Ces révélations sont tirées du témoignage d’un général ambazonien qui dit avoir été approché par le Général EKO EKO, Directeur Général de la Recherche Extérieure du Cameroun. Depuis la prise de contact jusqu’à l’abandon des armes par les combattants d’élites des armées ambazoniennes, les techniques mises en œuvre par le Général patron de la DGRE sont des succès vibrants.
Dans les rangs des sécessionnistes, l’évocation du nom du patron des services secrets du Cameroun inspire la terreur et la peur. C’est comme prononcé le nom de Jésus Christ en enfer. Selon l’ancien Général Ambazonien Success Nkongho, « j’avais peur de cet homme et des hommes en tenues à cause de ce qu’ils nous ont fait avant ». « Ce qui me motive de venir avec certains combattants et réfugiés ambazonien qui ont déposés les armes, ce qui me motive de venir au Cameroun sans avoir crainte d’être arrêté, c’est parce que j’ai été convaincu par certains négociateurs, médiateurs de paix qui sont des membres du gouvernement du Cameroun. »
« En effet, avant que je ne vienne au Cameroun, ceux qui sont venus me faire parler ont appelé le General EKO EKO, dont j’avais trop peur. J’ai causé avec lui au téléphone. Les premières paroles qui sont sortis de sa bouche sont : « Mon frère, je suis ton frère, tu es mon frère, on sait qu’il y a des malentendus qui sont arrivés entre les gens d’une même maison. Mais on peut arranger ça entre nous. Il y a un temps pour la pluie, il y a un temps pour le soleil, il y a un temps pour le combat et il y a un temps pour la paix et je suis convaincu que voici le temps pour la paix. Tu es mon frère, je suis ton frère ». Ces paroles m’ont beaucoup marqué. N’oublions pas que c’est le patron des services secrets du Cameroun qui négocie pour la paix. C’est alors que je suis venu le rencontrer pour la première fois. On a discuté dans son bureau pendant longtemps et j’ai vu un homme qui était un véritable mendiant de la paix. Un homme épris de paix entre les camerounais et les ambazoniens. J’ai vu la simplicité, l’honnêteté, un homme qui craint Dieu et qui veut le meilleur pour son pays. La manière dont il réclamait la paix, c’est comme quelqu'un qui réclamait l’oxygène. »
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« Il m’a demandé si je peux parler à mes frères pour qu’il y ait la paix, j’ai dit y a pas de problèmes. Quelques jours je suis revenu avec des grands généraux et combattants ambazoniens. Et au terme des discussions ils se sont tous rendus compte de l’attachement de cet homme pour la paix. C’est ça qui a cassé notre orgueil, ça a cassé nos ambitions notre manière de faire. Et on s’est dit avec un homme comme celui-ci, on peut travailler pour la paix dans le Cameroun. »
Comme on peut le voir, la stratégie est toute simple, un dialogue franc et sincère entre les combattants des deux parties est en train de produire plus de résultats que des années de conflits armés. Et d’après le Général Success Nkongho, ils sont déjà des milliers de combattants qui ont déposés des armes à la suite des démarches du patron des services secrets du Cameroun.
Stéphane NZESSEU
Depuis sa sortie musclée, mettant à nu les activités illicites de la fondation Ayah Abine, Dr Success Nkongho est au cœur de l’actualité en rapport avec la crise anglophone. Il a accepté de donner sa toute première interview à un média camerounais à Agence Cameroun Presse. Le Dr Success Nkongho qui est d’expression anglaise a choisi de s’exprimer en langue française pour cette interview.
ACP : Comment peut-on présenter le Dr Success Nkongho ? Qui est le Dr Succes ?
Je m’appelle Dr Succes Nkongho. Je suis de la nationalité Camerounaise. Précisément je viens de la Manyu, arrondissement de Eyumudjock. Je suis théologien. Et par ailleurs, je suis entrepreneur. J’ai une entreprise qui fait dans les travaux publics (routes, ponts et chaussées, bâtiments.). J’ai aussi deux écoles, une école de théologie et une école primaire et secondaire. Je suis marié et père de cinq enfants.
ACP : Pourquoi vous êtes-vous engagé dans la bataille de l'Ambazonie ? C'était quoi vos motivations à l'époque ?
