La présidente du Cameroon People’s Party (Cpp) invite les camerounais à participer massivement au scrutin de dimanche prochain afin de mettre fin au régime de Biya et éliminer le système qui retient notre pays en otage depuis 58 ans.
Bien que n’étant pas en course pour la présidentielle 2018, Edith Kah Walla a tenu à ne pas passer inaperçue en cette période électorale. A quatre jours du scrutin qu’elle qualifie de «moment clé de notre histoire», la femme politique et candidate à l'élection présidentielle 2011 appelle les camerounais de tous bords à participer au vote sans violence ni discours de haine.
Pour elle, l’élection de dimanche prochain comporte une dynamique, celle de la transition politique. En y participant, chaque camerounais pourra mettre fin au régime de Biya et éliminer le système qui retient notre pays en otage depuis 58 ans; s'engager dans un processus de réconciliation nationale et de reconstruction.
Notamment, «traiter le problème anglophone et développer le sentiment d'identité nationale assurant à chaque Camerounais de jouir de l'égalité des droits et de l'égalité des chances dans la nation; traiter la question de la guerre pour l'indépendance, son impact sur la vie des citoyens, sur notre histoire politique et de tirer les leçons utiles pour construire notre avenir», estime Kah Walla.
Mais aussi, poursuit-elle, «redéfinir et reconstruire les institutions de l'État afin d'abolir leur conception coloniale et de bâtir des institutions modernes et fonctionnelles adaptées à nos principes et à nos valeurs. Déterminer la forme de l'État qui permettra aux citoyens de notre pays d'affirmer leurs identités infranationales spécifiques et d'assurer la fourniture de biens et services publics de base à la population. Réécrire la constitution et réformer les institutions clés, y compris le système électoral, sur la base du dialogue national et du processus de reconstruction».
Selon la présidente du Cpp, le dynamisme politique observé par les Camerounais ordinaires au cours des dernières semaines fait croire que le Cameroun est plus proche que jamais de cet objectif de transition politique.
«Cette élection se déroule sous une menace extrême de violence. Des groupes armés luttant pour l'indépendance dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest ont menacé de recourir à la violence. Le gouvernement s'est engagé à organiser des élections dans les régions secouées par la violence.
En outre, nous assistons à un niveau de discours de haine tribale au cours de cette élection comme jamais vu auparavant au Cameroun. En tant que Cameroon People’s Party, nous rappelons à tous les Camerounais que ce pays tout entier nous appartient à tous. Notre richesse réside dans notre diversité ethnique et culturelle.
Nous devons, à tout moment, garder ces éléments fondamentaux à l'esprit et exercer nos droits politiques sans violence ni animosité. La capacité d'accepter et de respecter les différences d'opinions politiques est essentielle pour la nouvelle nation que nous avons déjà commencé à construire», écrit Kah Walla.
Enfin, le Cpp souhaite inciter tous les Camerounais à rester engagés, actifs et déterminés à apporter des changements et une transition politique dans notre pays, au-delà du 7 octobre. Car, «il ne suffit pas de voter, nous devons nous appuyer sur la dynamique créée ces dernières semaines pour poursuivre l'action politique en vue d’obtenir la transition politique».
Otric N.
Etienne Sonkin est persuadé que le candidat investi par son parti politique peut être le vainqueur au soir du 7 octobre 2018.
En conférence de presse organisée il y a de cela quelques semaines, l’ex-Sénateur du Social democratic front (SDF) Etienne Sonkin a été clair sur les évènements qui pourraient avoir lieu au lendemain du scrutin de l’élection présidentielle, dans le cas où les résultats des urnes leur sont défavorables. Si Joshua Osih n’est pas proclamé vainqueur, c’est dans la rue qu’auront lieu les protestations. De ce fait il préfère mettre en garde quant à «une potentielle manœuvre de détournement des résultats par l’unique candidat en face qu’est Paul Biya». Etienne Sonkin ne s’est pas arrêté qu’aux avertissements, il a déclaré que l’envergure de la protestation sera semblable à celle qui a cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
«La victoire de Joshua Osih n’est pas celle d’un individu. C’est la victoire d’un peuple. Si la victoire d’un peuple est volée, c’est le peuple qui doit réagir. Il y aura mouvement terroriste si on nous vole notre victoire. Et autant que vous le voyez en zone anglophone, les camerounais à l’unanimité vont se révolter pour revendiquer leur cause. Que le peuple se révolte pour revendiquer sa victoire. On n’aura pas besoin de qui que ce soit parce que ne l’oubliez jamais, l’élu Président de la république n’est qu’un employé du peuple. Et si le peuple recrute son employé qui va apporter tous les changements dont il a besoin pour son mieux être et qu’un voleur, un agresseur vient à agresser cet employé, c’est tout le peuple qui va se soulever pour combattre l’ennemi commun», rapportait notre confrère Le Jour dans une de ses éditions.
A titre de rappel dans l’optique d’éviter la supercherie et de protéger leur vote, le parti politique créé par Ni John Fru Ndi, a lancé un appel de recrutement de 400 volontaires précisément dans les 33 unités administratives de la région de l’Est. Sur la motivation ayant conduit à la mise en place de cette mesure de recrutement, André Tiazé le président régional du parti a affirmé que dans cette partie du pays, la formation politique a été victime de la fraude électorale lors des précédentes élections présidentielles.
Au cours d’une réunion tenue avec les responsables locaux du SDF à l’Est, le parti a indiqué que la fraude électorale, dont il a été victime s’est traduite par la pratique d’achat de leurs bulletins de vote par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, la formation politique au pouvoir. «Le parti au pouvoir à l’habitude d’acheter à vil prix les bulletins auprès des électeurs affamés. C’est un véritable frein à la démocratie», a ajouté André Tiazé.
«Il s’agit d’une élection présidentielle et le candidat sera élu sur la base de son programme, sa personnalité et ses capacités personnelles. A ce titre le travail qui est à faire concerne tout le monde. Puisque c’est de l’avenir du pays dont il est question. Tous ceux qui veulent le changement peuvent accompagner le candidat Osih. Ils ne sont pas obligés d’être les militants du parti», a indiqué l’un des mandataires du SDF dans les colonnes du quotidien Le Jour.
Liliane N.