Pour le Social democratic front du Chairman Ni John Fru Ndi i faut préalablement revoir le mode du scrutin. Au Mouvement pour la renaissance du Cameroun, on indique que le collège électoral est faussé d’avance.
Les élections régionales au Cameroun sont tout aussi attendues par les partis politiques comme les élections législatives et municipales. Avec le dépôt du projet de loi N°1046 déposé au Parlement portant modification du Code électoral, on a compris que lesdites élections sont une certitude. Cependant on note déjà des sons discordants autour de celles-ci. Car à peine le projet de loi déposé, que les partis politiques de l’opposition montent déjà au créneau pour faire des dénonciations. C’est le cas du Social democratic front (Sdf).
« Organiser les élections régionales alors que le mandat des conseillers municipaux tire déjà à expiration est anti républicain », fait savoir Jean Robert Waffo le ministre chargé de l’information et des médias au sein du Shadow Cabinet du Sdf. « Au regard de la composition du collège électoral actuel, le Rdpc aura 100% de conseillers régionaux sur l’étendue du territoire, ce qui est anormal car, les partis politiques qui disposent des conseillers municipaux dans les Mairies ne seront pas représentées », ajoute Jean Robert Waffo.
Au Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) du Pr Maurice Kamto, on déclare déjà ne pas pouvoir prendre part à ces élections en l’état des choses. «Le Mrc ne compte pas participer à cette élection puisque le jeu est faussé d’avance. Tous les chefs traditionnels sont dans le Rdpc. Les ¾ des conseillers sont du Rdpc. Nous attendons les législatives et les municipales. Pourquoi sauter ces élections pour organiser les régionales», affirme Christopher Ndong le secrétaire général du Mrc dans les colonnes du journal Le Jour N°2898.
Jean Robert Waffo en revenant à la charge pense qu’il faut qu’on intègre dans le projet de loi, une disposition qui modifie le scrutin actuel. «Passer du système majoritaire et proportionnel à un système proportionnel intégral. Si le mode de scrutin est maintenu, le Rdpc raflera tous les sièges et cela pourrait accentuer la crise dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Adamaoua», ajoute-t-il.
A titre informatif, il faut savoir la région est le second échelon de la décentralisation, institué par la Constitution du 18 janvier 1996 en son article 55, alinéas 1 et 2 qui disposent notamment que «les collectivités territoriales de la République sont les régions et les communes… Les collectivités territoriales décentralisées sont des personnes morales de droit public. Elles jouissent de l’autonomie administrative et financière pour la gestion des intérêts régionaux et locaux. Elles s’administrent librement par des conseils élus et dans les conditions fixées par la loi».
Liliane N.