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Alors que les élections se profilent à l’horizon et que le débat a cours au sein de l’opinion publique sur le concept de « Fédéralisme Communautaire », Cabral Libii - président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale, qui défend cette vision, a, dans l’une de ses récentes sorties, tenté de démontrer l’importance que revêt le Département pour une mise en place plus concrète de la Décentralisation   

 

« Afin que la Région devienne une circonscription de notre identité, le chantier le moins difficile dans l'implémentation du fédéralisme communautaire, sera la reconfiguration des CTD (Collectivités Territoriales Décentralisées).

Les dix (10) régions actuelles, au tracé fantaisiste, doivent disparaître. Elles sont là cause de la confusion et des frustrations.

À l'observation, le découpage qui a un sens sociologique, anthropologique et identitaire au Cameroun est celui des communes et celui des départements.

Une fois, les Régions actuelles annulées, le nouveau découpage se fera à partir du cadastre des départements qui eux, deviendront immédiatement des Régions.

À ce niveau, on n’aura pas besoin de cinquante huit (58) Régions. Car, à bien y regarder, les Départements du Mfoundi, de la Mefou Akono, du Nyong et So'o et même de la Mefou Afamba par exemple, peuvent donner naissance à une seule Région qui porterait un autre nom autre que « Centre »...

Ce type d'exercice de regroupement peut être fait sur toute l'étendue du territoire, sur une base, sociologique, anthropologique, historique et identitaire.

On aurait alors au bout, non pas cinquante huit (58), mais une trentaine de circonscriptions de notre identité nationale. L'une des conséquences est qu'on aura des Régions anglo-francophones (dans l'aire Sawa par exemple). Ce qui aura l'avantage de l'accélération de l'intégration linguistique...

Ces Régions seront dirigées par un conseil Régional.

Et là encore, y aura pas besoin d'inventer la roue. Dans la configuration actuelle, sur les 900 conseillers régionaux, 700 sont des Délégués de Départements. Donc une fois plusieurs départements regroupés pour constituer une Région sur la base évoquée ci haut, ces Délégués constitueront automatiquement le Conseil de Région.

Il ne restera plus qu'a donner à la Région une véritable autonomie, ponctuée d'un véritable transfert de compétences.

Le Régionalisme identitaire verra le jour, la véritable décentralisation débutera sur une philosophie fédéraliste, nous sortirons du centralisme déguisé, la crise anglophone glissera allègrement dans l'oubli.

N'ayons pas peur.

Le matériau existe. Osons juste le remodelage ».

 

N.R.M

 
 
 
 
 
 
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Le Coordonnateur de la Conférence générale des anglophones pense que le temps accordé au dialogue national, ne saurait suffire pour mettre fin au problème.

 

Selon Elie Smith, le temps requis au grand dialogue national Coordonnateur de la Conférence générale des anglophones n’est pas suffisant pour penser qu’il mettra fin à la crise que les autorités tentent de résoudre. Pour le Coordonnateur de la Conférence générale anglophone (Cga), le problème à résoudre date d’une cinquantaine d’années. Il faut souligner que le grand dialogue national convoqué par Paul Biya le Président de la République va se tenir du 30 septembre au 04 octobre 2019.

Pour Elie Smith, il faut donc être réaliste. « C’est un processus. Il ne faut pas croire qu’on peut résoudre en quelques semaines, un problème qui date de 58 ans. C’est un processus qui va aboutir à la résolution de ce problème. C’est déjà un début. Le Chef de l’Etat a désavoué ses propres Ministres et militants du Rdpc (Rassemblement démocratique du peuple camerounais Ndlr) qui écumaient les plateaux de télévisions et de radio pour dire qu’il n’y aura pas de dialogue avec les terroristes. Ce problème ne sera pas résolu pendant la durée du dialogue. C’est un processus », déclare-t-il dans une interview accordée au quotidien Mutations parue en kiosque le 25 septembre 2019.

A titre de rappel, le Coordonnateur de la Cga fait partie des personnes ayant fait des propositions pour la résolution de la crise anglophone, présente au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, depuis déjà trois années. Il avait alors indiqué qu’il faudrait convier à la table des discussions, les indépendantistes de la diaspora. Il avait formulé trois conditions.

