur qui les forces de Défense et de Sécurité commettent des exactions. C’est ainsi qu’ils nous sont présentés. C’est certainement avec l’arbre de la paix qu’ils ont éraflé cet avion ! A un moment, il faut véritablement arrêter. Je n’aurais de cesse de marteler que ceux qui ne veulent pas suivre la main tendue du gouvernement répondent de leurs actes, et de la pire des manières. Le Cameroun est un Etat de droit et, ceux qui veulent pratiquer cette ingérence doivent se le tenir pour dit. Nous n’admettrons plus jamais que les puissances obscures se permettent de nous assujettir, de quelque manière que ce soit…Leurs complices doivent être traqués et amenés devant les tribunaux… ».
Nicole Ricci Minyem
Avec une pointe de sarcasme, l’homme, plus connu sous la casquette d’analyste économique a rédigé un texte dans lequel il affirme entre autres que : La pression des Etats-Unis sur le Gouvernement du Cameroun devient de plus en plus intense. Un mois après la suspension du Cameroun de l’AGOA, ils reviennent en force, comme une terrible piqûre de rappel…
« Le Sous-secrétaire d’Etat américain chargé des affaires de l’Afrique Tibor Nagy a expliqué que les gens qui entourent Biya et lui font miroiter une victoire militaire se trompent, car selon lui, il n’y aura aucune victoire militaire au NOSO. Il a également demandé que le Gouvernement engage de véritables négociations avec les forces sécessionnistes en prenant notamment une solution qui satisfassent les modérés anglophones. Demandant qu’on transfère le pouvoir aux Anglophones, il a implicitement menacé d’appuyer la Sécession, en rappelant que face à l’entêtement du régime, certains Anglophones qui se sentaient d’authentiques Camerounais préfèrent désormais la séparation.
Ce monsieur qu’on a vu en compagnie des Sécessionnistes n’est pas à sa première sortie contre le régime de Biya. A la suite de la chute d’Omar Béchir du Soudan, il avait dit que le suivant sur la liste était Biya.
Ce n’est pas bon quand une puissance comme les USA est contre toi ! Et quand les Américains insistent sur une affaire, cela signifie que les choses sérieuses peuvent commencer à tout moment. Car ce ne sont pas des bluffeurs! Et peu leur importe la morale des autres : ils obéissent à leur morale à eux et non à celle de leurs victimes. Et cette terrible morale, c’est le rapport de force, habillé de leurs « valeurs démocratiques ».
Ceux qui ont voulu jouer au petit malin avec ça l’ont senti dans leur chair : parmi les plus récents, Kadhafi avec une balle logée dans le crâne, Saddam Hussein pendu, et bien d’autres l’ont subi de la pire manière ! Le Sud Soudan et l’Erythrée sont devenus indépendants quand les USA l’ont décidé !
Et tout ceci, devant la Chine, la Russie et autres puissances sur lesquelles ils accrochaient leurs folles espérances ! Mais aussi devant les meutes de pseudo-patriotes qui poussaient leur Gouvernement à l’erreur, dénonçaient les vrais patriotes qui appelaient à la prudence et à la raison, plastronnaient sur les armes qu’ils vont prendre pour combattre les Américains, mais ont pris la jambe dans leur cou dès la première bombe, au moment même où on immolait les dirigeants qu’ils prétendaient soutenir ou qu’on partitionnait leur pays.
Depuis 1961, le Cameroun a toujours eu une saine attitude de prudence, évitant de se présenter comme un ennemi d’un pays étranger. C’était la bonne attitude, car un pot de terre évite soigneusement les terrains qu’écument les pots de fer.
Mais depuis le problème anglophone, nous avons changé de paradigme pour entrer en confrontation directe avec les puissances qui comptent.
Un problème interne que nous aurions pu résoudre en interne, avec un peu de modestie ! Mais poussés par des idéologues intégristes et des dirigeants obtus, nous avons dilapidé toutes les occasions qui se sont présentées pour faire la paix. Appliquant les techniques éculées d’un autre temps, nous avons cru pouvoir éviter les réformes nécessaires de notre propre Etat en imputant aux autres et notamment aux Américains la déstabilisation politique du Cameroun.
