Les parents de la jeune dame sauvagement assassinée sont représentés par Me Dominique Fousse et un collectif.
Ils ont porté plainte mardi dernier, contre inconnu pour acte de terrorisme, torture et assassinat et, c’est le tribunal militaire qui a la charge de ce dossier. Les intérêts de la famille de la gardienne de prison sont également défendus par Universal Lawyers and Human Rights Defense. Cet organisme, de même que les avocats du barreau camerounais veulent qu’au terme de l’enquête, un procès soit ouvert et que les assassins répondent de leurs actes : « Nous voulons voir devant la barre, tous ceux qui ont été la vie à cette jeune dame, mère de quatre enfants. Qu’ils viennent assumer leurs actes devant la justice… », affirme Me Dominique Fousse.
Les séquences d’un film d’horreur
C’est le 30 Septembre dernier que les vidéos ont envahi les réseaux sociaux, sans que ne soit apporté l’option « Attention aux âmes sensibles ». Les parties intimes de la jeune dame étaient exposées aux quatre vents, l’on voyait que des lambeaux de chair avaient été arrachés et, pour ceux qui ont eu le courage de regarder ces images jusqu’à la fin, l’on a aperçu deux individus s’acharner sur le cou de Florence Ayafor, avec des machettes mal aiguisées. L’Horreur.
Les personnes qui connaissent cette partie du Nord Ouest affirment que le drame s’est déroulé dans un village appelé Pinyin, situé dans l’arrondissement de Santa. Quelques heures plus tard, ne pouvant supporter et intégrer dans son esprit les images de la souffrance endurée par sa sœur avant de rendre l’âme, le frère aîné de la jeune maman, issue de la promotion 2004, de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire de Buea est lui aussi décédé, de suite, semble t–il d’un arrêt cardiaque.
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A qui incombe la responsabilité de ces actes barbares ?
Cette semaine, l’on a vu dans les réseaux sociaux, les photos des individus aux mines patibulaires, présentés comme les assassins, les meurtriers de Florence Ayafor. Ils n’ont pas hésité, quelques instants après avoir posé leur acte innommable, à présenter comme un trophée, la tête de la jeune dame en scandant des incantations maléfiques.
Tandis que le gouvernement camerounais multiplie les actions pour que la paix revienne dans ces deux régions, alors que quelques sécessionnistes déposent les armes et sont accueillis et traités comme des rois parce qu’ils ont choisi l’option du retour au respect des normes républicaines, quelques « détraqués mentaux », veulent maintenir un climat de terreur.
Il y a quelques heures encore, deux ambazoniens, se trouvant à bord d’une moto, ont tenté d’enlever le principal du lycée de Fiango. Malheureusement pour eux, les éléments des Forces de Défense et de Sécurité, habillés en civil leur ont empêché de mener à bien leurs sombres desseins. Le conducteur a réussi à prendre la fuite mais, son complice médite actuellement sur son sort.
Vivement que les enquêtes portent leurs fruits et que les assassins de Florence Ayafor payent lourdement avec toute la vigueur de la loi. Justice sera ainsi rendue pour elle mais aussi, pour toutes les autres victimes.
Nicole Ricci Minyem