Réagissant sur la question, sur les antennes de Canal2 international, le président du Manidem a dit toute sa fermeté et sa détermination à barrer la route aux terroristes ambazoniens. De plus, il demande au gouvernement de ne lésiner sur aucun moyen pour assurer le retour en classe dès le lundi 02 septembre des élèves et écoliers des régions anglophones.
La crise anglophone vient de prendre une nouvelle tournure. Après la condamnation de Sisiku Ayuk Tabe et neuf de ses partisans, les milices existantes dans les régions anglophones ont décidé de bloquer les rentrées scolaires prochaines dans les deux régions. Pour ces derniers, il est évident que le régime de « la République » a choisi le parti du durcissement de ton et de l’affrontement. Et pour cela, il est hors de question que « la République » continue à donner de son éducation sur le sol « des anglophones ».
Voici trois ans que les enfants de ces régions n’ont plus accès à l’école. Et cette année, le gouvernement voudrait à tout prix faire reprendre les cours dans les établissements scolaires des deux régions.
Pour Anicet EKANE, il n’est pas question de discuter avec des terroristes qui ne veulent pas que des jeunes camerounais accèdent à l’éducation. « L’Etat ne doit pas céder au chantage des ambazoniens. Les forces de défenses doivent assurer armes au point, le retour en classe des petits camerounais de ces régions », affirme le patron politique du MANIDEM. Selon lui, le gouvernement devrait employer la force pour garantir le retour à l’école des élèves et écoliers de ces régions en crise. Anicet Ekane poursuit en faisant savoir que puisque ces gens ont décidé de prendre les armes pour paralyser la république, il n’est pas question de lésiner sur es moyens pour les mettre en déroute.
De toute évidence, on se dirige vers un autre niveau d’affrontements entre les forces de défenses de la République du Cameroun et les forces armées séparatistes. Des affrontements qui s’annoncent bien plus virulent que ce que nous avons observé jusqu’ici. Et ce ne sont pas les écoliers et élèves qui voudront être pris entre deux feux. D'où le regain de tensions au sein des populations qui ont du mal à croire que cette rentrées scolaire sera effective dans les régions du Nord ouest et du Sud Ouest.
Stéphane NZESSEU
Dans un post fait sur page Facebook, l’artiste indique qu’il peine à prendre soin de lui sans son passeport.
L’artiste Longue Longue revient pour une énième fois au-devant de la scène. Il vient de faire un post qu’il adresse aux autorités. La substance de ce post, est qu’il veut rentrer en possession de son passeport. « Je me suis prosterné devant vous, vous ne voulez pas me donner mon passeport. Vous voulez que je fasse comment que je vienne laver les assiettes chez vous ? N’exagérez pas quand même ! Donnez-moi mon passeport quand même, je m’en vais me débrouiller, je m’en vais travailler. Je vous dis ça hoha ! Donnez-moi mon passeport ! Je ne vous ai rien fait. Quand c’est trop c’est laid», a écrit l’auteur du tube à succès baptisé « Ayo Africa ».
Poursuivant dans le même post, Longue Longue fait remarquer que son style de vie a changé à cause du fait qu’il ne peut plus sortir du pays, pour aller faire des spectacles à l’étranger. A en croire les écrits de l’artiste, on peut être amené à penser qu’à l’heure actuelle, il est dans la survie. « Après vous allez dire qu’il y a la démocratie ? J’ai déjà tout dit, j’ai déjà tout fait, ça fait 5 mois que je ne parle plus. J’en ai marre ! Je n’ai même plus de quoi manger ! Je vivote, je vais chanter de cabaret en cabaret pour manger. Je mendie alors que j’ai un métier. Remettez-moi mon passeport » peut-on lire dans son post.