Ce qui m’a poussé à m’engager, ma motivation pour entrer dans la bataille de l’Ambazonie, c’était une passion de défendre les gens marginalisés, surtout mon peuple. C’est le jour où j’ai vu les avocats être maltraité à Buea, ça m’a traumatisé. Les avocats sont ceux qui portent la voix des faibles et la façon dont ils ont été traité m’a traumatisé. Et c’est ce jour que j’ai décidé de m’engager dans cette crise animée par cette passion pour la justice.
ACP : Quel rôle avez-vous joué dans la crise en tant que général de troupes ?
Premièrement, je suis le premier activiste anglophone qui a créé le premier groupe de défense à Ground Zero. On appelait ça EYUMODJOCK SELF DEFENSE FORCE. Et ça a inspiré des milliers de personnes. C’est nous qui avons ouvert les yeux de plusieurs de jeunes à penser à défendre le territoire avec les armes. Aussi c’est moi qui ait nommé Sissiku Ayuk Tabe pour être leader de l’Ambazonie. Personne ne le connaissait. Nous étions à une réunion à Lagos où nous étions 36. Sissiku Ayuk Tabe n’était pas présent, mais il s’était fait représenté par une autre personne. Quand était venu mon tour de nominé celui qui devait être leader, j’ai cité le nom de Sissiku et les autres dans la salle ont confirmé. C’est alors qu’il est devenu président de l’Ambazonie.
ACP : Pourquoi avez-vous décidé de sortir de la guerre ?
J’ai quitté cette guerre parce que, je n’avais pas commencé cette guerre avec l’invitation de quelqu'un. C’est par ma propre décision que j’y suis entré et c’est par ma propre décision que je suis quitté.
De deux, j’ai décidé de quitter cette guerre parce que, je ne peux pas faire partie d’une guerre où on viole toutes les lois internationales : couper les têtes des gens, couper les doigts des gens, couper les pieds des gens. Je ne peux pas faire partie de cette guerre. Je suis un homme de conscience, il y a des choses que je ne peux jamais faire dans ma vie malgré ce que j’espère avoir comme bénéfice.
J’ai quitté cette guerre parce que les armes que nous avons obtenues, on les a utilisés pour se tuer entre nous au lieu de défendre notre territoire ;
J’ai quitté cette guerre parce que ça a créé la division entre nous les anglophones ;
J’ai quitté cette guerre parce qu’on luttait au départ pour la démocratie, pour l’expression des opinions libres. Mais je constate que l’Ambazonie veut imposer son opinion à tout le monde par les armes et l’intimidation. Je ne peux pas faire partie d’un peuple qui empêche la libre expression. A ce sujet d’ailleurs, la république du Cameroun est mieux que l’Ambazonie. A la république du Cameroun, il y a au moins un degré de liberté d’expression. Or en Ambazonie tu es obligé de penser comme ils pensent, de parler comme ils parlent, sinon on va couper ta tête, ton doigt ou s’en prendre à ta famille. Certains hôpitaux comme l’hôpital de Kumba a été brûlé par nous. Et le Général Divine qui est mort l’autre jour, c’est lui qui a brûlé l’hôpital de Kumba.
Je ne peux pas être dans une guerre où on détruit les institutions. Qu’avons-nous gagner à détruire la SONARA et la CDC. Pourtant nos frères t nos sœurs qui travaillaient là-bas ont perdu leur travail et sont aujourd'hui devenu un fardeau pour nous. Cette guerre est devenue les affaires pour plusieurs, qui utilisent ça pour se faire de l’argent et devenir riche, augmenter leur grade politique
J’ai quitté cette guerre parce que, nos gens utilisent cette guerre pour les règlements de comptes entre voisins, pour intimider la population, violer des filles, kidnapper les gens et demander l’argent de rançon, arracher les champs de café de cacao, les voitures, les femmes des gens…
Il y a des gens qui n’étaient rien du tout, mais la guerre les a rendus populaire et riches.
ACP : Vous avez fait des déclarations graves, dénonçant le rôle de la fondation Ayah dans le transport des armes. Racontez-nous comment ça se passait ?
Vous n’ignorez pas que Ayah Paul Abine et sa fondation sont les mêmes personnes. Lui et sa fondation sont des Ambazoniens, ils sont les partenaires de l’Ambazonie, ce sont les facilitateurs de l’Ambazonie. Vous rendez vous compte que les balles perdues ont déjà pris presque tous ceux qui se baladent dans les brousses, mais ça n’a jamais touché Ayah Paul Abine et sa fondation même par accident. Dites-vous que c’est entre eux.