« La première c’est qu’il ne faut pas qu’il y ait des pré-conditions. Tout doit être mis sur la table et tout doit être débattu. Il ne doit pas avoir de sujet tabou. Au sein de la Conférence générale des anglophones, nous pensons que pour qu’un dialogue soit vrai, il faut l’honnêteté, la sincérité, la justice et le pardon. Il faut libérer toutes les personnes incarcérées dans diverses prisons dans le cadre de cette crise.

Beaucoup d’entre eux sont en prison parce qu’ils sont en désaccord avec quelques élites pour avoir évoqué l’idée du fédéralisme comme solution de sortie de crise. On doit également prendre langue avec toutes les composantes nationalistes indépendantistes anglophones à travers le monde. Si on ne peut pas le faire, ce dialogue ne peut pas résoudre le problème. C’est que nous pensons, ce qui n’est pas forcément le cas pour le gouvernement.

Troisièmement, depuis le début de cette crise, toutes les organisations internationales se proposent comme les médiateurs de sortie de crise. C’est pourquoi je précise que ce dialogue doit se tenir entre nous les camerounais uniquement parce que le linge sale se lave en famille », déclarait-il.

S’exprimant sur la Cga qui n’a jusqu’ici eu lieu, Elie Smith pense que sa tenue aurait été bien pour le grand dialogue national convoqué par le Chef de l’Etat. « Nous avons voulu que la conférence générale anglophone se tienne avant le Dialogue national, parce que notre but était de réunir les anglophones et réfléchir sur les causes de ce conflit et sur les solutions. Les résultats de cette conférence devaient être proposés au Chef de l’Etat pour la résolution du problème anglophone. Maintenant, l’Etat n’a jamais donné officiellement son accord. Ce que nous voulions c’était une conférence pour résoudre le problème anglophone. Donc, si on refuse qu’on organise la Conférence générale anglophone et qu’on organise le dialogue national pour résoudre le problème anglophone, nous soutenons l’initiative », souligne-t-il.

 

Liliane N.

 

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Tel est le point de vue donné par Dieudonné Essomba, alors que le débat suscite beaucoup de passion au sein de l’opinion nationale, à quelques jours de l’ouverture du Grand Dialogue National. 

 

 « Je ne sais pas pourquoi les gens s’attardent encore sur cette histoire de décentralisation !

La décentralisation administrative aurait pu marcher il y a 10 ans, avant le premier coup de feu de la Sécession ! Mais aujourd’hui, c’est terminé !

Certains nous en parlent avec arrogance, comme si le Gouvernement contrôlait encore tout et qu’il avait affaire à une population civile docile qui craint le moindre commandant de brigade !

Les Sécessionnistes sont armés, bon Dieu ! Ils se font tuer, mais ils tuent aussi !

Et en trois ans d’annonces triomphalistes au sujet d’un Etat qui est un monstre froid et tout-puissant auquel rien ne résiste, nous voyons bien que ce sont les Sécessionnistes qui montent en force ! C’est eux qui sont partis avec des mains nues, quand tout le monde croyait que l’Etat allait les mater en deux semaines !

Mais trois ans plus tard, ils sont toujours là, édictant leur loi ! Ils ont détruit les grands fleurons qui nous procuraient de très précieuses devises, la CDC et la PAMOL, déstabilisé les réseaux commerciaux, incendié les bâtiments publics, sans que ce fameux Etat puisse les en empêcher !

Ils ont pourchassé l’Etat, et il n’y a plus de sous-préfet et de commandant de brigade en dehors des grandes villes transformées en bunker, où les agents publics grelottent de terreur !

Ils perçoivent les impôts, contrôlent les routes et se sont installés dans des écoles construites par l’Etat qu’ils ont transformés en leur base, au vu et au su de tout le monde !

Et même dans les villes hyper sécurisées de Bamenda et Buea, c’est eux qui édictent le rythme de vie, en imposant les Villes Mortes, les Rentrées Mortes, sans qu’on puisse y faire quoi que ce soit, en dehors de stériles condamnations.

Sur le plan international, ils ont imposés leur cause comme une problématique majeure, contrairement aux pseudo-patriotes qui ont trompé le Gouvernement en lui faisant croire que c’était une simple affaire intérieure qui n’allait susciter aucune ingérence.

