Ils ont été pris alors qu’ils tentaient de quitter le Cameroun, en traversant la frontière et, lorsqu’ils ont été interpellés, ils ont voulu corrompre les forces de défense et de sécurité en leur proposant de l’argent et monnayer leur liberté.
Malheureusement pour eux, les relations sont plus que jamais au beau fixe, entre les deux pays qui font, l’un comme l’autre, font face aux attaques des bandes armées et autres terroristes. D’ailleurs, lors d’un précédent séjour en terre camerounaise, le porte parole du gouvernement nigérian avait assuré aux autorités camerounaises que, leur pays ne sera jamais considéré comme base arrière pour terroristes. Ils mettent au quotidien, des mécanismes en œuvre afin de démanteler des points de passage et des lieux de trafic.
Le refus de déposer les armes alors que les populations des régions en crise aspirent à retrouver la paix ?
Grace, réfugiée et qui a quitté son Sud Ouest natal depuis un peu plus de deux ans, croit savoir que : « Ces gens ne veulent pas que la paix revienne et comme ils savent que nous les populations, nous aussi nous sommes fatigués, ils repartent dans leur pays le Nigéria. Ils ont peur qu’on les dénonce parce que même les chefs de village chez nous dans le Sud Ouest sont prêts à accuser ceux qui veulent continuer à tuer les populations. Quand on vient dans les autres villes comme ici à Yaoundé, on ne connait pas toujours qui est qui et, parfois, ces gens donnent de l’argent pour fuir. Mais, après le grand débat national, nous voulons rentrer dans nos villages… ».
Ramener les enfants dans leur village reste pour elle, l’un des plus grands à accomplir
« Mes enfants ne connaissent pas notre village. Nous sommes originaires du Ndian et depuis un peu plus de deux ans, je n’ai pas osé les ramener là bas. J’ai peur et pourtant, il y’a des choses là bas, nos cultures, nos traditions qu’on ne peut leur inculquer qu’au village, des coutumes qu’il n’est pas facile d’appliquer quand on vit en ville. Si vous saviez combien je rêve de rentrer chez moi, avec mes enfants… ».
Des mesures gouvernementales prises pour la réinsertion socio professionnelle des ex terroristes
Pour les victimes, cela n’est certainement pas évident d’accorder le pardon, au regard des atrocités vécues, toutefois, dans un esprit d’apaisement, les autorités étatiques ont promis d’accompagner tous ceux qui vont accepter de déposer les armes.
Visiblement, ceux qui, grâce aux financements obscurs, veulent continuer à semer terreur et désolation pensent trouver dans d’autres pays, la tranquillité et la quiétude qu’ils ont ôtés à ceux qui n’ont qu’un seul et unique pays, le Cameroun. Vivement que d’autres mesures soient prises pour que justice soit rendue aux victimes.
Nicole Ricci Minyem