D’aucuns ont tenté une diversion en disant : « les Américains sont derrière les terroristes Ambazoniens ! »
Comme si c’était un argument !
Bien sûr que ce soutien est possible ! Il est même probable ! Mais quand vous avez dit ça, vous avez résolu quel problème ? Vous avez dissuadés les Américains de soutenir les Sécessionnistes? D’ailleurs, si les Américains sont avec eux, cela signifie clairement qu’ils sont plus intelligents que le Gouvernement ! Notre Gouvernement n’a tout simplement aucune intelligence, car comment peut-on, dans un monde darwinien, se mettre à dos une puissance comme les USA ? Cela reflète un manque de jugement !
D’autres espèrent que la France va les soutenir. Mais la France ne vaut même pas l’Etat de la Californie et elle ne fait pas le moindre poids devant les USA. Certes, les USA ont toujours ménagé la France dans ses anciennes possessions coloniales et l’ont toujours laissée agir à sa guise. Mais justement, les Anglophones ne sont pas une ancienne colonie française ! Il n’y a donc aucune espérance que les USA laissent la France imposer ses solutions dans une colonie qui n’était pas la sienne ! Tout ce que peut faire la France, c’est laisser partir les Anglophones qui ne font pas partie de son ancien empire colonial, et rester imposer son ordre sur le Cameroun francophone !
Depuis 3 ans, nous avons dit et redit que le Cameroun n’avait pas les moyens politiques, économiques, financiers et diplomatiques pour venir militairement à bout de la Sécession anglophone. Et nous avons recommandé avec insistance de proclamer la Fédération, seul moyen d’enlever à la Sécession le très puissant argument sur lequel ils s’appuient pour légitimer leur action : « ils sont venus aux Francophones sur la base d’un Etat fédéral. Cette fédération a été supprimée de façon dolosive. Ils ne veulent plus de l’Etat unitaire ! Le Gouvernement ayant refusé de rentrer à la Fédération, ils ont pris les armes ! »
Libellées sous cette forme, il est impossible au Gouvernement de faire valoir sa thèse aux yeux des puissances du monde. En effet, dans un environnement où les pays les plus stables et les plus puissants sont justement des pays fédéraux, à qui peut-il faire accepter sa thèse de l’Etat unitaire qui assurerait mieux l’unité nationale ? Les gens qu’ils tentent de convaincre sont justement les témoignages vivants de la puissance et de l’unité d’un Etat fédéral ! Il va donc convaincre qui avec son Etat unitaire?
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En second lieu, dans le monde actuel, toute suppression d’autonomie d’un peuple apparaît comme une violation des droits des peuples à se gérer eux-mêmes, et surtout, l’indicateur majeur des régimes répressifs et dictatoriaux. On ne voit donc pas très bien comment le Gouvernement du Cameroun peut passer pour un pays de droit de l’Homme et de liberté quand il tente d’empêcher le débat sur le fédéralisme et affirme que la forme de l’Etat n’est pas négociable !
Ce phénomène s’aggrave avec la nature du régime en cours au Cameroun. Pour des raisons légitimes ou non, le pouvoir de Biya a déjà mis 37 ans avec un Chef d’Etat âgé officiellement de 86 ans. Ce n’est pas ce genre de régime que les pays Occidentaux écoutent avec aménité. Spontanément, avec de mauvais à priori, ils sont très mal disposés à écouter les arguments de tels régimes, aussi fondés soient-ils.
C’est dire que le Gouvernement a mal géré cette affaire. La suppression de la Fédération fut une faute, et même si on peut supputer que c’était pour de bonnes raisons, cela ne suffit pas à justifier la faute, car, comme on dit, l’enfer est pavé de bonnes intentions. L’intelligence aurait commandé de revenir à une Fédération rénovée, de manière présenter l’épisode de l’Etat unitaire comme un passage transitoire entre la vieille fédération basée sur des référents coloniaux à une nouvelle fédération basée sur des référents culturels locaux.