Longue Longue dans ledit post ne fait pas que réclamer son passeport. Il indexe et pointe du doigt les autorités dans la situation qu’il traverse. Toutefois, il précise que tout ceci se passe à l’insu de Paul Biya le Président de la République. « Ce n’est pas Yaoundé qui a commandité ça. Cela a été organisé ici. Le président de la République n’a jamais dit, allez prendre Longue Longue. Les gens ont organisé le truc ici à Bonanjo. Quand on leur demande les raisons pour lesquelles ils m’ont interpellé, ils répondent qu’ils ont eu des informations selon lesquelles, il est allé prendre de l’argent au Canada pour venir financer les ambazoniens. Si vous voulez, tuez-moi, finissez avec moi, et ne restez pas mourir. Je sais que vous êtes des criminels, des criminels à col blanc ! Remettez-moi mon passeport ! Je ne prends pas mon passeport pour aller vous insulter ! Je ne suis plus dans ces choses-là », a écrit celui qui se faisait appeler « le libérateur ».
Liliane N.
Les tensions sont de plus en plus vives dans les rangs des milices séparatistes. Visiblement le successeur de AYUK TABE à la tête de l’Etat embryonnaire de l’Ambazonie ne parvient pas à contrôler les troupes. Pire, il est accusé par ses lieutenants d’être une personne avare. Le management du Dr SAKO est sur le point de faire imploser la sécession.
Au cœur de la discorde, le partage d’une somme de 480 millions de F CFA. Les frasques du président par intérim de l’Ambazonie ont été mises au gout du jour par l’activiste séparatiste Eric Tataw depuis son refuge aux Etats Unis. En effet, d’après ce dernier, il y aurait eu une collecte de fonds pour le financement des opérations sur le terrain de la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi les activités du gouvernement de l’Ambazonie. La collecte a permis de rassembler une somme de 500 millions de FCFA.
Eric Tataw aujourd’hui demande des comptes au président Dr TAKO qui selon lui n’aurait pas utilisé les fonds mis à sa disposition pour les missions indiquées. D’où les multiples publications pour demander des comptes au patron actuel du mouvement.
« J’ai expliqué à Dr Sako la nécessité de nous présenter certains membres de son équipe qui gèrent de fortes sommes d’argent, mais il les protège désespérément. Tabeyang fait de même. Ils clament que ces comptes sont confidentiels. Où en sommes-nous aujourd’hui ? Les donateurs demandent des comptes avant toute autres contribution », dixit Eric Tataw.
Lire aussi : Crise anglophone : L’opération Lockdown divise déjà les dirigeants séparatistes
Il renchérit en affirmant : « tout ce que nous voyons ce sont des suppôts. C’est que les fonds n’ont pas été détournés. Permettez que je prétende convenir avec eux que cet argent n’a pas été détourné. Si c’en est le cas, les responsables des counties peuvent témoigner au moins d’une maigre mesure qui a impacté leur vie. Chaque département n’a reçu pas plus de 10 mille dollars ». Il ajoute : « Nous parlons de 480 millions de francs CFA sous le règne de Dr Sako. Lequel a personnellement émargé 100 mille dollars (environ 60 millions de francs CFA) pour un deal étrange, il y a environ 14 mois. Jusqu’à présent, rien n’est dit à propos ».
Sur l’une de ses pages Facebook, Eric Tataw continue le plaidoyer pour que l’équipe dirigeante de l’Ambazonie actuelle puisse « rendre gorge ». Eric Tataw dont la dernière actualité est sa rencontre mercredi soir avec la sénatrice américaine Karen BASS dans son bureau à Washington.
Stéphane NZESSEU
Du lieu-dit mille 17 jusqu'à Buea Town, tout se déroule comme d'habitude - les magasins sont ouverts, les taxis circulent et les habitants s'occupent de leurs activités quotidiennes. Depuis le 09 janvier 2017, nombreux sont ceux qui se disent fatigués des appels des villes mortes, mais prient pour que le gouvernement fasse bien de développer les régions anglophones.
"Nous respections les villes mortes hier. Nous souffrons vraiment sous le poids de ces villes mortes. Le confinement reviendra juste pour nous tuer. On a besoin d'un peu de répit. Nous avons des factures à régler et nous devons travailler pour subvenir à nos besoins", raconte un habitant de Mile 17 Motor Park.
Lucas Ayaba Cho, président du conseil d'administration de l’Etat imaginaire d'Ambazonia, a déclaré le vendredi 26 juillet 2019 qu'un confinement de deux jours était nécessaire. "Je déclare, avec d'autres dirigeants, la fermeture totale du territoire d'Ambazonia du lundi 29 juillet au mardi 30 juillet 2019. C'est en solidarité avec tous les prisonniers d'Ambazonia et une exigence de responsabilité".