Et aujourd’hui, ce n’est pas eux qui souffrent, mais bien l’Etat du Cameroun! C’est l’Etat du Cameroun qui épuise ses ressources dans une guerre parfaitement inutile, c’est lui qui perd ses recettes c’est lui qui est dénoncé pour les violations des droits de l’Homme et qui se défend désespérément ! C’est lui que le monde entier regarde méchamment, avec un immense reproche !

A contrario, on n’a vu nulle part les Sécessionnistes demander le dialogue, mais plutôt dénoncer violemment l’archevêque émérite TUMI et tous les fédéralistes qui proposaient de négocier, impatients qu’ils sont de combattre et de chasser ce qu’ils appellent les forces d’occupation!

Voilà la réalité sur le terrain !

 

Les gens qui continuent à fanfaronner à Yaoundé sur leur Cameroun unitaire veulent nous conduire où là ? Ils nous affirment qu’ils vont mater la Sécession, ils vont la mater quand ? Avec des mots ronflants ? Ils attendent quoi ? Un sifflet ?

Qui peut mater la Sécession sans l’adhésion franche de la population anglophone ? Personne !

Je l’avais dit il y a trois ans : le Cameroun n’a pas les moyens politiques, économiques, financiers et diplomatiques pour mater militairement la Sécession anglophone ! On m’a traité de traitre à la patrie !

Comment les gens de Yaoundé ont pu croire qu’on pouvait imposer les liens d’un Etat unitaire à une Communauté représentant 20% de la population, et qui plus est, a déjà vécu dans un système fédéral, et sous la supervision des Nations-Unies ?

L’Etat unitaire est clairement un faux projet qui ne peut aboutir qu’à l’horreur ! Il faut en sortir définitivement et immédiatement!

Sinon, nous allons connaître exactement le même sort les 3 autres pays qui sont nés fédéraux et se sont amusés à supprimer la Fédération : l’Ethiopie, le Soudan et la Somalie !

On ne supprime pas une Fédération ! On peut la modifier, mais on ne la supprime pas !

Il est impératif de rentre dans la Fédération et c’est cela qui doit être l’objet du Dialogue !

Sinon, cela risque d’être tard !

 

Allons à la Fédération au risque de porter une terrible responsabilité historique ! Les Anglophones ne reviendront plus jamais à l’Etat unitaire ! Ils l’on dit et redit, leurs Chefs traditionnels, tous membres du parti au pouvoir l’ont clairement dit ! Ne donnons aucun prétexte à la Sécession, car nous ne pouvons pas la battre militairement, en dépit des fanfarons !

Allons à la Fédération ! La Fédération ne tue pas !

Le Nigeria est fédéral ! L’Ethiopie est fédérale ! L’Afrique du sud est fédérale ! La Tanzanie est fédérale ! Le Soudan est fédéral !

Les gens sont morts là-bas ?

Bien au contraire, ce sont les pays les plus puissants d’Afrique du point de vue économique. Et ils alignent aussi 16 Universités sur les 20 premières dans toute l’Afrique ! »

 

Dieudonné Essomba 

 
 
 
 
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Jean-Jacques Ekindi, Président national du Mouvement progressiste, parti politique d'opposition camerounais fondé en 1991, a déclaré que le retour au fédéralisme est le seul moyen de sortir de la crise qui secoue les régions du nord-ouest et du sud-ouest du pays.

 

L'ancien député à l'Assemblée nationale a rendu public le mardi 06 août 2019, le Manifeste fédéraliste de son parti lors d'une conférence de presse à Douala. Le document de trois pages a été lu en présence de Son Eminence le Cardinal Christian Tumi et les représentants d'une poignée de partis politiques.

Ekindi a déclaré qu'il était temps d'appeler à la réconciliation, d'enterrer la hache de guerre et de donner des raisons sincères pour que ceux qui se trouvent dans les buissons des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest puissent sortir.

Les différents intervenants de la conférence, qui ont exprimé d'une seule voix leurs doléances face à la participation à la crise anglophone, ont dénoncé d'une seule voix toutes les formes de violence en affirmant "qu'il est temps d'appeler à l'action et pas seulement au dialogue, ajoutant que "la guerre n'a jamais été la solution".