Le problème anglophone était résolu de manière définitive, et simultanément, le problème plus général de la diversité camerounaise qui entretient une tension intercommunautaire de plus en plus explosive.
Mais au lieu de suivre cette solution l‘intelligente, le régime s’est arc-bouté dans des postures idéologiques et un patriotisme puéril qui n’ont fait qu’aggraver la situation. Refusant de prendre la vraie mesure du problème anglophone, symptôme de l’échec radical de son Etat unitaire et ses unités nationales décrétées, il a passé son temps à louvoyer, en croyant gagner du temps. D’abord, en niant le problème à coups de discours dans les médias officiels, avec une insolence qui frisait la provocation ! Ensuite, en tentant d’empêcher le débat sur le fédéralisme !
Tant qu’ils croyaient aux armes, il n’était même pas imaginable qu’ils puissent accepter la moindre concession. Mais cette concession, cette reconnaissance du problème anglophone, ils ont fini par la faire, sous la pression des armes ambazoniennes qu’ils espéraient naïvement réduire en une semaine avec une escouade de gendarmes, ainsi que de la communauté internationale.
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Mais le pire est devant ! Le fameux Grand Dialogue National sur lequel on a fondé toutes les espérances a accouché d’une souris. Les Sécessionnistes en ont rejeté les résolutions et poursuivent leurs attaques sanglantes de manière plus acharnée. Plus que jamais, Rentrées Mortes et Villes Mortes restent de rigueur. Et même à l’étranger, ce Dialogue n’a eu aucun écho favorable auprès des puissances qui comptent, et qui réclament de poursuivre le dialogue initié par la Suisse, où participent les Sécessionnistes qui bénéficient d’ailleurs d’une grande sympathie pour leur cause.
En réalité, le Cameroun va à une Confédération à deux Etats, et il n’existe presque plus rien qui puisse empêcher cette terrible évolution. Une Confédération dans laquelle le Président confédéral n‘aura pratiquement aucun pouvoir dans la Zone anglophone, avec une armée qui sera partagée en deux, un budget en deux, le pétrole qui soutient à 40% les recettes extérieures et à 25% le budget de l’Etat par 2.
C’est aussi cela le prix de l’entêtement. Le régime de Biya a fait 37 ans, et comme tous les régimes qui ont trop duré, il a perdu tout sens de la prudence et a fini par croire qu’il pourra échapper à toutes les adversités à coups de ruse, de pourrissement et de petits pas.
Il est possible que le problème anglophone soit la fin. Et qu’à force de s’arc-bouter dans leur logique, ils finissent par perdre le pouvoir, la liberté et même la vie… ».
N.R.M
Les parents de la jeune dame sauvagement assassinée sont représentés par Me Dominique Fousse et un collectif.
Ils ont porté plainte mardi dernier, contre inconnu pour acte de terrorisme, torture et assassinat et, c’est le tribunal militaire qui a la charge de ce dossier. Les intérêts de la famille de la gardienne de prison sont également défendus par Universal Lawyers and Human Rights Defense. Cet organisme, de même que les avocats du barreau camerounais veulent qu’au terme de l’enquête, un procès soit ouvert et que les assassins répondent de leurs actes : « Nous voulons voir devant la barre, tous ceux qui ont été la vie à cette jeune dame, mère de quatre enfants. Qu’ils viennent assumer leurs actes devant la justice… », affirme Me Dominique Fousse.
Les séquences d’un film d’horreur
C’est le 30 Septembre dernier que les vidéos ont envahi les réseaux sociaux, sans que ne soit apporté l’option « Attention aux âmes sensibles ». Les parties intimes de la jeune dame étaient exposées aux quatre vents, l’on voyait que des lambeaux de chair avaient été arrachés et, pour ceux qui ont eu le courage de regarder ces images jusqu’à la fin, l’on a aperçu deux individus s’acharner sur le cou de Florence Ayafor, avec des machettes mal aiguisées. L’Horreur.