Sachez que l’argent qu’on met dans le compte de Ayah Fondation, est de l’argent que Ayah Fondation utilise pour aider les soldats, prendre soin de leurs familles, les soigner quand ils sont malades et acheter les armes. Ils sont partenaires. Ayah Fondation est une organisation politique et terroriste qui n’a aucune passion pour aider les gens. S’ils avaient cette passion, les avez-vous vu à Bafoussam, ou dans les autres catastrophes dans le reste du pays ? Quelle est cette passion qui se limite à une zone spécifique ? C’est parce que c’est le semblant.
ACP : Le président de la fondation Ayah a donné ce jour une conférence de presse pour démentir vos propos. Quels commentaires vous pouvez faire ?
Il est en train de souffler son dernier souffle car il sait qu’on l’a exposé et on va l’exposer plus que cela. Il exprime juste sa frustration parce que la vérité est sortie
ACP : Comment peut-on sortir de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ?
On peut sortir de cette crise par un dialogue inclusif. On commence par la relaxe des tous les prisonniers politiques Ambazoniens y compris Sissiku et son équipe, ainsi que toute autre personne dans les prisons et centre de détention dans le pays. Après les avoir libéré on sort la présence de l’armée dans les rues des villes anglophones. Après cela on invite tous les acteurs, inclus les fédéralistes sur la table de discussion pour tirer au clair cette affaire. Les Ambazoniens croient qu’ils ont le monopole de la décision sur la situation du Sud-ouest et Nord-Ouest et pourtant dans ces régions, il y a de nombreux citoyens qui ne veulent pas la division de ce pays.
ACP : Quel message adressez-vous aux Camerounais ?
Ce que je peux dire aux camerounais c’est de rester calme, c’est que la paix reviendra dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Je suis en train de travailler nuit et jour. Joué ma part de rôle pour restaurer la paix dans nos régions. Oui David était trop petit, il n’avait pas l’expérience dans la guerre. Mais c’est lui qui a mis le dos de Goliath au sol. Je peux être petit, mais le Dieu que je sers, les idées que j’ai ne sont pas petits.
Quand on va mettre en œuvre ces idées, cette crise ne sera plus qu’une histoire. Je connais le secret des ambazoniens, je connais les entrées et les sorties, je connais leur début et leur fin. J’ai la clé des ambazoniens. J’ai commencé à les attraper. Et eux-mêmes ils savent que ma position aujourd’hui va mettre fin à ce qu’ils appellent la révolution.
ACP : Dr Success Nkongho, merci d'avoir accepté cette interview
Que Dieu bénisse le Cameroun, que Dieu bénisse le Chef de l’Etat, que Dieu bénisse le général EKO EKO, que Dieu bénisse le Premier Ministre, que Dieu bénisse Mr Elie Smith, que Dieu bénisse le Cameroun merci.
Par Stéphane NZESSEU
Accusé d’avoir livré des armes aux sécessionnistes dans le but d’intensifier la guerre et de maintenir un état de psychose au sein des populations, dans les régions du Nord et du Sud Ouest sous le prétexte de faire des dons, le président de l’organisation non gouvernementale qui porte le même nom, a multiplié les sorties médiatiques au cours desquelles il entend poursuivre ses « pourfendeurs » en justice.
La première sortie du fils du juriste et homme politique camerounais Ayah Paul Abine était sur les antennes d’Equinoxe Tv, dans le cadre de l’émission « Bonjour Chez Vous ».
Face à ce qu’il considère comme une cabale, il a pris la résolution de porter plainte, en précisant qu’un collège d’avocats est déjà constitué pour lui permettre de laver le nom de son père de même que l’image de cette fondation consacrée selon lui, à apporter du soutien aux blessés de la crise dans les régions du Nord et du Sud Ouest : « Nous allons porter plainte contre le Dr Success Nkonfor. Les magistrats doivent lui demander les preuves de ses déclarations. Où et comment la Fondation Ayah a livré les armes aux sécessionnistes » ?