Un autre communiqué signé par Dabney Yerima, vice-président de la République fédérale d'Ambazonia, en date du 26 juillet 2019, appelait également à des manifestations de solidarité aux ambassades du Cameroun et/ou de France au cours des prochaines semaines, ordonnant la fermeture des régions anglophones du Cameroun.
Le communiqué de Yerima a fait avancer les choses : "Nous appelons les autorités camerounaises à rendre public immédiatement et sans délai le lieu où se trouvent tous les détenus qui ont été emmenés vers des destinations inconnues... Nous appelons les autorités camerounaises à libérer avec effet immédiat tous les prisonniers politiques ambazoniens dans leurs cachots", ainsi qu'à demander un accès immédiat et sans condition à tous les médias internationaux indépendants et aux groupes des droits humains pour pouvoir atteindre chaque détenu de leur choix.
Selon leurs dossiers, "plus de onze détenus ont été massacrés, plus de 50 blessés et certains ont subi des blessures mettant leur vie en danger. Plus d'une centaine de détenus ont été transportés vers des destinations inconnues pour être torturés et peut-être massacrés".
Les Forces de Restauration, une référence aux hommes armés luttant pour la restauration de l'indépendance d'un pays qu'ils appellent Ambazonia, ont dénigré l'appel de Chris Anu pour un verrouillage. Ils disent que les membres de la diaspora sont tellement insensibles aux souffrances des masses, dans la mesure où ils cherchent la moindre occasion d'infliger plus de souffrance aux masses sans défense.
Otric N.
D’après ce témoignage, Mamadou Mota est incarcéré au quartier 3 de la prison centrale. Depuis le balcon de son local, il a une vue sur la cour intérieure de la prison. C’est depuis cette position qu’il observait dès les premières heures de la matinée le mouvement d’humeur initié par les prisonniers arrêtés dans le cadre des crises dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Comme la plupart des prisonniers, il se disait que c’est un mouvement passager et qui sera rapidement maîtrisé par les gardiens de prison. Ce qui ne sera pas le cas.
Quelques temps plus tard, les grévistes ambazoniens envoient une délégation à la rencontre de Mamadou Mota. En fait, ils ont besoin d’un traducteur fiable pour transmettre leurs doléances aux geôliers présents qui visiblement ne comprenaient mot de la langue de Shakespeare. Les prisonniers ambazoniens savent très bien que Mamadou Mota est parfaitement bilingue. De plus, il a toujours fait preuve d’esprit pacifique, c’est la raison il semblait être la personne indiquée pour faire la médiation entre les grévistes et les administrateurs de la prison. Bref, les ambazoniens font donc appelle au premier Vice – président.
Mamadou Mota, dans un premier temps va refuser de s’approcher des ambazoniens. En effet, dans leur mouvement de revendication, ils avaient déchiré des sacs plastiques aux couleurs de l’ambazonie. Morceau de plastique qu’ils brandissaient en même temps qu’ils chantaient l’hymne de leur Etat. La raison du refus de Mota est simple. Il leur dit clairement que lui, vice – président du MRC et respectant les institutions de la république, il ne peut rien faire pour eux s’ils ont en main ce drapeau. Les ambazoniens vont se résoudre à abandonner ces sacs plastiques. Et pour davantage marquer son attachement à la république du Cameroun, il va rentrer dans son « mandat » se changer pour arborer un maillot des lions indomptables et un survêtement aux couleurs de l’équipe nationale. Les ambazoniens, dénués de leur drapeau, et Mota aux couleurs du Cameroun, il va descendre et sortir de son quartier pour aller à la rencontre des contestataires pour leur servir d’interprète. Seulement, lorsqu’il descend, les prisonniers ambazoniens vont le porter comme en triomphe. Et comme on va le voir sur les images qui circulent sur les réseaux sociaux, il va se contenter de traduire en français ce que les ambazoniens disent.