"Peuple camerounais, l'Etat fédéral est notre avenir, le voilà : L'État fédéral ne rendra pas les hommes plus vertueux et moins corrompus. Ce n'est pas non plus une corne d'abondance qui jettera des actifs sur les gens et éradiquera la pauvreté. Mais elle permettra de lutter efficacement contre les troubles qui ont conduit l'Etat unitaire à l'échec", a déclaré Jean Jacques Ekindi.

Le manifeste stipule que les 10 régions du Cameroun seront 10 Etats fédérés souverains tandis qu'un onzième Etat, l'Etat fédéral ou la Fédération siégeant à Yaoundé, recevra, par la Constitution, des compétences exclusives ainsi que d'autres partagées avec les Etats fédérés, et que chaque Etat aura au niveau central, une administration avec trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire.

Il précise en outre qu'avec le système fédéral, il y aura un équilibre des pouvoirs au sommet, la lutte contre les abus de pouvoir, la délinquance et la criminalité, la mise en place d'une administration mieux contrôlée par les citoyens et une administration des finances publiques plus institutionnalisée et plus transparente. 

Son Eminence le Cardinal Christian Tumi a exprimé son inquiétude face à la crise anglophone et son sentiment d'assimilation en tant que Camerounais anglophone depuis des temps immémoriaux. "Je crois que l'État fédéral fonctionnera et que les anglophones l'accueilleront favorablement", a déclaré le prélat. 

Les organisations de la société civile, les partis politiques et l'État ont tous essayé diverses mesures pour résoudre la crise anglophone, mais tout cela s'est avéré vain jusqu’ici.

 

Otric N. 

 

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Le cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de l'archidiocèse métropolitain de Douala, appelle à un système fédéral pour mettre fin à la crise qui secoue les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun.

 

L'organisateur principal de la Conférence générale anglophone, CGA, a déclaré au site d’information catholique Crux Now que face à l'aggravation de la crise, la réintroduction d'une forme de gouvernement fédéral peut maintenir le Cameroun uni

"A la réunification, j'avais 32 ans. J'ai opté pour le fédéralisme, et c'est dans mon sang ", a dit Tumi. Les exigences corporatistes des avocats et des enseignants se sont transformées en combats entre les forces gouvernementales et les hommes armés. La situation a entraîné la mort d'au moins 2 000 personnes, selon les groupes de défense des droits humains. 

Le Gouvernement estime qu'environ 152 000 personnes ont été déplacées du fait des hostilités et pas moins de 104 000 d'entre elles ont reçu une aide gouvernementale

Tumi a déclaré que le retour à un système fédéral constituerait le fondement d'une paix et d'une stabilité plus durables au Cameroun. "Nous sommes un peuple appelé à vivre avec toutes nos différences. Dans le fédéralisme, ces différences sont respectées", a-t-il dit. 

"Je n'ai pas le nombre d'États que je veux", a dit M. Tumi, faisant allusion à plusieurs propositions fédérales différentes présentées par différents partis. "Nous pouvons commencer comme nous l'étions à la réunification - avec deux États ; mais avec le temps, l'expérience nous dira si nous avons besoin de plus. L'histoire est devant nous. D'autres pays comme les États-Unis n'ont pas commencé avec les 50 États qu'ils ont aujourd'hui. Le Nigeria voisin n'a pas commencé avec le nombre d'Etats qu'il a aujourd'hui", a expliqué le cardinal. 

Tumi travaille avec d'autres chefs religieux d'autres confessions chrétiennes et du monde musulman pour organiser ce qu'il a appelé une "Conférence générale anglophone". "La conférence n'est pas une fin en soi, a dit le cardinal. "Nous voulons informer les Camerounais sur ce qui se passe dans les régions anglophones du pays." 

Tumi a déclaré que de nombreuses personnes, y compris le président Paul Biya, "n'ont aucune idée" de ce qui se passe dans la zone de conflit. "Et comme les anglophones se plaignent, nous voulons leur donner une voix par le biais d'une vaste consultation afin qu'ils puissent nous dire ce qu'ils veulent et ce qu'ils proposent comme solution", a-t-il dit. 