Les personnes qui connaissent cette partie du Nord Ouest affirment que le drame s’est déroulé dans un village appelé Pinyin, situé dans l’arrondissement de Santa. Quelques heures plus tard, ne pouvant supporter et intégrer dans son esprit les images de la souffrance endurée par sa sœur avant de rendre l’âme, le frère aîné de la jeune maman, issue de la promotion 2004, de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire de Buea est lui aussi décédé, de suite, semble t–il d’un arrêt cardiaque.
Lire aussi : Assassinat monstrueux de Florence Ayafor : Un citoyen camerounais dénonce le silence "complice" des ONG
A qui incombe la responsabilité de ces actes barbares ?
Cette semaine, l’on a vu dans les réseaux sociaux, les photos des individus aux mines patibulaires, présentés comme les assassins, les meurtriers de Florence Ayafor. Ils n’ont pas hésité, quelques instants après avoir posé leur acte innommable, à présenter comme un trophée, la tête de la jeune dame en scandant des incantations maléfiques.
Tandis que le gouvernement camerounais multiplie les actions pour que la paix revienne dans ces deux régions, alors que quelques sécessionnistes déposent les armes et sont accueillis et traités comme des rois parce qu’ils ont choisi l’option du retour au respect des normes républicaines, quelques « détraqués mentaux », veulent maintenir un climat de terreur.
Il y a quelques heures encore, deux ambazoniens, se trouvant à bord d’une moto, ont tenté d’enlever le principal du lycée de Fiango. Malheureusement pour eux, les éléments des Forces de Défense et de Sécurité, habillés en civil leur ont empêché de mener à bien leurs sombres desseins. Le conducteur a réussi à prendre la fuite mais, son complice médite actuellement sur son sort.
Vivement que les enquêtes portent leurs fruits et que les assassins de Florence Ayafor payent lourdement avec toute la vigueur de la loi. Justice sera ainsi rendue pour elle mais aussi, pour toutes les autres victimes.
Nicole Ricci Minyem
Ils ont été pris alors qu’ils tentaient de quitter le Cameroun, en traversant la frontière et, lorsqu’ils ont été interpellés, ils ont voulu corrompre les forces de défense et de sécurité en leur proposant de l’argent et monnayer leur liberté.
Malheureusement pour eux, les relations sont plus que jamais au beau fixe, entre les deux pays qui font, l’un comme l’autre, font face aux attaques des bandes armées et autres terroristes. D’ailleurs, lors d’un précédent séjour en terre camerounaise, le porte parole du gouvernement nigérian avait assuré aux autorités camerounaises que, leur pays ne sera jamais considéré comme base arrière pour terroristes. Ils mettent au quotidien, des mécanismes en œuvre afin de démanteler des points de passage et des lieux de trafic.
Le refus de déposer les armes alors que les populations des régions en crise aspirent à retrouver la paix ?
Grace, réfugiée et qui a quitté son Sud Ouest natal depuis un peu plus de deux ans, croit savoir que : « Ces gens ne veulent pas que la paix revienne et comme ils savent que nous les populations, nous aussi nous sommes fatigués, ils repartent dans leur pays le Nigéria. Ils ont peur qu’on les dénonce parce que même les chefs de village chez nous dans le Sud Ouest sont prêts à accuser ceux qui veulent continuer à tuer les populations. Quand on vient dans les autres villes comme ici à Yaoundé, on ne connait pas toujours qui est qui et, parfois, ces gens donnent de l’argent pour fuir. Mais, après le grand débat national, nous voulons rentrer dans nos villages… ».
Ramener les enfants dans leur village reste pour elle, l’un des plus grands à accomplir
« Mes enfants ne connaissent pas notre village. Nous sommes originaires du Ndian et depuis un peu plus de deux ans, je n’ai pas osé les ramener là bas. J’ai peur et pourtant, il y’a des choses là bas, nos cultures, nos traditions qu’on ne peut leur inculquer qu’au village, des coutumes qu’il n’est pas facile d’appliquer quand on vit en ville. Si vous saviez combien je rêve de rentrer chez moi, avec mes enfants… ».