Quelques minutes plus tard, ses services de traducteur seront également sollicités par le régisseur de la prison dans la médiation infructueuse qu’il engage dans le cours de la journée. Une fois ce qu’il avait à faire terminé, Mamadou Mota va regagner son « mandat ». Et c’est là qu’on viendra le soustraire pour l’exfiltré dans les tours de trois heures du matin. La suite, ce sont des actes de tortures sur sa personne. Au finish, Mamadou Mota est injustement mis en isolement par la gendarmerie, et pourtant il officiait comme médiateur.
Stéphane NZESSEU
Dans les lignes qui suivent, Georges Dougueli tente de démontrer ce qu’il a qualifié de « Premières Escarmouches en prison – Mouroir »
La mutinerie de Kondengui n’est qu’une bataille dans la guerre qui opposera les possédants aux pauvres. Certes les écarts sociaux ne sont pas une exclusivité camerounaise. D’ailleurs, même les pays développés cherchent encore les moyens de mieux redistribuer la richesse nationale. Néanmoins, au Cameroun, les inégalités sociales se sont beaucoup creusées au fil de ces années de gouvernance erratique.
Au point que l’essentiel des missions des forces de l’ordre s’est réduit chaque davantage à protéger les riches de l’appétit insatisfait des pauvres. Ces inégalités se sont dupliquées dans la microsociété que constitue le pénitencier. Rien d’étonnant, donc, que les riches pensionnaires des quartiers spéciaux aient été pris pour cible par des émeutiers furieux d’être parqués et nourris comme du bétail avec l’environnement de promiscuité et d’insalubrité qui va avec.
Entendons-nous bien. La haine des riches n’explique pas à elle seule l’explosion de violence d’hier. La violence naît de l’injustice dont ils estiment être les victimes. Eux, les prisonniers arrêtés pour la cause de l’ambazonie, n’ont pas le sentiment d’avoir enfreint une loi légitime. Leur engagement dans la lutte pour l’autodétermination de leur peuple annihile toute forme de culpabilité envers un Etat qui fait figure d’oppresseur. Ils ne se prennent pas pour des criminels mais comme des martyrs.
Quant aux détenus du MRC, ils estiment qu’en vertu du droit constitutionnel de manifester, ils ont la règle de droit de leur côté. A leurs yeux, c’est le gouvernement qui agit en violation des normes. Dès lors, on devine en quelle estime ces personnes tiennent les dignitaires déchus, ces « criminel en col blanc » des quartiers spéciaux qui – injustice suprême- vivent, eux, dans des cellules climatisées aménagées à leur goût, peuvent s’offrir des repas cuisinés à l’extérieur et profitent de toutes sortes d’avantages octroyés par un régime dérogatoire non écrit.
Mis à part leurs dirigeants, la majorité des détenus de la prison centrale de Kondengui, qu’ils soient séparatistes « ambazoniens » ou militants du MRC, sont des pauvres. Selon une étude de l’Institut national de la statistique, en 2014, sur 22 millions de Camerounais, 8 millions, soit 37 % de la population, vivaient avec moins de 931 FCFA par jour, soit des revenus en-dessous du seuil de pauvreté.
A ceux-là, il faut ajouter les insurgés islamistes de la secte boko haram. Or ces détenus ont pour la plupart été arrêtés et transférés à Yaoundé à partir de deux des régions concentrant le plus de pauvres selon la même étude, à savoir l’Extrême nord (35,8%) et le Nord-Ouest (13,2%).
Kondengui est, donc, une poudrière sociale. C’est aussi l’allégorie d’un pays déliquescent, qui a renoncé à l’idée de progrès humain. On n’y respecte pas autrui, ni individuellement ni en groupe. Or, « Il n’est pas de république sans vertu » ont théorisé deux philosophes, Jules Romain Barni, l’un des pères fondateurs de la gauche, et Montesquieu.
La France, qui est souvent notre modèle, tient sa vertu en l’« Etat-providence » crée après la Seconde Guerre mondiale avec la mise en place de la sécurité sociale et toutes sortes de mécanismes tels que les allocations-chômage et logement. Ne dit-on pas qu’un pays se juge à la façon dont il traite les plus faibles ?