Une résolution qu’il a réitéré ce Mardi, lors d’une conférence de presse donnée dans la cité capitale politique du Cameroun mais cette fois, en agrandissant la liste des personnes qui seront face aux juges car d’après lui, il serait victime d’une cabale médiatique orchestrée par certaines chaînes de télévision, des journalistes et quelques foras dans les réseaux sociaux : « L’organisation non gouvernementale mise en place par Paul Ayah Abine, mon père, candidat à l’élection présidentielle de 2011 et classé 5ème, qui n’a jamais caché qu’il est pour le fédéralisme et non pour la sécession, fait l’objet de diffamation, de propagation de fausses nouvelles, de chantage et d’injures. Cette fondation dont je suis le président tient à informé tout le monde qu’elle a saisi le tribunal de première instance de Yaoundé, contre Dr Success Nkongho, Frankline Njume, Ernest Obama, la chaîne de télévision Vision 4, le journal l’Anecdote et la plate – forme Facebook dénommée ma kontri pipo Dem… ».
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Ayah Ayah Abine Fils, devant les Hommes des médias, s’est voulu plus précis : « Ces individus ont de façon répétitive, véhiculé l’information selon laquelle la fondation Ayah est responsable de l’achat, l’importation, la transposition et la distribution des armes de guerre aux amba boys… ».
Même s’il dit accorder toute sa confiance à la justice de son pays, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il veut que l’accompagnent dans la recherche de la vérité, Interpole, la police judiciaire du Cameroun, les représentations diplomatiques, l’administration de Facebook, et affirme en outre que des plaintes seront déposées aux Etats Unis et en Europe et au Royaume Uni.
Nicole Ricci Minyem
Le pasteur et prédicateur pentecôtiste accuse depuis quelques jours la fondation Paul Ayah Abine d’être la courroie de ravitaillement en armes et munitions des milices ambazoniennes qui tiennent tête aux forces armées de La République du Cameroun depuis près de quatre ans aujourd'hui.
Dr Success Nkongho se présente comme un Apôtre de Dieu. Il est le pasteur créateur de l’église « Christ Kingdom Ministries Inc ». Cet homme de Dieu, aux premières heures du conflit entre sécessionnistes et forces armées camerounaises, avait pris les armes contre la République. Pendant près de trois ans, il a combattu dans les forêts de la Manyu et au-delà. Depuis quelques jours, l’homme de Dieu devenu Homme de guerre a retourné sa veste et a rallié les rangs de la République. Depuis lors, il aurait eu plusieurs entrevues avec le ministre de l’administration territorial, Paul Atanga NJI sur les contours de la crise et précisément sur comment faire pour mettre fin aux conflits armés. C’est dans ces entre faits que le Patron du présidium des Apôtres va faire des révélations fracassantes sur le rôle de la fondation Paul Ayah Abine dans le ravitaillement des milices ambazoniennes.
Dr Success Nkongho déclare : « C'est la fondation Ayah paul qui nous livrait les armes sous le prétexte d'une ONG humanitaire... Si nous avons pu convaincre plus de 87 personnes à regagner le Cameroun en quelques jours, imaginez ce qu'on peut faire en deux semaines et même un mois. » L’ex chef séparatiste ayant déposé les armes et retourné au Cameroun ces jours est manifestement retourné contre les acteurs actuels de la crise anglophone. Il s’en prend à tous ses anciens collègues de combats et promets la déstabilisation des groupes sécessionnistes dans les jours à venir.
Revenant sur le rôle de la fondation Paul Ayah, Dr Success Nkongho précise : « Cette association humanitaire n'est que le bras armé de la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun. C’est par cette organisation que les activistes tapis à Londres, aux usa et partout dans le monde, envoient de l'argent pour l'achat du matériel de guerre et de la nourriture aux Ambaboys cachés dans la forêt, ceci sous forme des levées de fonds en destination aux femmes et aux enfants réfugiés du NOSO. Monsieur Paul Ayah Abine dans la guerre au Nord-Ouest et au Sud-Ouest joue un rôle bien clé et trouble..." Des déclarations qui restent à prouver. Ce d’autant plus qu’il semble évident que ce sont ces accusations que le ministre de l’administration territoriale aurait exploité pour arguer qu’une série d’organisation humanitaire participerait à ce type de besogne dans les régions en crise. Une déclaration qui a provoqué la furie du système des Nations Unies. La communauté nationale attend encore les preuves de ces allégations qui sommes toutes sont d’une extrême gravité.
Stéphane NZESSEU