Des mesures gouvernementales prises pour la réinsertion socio professionnelle des ex terroristes
Pour les victimes, cela n’est certainement pas évident d’accorder le pardon, au regard des atrocités vécues, toutefois, dans un esprit d’apaisement, les autorités étatiques ont promis d’accompagner tous ceux qui vont accepter de déposer les armes.
Visiblement, ceux qui, grâce aux financements obscurs, veulent continuer à semer terreur et désolation pensent trouver dans d’autres pays, la tranquillité et la quiétude qu’ils ont ôtés à ceux qui n’ont qu’un seul et unique pays, le Cameroun. Vivement que d’autres mesures soient prises pour que justice soit rendue aux victimes.
Nicole Ricci Minyem
Dans un communiqué, ceux qui sont considérés par la quasi majorité de camerounais comme « promoteurs de la haine, de la division, du chaos, des meurtres… », rejettent en bloc, l’idée du dialogue national et de toutes autres entreprises visant à promouvoir un retour de paix dans les régions en crise.
Les mouvements de libération du sud du Cameroun demandent à Paul Biya de retirer immédiatement son armée et son administration de leur patrie
Mardi 10 septembre 2019 - Nous sommes horrifiés, sans être surpris, de l'indifférence impitoyable que M. Biya et son régime colonial continuent de manifester face à ce qui constitue un génocide en cours et une guerre illégale de recolonisation et d'annexion dans le sud du Cameroun.
Cette guerre est sur le point d'entrer dans sa quatrième année avec des dizaines de milliers de personnes tuées, plus de 150 000 conduites dans des camps de réfugiés dans les pays voisins, 1,5 million de personnes déplacées à l'intérieur du pays et des millions d'autres victimes.
Nous reconnaissons que le tyran de la République voisine du Cameroun s'est arrogé le pouvoir de décréter l'organisation de tout cirque politique, y compris ce qu'il a décrit dans son discours aujourd'hui comme un "dialogue national".
Cependant, en tant que libérateurs de notre peuple de la recolonisation, nous ne lui permettrons pas d’utiliser un tel cirque pour attirer la communauté internationale dans le sommeil, persuadé que ce tyran sans cœur entend véritablement s’attaquer à l’identité et au conflit territorial entre les deux Cameroun qui sont au cœur de la guerre déclarée par M. Biya et qui ont maintenant trop peur pour être reconnus.
Nous exhortons la communauté internationale à enjoindre à M. Biya, à ses sponsors et aux forces d’occupation de cesser de jouer à des jeux mettant en péril la vie de millions de Camerounais du Sud. À l'instar de l'Union soviétique et des confédérations sénégalaise et gambienne, M. Biya a appelé l'union et Kamerun indivisible a été déclaré «mort et enterré» le 1er octobre 2017 et ne sera jamais ressuscité.
C’est pourquoi, dans l’esprit de recherche d’une paix authentique fondée sur la justice, le droit international, les résolutions soutenues par les Nations Unies qui accordent l’indépendance du Cameroun méridional, le droit à l’autodétermination et tracent la voie de la séparation, réitérons notre attachement aux négociations menées par une tierce partie sans conditions préalables appelées et soutenues par la communauté internationale.
Nous rappelons à la communauté internationale que le génocide en cours au sud du Cameroun est le résultat direct du processus de décolonisation bâclé et qu’il sera impossible de le résoudre sans le rétablissement de l’indépendance du sud du Cameroun. C’est une cause pour laquelle nous resterons toujours fidèles et donnerons fièrement notre propre liberté ou notre propre vie.
Nous rappelons à M. Biya que nous ne lui permettrons pas, ainsi que son régime, ses commanditaires et ses forces d'occupation dans le sud du Cameroun, de massacrer, de violer, de mutiler, d'assassiner, de tuer, de brûler et de piller en toute impunité. Le peuple souverain d’Ambazonia ne permettra pas non plus que le soi-disant «dialogue national» convoqué par M. Biya soit détourné de l’esprit pour dénaturer l’enjeu au Cameroun. Ce n'est pas la marginalisation des Camerounais du Sud. Ce ne sont pas des préoccupations syndicales. Ce n’est même pas une question de langue, de bilinguisme et / ou de protection de l’éducation et des systèmes juridiques d’AngloSaxon qui sont chers à des Camerounais du Sud.