GDouguel
La première information que Sosthène Medard Lipot livre à l’opinion publique est qu’on est sans nouvelle jusqu’ici des cadres du parti. Il faut rappeler que les militants du MRC et plusieurs cadres du parti étaient enfermés dans la prison centrale de Kondengui. Par ailleurs, il rassure les membres des familles des prisonniers de ce que les responsables du parti sont en train de faire tout ce qui est en leur possible pour donner au plus tôt des nouvelles de ces militants incarcérés.
Le secrétaire national à la communication du MRC fait savoir que le 1er Vice–président du MRC, Mamadou Mota et un autre militant auraient été exfiltré pour une destination inconnue.
« Le Secrétaire national à la Communication du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) porte à la connaissance de l'opinion publique nationale et internationale, que suite à la mutinerie des prisonniers de la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, le dimanche 21 juillet 2019, ce lundi matin, l'on est sans nouvelles des cadres et militants du MRC incarcérés dans ce pénitencier.
Les avocats des prisonniers politiques du MRC n'ayant pas eu accès à leurs clients, jusqu'au moment où ce communiqué est rendu public. Le témoignage de Me Emmanuel Simh, qui n'a pas eu accès à l'intérieur de la prison dimanche soir, est fort édifiant quant aux difficultés d'accès à l'information.
Selon certaines sources, le 1er Vice-président du MRC, Mamadou Mota Yacouba à été exfiltré de cette prison ce lundi matin, ainsi que le militant du MRC, Branco Nana, tous pour des destinations encore inconnues.
Il convient de préciser que les avocats du MRC travaillent depuis dimanche soir, aux fins d'assister leurs clients en situation difficile. Les familles et relations des prisonniers politiques du MRC, dont l'anxiété est compréhensible, sont priées de garder leur calme.
Le MRC souhaite que les droits humains et singulièrement les droits de tous les prisonniers de la prison centrale de Kondengui, sans discriminations, soient respectés. »
Les militants du MRC étaient les deuxièmes à entrer dans la crise après les « ambazoniens » qui ont initiés la mutinerie. Mais il faut dire qu’à l’heure de la pagaille, il est difficile de savoir qui se trouve où, étant entendu que toute la prison est sens dessus – dessous.
Affaire à suivre !
Stéphane NZESSEU
Un véritable coup de maître, pour les éléments du Bataillon d’ Intervention Rapide qui, pendant cette descente ont récupéré du matériel militaire, notamment : trois AK 46 – deux P.A de fabrication artisanale – trente armes de fabrication artisanale – deux semi automatiques – cent vingt huit munitions de 5,56 – douze munitions calibre douze – trois canons dont un chargé – un képi – du chanvre indien.
Les forces de défense et de sécurité camerounaises ont ainsi pu détruire, une autre base de ces individus qui, malgré les appels incessants du gouvernement à un retour à la paix persistent dans ce chemin qu’ils ont tracé. Des criminels qui se complaisent dans cet engrenage de sang et de larmes, qui refusent de tenir compte des cris et des pleurs de ces maman qui, pendant la descente du premier ministre chef du gouvernement il y’a quelques jours, ont crié leur raz le bol d’enterrer les leurs.
Ils se sont retranchés dans des lieux qu’ils croient inaccessibles, comme dans cette commune située dans la région du Nord Ouest, département de la Mezam. Ils apparaissent juste pour commettre leurs forfaits, se croyant invincibles à cause de leurs fétiches et des drogues qu’ils ingurgitent.
Une armée républicaine
Fort heureusement, face à ces individus sans foi ni lois, assoiffés de sang et dont on n’arrive pas à percer les motivations, des êtres qui bénéficient des soutiens occultes, il y’a cette armée républicaine. Elle s’attèle nuits et jours, à protéger l’intégrité du pays, ainsi que ces camerounais qui sont descendus nombreux dans les rues, lorsque Joseph Ndion Ngute est allé transmettre le message de paix, de réconciliation, de vivre ensembles, malgré les divergences de points de vue.
Une armée qui comporte peut être en son sein, quelques brebis galeuses qui ne sauraient atténuer le travail de titan dont peut se prévaloir la grande majorité de ceux qui, au détriment de leurs vies personnelles, de leur famille, se sont résolus à protéger les camerounais.
