Dans un communiqué rendu public ce dimanche, la Cameroon Airlines Corporation précise que « aux environs de 10h40, son aéronef immatriculé TJ-QDB de type MA60, a essuyé des tirs d’arme à feu au moment de son approche pour l'atterrissage à l’aéroport de Bamenda à Bafut… ».
Dans le même document, il est indiqué que : « Fort heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée et grâce à la bravoure du Commandant de bord, l’appareil a pu atterrir sans heurt en dépit de l'impact observé sur son fuselage…Suite à cet incident, l’aéronef a été immobilisé à l’effet de procéder, de concert avec les autorités techniques compétentes, à l’évaluation de l’impact... ».
Suite à cette attaque, la compagnie aérienne nationale, déjà très asphyxiée à cause des nombreuses crises de management connues au cours de ces dernières années et, qui peine à se remettre à flot, a été obligée de revoir son plan de vol afin de prévenir tout autre incident.
Une attaque terroriste qui a entraîné quelques réactions
Pour Akere Muna, « Tirer sur un avion de Camair – Co à Bamenda est une acte de terrorisme international et ne peut avancer aucune cause. Il met en danger les innocents et détruit tout capital de sympathie. Beaucoup d’entre nous œuvrons nuit et jour pour la justice et la paix… ».
Selon Adolphe Nguelé, analyste politique, il faut s’interroger sur la capacité de l’armement des « amabazoniens » : « Vous vous rendez compte, si ces gens ont la possibilité de tirer sur un avion en plein vol, cela signifie qu’ils sont très bien armés. Et, à cet effet, les mêmes interrogations subsistent. Certains nous présentent des pauvres ères, incapables de se défendre, soumis à l’autorité machiavélique d’un pouvoir qui ne veut pas lâcher prise et sur qui les forces de Défense et de Sécurité commettent des exactions. C’est ainsi qu’ils nous sont présentés. C’est certainement avec l’arbre de la paix qu’ils ont éraflé cet avion ! A un moment, il faut véritablement arrêter. Je n’aurais de cesse de marteler que ceux qui ne veulent pas suivre la main tendue du gouvernement répondent de leurs actes, et de la pire des manières. Le Cameroun est un Etat de droit et, ceux qui veulent pratiquer cette ingérence doivent se le tenir pour dit. Nous n’admettrons plus jamais que les puissances obscures se permettent de nous assujettir, de quelque manière que ce soit…Leurs complices doivent être traqués et amenés devant les tribunaux… ».
Nicole Ricci Minyem