M. Biya a choisi, dans son discours d’aujourd’hui, comme il l’a fait dans le passé, appuyé par ses sponsors, de mettre en évidence les symptômes; pas la maladie. Le cancer au cœur de la guerre génocidaire au Cameroun est la recolonisation, l'annexion, l'administration coloniale et l'occupation militaire illégale du Cameroun du Sud par la République du Cameroun.
La cause fondamentale est la poursuite dans le 21 siècle de crime contre l’humanité (colonisation) dans le cadre d’une expérience qui dure depuis plus de 100 ans. Dans les 44 années précédant 1953, cette expérience n’a pas permis de convertir les Camerounais du Sud en Nigérians. Le Cameroun méridional a joui de l'autonomie gouvernementale de 1954 à 1961. Depuis 1961, le régime d'Ahidjo-Biya s'est engagé, depuis 58 ans, dans une nouvelle tentative infructueuse visant à terroriser les Camerounais du Sud pour qu'ils deviennent citoyens de l'annexioniste Cameroun.
Contrairement aux affirmations de M. Biya dans son discours, nous rappelons à lui et à ses sponsors que
ils n'ont pas le droit de prendre la vie, d'ordonner le massacre en masse de ceux qu'ils appellent «chiens», «rats», «cafards» et «ennemis en dedans», et n'ont aucun pouvoir pour accorder le pardon (à eux-mêmes ou à quelqu'un d'autre). Nous veillerons à ce qu'ils ne bénéficient d'aucune immunité ou grâce pour avoir perpétré, financé, parrainé, commis ou fermé les yeux sur des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, des violations du droit international et des actes proches du génocide perpétrés contre le peuple souverain du Sud Cameroons.
Nous estimons que cette vérité va de soi que le moment est venu pour la communauté internationale de reconnaître que le régime de Biya est à la fois réticent et incapable de mettre fin aux violations massives des droits de l'homme. En conséquence, nous rappelons à la communauté internationale l’engagement Jamais Plus qu’ils ont pris après l’Holocauste et encourageons une rupture avec le silence criminel qui a rendu possible le génocide rwandais de 1994. Le moment est venu pour la communauté internationale d’évoquer le principe de la responsabilité de protéger afin de mettre fin au génocide dans le sud du Cameroun.
Les experts mondiaux sur le génocide conviennent avec nous qu'il faut un tyran impitoyable comme M. Biya pour traiter les allégations bien fondées de génocide comme "ridicules".
Il est honteux que M. Biya ait utilisé son discours le 10 septembre 2019 pour exprimer sa frustration face au monde qui lui a refusé le permis du boucher de Yaoundé qui cherche à massacrer les Camerounais du Sud en toute impunité. M. Biya est particulièrement contrarié par le fait que les Camerounais du Sud vivant dans la diaspora, y compris ceux qui ont acquis d'autres nationalités, ont refusé de détourner les yeux pendant le massacre des membres de leur famille.
Les Camerounais du Sud de la diaspora, y compris ceux qui ont acquis d'autres nationalités, ainsi que des personnalités de bonne volonté du monde entier, ne se reposeront pas tant que le régime de mise à mort de bébés de Paul Biya ne sera pas stoppé dans ses traces génocidaires au Sud du Cameroun.
Les forces d'occupation et l'administration coloniale de M. Biya doivent se retirer sans condition du Cameroun méridional ou doivent se préparer à tuer jusqu'au dernier Camerounais méridional, car c'est la seule façon pour les colonialistes de Yaoundé de pouvoir prendre possession de notre patrie.
Nous saluons la mémoire des plus de 13 000 Camerounais du Sud qui ont été massacrés par les forces génocidaires de Biya et nous réaffirmons solennellement qu’ils poursuivront la noble cause pour laquelle ils ont donné leur vie jusqu’à ce que leur indépendance soit restaurée. Nous réengageons cette journée pour vivre libre ou mourir en combattant.