Un otage libéré
Même si l’on n’a pas donné l’identité de ce dernier, voilà une personne qui a recouvré la liberté et est repartie dans sa famille. Nul ne peut connaître l’état d’esprit dans lequel elle a vécu depuis qu’elle a été kidnappée. Peut être avait – elle déjà perdu l’espoir de revoir les siens un jour, croyant ses dernières arrivées, quand on connait le sort qui est réservé à ceux qui malheureusement finissent entre les mains des ambazoniens.
La contribution des populations est impérative
Et, c’est cet appel qui est lancé, aujourd’hui plus que jamais par les forces de défense et de sécurité camerounaises. Ce sont les chefs traditionnels qui connaissent l’identité de ceux qui vivent dans leur unité administrative, ce sont les parents qui peuvent supplier leurs enfants d’abandonner les armes afin d’intégrer les programmes mis à leur disposition par le gouvernement camerounais. Or, « ceux qui vont persister sur le chemin de la criminalité, vont nous trouver en face d’eux, nous sommes formés pour ça et, nous sommes prêts à nous sacrifier pour le Cameroun », dixit l’un des responsables du Bataillon d’Intervention Rapide qui a préféré gardé l‘anonymat.
Nicole Ricci Minyem
La présidente du Cameroon People’s Party et leader du mouvement « Stand up for Cameroon », Édith Kah Walla, s’est exprimée récemment sur la crise anglophone au cours d’une rencontre à l’université Georges Washington aux États-Unis. Lors de cette sortie, elle a clairement marqué son désaccord avec l’option de la lutte armée choisit par les séparatistes.
C’est au cours d’une interview accordée depuis les États-Unis à la « Matinale Info », diffusée sur la radio Kalak FM (une chaîne urbaine émettant à Yaoundé sur la fréquence 94.5), jeudi 25 avril 2019, que la présidente du Cameroon People’s party (CPP) a critiqué le combat des ambazoniens.
« Il y a un problème anglophone au Cameroun, il y a une marginalisation des anglophones… Notre position a toujours été que, nous devons absolument lutter pour les droits des anglophones, nous devons absolument lutter contre le régime Biya et arriver à une transition politique qui va nous permettre de dialoguer sur le Cameroun, sur l’identité camerounaise, sur le problème anglophone et sur les problèmes qui minent les 10 régions du Cameroun », a soutenu l’ancienne candidate à la présidentielle.
Et d’ajouter : « Nous estimons que cette lutte doit absolument être non-violente. Nous estimons que nous devons mener cette lutte ensemble en tant que camerounais, les anglophones et les francophones et nous estimons qu’il ne faut absolument pas mener cette lutte en commettant les mêmes tares que nous reprochons au régime Biya. Il ne faut pas mener cette lutte en mentant la population, il ne faut mener cette lutte sans donner de l’éducation politique à la population. Il faut mener cette lutte en amenant la population à connaitre ses droits, à comprendre son droit à revendiquer, à mener des actions non-violente jusqu’à l’obtention d’un changement pour le Cameroun. »
« Nous sommes arrivés à un stade dans cette crise ou il est important d’avouer que, le gouvernement de son coté, et c’était tout à fait prévisible, ne sait utiliser que la force, ne sait utiliser que la violence. Et cette violence-là ne marche pas. Et de l’autre part, les ambazoniens eux aussi semblent être portés sur la violence. Et cette violence non plus ne porte pas. Les ambazoniens n’ont pas réussi à stopper le gouvernement au contraire, le gouvernement à intensifier sa violence », a affirmé la présidente du CPP.
Si elle accuse le régime Biya d’être à l’origine de ce conflit armé, la femme politique estime que « les ambazoniens devraient déposer les armes parce que leur population est en train d’être tuée… »
Une déclaration qui n’a visiblement pas été du goût des séparatistes. Car dans son édition du 19 avril 2019, le journal The Sun indiquait que Mark Bareta, un des séparatistes résidant à l'étranger, avait via un message Facebook, affirmé que Kah Walla était « un ennemi du peuple ».
Danielle Ngono Efondo