Il a ajouté que la conférence produira un questionnaire qui permettra aux anglophones d'identifier clairement les problèmes auxquels ils font face et de proposer une solution. "Par exemple, nous leur demanderons : Entre le fédéralisme et l'État unitaire, quelle forme de gouvernement, à votre avis, pourrait nous aider à sortir de cette crise ?" Tumi a dit. 

Le cardinal a déclaré que les organisateurs essaieront ensuite de rencontrer le président Paul Biya pour transmettre les résolutions de la conférence, et d'implorer le président d'organiser un dialogue national sur la crise anglophone. 

Bien qu'une date n'ait pas encore été fixée, les organisateurs disent qu'elle aura probablement lieu le 30 novembre. Cependant, dans un rare acte d'unité, le gouvernement et les séparatistes ont tous deux exprimé leur scepticisme à l'égard de la conférence proposée. Les dirigeants séparatistes disent que la conférence de Tumi et sa "position fédéraliste" perçue ne peut que servir à stimuler l'intérêt du gouvernement.  

Mais le cardinal a dit qu'il ne comprend pas pourquoi les gens veulent discréditer une conférence, "dont le seul but est de trouver une solution à une crise qui tue beaucoup de gens". "Notre seul objectif est que la paix revienne, sans laquelle nous ne pourrions pas faire notre travail missionnaire", a-t-il dit.

 

Otric N. 

Published in Défense

Les membres de cette chambre ont récemment adopté la résolution n° 358

 

« Nous appelons le gouvernement du Cameroun et les groupes armés, à respecter les droits humains de tous les citoyens camerounais. Qu’ils mettent fin à toute violence et s’engagent à la mise en place d’une plate forme pour  un large dialogue, sans conditions préalables, afin de résoudre le conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest… ».

 

Une gifle pour les adeptes ambazoniens

 

Il est certes vrai que pendant longtemps, ils sont nombreux, ces camerounais originaires de cette partie du pays, qui se sont sentis marginalisés par les actions officielles du gouvernement central et, les membres du congrès américain croient savoir que la « rancœur » est née lorsque la base constitutionnelle du Cameroun du sud anglophone, a été remplacée par une loi unitaire Etat, dans laquelle la majorité francophone domine.

 

En plus, la base arrière des membres les plus influents de ceux qui prônent la sécession, dans l’optique de créer l’ambazonie a pu compter depuis un peu plus de trois ans, sur les Etats Unis. Et, c’est ce qui pourrait justifier qu’ils se montrent réfractaires à la résolution n°358.

 

Toutefois, depuis que cette décision a été rendue publique, quelques interrogations reviennent de manière répétitive : Pendant combien de temps, les adeptes de la scission du Cameroun comptent-t–ils rester camper dans leur position ? Aujourd’hui qu’il apparaît clairement que leur pays imaginaire ne peut exister, quel est le comportement qu’ils vont adopter, s’ils ne peuvent plus compter sur les américains ?

 

La résolution qui épouse la politique du Président de la République et de son gouvernement

 

Les congressistes américains, grâce à leur position, semblent vouloir s’intégrer dans  la volonté affichée par la quasi majorité des ressortissants des régions du Nord et du Sud Ouest.  Celle là même que partagent les modérés du gouvernement, même s’i y’a trois ans, ils pensaient plus à une décentralisation accélérée avec la mise en place des conseils régionaux.

 

On ne saurait remettre en cause, ces actions qui ont été menées par le gouvernement, pour que le calme revienne dans cette partie du pays. Les dernières dont tout le monde se souvient et salue sont, la descente du premier ministre, chef du gouvernement et, le dépôt des armes de ceux qui ont contribué à terroriser leurs parents. Ils ont accepté la main tendue qui leur était offerte et ont résolu de suivre désormais le bon chemin.

 

Certes, les revendications légitimes des personnes incarcérées dans le cadre de la crise sécuritaire en début de semaine, jette un coup de froid dans cette nouvelle dynamique mais, pour les analystes politiques, la présence des congressistes américains sur le sol camerounais pourrait accélérer le processus pour le dépôt définitif des armes, entre les différents protagonistes.

 

Nicole Ricci Minyem

 

Published in Politique






Sunday, 05 June 2022 11:01