Nous appelons tous les Camerounais du Sud - de la patrie ou de la diaspora - à fuir tout dialogue organisé par M. Biya, ses sponsors, ses forces d'occupation et les facilitateurs sur lesquels son régime continue de s'appuyer pour prétendre avoir le consentement de mal gouverner notre peuple.
Nous rappelons au monde que la volonté politique des Camerounais du Sud a été librement délibérée et exprimée dans les deux déclarations historiques adoptées à la fin des Conférences anglophones de 1993 et 1994 tenues respectivement à Buea et à Bamenda. le La campagne en cours pour le rétablissement de l'indépendance du Cameroun méridional a été mandatée par les conférences de 1993 et 1994 au cours desquelles notre peuple a pris son destin en main.
La communauté internationale devrait noter que quiconque prétend être un Camerounais du Sud qui adhère et / ou participe au dialogue appelé par M. Biya ne peut le faire qu'en tant qu'otage de fait et prisonnier d'un régime barbare qui tient une arme à feu la tête de tous pour enlever, expulser, rendre, emprisonner, torturer, «disparaître», tuer et / ou exécuter des dissidents politiques. Le régime cible notamment tous ceux qui remettent en question l’illusion «un, et le Kamerun indivisible» dont M. Biya prétend toujours qu’il existe, parlent moins de ceux qui soutiennent l’indépendance du Sud Cameroun.
Nous voulons que le monde sache qu'aucune position adoptée au cours d'un prétendu «dialogue national» convoqué par M. Biya et tenu où que ce soit au Cameroun ne sera jamais contraignant pour le peuple souverain du sud du Cameroun.
Aucun Camerounais du Sud ne peut se rencontrer et débattre librement dans un lieu où il est confronté à des enlèvements, déportations, restitutions, emprisonnements, tortures, exécutions, disparitions forcées, etc. du fait du régime terroriste de M. Biya. Enfermés dans une lutte existentielle, nos peuples savent maintenant que notre survie dépend de notre détermination à nous défendre et à défendre notre dignité en tant que peuple. Cela dépend de notre capacité à défendre notre liberté et à ne plus être le seul pays au monde à avoir obtenu l'indépendance devant les Nations Unies mais à ne pas avoir le droit de jouir de cette indépendance. Nous nous contenterons de rien de moins.
Nous appelons les peuples épris de liberté du sud du Cameroun à se tenir prêts à se défendre et à se battre jusqu'à la dernière femme, homme, garçon ou fille. Nous appelons les 64 pays qui, le 21 avril 1961, ont voté en faveur de l'indépendance du Cameroun méridional aux Nations Unies à réaffirmer leur vote et à reconnaître que le vote «NON» exprimé par la République du Cameroun, par la France et de nombreux alliés francophones du Cameroun et de la France constituent la preuve du caractère prémédité du crime de recolonisation que le Cameroun déploie depuis 58 ans maintenant.
Nous appelons nos volontaires en auto-défense à se tenir prêts à continuer à protéger leurs communautés et à résister aux forces génocidaires de M. Biya. Nous appelons les citoyens du monde qui veulent la fin du génocide en cours et de l'expérience coloniale consistant à essayer d'imposer une nationalité différente aux Camerounais du Sud, à s'associer au financement, à la mobilisation et à la campagne en faveur du rétablissement de l'indépendance et de la paix. Reconnaissance du Cameroun méridional en tant que 55ème pays souverain de l'Afrique.
Ont signé
APLM - Dr. Ebenezer Akwanga APERM - Edwin Ngang
ARCC - Catherine Nformangum CONSORTIUM - John Mbah Akuroh
IG - Dr. Samuel Sako Ikome / Yerima Darbney FSCWO - Flora Asongwe
MoRISC - Ntumfoyn Boh Herbert SCAPO - Augustine Ndangam
SCNC - Elvis Kometa SCWM - Vyvian Mbanwie